Un très vaste sujet et beaucoup de questions. J'ai pris quelques jours pour essayer d'organiser mes réponses mais je ne suis pas sûre que mes pensée ne vont pas partir dans tous les sens. Comment trouver le bon dominant? Depuis que j'ai mis un pied dans le bdsm c'est un question qui est souvent revenue. J'aurai aimé qu'il y ait un chemin à suivre, des cases à cocher cela m'aurait bien aidé, ainsi que je pense toutes les novices. Et au tout début j'ai vraiment cru qu'il y avait un modèle à suivre de part les sites sur le bdsm qui fourmillent de définitions et de modèles sur ce que doit être ou faire un Dominant et une soumise. Mais la vérité est ailleurs, il n'y a pas de modèle, ni de chemin approprié, il y a des personnes qui se rencontrent et se correspondent ou non. Et c'est beaucoup mieux comme ça, cela permet de trouver quelqu'un adapté à soi.Mais cela n'avance pas beaucoup une novice qui cherche un Dominant et se cherche elle-même. Il est difficile de donner des conseils à une personne qui n'est pas soi et ne vit pas forcément les choses de la même façon. Tout au plus peut-on discuter et donner son avis.Il faut être conscient déjà, comme vous l'avez dit Azhara, que passer du monde vanille au monde bdsm est un bouleversement. Il faut remettre beaucoup de nos pensées et de nos apprentissages (société, religion, éducation...) en question, apprendre à voir les choses autrement et s'accepter soi-même totalement avec ses besoins et ses envies quels qu'ils soient. Cela peut être très compliqué et long.Personnellement je ne pense pas que ce soit possible de le faire totalement par soi même sans se perdre dans les multiples facettes du bdsm. D'où l'intérêt de trouver un Dominant qui vous y aide et qui vous guide. Maintenant avant de se jeter à corps perdu à la recherche d'un Dominant, je pense qu'il est bien de se renseigner un peu, lire des blogs, des forums, discuter avec des gens sur leur façon de concevoir... Cela n'engage à rien et peut permettre de voir déjà quelles sont les approches qui attirent et celles qui ne sont pas du tout adapter à soi. De même pour les pratiques voir si il y en a qui paraissent excitantes, d'autres qui bloquent...Pour la durée du virtuel et commencer pour apprendre avec des jeux (virtuels ou séances) sans vraie relation. Je pense que c'est assez personnel comme choix. Certaines personnes seront incapables de commencer par une rencontre. Elles auront peut être besoin de tenter des petits jeux sans investissement et sans se dévoiler. D'autres ne pourront pas faire de virtuel sans être passé par un contact réel. Mais dans tous les cas, sans avoir essayer la soumission au sein d'un lien D/s il est impossible de comprendre ce lien et la différence entre se soumettre dans une relation aboutie et dans une relation "jeu".Je ne comprenais pas les descriptions des ressentis et les significations de beaucoup d'actions avant de l'avoir vécu. Ni la puissance d'une relation D/s.Après je ne suis pas très objective car je serai incapable de me soumettre vraiment hors relation D/s avec un lien créé. Par jeu ça n'a pas la même saveur, ni la même signification pour moi et il y a beaucoup de choses que je n'accepterai pas de faire en jeu alors qu'avec mon maître c'est une évidence. Je pense que découvrir une pratique dans une séance "jeu" n'est pas du tout la même chose qu'avec son maître. Il est possible de la détester dans un cas et l'aimer dans l'autre.Pour ce qui est des blessures. Personnellement j'ai vécu l'abandon brusque et inexpliqué avec mon premier maître (qui m'avait pourtant bien expliqué qu'un maître était responsable de sa soumise et se devait de l'accompagner dans la fin de relation qui pouvait être très difficile à vivre!). Dans ma chance, pour tout le reste il avait plutôt été très bien , un bon guide, ce qui fait que la chute à été plus difficile encore car plus incompréhensible. Suite à ça j'ai voulu complètement arrêter, je ne voulais plus du tout entendre parler du bdsm. Et puis au bout de quelques mois je suis revenue sur ce site juste pour lire le forum. Et petit à petit discuter avec quelques personnes, plutôt sur leur vision des choses... Quelques jeux virtuels aussi,légers, mais qui m'ont permis de préciser et de découvrir certaines choses sur moi. Jusqu'à la personne, la discussion qui diffère, qui attire, qui donne envie mais avec beaucoup plus de méfiance et de doutes pour moi, la peur d'être à nouveau abandonnée à tout moment. J'ai eu besoin de beaucoup plus de temps, de discussion, j'ai posé aussi d'autres questions forte de mes discussion et de ma petite expérience. Et surtout encore une remise en question parce qu'un Dominant avec un caractère et une vision très différente de mon premier maître. C'était très perturbant. Je me suis demandé laquelle était la bonne pour moi. Et puis avec beaucoup de patience de sa part, j'ai juste accepté de le suivre et tenté. Par contre je ne peux pas vraiment accepter d'être soumise sans avoir rencontrer en réel. Je garderai toujours une réserve sans avoir vérifié que l'alchimie et l'entente perdurent en face à face et au toucher. Heureusement pour moi notre première rencontre, dans un café, à été au-delà de mes espérances. Je pense que pour trouver le bon dominant, il faut arriver à voir au-delà de ses emballements ou de ses peurs et accepter aussi de voir vraiment l'homme et le dominant tel qu'il est dans son ensemble (ce qui est encore une autre paire de manche au début et je conçois que certaines soumises préfèrent ne voir que le maître mais sur la durée je pense que c'est un peu utopique). Et ensuite se lancer sans brûler les étapes, bien sûr. Comme dans toute relation, on ne peut jamais être sur de rien, mais il faut bien tenter à un moment, mais toujours les yeux ouverts. Et d'ailleurs pour moi un bon Dominant, voudra que sa soumise garde les yeux ouverts (métaphoriquement), soit toujours consciente et volontaire pour toute chose.
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