Cher Équinoxe. Pour compléter ma réponse, quand je parle d’ »exprimer l’indicible », je ne faisais pas référence aux mots prononcés lorsque je suis « utilisée » par mon Maître. Dans ces circonstances, je vous rejoins quand vous dites « à ce moment l'émotion submerge tout, l’intellect n'a pas sa place ... (seule compte) l'expérience de la chair, primitive et animale ». Avec peut être une nuance, tenant au fait que je suis une femme, et vous un homme. Pour moi, lors de nos « séances » le cérébral n’est jamais complètement absent. Il reste présent dans le sentiment que je ressens (et dont je jouis) d’ être pleinement possédée, utilisée comme un instrument au service du plaisir de mon Maître. Mais il se mêle avec le reste, le désir, le plaisir physique de subir, le désir et le sexe de mon Maître. Les mots prononcés dans ce cadre se limitent à ceux du plaisir, de l’excitation, de la jouissance. Pour ce qui est de l’expression lors de l’« après », je ne suis par contre pas à l’aise. Alors même que je n’ai aucune difficulté avec les mots, ni à l’écrit ni à l’oral, dire mon ressenti intime reste un exercice difficile pour moi. Maxime heureusement compense cette difficulté que j’ai à verbaliser les choses, en m’interrogeant longuement, me poussant dans mes retranchements, m’obligeant à me confier, me découvrir, me mettre à nu d’une autre manière. J’aime ces moments de complicité, même si l’exercice n’est pas facile, ce temps suspendu quand nos besoins sont apaisés, tout autant que sa façon de procéder, par questionnement successif. En même temps, même si je ne doute pas de la sincérité de sa démarche, je ne suis pas non plus dupe de la part de manipulation qu’il y a aussi dans ces échanges. Pour lui, en tant que « Maître », comprendre mon fonctionnement, mes ressorts intimes, mes désirs, mes craintes, c’est aussi une manière de pouvoir ensuite en jouer, pour son plaisir. Et le mien.Les femmes, j’en suis consciente, c’est compliqué à comprendre pour un mec. Et réciproquement. Nous fonctionnons, ressentons les choses différemment. Mais j’ai toujours pensé que ce sont nos différences qui nous enrichissent.
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