Bonjour Asdepik, merci pour votre appréciation.
Oui, le contexte général est bien décrit par votre remarque sur l'emplacement anatomique du principal organe sexuel chez l'homme... mais aussi chez la femme, du moins pour celles qui osent exprimer leur monde intérieur. Mon narrateur ne saurait représenter toute la gente masculine à lui seul, mais je pense qu'il est relativement représentatif ;)
Soyez la première personne à aimer.
Bonjour Intime Photographie, merci pour votre retour !
Un de mes kinks (en tant qu'auteur), c'est la syntaxe... Vu l'exigence que j'y mets, c'est parfois pathologique :)
Soyez la première personne à aimer.
derrière mon tendre sourire se cache une maîtresse stricte, pointilleuse et perfectionniste. quel soumis sera à la hauteur de mon talent et de mes exigences .:.
La nouvelle Milena
J’ai posté dans mes articles une « nouvelle à chute », Milena, consultable ici
Pour ne pas divulguer tout de suite cette chute, mais permettre aux lecteurs qui le souhaitent d’échanger sur la (ou les) morales qu’ils voient dans ce récit, j’ai eu envie d’ouvrir ce petit espace d’échange (un prétexte pour ma première participation en forum - outre ma présentation à mon arrivée sur le site).
Pour ceux qui ne veulent pas de « divulgâchage » : allez donc lire la nouvelle avant de regarder les réponses dans ce fil de discussion, et peut-être donner votre avis / faire part de retours ?
Voilà, cette précaution oratoire étant prise, je serais heureux d’avoir vos avis et peut-être des échanges sur ce que vous inspire ce récit.
Et ce qui peut éventuellement, selon vous, être généralisé à certains aspects de « vie du net » et de la recherche / exposition de la vie des gens en général, de la focalisation sur l’histoire passée d’une personne, etc.
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Hidden Side a répondu à la discussion "Pourquoi écrivez-vous (ou pourquoi N'écrivez-vous PAS) sur le forum ?" de sylvie35.
Je n'avais pas tilté, pour la disparation des "posts" liés aux comptes supprimés... mais effectivement, maintenant que vous le dites, je comprends mieux (enfin, pourquoi ces publications disparaissent - sans doute pour ne pas laisser "de traces" par défaut). Sur d'autres forums, il y a anonymisation du pseudo et conservation des échanges... mais je suppose que les admins du site ont préférés jouer la prudence (siège éjectable).
Quand il y a des citations, on retrouve une partie des échanges antérieurs (avec, là, le nom du pseudo supprimé). Et non, je me doutais bien que vous n'étiez pas folle, Sylvie !!! :smile:
Oui, quand je lis votre annecdote, je suis doublement triste : que la personne en face puisse être à ce niveau de frustration / de bétise (les deux cumulés) et surtout de ce que ça provoque en face, chez celles qui reçoivent ces micro-aggressions (ou pire), qui usent les plus motivées, à force. Pas de solutions simples à ça, sauf sanctuariser (j'ai vu un formum pour les femmes / groupes fermés pour les soumises). Des solutions de fortunes, avec les inconvénients de leurs avantages, mais au moins ça laisse un espace d'expression "safe".
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Bonjour Idaelle.
Parce qu’elle entend un sublime requiem pendant qu’elle s’entraîne, et qu’elle est touchée au cœur…
Les larmes peuvent être belles, tout autant que celle qui les verse.
Le bonjour dominical, Idaelle !
Ses ailes étendues,
elle est en équilibre sur un bout d’arc-en-ciel,
intensément à l’écoute du chant des anges.
Petite muse blonde qui a tant à faire
pour tout mener de front… 
Pour une explication romantique ==> https://lepetitjournal.com/nouvelle-caledonie/le-saviez-vous-lile-la-plus-proche-du-paradis-156248
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28/09/25
À moins qu'il y ait un retour de l'été indien et des canicules hors saison, je crains, en effet, que le maillot de bain (où la tenue d'Eve) ne soit pas tout de suite de rigueur !
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Un signe d'adoration de la soumise, et la fierté de participer à la prestance de Monsieur.
