Affichage d'un seul post
Lady Spencer
#1
Intéressantes questions ....mais le plaisir réside bien dans le seul questionnement.
Difficile de savoir si l'homme que je viens de croiser, portant haut le regard, s'agenouillerait en privé au moindre commandement.
Ou si cette ravissante brune réservée, deviendrait une redoutable guerrière armée d'un flogger .
Et c'est bien le plaisir de ne pas savoir qui me séduit, et de tout pouvoir imaginer : j'aime scénariser la vie quotidienne en passant dans la rue par exemple.
Laisser divaguer ma fantasmagorie en mettant à nu divers scenarii : et l'imaginant lui à 4 pattes, elle attachée sur une croix, un autre contraint sur un banc de fessée......
et en me trompant sûrement dans l'attribution des rôles, mais peu importe au fond !
Est-ce d'ailleurs si important ?
Je me bats chaque jour contre la mise en cage des hommes et des femmes, une mise en cage de pensée unique ou de la pensée vers laquelle "on" veut nous conduire, et en soirées munchs par exemple, je cherche d'emblée à savoir qui est qui : je pose alors sans aucune gêne la question de "vous êtes dom ou soum ou switch ?" car rien n'est inscrit sur un visage ou un corps quant à l'orientation.
J'ai vu des femmes dominas porter un collier de soumise, des hommes au regard autoritaire ramper d'obéissance.
Les signes distinctifs sont parfois trompeurs. Et tant mieux, in fine, ça laisse place à des confusions parfois très drôles.
Sur la famille, je n'imagine rien, je ne mélange pas, je laisse une grande liberté comme avec mes amis "vanille" : juste parce que rien ne m'intéresse sur les jardins privés de mes amies-amis-famille.
Egalement parce que je me défends de tout ramener au BDSM : lorsque l'on est passionné par ces émotions là, la tendance nous entraine vite à considérer le monde alentour comme un vaste terrain d'expériences, où chacun est dom, switch, soum ....et je me suis rendue compte après des we par exemple, que revenir au centre de la vie classique était compliqué parfois,et que la majorité des gens autour de moi, ne connaissait pas le BDSM ou en avait entendu parler mais sans aucune attirance.
Comme pour toute passion que l'on aimerait partager, on peut se prendre des claques émotionnelles lorsque ce partage n'existe pas.
J'ai la chance d'avoir des voisins hors bdsm mais au courant de mes pratiques, des voisins amis-ies bien-sûr, avec lesquels il est possible d'échanger sur des tas de sujets, privés ou non. L'ouverture d'esprit étant la 1ère qualité requise pour partager sur le BDSM. Sinon, c'est fichu.
Les fous-rires ou les regards complices lorsque nous nous baladons en jardinerie par exemple, et que mes copines me montrent des laisses de chiens, sont nombreux !
Certains bijoux facilitent la reconnaissance en terrain "neutre" : il m'est arrivé de voyager face à une jeune femme arborant une bague O, par ex et d'en avoir parlé ensemble.
Lorsque je vais en soirée bdsm, je fais simple : j'ai presque toujours 1 ou 2 fouets autour du cou, signe de reconnaissance rapide et précis.
Et ça passe crème !!
Un soir à Marseille, deux gendarmes en moto m'ont demandé comment et pourquoi je portais ces "objets là" : j'ai répondu naturellement que j'étais dominatrice et que je rejoignais des amis soumis.
Sur quoi, ils n'ont trouvé que "bonne soirée" à répondre. Elle le fut.
12 personnes aiment ça.