Pouvoir : capacité d’agir sur autrui ou les choses.
Capacité d’imposer ses choix
Ascendant de quelqu’un sur un ou les autres.
Droit de quelqu’un de faire quelque chose de par son statut
Autorité, de droit ou de fait, qui s’impose à autrui.
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On attribue à Oscar Wilde la phrase souvent citée «everything in the world is about sex — except sex. Sex is about power » («Tout dans le monde se rapporte au sexe. Sauf le sexe. Le sexe concerne le pouvoir »).
Qu’il en soit ou non l’auteur importe peu, j’ai toujours considéré que le pouvoir, cette « capacité d’agir et d’imposer » était central dans la sexualité et évidemment dans les relations BDSM.
Ce pouvoir a longtemps eu comme symbole le sexe du Mâle. Cela reste vrai pour moi, qui m’assume dans ma soumission : il est pour moi à la fois le symbole, la justification et l’instrument du pouvoir du Mâle.
N’en déplaise aux féministes, je pense que celui(celle) qui baise impose son sexe à celle(celui) qui se fait baiser, quand bien même il lui faudrait dans le cas des dominatrices user pour cela d’un « sexe de substitution ».
Dans le Bdsm, cette relation sexe pouvoir est totalement assumée : la relation entre Dominant/soumis(e), Maitre/esclave repose sur l’ascendant, l’autorité, le statut reconnu au(à la) premier(e) sur le(la) seconde.
En ce sens, au moins pour moi, il ne peut être question d’égalité entre les intervenants dans une relation de cette nature, parce que celui/celle qui se soumet est nécessairement en situation d’ «infériorité » par rapport à celui/celle qui impose son autorité.
Le pouvoir n’appelle pas de justification. Il existe.
Par contre, ce qui distingue le pouvoir légitime de celui qui est abusif, c’est le consentement de ceux qui y sont soumis. Cela vaut pour le sexe comme pour le politique.
Cette notion du consentement est aujourd’hui devenue prégnante, au point que cela en devient parfois caricatural.
J’ai le souvenir d’un mec, plutôt sexy, rencontré lors d’un déplacement professionnel aux États Unis. Lorsque nous nous sommes retrouvés dans ma chambre d’hotel, après que j’ai passée la soirée à flirter avec lui, sans laisser de doute quant à mes intentions, la première chose qu’il a faite a été de me présenter un papier à signer dans lequel j’actais de mon consentement explicite quant à ce que nous allions faire ensemble !
Nous n’en sommes pas encore là en France, mais les premiers signes sont déjà là.
Que l’on ne se méprenne pas.
Loin de moi l’idée de légitimer le viol, les agressions sexuelles qui touchent les individus, les comportements prédateurs de certains.
Par contre, lorsqu’on en arrive à « judiciariser » sous le nom de harcèlement sexuel la drague un peu lourde de certains, j’estime pour ma part que nous allons trop loin. Et je ne me reconnais pas ce monde que je vois s’installer.
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J’ai digressé, comme souvent.
Mais, pour en revenir à mon propos du départ, oui, sexe et pouvoir sont indissolublement liés.
Pour moi, c’est le pouvoir de mon mec, de mon Maitre.
Le pouvoir qu’il m’impose lorsqu’il me pénètre.
Le pouvoir que je lui reconnais, parce qu’il est le Mâle et que j’ai voulu m’y soumettre.
Thèmes:
le sens des mots - (le) pouvoir
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