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27/09/25
Hidden Side a répondu à la discussion "Présentation, présentation ! Est-ce que j'ai une gueule de présentation ?" de LuneMystique.
Les mots sont mûrement réfléchis et le deal clair et net.
Bienvenue à vous (même si, il y a un an, je ne savais même pas que ce site existait, et donc vous en savez techniquement plus que moi !)
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Je dirais qu'il faut montrer patte blanche à Meow (chat craintif, peut-être). Je ne suis pas vraiment un ancien, ici, mais je vous souhaite néanmoins la bienvenue.
Comme d'autres, je suis allé lire votre profil par curiosité (Ok, un chat ça ne cause pas beaucoup, naturellement !) et, finalement, la "stratégie" du mystère paye, vous avez eu des visiteurs ! A vous de faire vos griffes dans cet endroit, et y trouver un coin familier pour aller ronronner.
Je n'ai malheureusement pas toute la liste des conseils / liens et bons plans à vous donner dans mon escarcelle, mais je pense que les habitués de "l'accueil des animaux perdus cherchant maître" vont vous les communiquer rapidement.
Au plaisir, miaouh ! (à la française, du coup)
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Hidden Side a répondu à la discussion "Pourquoi écrivez-vous (ou pourquoi N'écrivez-vous PAS) sur le forum ?" de sylvie35.
Une autre réflexion qui m'est venue, à la lecture des différentes interventions qui ont émaillé ce fil, c'est que c'est tellement dommage que les "règles du genre" (être femme) expose ici, comme sur d'autres endroit d'expression qu'on espère libre, à être harcelée incessamment - et donc bloque pour certaines toute envie de partager avec "candeur" (terme positif pour moi) leurs envies et leurs expérience car ça les a exposées par le passé à des salves de demandes pressantes (ce que j'ai compris en lisant, en tout cas). C'est rageant, car justement ce serait la raison d'être naturelle d'un forum tel que celui-ci : découvrir l'autre et sa diversité avec respect.
Je reconnais que c'est le gros avantage d'être un homme (pas harcelé du tout, le H-S !)
Oui, la misère sexuelle étant ce qu'elle est, c'est malheureusement "logique" (et non normal) d'avoir une part non négligeable de "faux profils" / "curieux" qui ne sont pas là pour apporter mais juste pour essayer de grapiller quelque satisfaction qu'ils peuvent trouver auprès de la petite minorité de femmes ici (j'ai cru comprendre moins 20% des inscrits).
Pour ceux qui sont respectueux, dans l'échanges et la curiosité authentique de l'autre, c'est un gros handicap. Sur mon (ancien) site de nouvelles érotiques, les auteures étaient minoritaires et sur-sollicitées aussi.
Bref, j'ai posté ce soir un article indirectement en rapport, une nouvelle courte qui m'est venu il y a déjà plus de 10 ans, sur l'énorme gachis que cette "traque" peut causer, en particulier quand le "gibier" est naturellement croustillant (si ça vous intéresse... et que vous n'êtes pas trop choqué(e)s par le langage / les pensées extrèmement crues du narrateur, c'est la nouvelle "Milena").
Spoiler Alert : le naratteur se laisse obnubiler par un aspect de la personne qui vient à sa rencontre, jusqu'à louper la "chance de sa vie" (et pas celle que je laisse sciemment croire au début)
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Hidden Side a répondu à la discussion "Pourquoi écrivez-vous (ou pourquoi N'écrivez-vous PAS) sur le forum ?" de sylvie35.
Pour @Lohengrin@ : je pense comme le dit Sylvie que vous auriez tout intérêt à utiliser la forme "article" pour y placer votre réflexion. Je suis sans a-priori ici (et plutôt bavard) donc un long texte à lire ne me gène pas vraiment, mais votre 1ère intervention a très rapidement perdu mon attention CAR (outre sa valeur spéculative) ce n'est pas pour moi ce que j'attends de lire dans un fil de forum - que j'ai déroulé plus d'une heure sans lâcher l'affaire, pourtant.
Donc, ne vous vexez pas surtout. Votre démarche aura plus de chance de trouver un public si les "gens" s'attendent à lire ce genre de texte (donc, du peu que j'ai compris en 4 semaines, du côté des articles).
