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ZarathoustraDom
#10
@Heartbeat
Je ne suis pas professionnel de santé, encore moins psy... Mais en lisant sur ce sujet, il semblerait qu'en cas d'expérience traumatique (accident grave, mort d'un proche, agression, viol, violence conjugale, attentat...), dont on a été la victime ou le témoin, sans pouvoir agir ni se défendre, on subisse une phase initiale de dépression et d'angoisse, qu ipeut s'effacer naturellement avec le temps. On parle de stress post-traumatique si la victime reste en état de choc traumatique, ce qui se caractérise par des symptômes ;
- d’intrusion : la victime revit en permanence son expérience traumatique, par la pensée ou en rêve. Elle ne peut empêcher ces souvenirs traumatiques de refaire surface, par des « flash-back » qui durer quelques heures à quelques jours.
- d’évitement : la victime évite tout ce qui peut évoquer son expérience traumatisante.
- d’hyperstimulation : la victime est très anxieuse, en permanence sur le qui-vive. Elle ressent un danger constant, peut être très irritable et avoir des réactions violentes. Un sentiment de détresse peut apparaître quand elle doit faire face à des éléments lui rappelant l’expérience traumatisante.
Les professionnels recommandent dans ce cas un suivi à base de TCC (thérapies cognitives et comportementales), d'EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing, visant à diminuer la charge émotionnelle liée à un événement traumatique), de thérapies de groupe (pour éviter de se sentir isolé et incompris dans son stress), l'hypnose thérapeutique (lorsque le patient a refoulé dans son subconscient les détails de l'événement traumatique) et, aussi, l'auto-libération (consistant à décrire en détail sur une feuille de papier l'expérience vécue, à apprendre par cœur le texte ainsi rédigé, et à se le réciter à haute voix pendant 6 à 9 semaines, ceci dans le but de libérer la charge émotionnelle accumulée - voir ici : http://www.psy-online.tv/stress-post-traumatique/), etc...
En fait, si l'on lit Boris Cyrulnik au sujet de la résilience, la base de la reconstruction est d'abord la révolte (ne pas accepter de rester dans l'état de victime passive) et, ensuite, l'expression (écrire, dire, exprimer son mal-être, pour le faire sortir de soi, le partager, et transformer et maîtriser ainsi sa blessure)...
Bien sûr, il est important dans ce cas de pouvoir partager avec un compagnon ou un ami de confiance, dont le rôle sera principalement l'écoute, sans jugement ni moquerie ou déni, ou alors, comme indiqué précédemment, dans le cadre d'un groupe de parole, ou encore, juste pour soi-même, en écrivant et récitant chaque jour à haute voix le descriptif de ce qui s'est passé...
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