Antoinette
#0

Sommes nous condamnés à aller dans des pratiques toujours plus hard ? 

Thèmes: sm, hard, très hard
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cruauté joyeuse
#1
Tout dépend de nos motivations profondes, de notre gestion de la dépendance aux endorphines, de la façon dont nos vies s'articulent...
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Antoinette
#2
Ce qui me fait peur c'est d'avoir besoin d'aller dans toujours plus hard. Un glissement en pente douce mais qui semble irréversible. 
Ce qui me paraissait hard au début me semble très soft maintenant. 
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Imp89
#3
Il y a une pente comme vous dites.
Je pense qu'il faut raison garder, parce que certaines pentes peuvent être plus extrêmes que d'autres et pourraient mener à des situations catastrophiques (je ne vais pa ré-employer le mot extrême).
Une des choses qui m'inquiéte(rait) un peu, c'est une sorte de "pulsion de mort", avec des gens malintentionnés qui iraient toujours plus loin.
C'est pour ça que je n'accepterais jamais de subir ou de faire subir des choses liées à l'étouffement (strangulation ou immersion dans l'eau): il y a des choses pour moi qui sont vraiment trop "borderlines" et qui pourraient "plus que" déraper.
Il y a ça et malheureusement aussi pour certaines une pente vers l'occultisme, avec des cérémonies "sombres". Là, on tombe clairement dans la secte et une soumission malsaine.
La chose, je pense, c'est de rester aux commandes, et de savoir dire "non" dans son propre intérêt.
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Antoinette
#4
Je ne pratique pas la strangulation, pas les pratiques obscures liées à l'occultisme ou autre, j'ai horreur de marquer, encore plus de faire saigner. Mais je sais que je fais toujours plus mal...et j'ai besoin de cela pour avoir moi même du plaisir comme domina sadique. C'est ce qui me fait un peu peur ...aller toujours plus loin dans les pratiques.. je ne vois l'île pour m'arrêter.  Pas la halte ou la station....toujours plus loin....doucement. jusqu où ? 
Dernière modification le 29/07/2023 20:12:14 par Antoinette.
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Antoinette
#5
@Akujo très belle expérience. Je ressens très bien votre envie d'aller plus loin.
Mais si nous sommes en phase tous les deux pour aller plus loin. Maso a prit goût au plaisir dans la douleur. Qui pousse l'autre. Peut être que je ne sais pas lui dire stop.. il a passé un cap. Il ne supplie plus pour arrêter. 
Par contre je laisse son plaisir monter entre les séries. Et après cette pause...je suis pire qu'avant. Je fais encore plus mal. 
Et j'aime le voir se tordre de douleur . Attendre que cela diffuse partout que cela se dissipe in peu et  cela m excite et vlan vlan vlan ....je ne peux plus m'arrêter. C'est trop jouissif pour les deux. Et cela me fait peur quand j'y pense. 
C'est toujours crescendo. Et c'est un besoin pour les deux. Une véritable drogue. 
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cruauté joyeuse
#6
Seriez vous une sadique junkie, Antoinette?
 
Si tel était votre cas, à vous de développer vos stratégies pour planer en sécurité et longtemps...
 
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Antoinette
#7
Seriez vous une sadique junkie, Antoinette?   
C'est amusant et c'est joli. Par contre non aucune drogue. Pas même un petit joint.
Non j'ai pas besoin. Faire mal c'est ma drogue et j'aime trop et donc je glisse dans toujours plus hard. 
Sadique junkie...cela me fait rire mais il existe quelque chose de vrai comme pour les drogues on augmente les doses...
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la réponse est claire ! Akujo a raison, c'est au maitre ou maitresse de gérer les limites communes actées et au dela avoir une écoute permanente de la partenaire, de son état physique et mental.... car elle était dans un état second qui marquait la fin de la "partie" ! Antoinette, il vous faut se poser la question ....une fois pour toutes, la jouissance sadique doit se donner des limites, faute de quoi c'est l'accident !
 