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Hidden Side a répondu à la discussion "Pourquoi écrivez-vous (ou pourquoi N'écrivez-vous PAS) sur le forum ?" de sylvie35.
Bon, je suis fier de moi, je viens de tout lire d'une traite (et vu le nombre d'interventions, ma capacité à me disperser, etc, c'est pas si mal). Ok, j'arrête de m'auto-congratuler dans le vide... !
En réalité, je n'ai découvert ce site qu'il y a peu (1 mois, en gros), et j'ai fait ma petite présentation sur le forum assez vite. J'ai été surpris et content de voir qu'on me répondait, qu'il y avait de l'échange, pas vraiment de jugements et globalement une tolérance qui fait du bien (je suis nouveau,et encore plein d'illusions sans doute...)
Touche à tout, j'ai eu ma "phase BDSM" il y a déjà plus de 15 ans, et malheureusement la routine et le temps on fait que tout s'est figé peu à peu, malgré l'envie très forte que j'en avais... mais plus ma partenaire. Et voilà, tout content de comprendre qu'il y à un lieu réel (OK, virtuel, sorry) dédié, je suis donc arrivé ici avec un enthousiasme renouvélé (il en faut... nouvelle vague ? pas à moi tout seul, tout juste une éclaboussure)
Donc, je suis encore dans ma phase découverte du site, et plus précisemment la phase initiale de "l'exposition de moi-même et de mon oeuvre"... puisque j'écris des nouvelles (principalement) érotiques depuis plus de 15 ans et que j'aime bien être lu, en plus d'écrire. Et du coup, j'ai principalement posté des articles, en reprennant aussi un anciens récits arrêtés (antigravité ) pour lui donner un nouveau départ. Et j'aime beaucoup commenter les articles des autres (car j'aime qu'on me commente) pour le plaisir de l'échange, de façon en général plutôt positive - si je n'aime pas, je m'abstiens de le dire.
Pourquoi écrire ? Comme le disait Mael, que je rejoins sur le besoin primordial d'écrire, j'ai découvert depuis longtemps que ça me faisait un bien de dingue de mettre ma pensée au propre, et de construire des phrases avec patience, pour évacuer des choses, et surtout vivre des "vies autres que la mienne" (le job de l'auteur de fiction) en me projetant dans une réalité que je construis avec mes pensées et l'aide d'un clavier... et malheureusement une expérience un peu réduite. Donc, je suis très orienté "récits" et pas trop partage d'expériences réelles, en général.
Sensible plus que ne le laisse paraître ma relative aisance à l'écrit, j'ai participé à quelques forums, ailleurs, mais j'ai souvent été dégoutté par le "trolling" qui parfois s'y exercent - c'est systématique de la part de certains, sur certains sites, quand ils veulent régner en maître... (oups, un mot à ne pas utiliser à la légère, ici !). Et c'est sans doute pour ça que je ne me suis pas (encore) investi dans le forum jusqu'ici. De plus, c'est vrai qu'on ne voit que trop peu, en tant que nouvel arrivant, qu'il y a là - sans doute ! - des trésors enfouis à aller déterrer - comme justement ce fil !
La bonne idée de Sylvie ("que des sujets récents du forum apparaissent sur l'accueil ou le mur de chacun") émise il y a 2 ans et à priori concrétisée depuis, m'a attiré parmi vous.
Et persuadé que je loupais sans doute quelque chose, à ne pas avoir "trainé" ici avant.
Et comme j'apprécie beaucoup Sylvie, son ouverture et sa très bonne idée de sujet(s) - non non, pas des fleurs gratuites ! - je me làche un peu ce soir.
Perso, je suis assez isolé (17.000 Km de la plupart d'entre vous, 9 à 10h de décalage horaire) et en Nlle-Calédonie pas vraiment à l'aise socialement pour partager sur mes idées bizarres, du coup "Hidden Side" ou "H-S" pour les amis / intimes / plaisanteries et autres. Mon côté "bizarre" est 95% du temps caché, sauf quand m'évade par l'imagination.
