Affichage d'un seul post
#
#4
Quatrième de couverture:
" L'amour se mesure. L'amour se dose. Et pour calculer le mien, tu utilises le fouet.
"Combien ?" me demandes-tu avec hauteur et défi.
Lequel je relève.
- Cent.
- Tu es sûre ?
- Oui. Et ne m'attache pas. "
Au téléphone, c'est d'abord une voix qui l'invite au plaisir. Puis un homme de chair, d'os et de désirs impétueux qu entre dans sa vie. Cet homme qui a le double de son âge la séduit immédiatement et la pousse vers un univers inconnu d'elle : le sadomasochisme. La jeune femme est emportée par une passion brûlante au cœur d'un monde sans tabou. Dans un mélange de peur et d'excitation, elle se soumet, chez elle, dans les bars, dans les cafés, dans les maisons d'autres initiés. Jusqu'à ce que cette soumission inconditionnelle finisse par effrayer le maître... "
Ce livre, j'ai décidé de le lire suite à une discussion sur le Mur Général...C'est un tout petit ouvrage, qui se lit vite....
Ce n'est pas de la grande littérature mais cela convient tout à fait, à mon sens, à l'histoire racontée.
La narratrice nous parle directement, comme si nous étions celui qu'elle appelle très rapidement "Maître"....
Quasiment chaque page est un nouvel épisode de leur rencontre et ce rythme se colle à celui de ses émotions, de ce que l'on imagine être son souffle au cours de ce qu'elle vit.
La fin est assez inattendue (en tout cas, je ne m'y attendais pas).
Je dois dire que le côté le plus "dérangeant" pour moi est la dépendance que ressent la narratrice, dépendance aussi violente que celle dû à des produits psychotropes durs.
Sa dépendance est amplifiée par la distance et le dédain qui s'installent progressivement.
Le "Maître" créée un créature qui finit rapidement par lui faire peur .
Ce livre amène à réfléchir sur notre façon de gérer notre relation BDSM:
- quand nous dominons, avons nous le droit de "manipuler" l'autre au point de le rendre aussi dépendant, au risque de le rendre fou ?
- quand nous nous soumettons, ne devons-nous pas garder les pieds sur terre et, de ce fait, garder (malgré nous et pour nous protéger de nous même) des limites au don que nous faisons de nous même ?
4 personnes aiment ça.