 
 
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Gallifrey
#9
Le cerveau est un système adaptatif. Quelle que soit la pratique, il s'adaptera, et il en faudra toujours plus pour procurer la même sensation. On n'y peut rien, c'est un mécanisme automatique sur lequel notre volonté n'a pas de prise. Seul moyen de s'en sortir, varier les pratiques, mêler cérébral et physique. Quand l'adaptation à une pratique est devenue trop forte, laisser l'oubli agir et y revenir plus tard, ou l'aborder sous un autre angle. En quelque sorte, leurer le mécanisme d'adaptation.
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Antoinette
#10
Antoinette, il vous faut se poser la question ....une fois pour toutes, la jouissance sadique doit se donner des limites, faute de quoi c'est l'accident !      
Ce n'est pas si simple. J'ignore ou est la limite et c'est justement cela qui me fait peur. Et nous sommes deux....maso aussi veut toujours aller plus loin. 
C'est pour cela que je ne pratique que ce qui ne présente pas trop de risques sur le plan physique. Le risque nul n'existe pas. 
C'est sur le plan mental la glissade, aussi bien pour maso que pour moi....toujours plus hard. Comme si le plaisir s'éloignait ?  Qu'il faille toujours plus pour l'atteindre ? 
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Antoinette
#11
Le cerveau est un système adaptatif. Quelle que soit la pratique, il s'adaptera,  
C'est exactement cela. Et maso aussi s'adapte. Il est même le premier à réclamer toujours plus.  Il s'adapte aussi en supportant bien la douleur ce qui oblige  à aller plus loin.  Et puis il existe une sorte d'ivresse commune.  J'aime quand la séance est finie, que l'on se détend, que l'on prend un verre.  La redescente est un très bon moment avec un lien incroyable.  J'adore.   
Dernière modification le 30/07/2023 05:50:47 par Antoinette.
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mael
#12
De toute façon il me semble que c'est la recherche de toujours plus de sensations et de plaisir qui pousse à aller toujours plus loin. C'est vraiment difficile d'aller contre cela, surtout si l'on ne sait pas où se trouve la limite puisque cette dernière est toujours repoussée.  
 
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Neilerio
#13
Tout dépends parce que l'on entends par hard le BDSM c'est vaste en terme de possibilité tout ne sont pas plus hard, plus extrèmes mais elles sont différentes, pourquoi pas poser la tronçonneuse pour explorer plus en profondeur le petplay par exemple.
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tendre_coeur
#14
je suis le sujet avec intérêt. Pour ma part mon besoin de controle me sert de limite. Même si je prend du plaisir à voir la douleur, celle ci redescend instantanément quand je sens que je ne suis plus en controle de cette douleur que j'inflige.
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Virilpassif51
#15
Je suis sur le début d'une relation avec une trans dominatrice, c'est ma première expérience pour l'instant nous sommes sur de l'échange virtuel jusqu'en septembre, j'ai progressé depuis trois semaines et c'est vrai de plus en plus hard , mais je suis maintenant demandeur 
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Bonjour,
Non. Absolument pas.
J'ai cru que c'était compliqué de répondre. Mais en fait non.
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Carpo
#17
Bonjour,
Pour contribuer sous forme d'analogie, est-on condamné à n'aimer voyager que de plus en plus loin ? Pousser simplement la porte de son jardin et s'aventurer au dehors, en découvrant le bdsm. Explorer en s'éloignant pas à pas, en variant les directions, mais aussi apprécier le retour en arrière et la re-découverte de ce que l'on croyait pourtant connu par cœur, parce que l'on a changé, que le compagnon de route change lui aussi. "Ce que j'aime dans le voyage, c'est l'étonnement du retour" (Stendhal, un jour de grande sagesse)
Je dis cela, mais confiant en la boussole de ma Maîtresse, mon périple me pousse toujours un peu plus loin... Je reste toujours très prudent sur ma capacité à distinguer une limite infranchissable d'une frontière mouvante. A chacun sa Conquête de l'Ouest...    
Dernière modification le 05/08/2023 15:50:28 par Carpo.
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LuckyS
#18
Cette discussion a le mérite de me faire réfléchir sur nos situations, la mienne indubitablement   Oui nous cherchons à toujours aller un pas plus loin, voir si la jouissance n'est pas plus forte et le plaisir plus intense. 
Me concernant, je progresse pas à pas à en demander à chaque step encore un petit peu plus et ça me fait peur. Je ne peux m'empêcher de faire une analogie avec un junky qui augmente ses doses ou qui teste de nouvelles substances plus allucinogene que les précédentes. C'est un saut dans l'inconnu sans fin, avec ce mélange d'adrénaline à voler toujours plus haut et de peur de s'écraser  C'est à mon avis la que son alter ego complice amoureux confident doit garder le contrôle des 2, comme un pilote à la limite du décrochage qui joue avec vitesse et volets pour maintenir le couple dans son domaine de vol. 
Le mythe d'icare version bdsm !
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Antoinette
#19
Oui, LuckyS, c'est exactement cela et j'avoue que moi aussi cela me fait un peu peur d'aller toujours plus loin.
Ce qui me protège c'est que j'ai horreur de marquer. Cela n'empêche pas de faire très très mal. Mais cela évite certaines blessures. 
 