Oui, sans doute que l'écriture érotique est une forme de "sublimation", pour moi.
Bref, je n'ai pas apporté grand chose au sujet initial - je reconnais - mais j'espère pouvoir trouver assez de légitimité sur certains sujets du forums pour pouvoir m'exprimer plus souvent ici à l'avenir (peut-être faire partie des 40 ou 50 habitués ? à voir...)
J'espère ne pas vous avoir trop soûlés avec ce long discours.
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26/09/25
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Un petit texte dédié à toutes les « Milena » du site, qui peut-être s’y reconnaîtront …
(Nouvelle érotique #langagecru)
C’est elle qui m’a contacté en premier, sur ma page Facebook. Milena, une vraie bombe – du moins sur les photos qu’elle a bien voulu m’envoyer. Charmante brune aux cheveux courts, un visage parsemé de taches de rousseurs, un nez mutin, des yeux magnifiques, du même vert que les miens. Et ses mensurations ! 95C au minimum (poitrine non retouchée apparemment), des attaches fines, des jambes fuselées… Bref, un corps de déesse.
On a passé pas mal de temps à chatter (c’est resté très soft), elle voulait tout savoir sur moi, mon enfance, mes parents, si j’avais des frères et sœurs. Qu’est-ce qu’on en avait à foutre, de tout ça ! Pour ne pas effaroucher ma sirène, j’ai quand même répondu à ses questions, lui racontant les détails de ma vie en version « arrangée ». Je n’ai pas pu lui parler de mon père, vu que cette enflure s’était tiré avant ma naissance et n’avait plus jamais donné signe de vie. De mon côté, j’essayais d’en apprendre le plus possible sur elle, à savoir si elle avait un mec, une vie de famille, des gosses. Elle est restée longtemps évasive, mais outre son âge (34 ans – plus vieille que moi, mais j’avais rien contre !), j’ai quand même réussi à savoir qu’elle bossait dans la pub, habitait Paris elle aussi, était mariée et mère d’un petit Mathias.
Un plan sexe avec une maman qui cherche à se décoincer du cul, ça me dérangeait pas plus que ça. Sauf que j’avais tout faux. Milena était plus délurée encore que dans mes rêves les plus fous…
Bizarrement, son visage me semblait familier, comme si je l’avais déjà rencontrée quelque part. C’est elle-même qui a fini par vendre la mèche. Elle m’a confié avoir été mannequin, avant de faire quelques passages dans des films confidentiels… qu’elle n’a pas voulu citer. Le genre d’info qui vous fait tout de suite carburer la boîte à fantasmes ! J’ai balancé les photos de Milena à mes potes, et on s’est tous mis à essayer de la retracer.
C’est Farid, un fan de hardcore, qui a flairé sa piste en premier. Un matin, en ouvrant mes mails, je suis tombé sur un message qui disait :
— Regarde ce que j’ai trouvé !
Juste en dessous, il y avait un lien. J’ai cliqué. C’était une vidéo tout ce qu’il y a de plus salée. Une nana se faisait prendre par deux malabars, tandis qu’un troisième lui enfilait sa queue dans la bouche, jusqu’aux couilles. Quand le mec s’est retiré pour gicler sur la face de l’actrice, je l’ai tout de suite reconnue. Elle avait les cheveux longs à l’époque, et devait tout juste être majeure, mais c’était elle, indiscutablement. Milena, le visage plein de sperme, figé sur un sourire de commande, pendant qu’un gras du bide lui saccageait le cul à grands coups de bite…
Tu m’étonnes, qu’elle ne veuille pas que ça se sache ! Ça m’a fait délirer grave. En plus d’être hyper bien foutue, elle avait joué dans des pornos ! J’en revenais pas, qu’une fille pareille me tombe toute cuite dans les bras. Comment j’allais te la défoncer, la Milena ! Je m’imaginais déjà au pieu avec elle, en train de lui renifler la chatte, lui écarter les lèvres du con, avant de la sodomiser comme un taré, sa mouille plein la gueule, pendant qu’elle beuglerait des inepties…
Petit à petit, j’ai réussi à mettre au grand jour toute sa « filmographie ». Son nom de scène, c’était Kylie Minette. Elle apparaissait dans trois longs métrages amateurs et quelques productions à petit budget. J’ai commandé vite fait tous les DVD que j’ai pu trouver, et là, je me suis branlé à mort devant l’ordi, la matant en boucle se faire mettre par tous les trous. Pendant que j’admirais ses prestations les plus hard, passant mes doigts sur l’écran pour la toucher à distance, on continuait allègrement nos conversations, comme si de rien n’était…
Je n’avais plus qu’une seule idée, l’amadouer pour qu’elle accepte une rencontre IRL, la séduire en douceur, puis la ramener chez moi pour enfin la foutre comme elle le méritait. Quand je me suis lancé, lui proposant de faire connaissance pour de vrai, j’ai halluciné. Elle m’a tout de suite répondu, chaude comme la braise :
— Bien sûr ! Moi aussi, j’ai très envie qu’on se voie. Et puis…
— Oui ?
