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Qu'est-ce que faire confiance dans le cadre de votre pratique du BDSM ?
Pouvez-vous continuer à avancer avec une personne en qui votre confiance est ébranlée ?
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...ce qui serait intéressant c'est de définir ce "qu'est" la confiance...? J'ai observé que ce mot revient de façon quasi systématique dès qu'il s'agit de parler des qualités essentielles qui permettent à priori d'accéder à une relation sereine et durable... D'ailleurs Ombresse ne s'y trompe pas "la confiance est le ciment..."
...il est fait de quoi votre "ciment"...?
Dernière modification le 08/12/2017 21:47:15 par Un_deux_Toi & Flaerwenn.
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#2
pour répondre, la confiance doit être absolu, si elle est se perd, je crois qu'il faut essayer de la regagner ou finalement arrêter
la confiance pour moi est la base d'une relation avec une Maitresse, la confiance conduit a l'abandon de soi, elle créer cette relation, elle est finalement l'aboutissement d'une grand connaissance de la Maitresse
la confiance se créait a travers les échanges et la compréhension des attentes et des voeux de la personne qui me domine, je dois pouvoir lui donner tout pouvoir sur mon corps car je sais qu'elle en prendra soin, j'attends aussi qu'elle me comprend dans mes désirs et peut être dans mes limites, qu'elle respects ma vie professionnelle, une partie de ma vie prive ( mes relatons sociale avec les gens en dehors du milieux bdsm ), qu'elle comprend aussi que j'ai des parents ( je dois les voir de temps en temps ), que j'ai des obligations professionnelle ( je peux pas répondre a tous ses attentes quand je bosse )
j'ai eu deux mauvaises expériences, l'une d'un maitre pas franc et finalement grand gueule, qui m' a blesse, pas de grosse conséquences finalement mais une grande peur, et une domina qui n'a pas su écouté correctement, une grande peur qui aurait pu être mortelle ( tous les pratiques ont leur par de risque )
je suis devenu craintif avec le temps, j'ai besoin de bien découvrir par des échanges ( ce qui bloquent certains ), de comprendre leur niveau ( j'ai une Maitresse qui n'avait jamais pratiquer, cela reste une belle expérience pour moi ), de comprendre aussi, s'ils ont la tête sur les epaules ( j'en ai connu des gens un peu tous fous )
ma définition de la confiance
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Qu'est-ce que faire confiance...pouvons-nous avancer...
je pense à la lecture des différentes réponses apportées qu'il y a une ébauche de réponse sur "Qu'est-ce que la confiance...?". J'ai envie de vous faire partager ce qui pour MOI définit -et construit- la confiance. C'est un avis très personnel, il n'engage que moi et ce n'est donc somme toute pas très important...
A mon sens trois choses indissociables construisent et instaurent la confiance :
- L'ECOUTE, la capacité de l'autre et la capacité mutuelle que possèdent deux personnes à s'écouter. Il ne suffit pas d'entendre : l'écoute est une disposition active de l'oreille et du cerveau qui permet de parvenir à comprendre l'Autre. L'écoute ouvre le champs du questionnement, de l'échange, du débat...
- LA RECONNAISSANCE DE LA DIFFÉRENCE, est une conséquence directe de "l'écoute" de notre capacité à comprendre "l'Autre". Cela commence parfois simplement et de façon basique à reconnaître un "état" : je suis une Femme, je suis un Homme, je suis Trans.... ensuite à reconnaître des choses fondamentales qui sont des choix inhérents à la personne : je suis lesbienne, je suis homosexuel, je suis bi...etc. La reconnaissance de nos différence va alors très loin : c'est à ce moment qu'on peut aborder notre "conception" de la Vie, notre conception du BDSM, nos limites avec toutes leurs nuances et leurs variantes...
- L'IMPLICATION : c'est le moment où après avoir écouté, après avoir pris conscience et compris nos différences que je vais pouvoir dire "...j'aimerai que l'on se rencontre pour parler et échanger de vive voix..." : de toute évidence il y a réciprocité obligatoire faute de quoi il manquerait l'un des trois point d'appui. Cette dernière étape est pour moi celle qui "confirme les deux premières phases parce que je veux aller plus loin dans l'échange : il me manque son regard pour lire ses émotions, ses craintes, ses envies, il me manque les expressions de son corps -une main qui se ferme, des jambes qui se croisent, des épaules qui viennent en avant une main qui se tend...-.
A mon sens -et dans la pratique que j'ai acquise des relations humaines- la confiance que j'accorde (ou la décision que je prends de ne pas accorder ma confiance) est la conséquence de ces trois phases indissociables.
A partir de là seulement je peux dire "j'ai confiance en cette personne"... la suite de notre relation et/ou de notre expérience me dira si j'ai raison...
Pouvons nous avancer...? je viens de répondre en partie à la question mais je comprends très bien la logique développée par Isis dans le récit de son expérience...C'est une implication courageuse "qui se paye"... mais à un moment dans sa vie il vaut mieux savoir à quoi s'en tenir que d'avoir des remords pour le reste de ses jours... :-))
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marina001
#4
"La confiance pousse aussi lentement qu'un cocotier et tombe aussi vite qu'une noix de coco" (proverbe)
Aucune relation ne naît sans un a-priori au moins un peu favorable envers l'autre. Mais une relation incluant une part de Bdsm n'inclut pas d'emblée une confiance aveugle. Les actes vous ouvrent les yeux. Pas le baratin qui les entoure. Les erreurs, souvent dues à l'orgueil, a l'absence de "care", se payent plus cher qu'ailleurs. Et c'est normal. De plus, rien n'est définitivement acquis. Dix réussites seront anéanties par un seul échec.
En ce sens le Bdsm est une relation pour gens matures. La confiance est donnée à l'aune des actes qui l'engendrent. Elle est perdue de la même façon. Les mots sont vains face au réel du vécu. Et hier ne compte pas. Demain non plus. C'est au quotidien que tout se gagne ou se perd.
Dernière modification le 28/04/2018 14:07:52 par marina001.
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