Il y a deux ans, alors que cela ne faisait que quelques mois que j’avais rencontré mon Maitre, et encore moins de temps que je m’étais inscrite ici,
j’avais commis plusieurs articles sur mon rapport au sexe.
Et au sien en particulier.
Je les ai relus récemment.
Sur le fond, je suis toujours autant « addicte » qu’à l’époque.
Davantage même sans doute.
Lui aussi au demeurant :smile:
_______________
Je sais que pour certain(e)s le sexe et le bdsm n’ont rien à voir.
Qu’il s’agit de deux univers différents.
Mais peu m’importe l’ « orthodoxie ».
Je suis comme je suis.
Et seul compte qu’en la matière lui et moi soyons sur la longueur d’onde.
_______________
J’ai toujours vécu le sexe comme une prolongation normale de ma soumission à l’homme.
Je suis accro au sexe,
à cette chevauchée sauvage de nos corps entremêlés
qui nous permet d’exprimer cette part de bestialité, d'animalité
que nous portons tous deux en nous.
Et à son sexe à lui,
tout à la fois symbole, justification et instrument de son pouvoir sur moi.
A cet usage qu'il fait du mien, offert, utilisé, agrémenté éventuellement de pinces, de poids, cravaché souvent.
Avant d’être pénétré, défoncé pour devenir le réceptacle de son plaisir.
_______________
Longtemps, je me suis cantonnée à une vision « utilitaire » du sexe.
N’attendant rien d’autre de l’engin dont étaient pourvus mes amants d’un soir
que le plaisir que j’en retirais.
Cette « fonctionnalité » reste essentielle pour moi.
Même si ce n’est plus seulement dans le plaisir égoïste que je prends lorsque mon Maitre me baise.
Mais dans notre recherche conjointe du plaisir partagé.
Mais s'y rajoute désormais une dimension supplémentaire.
Quelque chose qui relève de l’ordre du spirituel, quasiment du sacré.
Qui me pousse à me prosterner devant la queue de mon Maitre,
pour l'adorer, la vénérer,
et plus seulement la sucer.
Parce que je ne vois plus seulement son sexe comme l’instrument nécessaire de mon plaisir et du sien,
mais aussi comme le symbole du « lien » qui nous unit.
Qui ne lui permet pas uniquement de me posséder mais nous relie l’un à l’autre lorsqu’il est en moi.
En me permettant de m’ «  ouvrir » pour lui pour mieux m’ ouvrir à lui
et le recevoir en moi.
Alors, oui, je n’ai pas honte de dire que je suis accro au sexe.
A l’instrument entre ses jambes et à la façon dont il s’ en sert.
A cause de ce que je ressens physiquement lorsqu’il me baise.
Et de ce que cela signifie pour moi.
Alors peu importe lequel de mes « trous » mon Maitre utilise.
Le sexe, son sexe lui permettent de combler ce « vide » en moi.
Mon besoin de lui.
Pièces jointes
Ton sexe.jpg 31.5 Kb . 53 Affichages
7 personnes aiment ça.
Olivier
#1
Oui, dès que le plaisir amoureux arrive, le sexe est évidemment de la partie.
Merci
ol'
1 personne aime(nt) ça.
Criss_sub
#2
J'adore votre texte, ce que vous en exprimez et que vous revendiquez comme vôtre. Oui, la dimension est si profonde. C'est la beauté d'être possédé, de s'abandonner totalement. Le graal est au bout, le divin atteignable.
1 personne aime(nt) ça.
#
#3
Merci @Femmefemelleesclave mon BDSM étant sexuel et bestial, je vous rejoins et orthodoxe ou pas je n'entre jamais dans les cases ^^
Vos mots sont toujours aussi caressants d'érotisme
Il n'y a aucune honte à être accro au sexe et à la queue de votre Maitre
Alors continuez à l'honorer^^
2 personnes aiment ça.
C’est bien mon intention 😀
1 personne aime(nt) ça.
Derek
#5
Etrangement, perso je ne fais pas du sexe une fin en soi. Ou plutôt en fait la cerise sur le gâteau. Un enjeu lui-même.