— J’ai quelque chose sur le cœur, mais je ne pourrais te le dire qu’en tête-à-tête.
On a finalement convenu de se retrouver dès le lendemain, dans un bar place du Tertre. Je bandais comme un malade, riant tout seul devant mon clavier. La vache ! Elle comptait me confier son petit secret, sans savoir que je l’avais déjà deviné !
Après toutes ces nuits à la regarder se faire du bien avec des mâles super membrés et des filles aussi salopes qu’elle, j’allais la baiser à mon tour. Fini de se masturber en solo ; dans quelles heures, ce serait sa bouche que j’aurais autour de la queue. Un instant, j’imaginais même inviter Farid, pour se la faire à deux, bien soumise, les mains attachées dans le dos… Il aurait trop kiffé ! Non, peut-être pas dès la première fois. À la place, j’ai imprimé une douzaine de clichés tirés de ses meilleures scènes, et je les ai glissés dans un emballage cadeau. Allez hop ! Ça la mettrait tout de suite dans le mood.
À l’heure dite, j’étais attablé à la terrasse de mon troquet préféré, ému comme pour un premier rendez-vous. Posé à côté de mon café, un bouquet de violettes. Fallait pas être mufle, non plus. Un quart d’heure plus tard, Milena est arrivée. Très classe dans son tailleur Armani, bien pomponnée et tout, elle faisait plutôt bourge. Mais sous le fond de teint, on devinait la rougeur caractéristique des idées pleines de stupre…
On s’est embrassé – pas sur la bouche, bien sûr (ça, ce serait pour « après »). Ça m’a fait un choc, quand sa joue a touché la mienne, comme si j’avais douté jusqu’à présent que cette fille soit réellement réelle. La douceur de sa peau, la fragrance de son parfum, son souffle dans mes cheveux… Un vrai coup au ventre ! J’ai commandé deux cafés avant de lui offrir mes présents.
— C’est super gentil, fallait pas…
Elle n’a pas ouvert tout de suite son paquet, trop occupée à me dévorer des yeux… Tout comme moi, d’ailleurs ! Lorsqu’elle a posé sa petite main fraîche sur la mienne, j’ai bien failli jouir dans mon froc.
— Oh ! Si tu savais, depuis le temps que j’attends ça…
Et moi donc !
Puis elle m’a parlé de son vieux, décédé l’an dernier (rien à foutre) , qui sur son lit de mort avait avoué à sa femme l’avoir trompée, (qu’est-ce qu’on s’en branle !) et être devenu, à l’occasion de cette relation adultérine, le père d’un certain Nicolas…
— La ressemblance est frappante… a chuchoté Milena. Désolée de n’avoir rien dit, mais avant de t’annoncer un truc pareil, je voulais être certaine.
— M’annoncer… quoi ?
— Mais que je suis ta sœur, Nico ! Enfin ta demi-sœur, pour être exacte.
Je suis sûr qu’on a du entendre le « Clonk ! » de ma mâchoire, quand elle est tombée sur la table. Le temps que je retrouve mes esprits, Milena avait commencé à déballer son « cadeau ».
— NOOON ! ! !
