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ange de Vesper
#24
Désir, plaisir et jouissance évoluent énormément après des années d'intimité ds.
Pour ma part le désir ne peut plus naître hors domination, le sexe ne me fait plus bander quoi! Par contre sous domination, le désir est instantané et l'excitation est sexuelle. Comme l'issue normale de tout désir sexuel est sa satisfaction par l'orgasme, je pourrais dire que c'est un moment égoïste. Mais comme mon désir est sous son contrôle, utilisé pour me soumettre, assouvi ou frustré par son arbitraire, je pense qu'il est en fait pour le moins partagé.
Comme mon plaisir est conditionné, manipulé par ses envies, sans satisfaction sexuelle garantie, il se trouve dans la satisfaction qu'elle me renvoie et dans l'état, je pourrais dire d'extase, où m'emmène ce désir porté au climax, cette confusion créée entre plaisir physique, douleur, honte et reddition. Tout plaisir solitaire est donc inconcevable.
Quant à la jouissance, c'est le plus gros dilemme. Tout mon corps biologiquement n'aspire qu'à cela mais ma tête sait que c'est la fin du désir, ce désir dont la manipulation me comble, et ce désir qui me soutient sous ses sévices. Bien sûr quand il y a jouissance il y a plaisir, soulagement etc... mais plus de désir.
Les quelques secondes qui suivent sont compliquées, je n'ai qu'une envie, que tout s'arrête. La suite n'est plus du tout égoïste, je subis pour son plaisir exclusif. Le mien est uniquement cérébral et j'éprouve une grande satisfaction à me dépasser dans ce moment délicat... jusqu'à ressentir du désir à nouveau parfois.
Il n'y a finalement plus rien d'égoïste.
Et je ne parle pas de pratiques particulières telles que la cage de chasteté qui provoque paradoxalement le désir sexuel tout en en interdisant l'issue, ou l'orgasme ruiné qui spolie le plaisir dans la jouissance tout en maintenant le désir. Très perturbant pour la suite logique désir, plaisir, jouissance.
Dernière modification le 01/03/2021 07:39:22 par ange de Vesper.
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