En vrai, ce qui m'a amené au BDSM, c'est qu'à un certain niveau, je n'étais pas content des relations Vanilla avec le cadre proposé par la société. Et puis j'ai vu énormément de gens se mettre avec d'autres par DEFAUT. Je trouve que dans cette société on survend l'acte lui-même, notamment avec le puritanisme américain, qui te fait croire que c'est un truc de ouf, révolutionnaire ou compliqué, alors que pas du tout (quitte à ce que ça entraîne une pression chez l'homme de louper ce "grand moment" et avoir une demi-molle à cause de la pression psychologique que tu te mets).
Ce type de personne arrive forcément à un moment donné après quelques années à ce qu'il soit pesant de le faire ne serait-ce qu'une fois par semaine. Car l'alchimie, la dévotion n'est plus là.
Le projet en lui-même est très simple, survendu. Et fini ironiquement par être un ode à la flemmardise, à l'absence de la créativité. Si peu de relation il doit y avoir (1 semaine par semaine), l'excitation ne doit en être qu'augmentée, sinon c'est qu'il y a un décrochage anormal.
Donc il ne reste qu'un élément qui n'a pas été mis en avant par les gens en général, ce n'est pas le sentiment bête et méchant, c'est la construction d'une escalade. Fondation puis ce qui suit. Généralement le piège, c'est que les gens ne sont pas eux-mêmes, et singe des trucs faux pour convenir à la société, couche par défaut, et le sexe y est donc assez moyen. Mais quand on a pas de comparaison possible, ça ira bien pour faire un petit bout de chemin.
Cette escalade pourtant, aide à la fois l'émotion, l'amour (si on le fait rentrer dans l'équation) et même un mariage si on veut renforcer niveau vanilla. En bref, on fait tout un patacaisse sur l'acte lui-même, ce qui devient l'enjeu de l'adolescence. Et on ne travaille pas assez le contexte, la découverte de l'autre.
Et c'est bien tard que j'ai découvert ce secret pourtant facilement prenable : le sexe est démultiplié par le contexte, la rareté et l'emphase (Le fameux "Pimente ta vie sexuelle en 10 points" des quarantenaires, mais qui n'est pas pris comme un vrai changement, mais comme des essais rigolos...). Donc dès lors que je tu fais une vanilla que tu apprécie sans plus, c'est sûr que les sensations ne seront pas là. C'est dans l'escalade que tu trouves progressivement ces piments en 10 pts, pas dans le porno ou les articles psycho. Après je reconnais que pour ça, faut être ouvert et créatif (et oser faire quelque chose que tu ressens comme nécessaire à un instant T, pour voir comment ta Soumise y réagit. Suivre instinctivement ce récit fait à 2)
Donc BDSM pour créer le cadre que je voulais impérativement (emphase émotionnelle etc etc.) C'est lié au contrôle, au fait que j'ai compris ce qui est bon pour le duo. Apprendre, Alterner, patienter, consolider, réparer, le tout avec l'autre. C'est ainsi que les relations non durables m'intéressent très peu en réalité car c'est dans l'escalade que je vis ! C'est le processus qui m'intéresse, plutôt que le va-et-vient fonctionnel, qui lui est un aboutissement. Ce qui, en des termes résumés et plus simples, revient à être Cérébral. Tu peux pas être que dans le sensoriel sans aucune symbolique trop longtemps, car après tu te rends compte de la supercherie de la vacuité de ce rapport physique. Et pour écrire cette histoire à 2 en escalade, il faut du temps, se dompter progressivement...
Dernière modification le 05/02/2021 13:59:34 par Derek.
Soyez la première personne à aimer.
Sir-byke
#6
Beaucoup de choses exprimées,
On met souvent les hommes et les femmes en opposition sur cette question de la place du sexe dans nos vies.
C'est plus une question de personne que de genre.
Ayant un parcourt différent du vôtre, néanmoins je trouve des similitudes dans notre rapports au sexe, par nos expériences, ce qu'il a suscité et au final les réponses que nous avons trouvé avec eux.
Celle/celui qui donne un sens à notre être.
Le bdsm m'a permis de structurer mes idées.
Une compréhension et une acceptation de notre complexité.
Pas uniquement blanc ou noir, mais toutes ces nuances de gris qui font notre spécificité, notre particularité et qui nous incite à connaître l'autre.
Le sexe est devenu un champs d'exploration.
Le mien, le notre, celui où je sonde le plus profond de nous sans jugement.
Ne pas se limiter tout en gardant à l'esprit l'essence du nous.
2 personnes aiment ça.