J’ai essayé de lui arracher les photos des mains, mais c’était déjà trop tard. Milena a eu un rire étrange, qui s’est achevé en sanglot. Puis elle s’est levée, m’a tourné le dos et est sortie de ma vie. Aussi brusquement qu’elle y était entrée.
Je ne l’ai plus jamais revue…
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Bonsoir Hidden Side, ou plutôt bonjour, vu que c'est déjà le matin chez vous au moment ou j'écris ces lignes.
Merci pour ce récit, et quel dénouement ! J'aime beaucoup votre style et j'ai bien envie de découvrir le reste de votre œuvre. Je vais rajouter votre nom à la liste des auteurs que je souhaite découvrir sur ce site. J'ai de quoi occuper les longues soirées d'hiver qui s'annoncent.
Bonjour Sly, à l’heure où vous écriviez, je n’avais point encore vu le jour, pourtant déjà levé (mais moi encore au pays de Morphée). Merci beaucoup pour votre commentaire, qui me fait bien plaisir. Et si ce premier récit lu de moi vous donne envie de poursuivre la découverte, je ne peux qu’en être enchanté
Il y a ici, dans la section articles, plein de très belles choses à lire et de personnalités à découvrir, une bonne tasse de chocolat chaud à la main (ou n’importe quel autre breuvage non alcoolisé - en ce qui me concerne)
Merci Sylvie, pour cette appréciation qui me va droit au cœur (bon, aussi un peu à l’ego, mais je fais attention de pas trop en abuser - paraît que ça fait enfler les chevilles)
J’ai toujours été partisan d’appeler un chat un chat, et je ne rechigne pas à donner quelques coups de massue textuels, dans l’intérêt de la chute, évidemment.
Merci à vous deux de l’avoir préservée, pour tous ceux qui, un peu pressés, lisent d’abord les commentaires avant de se risquer à investir un peu de temps (ô combien précieux, je sais !) à lire ce genre de fadaises… Gardons encore un peu le mystère sur ce texte qui peut se lire une première fois, puis une seconde avec l’envie d’y découvrir certains indices précurseurs 
En effet, j'avais envie de parler de la "morale" de cette histoire, du moins celle que j'y vois, mais je voudrais pas divulgâcher (oh ce mot!) la chute.
Chute que l'on peut deviner juste un peu avant la fin, comme dans un bon film, et qui permet au spectateur/lecteur moyen de se sentir supérieurement intelligent, et de se tourner vers ses amis avec un petit sourire satisfait et une bonne dose de mauvaise foi, en disant : "Je m'en doutais depuis le début!". 
Merci Sly pour votre discrétion... et comme j'ai fort envie d'échanger sur ce que chacun peut voir / comprendre / penser et tirer comme morale, j'ai ouvert pour ceux qui le souhaitent un espace de discussion 100% sans divulgâchage ici, ouvert en parallèle de ces commentaires directement sous la nouvelle.
https://www.bdsm.fr/forum/thread/10258/La-nouvelle-Milena/
Moi j'étais très très loin de deviner la chute et j'adore. Tout du long je bouillonnais un peu, beaucoup, contre le mec. Vous avez parfaitement réussi à me le rendre totalement antipathique.
Du coup j'ai adoré la fin, j'ai trouvé une forme de vengeance juste, particulièrement caustique.
Un peu déboussolée au départ je l'avoue par l'emploi de formules inhabituelles chez vous. A tel point que j'ai vérifié si je ne m'étais pas trompée de profil. Doublement prise au piège car j'ai crû au début qu'il s'agissait d'un récit vécu. Pour finalement tomber une fois de plus dans le panneau en découvrant la fin totalement surprenante. Bravo 👏 !!! Déstabilisation totale. Et pour le langage coloré, il est raccord avec les attentes de cet homme éconduit et pris au piège également de sa propre vanité.
Merci beaucoup Idaelle pour ce retour, et (ouf !) j'ai réussi mon pari, certes osé : "donner vie" au personnage, le rendre assez crédible pour que le/la lecteur/trice anticipe la même conclusion que celle que "Nico" s'était imaginée.
Pour donner un "effet de réel" convaincant, il a fallu chercher loin, repousser la pudeur et les limites habituelles de mon écriture. Un véritable exercice de style...
