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Ekho
#39
Vous savez, Mael, je me méfie, en fait, de la notation des gens et de la lecture de ces notations pour d'autres. Pour les professionels de la douleur, cette échelle est peut-être précise et homogène entre les praticiens, mais pour des personnes lambda comme vous et moi, la lecture est souvent subjective.

Je vais faire un parallèle un peu douteux, mais regardez, par exemple, les notations dans les concours télévisés de cuisine. Certains disent : "olala c'était délicieux, rien à dire, c'était parfait" et donnent un 16/20. En dehors du côté stratégique discutable (parce que donner un 16 dans ce type de concours c'est donner, quoi qu'il en soit, une note gagnante), c'est dire "parfait" et, pourtant, ne pas donner la note parfaite en retour. Admettons que la personne soit totalement honnête, certaines ne comprennent pas en quoi la différence entre le discours et la note sont problématiques. 

Ce type de notation est courant : dans la scolarité, dans les services ubérisés... Pour une douleur donnée de la même intensité sur une personne ou une autre, n'aura très certainement pas la même notation. Une note "juste" est liée à un barème précis. Or, comme nous ne sommes pas capables de connaître universellement une douleur (et donc le barème précis pour chaque sensation), jamais aucune note de 0 à 10 ne pourra être juste.
Mais, ça donne une indication.

Selon moi, le 10 est un sommet difficile à atteindre. J'aurais plutôt tendance à décoder mes sensations autour de la moyenne : 5 étant une frontière qui signifie qu'on est dans l'équilibre d'intensité mais que plus me fait entrer dans la zone limite, mais encore possible avec prudence. Parce que dans mon imaginaire, il y a la partie "basse" 0 à 5 et la partie "haute" de 5 à 10. Et même dans ce simple exemple, ma manière de prendre en compte une moyenne dans l'échelle, ce n'est pas quelque chose qui sera partagée par tout le monde.
Dernière modification le 02/06/2025 16:51:53 par Ekho.
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