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Lady Spencer
#44
Vous parlez de torture avec une certaine tranquillité, sûrement parce que personne ici n'a jamais eu à réellement torturer quelqu'un-e. Et tant mieux, non ?
Nos sévices SM sont une chose, torturer physiquement en est une autre, encore une histoire de consentement.
Torturer pour obtenir un renseignement, assouvir une vengeance, un truc du genre quoi, c'est régresser en soi en obéissant à un ordre donné, et se déresponsabiliser de l'acte de torture : les hurlements provoqués alors par la douleur infligée, on les élimine, on les refuse, ils ne sont quasiment plus entendus voire entendables.
Cette fonctionnalité du cerveau, souvent aidée par diverses drogues (comme pour les nazis par exemple, prenant de la Pervétine, les anglais sous amphét avec la Benzédrine ou les GI au Vietnam) permet de repousser loin ses propres limites et celles que l'on voudrait, en temps "normal", ne jamais faire subir à l'autre.
On est un peu loin de ce que l'on vit au sein d'une relation DS et dans nos pratiques SM, aussi intenses soient-elles.
Je n'aime pas la douleur "gratuite", infliger une douleur via un acte violent juste pour en voir les effets sur le soumis ou la soumise, ça m'intéressera peu. Je n'ai rien à exorciser par la violence physique à ce jour. Je ne cherche pas à m'attribuer le rôle de la méchante et sadique domina, qui jouit de sa violence.
En revanche, si l'émotion que je pressens avec envie dans un acte précis, que cet acte soit difficile à vivre pour le soumis, voire douloureux, ne me posera aucun problème .
Non que je n'assume pas la douleur vécue, mais je vais l'intégrer dans le plaisir que je ressentirai dans l'exécution de l'acte : exemple avec le fouet.
Une forme de violence pour les uns, une forme de plaisir consenti pour moi.
Dernière modification le 28/01/2021 21:25:25 par Lady Spencer.
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