Bonjour @Perlimpimpim,Je crois comme vous que « les gens de bonne volonté réelle savent et peuvent échanger, comprendre, entendre, partager, respecter, etc. passant outre les a priori .». Ce serait chouette du coup d’essayer de mieux considérer ce qu’il y a derrière les commentaires des uns et des autres avant de sortir la pancarte « préjugés » :)Pour ma part, sur la question de l’appartenance, je ne suis pas convaincue par votre réponse, qui me semble jouer habilement sur les acceptions du terme pour rapprocher des situations très éloignées. Je crois profondément, pour l’avoir constaté, que l’appartenance qui peut unir un-e soumis-e à sa maîtresse ou son maître est de nature très différente des relations qui peuvent attacher des libertins les uns aux autres (et pas forcément un couple d’ailleurs). Expliquez-moi quelles similitudes il y a pour vous, que je ne vois pas.Vous le savez bien, le libert(in)us c’est d’abord l’esclave légalement affranchi, puis le membre d’une secte hétérodoxe, puis au XVIIe celui dont la conduite s’affranchit des préceptes religieux. Le désir de soumission n’est pas affranchissement des règles, mais plutôt choix des mains entre lesquelles on veut remettre les règles. Ce qui le rend à mon avis terriblement subversif, soit dit en passant.J’ai lu pas mal d’oeuvres, féminines ou pas, du XVIIIe siècle. Dans celles qui s’affranchissent des conventions, la libre pensée s’accompagne d’une liberté de conduite qui s’exprime aussi sur le plan sexuel. Quelles sont les « lettres de dames libertines » que vous recommandez ? Il est difficile d’évoquer le contexte historique sans faire de contre sens, les études de socio-histoire ont montré que cette étiquette « libertins » était un emploi moderne dans lequel nous projetons des schémas modernes, pour des personnages du passé qui n’employaient pas ce mot pour se désigner eux-mêmes. Qui sait, peut-être que dans deux siècles, ce sont les personnes très consommatrices de sexe aujourd’hui qu’on qualifiera de libertines ?En tout cas, en ces matières, ce sont nos désirs communs qui nous guident, plus que les projets politiques ; si pour certains ces désirs empruntent des chemins qui vous paraissent bien trop normés, je comprends que cela vous chagrine mais il n’en est pas moins intéressant de les comprendre. Et n’oubliez pas, si la transgression a besoin de règles à enfreindre, prendre la transgression pour seule boussole c’est quelque part nourrir la bête ;)
Soyez la première personne à aimer.