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Antoinette
#20
Bonsoir Carpo, 
C'est très intéressant ce que vous avez écrit. C'est important d'avoir de solides points d'équilibre en dehors, la vie de famille, le sport, la cuisine, etc...cela aide à prendre du recul. 
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Carpo
#21
Antoinette,
Vous dites juste, et vos paroles font d'autant plus mouche que ce n'était pas exactement ce que je voulais dire mais que j'aurais pu.
Ce besoin d'équilibre me coûte terriblement cher - ainsi qu'à ma courageuse Maîtresse - mais il me paraît essentiel pour que le voyage ne devienne pas dérive où je me perdrais à coup sûr. 
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Bonjour,
Aller plus loin, oui. Mais en ce qui me concerne jamais trop loin, mon Maître y veille.
Comme le dit Carpo, avec parfois des retours pour redécouvrir des pratiques que l'on semble connaître par cœur, parce que dans notre avancée on peut les voir autrement.
Comme vous le dites Antoinette, un équilibre extérieur au BDSM est nécessaire, notamment pour pouvoir prendre du recul.
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Antoinette
#23
Bises @ Carpo, ta citation de Stendhal est vraiment très belle. 
Après une bonne séance c'est bien de savoir se retrouver dans son chez soi et la vie de famille normale. Bon, la vaisselle c'est pour maso. Sourires 
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Antoinette
#24
Il est un détail qui pousse à aller toujours plus hard. C'est ma manie à toujours faire attendre Maso, attendre qu'il soit bien en manque et qu'il en puisse plus. J'adore.  Cela fait partie de mon emprise.
Sauf que Maso en manque, va en vouloir toujours plus pendant sa séance. Il retardera au max la nécessité de montrer qu'il arrive à la limite. 
J'adore sentir qu'il est en demande. Cela m'excite beaucoup et donc je retardé, je le taquine. Plein de petits signes montrent qu'il est en demande de sa séance. C'est vraiment très plaisant pour moi. Cela montre que mes séances lui font beaucoup de bien. 
Ce jeu lui plaît aussi. Je sens son désir monter dans sa verge.  Mais non ! Pas de bandaison sans autorisation. Et il se retient de le faire. Une séance cela se prépare. La dernière fois qu il a bande sans permission, devant moi en sus, il s'est pris une telle raclée à la crache cosaque que depuis il s'y amusé plus. Et c'était pas une séance, juste une correction. 
Il sait que cela m'excite de savoir qu'il est en demande, mais il doit le montrer dans les formes, et c'est encore plus dur pour lui. 
 
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yannparis
#25
Bonjour Madame. En étant Moi même masochiste je connais bien cette sensation d'attraction et répulsion qui donne envie et besoin d'aller au delà de soi de ce lâché prise qui mène au dépassement de soi. D'où ce besoin d'aller plus loin pour plaire à la personne qui Domine.
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Antoinette
#26
J'ai lu ton profil yannparis. Il est intéressant. Je te souhaite de trouver ta Maîtresse. On sent bien que tu es maso et pour ma part je ne me sens bien qu'avec les vrais masos. C'est simple et direct. Les soumis me fatiguent un peu, beaucoup parfois. Un maso cela encaisse dur, se la ferme, et prend son plaisir ainsi. Si le Maîtresse est une vraie sadique, alors c'est la glissade vers toujours plus hard et c'est que du plaisir pour les deux....et envie d'aller toujours plus loin. La limite...peut être le point où l'on sait que ce sera irréversible ? Des lésions irréversibles par exemple.  C'est vraiment pas le but. Et il faut se méfier....certaines pulsions....
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