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Bonjour.
Je reste circonspect quant à la possibilité de faire "évoluer" les mentalités en substituant une discrimination à une autre... quand une évolution positive serait peut être de casser les logiques de pouvoir et l'immaturité grégaire qui les justifient?
Je tombe sur le sujet à la suite d'une discussion que je viens d'avoir sur le communautarisme. Dans le développement d'un gosse; il commence par sortir des jupes de sa mères, puis de celles de sa communauté pour assumer la solitude qui est sienne en tant qu'individu responsable avant tout de lui même... pour avancer grosso-modo qu'un communautariste n'a pas tout à fait passé ce cap. C'est le besoin d'identification, de faire partie d'un groupe, qui pousse à se définir selon des critères comme l'origine ethnique, la confession... ou toutes sortes de miroirs aux alouettes ... qui pousse à discriminer l'autre pour ce qu'il est supposé être ou pas.
Construire une une base qui en surface prend le contre-pied d'une chose, mais sur le fond en reproduit la même logique erronée... ça sert juste à le faire resurgir plus tard sous une autre forme
Si je me défini, par mon sexe, ma sexualité, mon appartenance à tel ou tel groupe, ma couleur ou d'autres critères du même acabit... c'est très facile de me sentir discriminé et de discriminer en retour. C'est un emprisonnement, une aliénation volontaire. Quand je nie ces critères comme constitutifs de mon individualité; le suis d'autant plus libre de me créer et me recréer à loisir... Et les débats sur les moeurs des uns et des autres semblent alors des disputes de lilliputiens (est-ce qu'on casse l'oeuf par le petit ou le gros bout?)
Tant que ces critères restent déterminants, j'ai du mal à concevoir une égalité qui serait une égalité autre qu'un arbitraire juridique (et pourtant, c'est salutaire)
L'égalité, j'ai plus tôt l'impression que moins j'y pense, plus je la vis... que la question en elle-même en signe déjà la fin.
J'ai grandis dans un quartier de ville moyenne, avec des gosses de toutes origines... insouciance de l'enfance ou des 90's (la fameuse génération blacks/blancs/beurres); on était pas confrontés à cette ambiance malsaine ou partout il faut choisir un "camp"... ces questions n'avaient pas même de sens. L'égalité n'est pas une réalité par essence, c'est quelque chose que l'on construit ensemble parce qu'elle est porteuse de sens et souhaite garantir le même respect à chacun... ce qui rejoint la question du mérite. "Tu n'es pas jugé pour qui tu es mais pou ce que tu fais".
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