Merci pour votre réponse Azhara. Sans avoir forcément les mêmes conclusions, j'ai vu et expérimenté à peu près tout ce que vous décrivez. C'est peut-être mon expérience personnelle et la vôtre, qui font que nous affichons des différences aujourd'hui sur notre relation H/F et sur notre manière de nous vivre en tant que femme. C'est un sujet difficile qui appelle à la nuance, sans forcément être de la contradiction, parce que l'être humain est complexe. Donc forcément, c'est difficile d'y répondre simplement sans avoir l'impression de se perdre.
Pour tout vous dire, je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre différenciation physique et mentale de l'homme et de la femme comme une différentiation fondée sur la biologie, en terme vulgaire de "câblages". Ce serait stupide de ma part de nier certaines différences physiques comme le développement de certains organes. Mais tout y est (oui, même la prostate qui, chez la femme est pratiquement inexistante, mais pas totalement inexistante). La chimie des hormones fait nettement et majoritairement la différence, et a aussi un impact sur la psyché. Pour le reste, c'est, à mon sens, auto-alimenté (par l'évolution physique et mentale qui prend surtout source à la puberté) et l'environnement socio-éducatif qui forge un être humain depuis sa petite enfance. Même dans une éducation à priori non-genrée, il y a des différences qui peuvent être inconsciemment faites. Et, de toute façon, exposer des enfants au monde extérieur fait suffisament le boulot de la construction genrée : on est noyé dedans.
En tant qu'adultes qui avons maintenant plus ou moins conscience de notre propre construction et de notre environnement, nous faisons des choix sur notre manière de vivre cette différence des genres sociaux. Mais il y a toujours une pression sociale qui s'exerce. Par exemple, comme ici sur ce forum, avec des lois tacites de comportement attendu de chacun par son rôle affiché D/s ou par son genre.
Est-ce vraiment "être à sa place" ou plutôt "trouver sa place" ? Alors que je n'ai pas la volonté de placer l'homme ou la femme dans des postures bien définies/des cases, je suis pourtant réceptive à la dynamique D/s, par exemple, et je m'inscris en particulier dans le rôle de soumise. Mais est-ce que c'est parce que je suis une femme, que j'ai été conditionnée pour ? Je n'ai pas de doute là dessus : non. Pourquoi ? Parce que je ne me suis jamais reconnue dans cette définition de la femme (ou de la fille), et que la soumission en elle-même me parle bien au delà de tout ça.
Ce n'est pas, par exemple, être soumise pour accentuer plus encore ce rapport D=homme s=femme. Et si j'ose faire ce parallèle, alors qu'il y a des exceptions, c'est parce que je constate que même dans le schéma D/s il y a une forte féminisation du rôle de soumis et une forme de virilisation - non pas physique mais du rôle "autoritaire" - de la personne qui domine, comme pour rappeler que dans ce jeu de pouvoir, il y a encore cette construction parasite du genre. (je dis "parasite" parce que ça me gonfle un peu, que je trouve ça réducteur, mais je peux tout à fait comprendre que certain(e)s aiment explorer le BDSM dans ce spectre précis. No kink shaming ;) )
Pour tout vous dire, je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre différenciation physique et mentale de l'homme et de la femme comme une différentiation fondée sur la biologie, en terme vulgaire de "câblages". Ce serait stupide de ma part de nier certaines différences physiques comme le développement de certains organes. Mais tout y est (oui, même la prostate qui, chez la femme est pratiquement inexistante, mais pas totalement inexistante). La chimie des hormones fait nettement et majoritairement la différence, et a aussi un impact sur la psyché. Pour le reste, c'est, à mon sens, auto-alimenté (par l'évolution physique et mentale qui prend surtout source à la puberté) et l'environnement socio-éducatif qui forge un être humain depuis sa petite enfance. Même dans une éducation à priori non-genrée, il y a des différences qui peuvent être inconsciemment faites. Et, de toute façon, exposer des enfants au monde extérieur fait suffisament le boulot de la construction genrée : on est noyé dedans.
En tant qu'adultes qui avons maintenant plus ou moins conscience de notre propre construction et de notre environnement, nous faisons des choix sur notre manière de vivre cette différence des genres sociaux. Mais il y a toujours une pression sociale qui s'exerce. Par exemple, comme ici sur ce forum, avec des lois tacites de comportement attendu de chacun par son rôle affiché D/s ou par son genre.
Est-ce vraiment "être à sa place" ou plutôt "trouver sa place" ? Alors que je n'ai pas la volonté de placer l'homme ou la femme dans des postures bien définies/des cases, je suis pourtant réceptive à la dynamique D/s, par exemple, et je m'inscris en particulier dans le rôle de soumise. Mais est-ce que c'est parce que je suis une femme, que j'ai été conditionnée pour ? Je n'ai pas de doute là dessus : non. Pourquoi ? Parce que je ne me suis jamais reconnue dans cette définition de la femme (ou de la fille), et que la soumission en elle-même me parle bien au delà de tout ça.
Ce n'est pas, par exemple, être soumise pour accentuer plus encore ce rapport D=homme s=femme. Et si j'ose faire ce parallèle, alors qu'il y a des exceptions, c'est parce que je constate que même dans le schéma D/s il y a une forte féminisation du rôle de soumis et une forme de virilisation - non pas physique mais du rôle "autoritaire" - de la personne qui domine, comme pour rappeler que dans ce jeu de pouvoir, il y a encore cette construction parasite du genre. (je dis "parasite" parce que ça me gonfle un peu, que je trouve ça réducteur, mais je peux tout à fait comprendre que certain(e)s aiment explorer le BDSM dans ce spectre précis. No kink shaming ;) )
Dernière modification le 09/03/2025 13:15:31 par Ekho.
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