Zuip
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Parce qu’il y a ses fesses, et son désir de punition…
Ses fesses, son cul, son derrière, son postérieur, son derche, sa lune…

Elle vient.
Ou je cours pour la retrouver.

Elle vient en train. Je l’accueille à la gare. Je la prends dans le parking en sous-sol de la gare, derrière le pilier, contre lequel j’ai garé mon véhicule à moteur (il m’arrive parfois de penser à tout).
La première fois que nous nous sommes vus, dix minutes après l’avoir accueillie : j’étais en elle. Appuyée contre ce pilier de béton, troussée, le cul nu. Fourrée. Baisée.
Mais elle n’aime pas risquer d’être vue, surprise.
Elle peut parfois en frôler la crise de nerfs : lorsque je l’ai attachée, à moitié nue, contre un arbre en montagne, pour la fouetter… mais si près d’un chemin…

Je cours vers elle.
Je roule : plus de 600 km pour la rejoindre. Passer dix jours avec elle.
Je roule. La nuit. Pour la rejoindre le temps d’un week-end. Je la réveille à 3 heures du matin. Son visage plein de sommeil. Elle. Dans mes bras.

*

Parce qu’il y a ses fesses et son désir de punition : je la corrige.
Je la corrige… je corrige la « vilaine fille ».
Accroupie sur le lit, le cul tendu – ou allongée en travers de mes cuisses : je la fesse. Son cul nu. Ou avec sa culotte.

Elle porte une culotte sous sa robe. Ou n’en porte pas.
Quand elle vient, elle la retire toujours dans le train. Je l’accueille : le cul nu.

Quand nous nous promenons : c’est selon mon désir.

Mais quand nous rentrons, chez moi : elle sait qu’elle doit retirer soutien-gorge et culotte si elle en porte. Elle sait qu’elle doit être «accessible », disponible… Je veux pouvoir, quand je le désire, caresser ses fesses nues, voir et empoigner ses seins… elle est ma putain… elle est ma putain pour moi…

*

Ses fesses, son derrière, son cul…

Là où tend mon regard, où se dirige ma main…

Fessée rituelle… pour la préparer…
Fessée pour la faire avouer… la préparer à subir : d’autres sévices… supplices…

La voir se coucher en travers de mes cuisses…
Son désir, son acceptation… de cette posture… elle m’offre son postérieur… son impudeur…
Sa face cachée… elle s’offre… elle me fait confiance… elle s’en remet à moi… entre mes mains…
C’est comme ça.

La fesser, la caresser, l’ouvrir.
Caresser ses fesses… son sexe… vérifier si elle est trempée… ouverte… bonne à prendre…
La fesser… plus ou moins fort… plus ou moins vite… ou lentement…
Sur quelle fesse frapper ?
Où ?
Comment ?
Frapper au même endroit ?... là où ça fait si mal…
La fesser pour la marquer…
Et si elle tente de mettre sa main, elle sait qu’elle sera reprise, tenue… et que je frapperai encore… au même endroit…

Je le lui dois.

*

La fesser.

La corriger.

La châtier.

La battre.

« punition physique », « châtiment corporel » : je cite ses mots.

*

Je frappe fort avec la badine ou la cravache.
Nous allons « cueillir des verges » : des branches fraîches de noisetier que je « vole » dans un bois, effeuille, prépare… elle en a pleuré…

*

Il y a eu ce jour, chez elle, sur sa terrasse, où le l’ai « collée contre le mur ».

Soudain il y a ce mur. Le mur de sa maison. En crépi blanc.
Alors que nous buvons un verre sur la terrasse. Soudain ce désir : le mur existe.
Alors vite : remonter sa robe, dénuder ses seins, baisser sa culotte sur ses cuisses. Refermer le volet qui gêne.
Et la coller face au mur. Contre.
Le crépi griffe.
Et je soulève ses seins pour qu’ils soient bien contre.
J’appuie sur sa nuque, ses reins. Et je la fesse. Là dehors. Face à la vallée en contrebas de la terrasse. Face aux montagnes. Les claques résonnent.
Je la fesse.
Je voudrais qu’elle s’incruste dans le mur. Chaque claque un peu plus.

Ensuite, la mener par la main, sa démarche entravée par la culotte, la mener jusqu’au bureau sous le toit. La faire avancer. Et dans la pièce, la dénuder.
Quand je reviens, après être allé chercher dans la chambre « le matos », elle tient la poutre, les bras levés au-dessus de la tête. Inutile de l’attacher.

Je la frappe avec la badine en bambou. Je la baise. Je la fous.
Et elle m’annonce : « 55 coups ». Elle les a comptés dans sa tête. Sans me le dire.

Plus tard, le soir, je la fesse et la cravache. Elle compte encore mentalement les coups.

*

Combien de coups donnés, reçus…
Des dizaines, des centaines, des milliers…

Je pense à ce titre du roman d’Apollinaire : « Les onze mille verges »…

*

Parce qu’il y a ses fesses, son cul…

Il y a les orties, la badine, la cravache, le fouet… et tous ces objets que j’ai détournés : en cuir : une patte d’épaule, une sangle, la spatule, la règle en plastique… les martinets que j’ai fabriqués, bien sûr…

Je la travaille au corps…

Corrections, punitions, plaisirs et jouissances.

Parce qu’elle est une vilaine fille.
Je la baise.
Je baise la vilaine fille qu’elle est.
Je la corrige.

C’est très compliqué.

*

Perversité.

*

Quand nos voix changent.

Quand elle fait silence au téléphone et que je lui parle, lui reproche son comportement, ses manques, ses fautes… elle m’écoute… elle se tait… sa voix change…
Elle redevient la petite fille… contrite, fautive…
Elle écoute… elle imagine… elle attend…

*

Ses fesses, son derrière, son cul…

Je l’encule.

Je l’encule à vif.
Je l’encule.
« Tu me fais mal ». Je passe outre.
Je l’encule.

*

Nous nous sommes trouvés.

La sodomie a longtemps été, pour moi, un trou noir. Un point aveugle. Un fantasme.
Puis une banalité.
J’encule.

Avec elle : c’est différent.
Parce que nous savons tout ça.
Parce qu’elle adore être enculée.

Nous nous sommes trouvés.

*

Alors, je la fesse, je la punis, je la corrige.

D’une main ferme.

Fermeté.
Sévérité.
Autorité.

Rires.
Nous rions, nous nous amusons beaucoup…

Mais il y a ces mots : fermeté, sévérité, autorité. Et leur réalité.

*

C’est très compliqué…

*

Dire, écrire, lui parler publiquement… publier ce texte, ces mots… alors que je sais qu’elle déteste ça…

Et pourtant…

Il le faut.

*

Parce qu’il y a son sourire… elle doit être corrigée…
C’est un paradoxe.
Son sourire me fait tout oublier.
Son sourire : mignonne à croquer.
Et pourtant : la vilaine fille qu’elle est parfois sera corrigée. Il le faut.
C’est comme ça.

Il y a cette évidence de ce que nous sommes, de ce que nous vivons.
C’est comme ça.

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