[Création originale, écrite sous le pseudo de Dame Joana. Merci de respecter le droit d’auteur]
Lors d’une balade sur (nom d'un site BDSM), j’ai aperçu un cocon sur une branche de cerisier. Il a dû grimper dans ma messagerie, avant de s’y installer confortablement. Je me retrouve face à cette petite créature, fragile, comme un insecte que l’on peut écraser d’une simple main… Le lendemain, je suis allée m'assurer que le vent ne l'avait pas emporté. Il y a tellement de cerfs volants qui se font passer pour des papillons de nos jours… Ah si, regarde ! Il est encore là, à attendre.
Au fil des jours, j’ai senti que cette larve avait le potentiel de devenir magnifique. Sur ses futures ailes, je visualise facilement des couleurs tels que le rose, le rouge ou même le violet ! Mais ne nous précipitons pas. La lente avancée de cette transformation est déjà bien assez douloureuse pour cette petite bête. A l’intérieur de cette chrysalide, le combat est féroce entre ce qu’elle croyait être et ce qu’elle est vraiment. Tant que de doute. Tant de questions…
Au tournant d’une nouvelle soirée BDSM, le papillon a profité d’un Aftercare pour déployer ses ailes toutes tremblantes. Quel sensation de voir, sous ses mains, l’apparition d’un nouvel éphémère !
Le voir quitter cet étui de toile satinée,
pour s’envoler…
L’accompagner afin qu’il évite de se blesser…
Le laisser virevolter dans ses pensées,
jusqu’à l’apparition d’une goutte salée…
Rester prêt de lui pour ne pas qu’il se sente abandonné…
Les émotions liées à son éclosion nouvelle,
Sont à présent apaisées…
Et si, on donnait un peu de couleurs à ces ailes ?
Visualisez la souffrance de cette libération, rythmée aux coups d’un cat o nine tails ! Perdu entre le temps, l’espace, les cris et les supplications ! Son corps cherche à fuir les coups que son cœur aime tant… Oh qu’il se tortille le papillon… Les anciennes habitudes ont la vie dure… Coup après coup, sa vulnérabilité est offerte à un public que l’on ne voit même plus…
Un dernier cri retentit… Je m’assure que tout va bien. Je tends alors mon oreille et l’entend dans un soupire…“Merci, Maîtresse pour ces belles ailes rouges”