C'est peut être plus qu'une atavisme... ce que la pulsion sexuelle renseigne, c'est qu'il y a chez les hommes, plus que chez les femmes; un besoin qui se mue en volonté (quand il est accepté) de dominer, de se saisir physiquement de l'objet de son désir (ce qui peut amener beaucoup à ne pas considérer que cet objet est bel et bien sujet..et le demeure ...); à le posséder (tel que le décrit souvent FemmeFemelleEsclave). Je pense que c'est une question hormonale et de structure neurologique (adaptée à configurer les réactions induites par ces flux hormonaux). Ca c'est pour la part primale, bestiale du phénomène. Après notre mode de vie; dans de vastes ensembles sociaux imbriqués et soumis à des règles qui ont pour but de se substituer à l'instinct pour nous faire interagir selon un système de normes qui se veulent cohérentes et rationnelles... mais qui ne le sont que du point de vue communément partagé dans un groupe à forte identité... Ont dit alors que les individus qui le composent ont un haut niveau d'intégration... paradoxe amusant, plus le niveau d'identité/intégration exigé pour la cohésion du groupe est élevé; plus le groupe dans son ensemble pratique l'exclusion... et finit par se scléroser dans des formes où ce qui est admis comme rationnel tend à devenir davantage une sorte de superstition, de religiosité... Lol... Exemple tout bête, le plus facilement observable et eloquent: Le capitalisme, l'ordre libéral et ses multiples conséquences sociales et environnementales. Je pousse le bouchon un peu loin, okay; mais plus j'observe et plus je me dis que tout celà n'est pas sans rapports.La vie que nous menons, en suivant des normes souvent en contradiction avec nos besoins et ressentis profonds, génère beaucoup de frustrations, exacerbes les pulsions qui ne peuvent s'exprimer jusqu'à chercher d'autres exultoires... le sexe en particulier représente un terrain privilégié dans le sens où les pulsions de base qui le motivent comprennent naturellement une certaine agressivité, voir de la violence.Là certains diront que j'exagère, mais je persiste. Dans ce qui est qualifié de vanille on est dans des nuances plus ou moins faibles; en BDSM, si je ne m'abuse l'idée est bien d'explorer des nuances plus prononcées, plus fortes... dans la limite d'un cadre SSC sencé assurer sécurité et respect des individus. (Oui le terme "nuances" n'est pas là par hasard et correspond à une réalité tangible). Comme la plupart des hommes... et de plus en plus des femmes; de part mon éducation et dans mes interactions sociales; depuis des cadres fortements réglementés comme au travail où l'on attend de moi performances et responsabilités... et de plus en plus vrai dans des contextes moins réglementés, où les moeurs ne sont plus définis par des des réglements et des lois; mais par des superstitions et des impératifs de survie; comme la rue où il faut se battre pour survivre lorsqu'on est seul (moins vrai pour la "zone" qui propose un cadre plus solidaire et plus sécurisant). Mêmes si les normes varient, tous ces contextes demandent de déployer à bon escient des ressources qui relèvent de formes évidentes de domination et/ou de soumission. En tant qu'homme, l'affirmation de soi et l'agressivité constituent très souvent un impératif; traditionnellement, c'est plutôt réprouvé en ce qui concerne les femmes.L'exception, c'est les rapports aux hiérarchies et autres autorités où là il est attendu de toutes et tous exclusivement une soumission sans conditions (sauf pour certaines castes dites dominantes).Ce ne sont là que de brefs exemples, l'idée et de démontrer que ces sollicitations sont omniprésentes dans la quasi-totalité de nos interactions sociales. En réponse à ces sollicitations, je tends à penser que dans une société où les individus sont soumis à des injonctions contradictoires telles que: "soyez vous même" (traduire: vos choix de consommation vous déterminent en tant qu'individu) (vous m'croyez pas? pensez au pub pour les voitures; "sois toi même, montre que tu es unique... achète notre voiture fabriquée à la chaine à des milliers d'exemplaires identiques personnalisable avec une demie douzaine de coloris proposés..."... ou allez faire un tour en librairie et regardez le rayon "développement personnel")... bref... Et d'un autre côté "soyer un citoyen responsable, obéis à la Loi" (trad: un bon agent économique et social).Ces injonctions récurrentes sont hautement destabilisantes et nocives. Comme je l'ai évoqué précédement, beaucoup ont besoin de se resituer, ou de retrouver une certaine cohérence, d'êtres en phase avec leur moi primaire... et pour celà, il n'y a plus des masses d'espaces de liberté disponibles... ce qui est à ajouter à la piste "compensation sexuelle" Si vous avez eu le courage de vous farcir mon laïus... ça ne répond peut être pas tout à fait à la question de la différence soumis/soumises (je pense que c'est d'abord une histoire de personnalité plus que de genre)... mais que ça à au moins le mérite de poser un cadre global et d'introduire comme hypothèse des conflits auxquels nous sommes, plus ou moins consciemment tous confrontés. Ca renseigne davantage sur d'où et pourquoi de plus en plus en viennent au BDSM et à défaut de trouver directement les différences, dégager dans un temps certaines similitudes .
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