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Derek
#3
Je vais donner mon avis en tant que Dom Homme. J'adore l'aftercare, qu'il soit piloté ou non (j'y reviens dans quelques lignes)
Y'a une construction que j'aime bien, c'est faire monter la pression durant la séance, puis avoir le sexe en aftercare. Après ça dépend des jours bien sûr, mais ca a finit par être ma faveur en général. Si y'a des segments de la séance qui nécessite un coït de l'un ou de l'autre, je vais pas me retenir évidemment, mais tenir la tension sexuel toute la séance est quelque chose qui m'attire pas mal en général. Après, il est toujours possible de le faire 2 fois voire plus, mais c'est pas la même chose évidemment.
Enlever l'aftercare a mon extrême défaveur, mis à part une soumise qui voudrait absolument l'enlever. Je pense que c'est limite une obligation pour moi tant ça apporte plus que ça n'enlève. Disons que ce genre de Soumise chercherait une tonalité unique, type humiliation tout du long et en garder le côté amer, le dégoût. Mais cela peut avoir des conséquences psychologiques fortes.
Ce genre de Soumise cherche un Dominateur qui fait mur, ne montre qu'une couleur, sans pitié, qui joue son rôle de A jusqu'à Z, sans laisser passer aucune once de positif pour se sentir dans une réelle contrainte. Elle veut cette illusion, cette uniformité des réactions du dom pour la congruence perçue. Ca a du sens. Pour celles qui sont sur cet enjeu, il peut y avoir des éléments à mettre en place en terme de dégradation physique.
A la fin de la séance, la mettre sur le pallier de l'appart, le couloir pour l'instant vide, avec le risque d'être démasqué et elle doit faire sa toilette hors du domicile. Cela renforce le sentiment d'abandon, le risque d'être vue, le fait de se nettoyer de façon inconfortable. Evidemment, il ne faut surtout jamais faire ça avec une Soumise fragile, ou qui aime le cosy. Mais uniquement une qui le veut, et qui ne veut ni aftercare, ni passe-droit. Une séance monomaniaque jusqu'au boutiste, façon chatte mal léchée qui vient d'être jetée dehors. J'ai un contrat jamais utilisé comme ça, que j'avais créé pour le fun. Donc c'est loin d'être ce qui est le plus demandé.
Personnellement ce type de séance me déplaît car je sens une forme de distance à la réaliser comme ça, même si je comprends l'excitation potentiel que ça peut créer chez certaines rares Soumises. Mais ça rentre totalement en contradiction avec l'emphase émotionnelle que je cherche à installer donc si on me demandait ça, j'y réfléchirais et discuterait beaucoup avant de le mettre en acte.
Pour essayer d'imaginer réellement l'impact. On va admettre que la fille assumme son choix et que j'accepte de pondre la séance comme ça. Il suffit... Je dis bien il suffit qu'elle ait passé une mauvaise journée et ce sentiment d'humiliation peut avoir un effet cocktail et vraiment la faire se sentir mal. Et c'est ça qui m'ennuierais personnellement.
Pour revenir à l'aftercare en lui-même, moi j'ai vite plongé dans le côté sexuel car ça me paraît tellement évident... Mais en fait, en réalité, l'aftercare ça peut être de la détente et un goûter. C'est absolument pas forcément sexuel dans sa première définition : p Ca doit être cosy, cajolant, réconfortant pour réparer, rééquilibrer les émotions et les pensées de la Soumise. Après... Le meilleur aftercare selon moi c'est minimum des câlins, et les câlins appelant souvent plus...
Une fois j'avais aussi été un peu pervers, j'avais créé l'aftercare frustrant. Genre interdiction de faire des choses sexuelles mais les deux doivent se câliner le plus possible. Dans le cadre d'un DDLG ou j'incarnais quelqu'un qui ne pouvait pas se permettre cet affront de coucher avec cette personne... (^^) Ce qui était délirant car ca devient du teasing assez marrant : p (pour qui aime être teasé).
La soumise m'avait dit qu'elle était ressorti sans aucune émotion négative (aftercare réussi, de toute façon le DDLG c'est pas le summum du risque : p...), mais évidemment surexcitée sexuellement (Le peau à peau avait diminué l''effet de frustration physique, mais pas d'extase donc un léger manque, forcément).
Après le problème en faisant ça, c'est que l'aftercare devient aussi l'instrument d'un enjeu, et tout le monde n'aimera pas ça. Car l'aftercare c'est justement le moment après la séance, ou tout le monde fait tomber un peu le masque.
Mais après, rien n'est jamais impossible, j'aime bien expérimenter plein de trucs : p Globalement la plus grosse valeur ajouté, comme dit plus haut par FFE et Spencer, c'est finalement être au corps à corps avec sa Soumise dans son plus simple appareil.
J'ai toujours dit ici et là qu'il faut toujours être capable de revenir aux choses simples. Sinon c'est que le BDSM n'est qu'un masque qui cache un problème. On augmente la dose de violence, ou d'humiliation car le reste ne suit plus... Ca devient une escalade. Donc l'aftercare est un beau symbole à ce niveau.
Bizarrement, comme je suis quelqu'un généralement assez naturel, je me suis jamais posé la question du : "ouai mais est-ce que ça dénature pas l'image du Dom tout puissant etc." Pour moi c'était naturel de le faire et ça n'enlève pas l'extrême sévérité dans la séance dont je peux faire preuve si l'envie m'en prend. Je trouve l'ascenseur émotionnel exquis, et en plus ça aide en plus les séances ultérieurs. Une Soumise ira d'autant plus loin qu'elle ressent une emphase émotionnelle avec son maître (selon moi bien sûr).
Dernier point, très franchement, pour ceux qui cherchent une relation durable, et ne s'interdisent pas de tomber amoureux, c'est pour moi un des meilleurs moment pour renforcer ça.
Dernière modification le 30/01/2021 18:56:39 par Derek.
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