ange de Vesper
#0
Quand on parle de cuckolding, on est projeté immédiatement dans le fantasme classique du soumis gynarchique, dévirilisé et dégradé, où la domina se donne à ses amants, ou se soumet elle même à un "bull", tout en se refusant à son soumis inapte au sexe. Les fantasmes de candaulisme, de dévirilisation et de dépréciations diverses me sont étrangers. Mes fantasmes tout court ne sont qu'accessoires dans notre relation, une relation de couple où je suis dominé, soumis à ses envies. Et pourtant le sujet du cuckolding a été abordé.
J'ai participé il y a un moment à une discussion sur le sujet, mais elle a divergé et s'est éteinte, étant sur le murgé. Je reposte ici mes mots pour voir comment cette vision d'un cuckolding-outil de domination au sein d'une relation exclusive est partagé ou envisagé par d'autres. J'écrivais ceci :
"Le cuckolding (pour le différencier du candaulisme libertin) peut être envisagé sans humiliation ni dévirilisation. Ce peut être une épreuve comme toutes les autres épreuves physiques ou psychiques de la domination. Le ou les intervenants extérieurs ne sont que des accessoires de cette domination, l'intention et l'attention ne se partagent ici qu'au sein du couple.
L’objectif pour moi, n'est pas de satisfaire le fantasme du soumis, mais au contraire de l'éprouver et de lui faire accepter l'inacceptable (pour lui). Donc ça perd tout sens dans la domination, si c'est un fantasme du soumis à assouvir ou si c'est un plaisir direct pour lui. Disons que le plaisir est dans la reddition...
Tant que je reste au centre de toutes les intentions et attentions, elle pourrait prendre du plaisir avec un tiers, comme elle le ferait avec un objet, sans me faire sortir de sa domination (sans jalousie).
Le cuckolding en particulier, et l'intervention de tiers dans notre relation en général, sont une source intense de sa domination sur moi. C'est intense parce que ce n'est pas ou pas encore réalisé. Elle désire me soumettre à cette situation pour m'enfoncer sous son emprise mais c'est sa limite, la sienne, qui bloque, être avec un autre ou me partager avec d'autres, dans d'autres scénarii.
Mais elle me l'a exprimé, m'a détaillé les scènes et m'a forcé ainsi à m'y projeter. A partir du moment où son désir est exprimé, je m'y projette, je l'intègre, même si c'est à reculons. Je ne peux que me rendre compte que je l'accepterai, et elle le sait. Qu'il se réalise ou pas, son désir me soumet."
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Maitre-d'oeuvre
#1
bonjour @son ange
Le principe ne manque pas d’intérêt, c'est certain, mais toutefois quelque chose me chagrine.
Lorsque vous déclarez que " votre soumission à son désir " créé votre satisfaction et la sienne, ( ce dont je ne doute pas ) il me semble, à tort ou à raison, que vous ne prenez ni l'une ni l'autre, le moindre risque d'une expérience qui seule, pourrait vous faire découvrir vos réelles approches de cette forme de Cuckolding !!
Vous partagez soit, un fantasme commun, dont elle sait qu'elle pourrait réaliser l'expérience, mais ne le fera (me semble-t-il ) pas ! De ce fait vous pourriez partager tous les fantasmes possibles sans que cela ne mène à la moindre expérience " négative " et par conséquent rester dans le fantasme " angélique "
Je pense que vous nous faites ici, part d'un fantasme candauliste partagé avec votre Domina, mais pas de Cuckolding, lequel pour le moins, demande à ce que le soumis, témoin où non, soit "cocu" sans qu'il n'ait son mot à dire, sinon son aval donné sur le principe de l'acceptation d'une telle situation par avance et à titre définitif.
( correction pouvant être apportée en cours de relation bien entendu, comme tous les principes qui forgent la D/s )
Voilà. Cela n'engage que ma façon de voir votre situation et d'y émettre une opinion de principe.
A vous lire. Bonne continuation
:smiley:
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ange de Vesper
#2
Bonjour @Maitre-d'oeuvre,
j'ai utilisé le terme de cuckolding justement pour le différencier du fantasme de candaulisme (que je n'ai pas) mais ma définition n'est peut-être pas la bonne. Comme je l'ai abordé, son désir est de m'imposer cette vision, et plus généralement la participation de tiers, pour m'éprouver davantage. C'est son ressenti, et c'est notre relation qui fait que les tiers ne sont envisagés que comme un moyen.
Quant au fait que ce ne soit pas ou pas encore réalisé, c'est aussi son mode de fonctionnement. Des désirs nouveaux apparaissent, elle me les exprime et le moment de leur réalisation ne dépend que de son propre cheminement. Cela se passe et se réalise comme cela entre nous et je serais très imprudent, au vu de ses désirs réalisés, d'imaginer que ne sont que des "fantasmes angéliques sans risque"...
Ce que je tentais d'expliquer c'est que ses désirs s'imposaient, s'imprégnaient en moi et donc me dominaient dès leur verbalisation.
Dernière modification le 08/02/2021 12:14:37 par ange de Vesper.
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softail
#3
Bonjour vous ;-)
Pour changer je vais répondre à côté, et sur un aspect particulier.
"Le ou les intervenants extérieurs ne sont que des accessoires de cette domination"
C'est à mon sens la base de tout. Cela peut paraître dégradant pour ces "autres", et ce n'est pas mon but car ils sont souhaités à un moment donné, mais tout intervenant extérieur à ma relation BDSM n'est qu'un instrument. Un jouet, un sextoy, parfois une aide pour faire avancer ma soumise. Via sa maîtrise d'art que je ne pratique pas ou mal, via sa seule présence, via son utilité primaire parfois.
L'essentiel et l'accessoire. Quant on est parvenu à faire cette part des choses, la vie - de façon générale - change.
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ange de Vesper
#4
Vous ici ?^^
Absolument pas à côté, je plussoie
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softail
#5
I'm back :wink:
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