Je suis venu voir votre texte grâce aux commentaires élogieux d'Azhara et sylvie35, et je n'ai pas été déçu! Bravo, pas facile en effet d'écrire à la façon dont pense un petit "branleur" comme le narrateur...
Ça rappelle aussi, à toutes fins utiles, qu'avant d'être une collection de trous à remplir de foutre, une femme est avant tout... une personne! (qui l'eût cru?)
Merci beaucoup Munartis, content que le bouche à oreille vous ait amené dans les parages de mon texte. Et oui, il y’a tellement plus à partager avec l’autre quand on l’envisage avant tout comme une personne en totalité… mais pour ça, il faut savoir sortir de la vision utilitariste et machiste de la femme.
« Utiliser » une femme qui se donne pleinement, quand la connexion est réflexive et entière et les sensations magnifiées, c’est un monde inaccessible à mon narrateur… qui se contente de fantasmer Milena, en mimant l’empathie.
Hidden Side a répondu à la discussion "Pourquoi écrivez-vous (ou pourquoi N'écrivez-vous PAS) sur le forum ?" de sylvie35.
Oh, un sujet que je vais prendre le temps de lire... je laisse juste mon marque page en suspens, car il est l'heure pour moi d'aller bosser. J'y reviendrai.
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mon souhait est un nouveau soumis à la hauteur de mon talent et de mes exigences, et qui saura mériter mon temps et mon attention .:.
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Oui, parfaitement d’accord. Je préfère nettement les formes naturelles et chaudes de la soumise impliquée dans son rôle, en osmose… ce que ne pourra jamais qu’émuler la machine.
Image totem pour espérer que nous resterons toujours, nous les humains, maître de nos choix (et ça faisait un beau contraste avec l’inconnue dans son fauteuil)
Pas selon certains créateurs (du côté d'Hollywood, pour le moment). Or, la prospective guide souvent les dessins de "la science".
Un film saisissant, qui illustre certains de ces points d'éthique, est "Companion" (Bande annonce ici : https://www.youtube.com/watch?v=7K6B4R9Ce0M)
Personnellement, je savais que l'humain est horrible... Il n'y a pas que du bon, en nous.
Certains espèrent que la piste vers 'l'alignement" (le fait de ne pas être détruits par notre popre création) puisse passer par le fait de lui donner "l'instinct parental".
Un exemple de collaboration réussie entre un nourrisson (figurativement, l'humanité) et l'IA dans son stade d'évolution illimitée (la "mère", contrôlée par les vagissements du nourrisson et ayant à cœur son bien-être). Effectivement, l'intelligence bien supérieure de la mère veille aux intérêts de son enfant... sauf si celle-ci est dérangée.
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24/09/25
Ça me rappelle un court métrage en noir & blanc qui m'avait marqué, dans mon enfance.
Des scientifiques créent le "cerveau numérique ultime" et le président (Etats-Unis, sans doute) lui pose sa toute première question :
- Dieu existe-t-il ?
- Oui, à partir de maintenant...
J'aime
24/09/25
J'ai demandé à celui qui brasse nos infos mieux que nous. N'a pas trace du court métrage que j'ai vu, mais nous dit :
Tu penses à “La Réponse” (Answer, 1954) de Fredric Brown.
C’est d’abord une nouvelle ultra-courte (une page !) : on met en réseau tous les ordinateurs de l’univers, le président pose « Dieu existe-t-il ? », et la machine répond : « Oui, à partir de maintenant. » (souvent traduit « Oui, maintenant il y a un Dieu. »). La chute célèbre vient bien de ce texte
Cette histoire se situe dans un futur proche, où un scientifique pervers et voyeur a mis au point l’antigravité. Laura, belle journaliste en recherche de scoop, devient la première personne à « jouir de cette expérience », en compagnie de Paul, bras droit du Pr. Milton. Au moment où la jouissance la traverse, elle perd soudain connaissance, et tombe dans un coma étrange de près de trente heures.
Ce résumé rapide n’est qu’un bref rappel de l’histoire. Je vous encourage vivement à découvrir ce récit depuis son premier épisode : https://www.bdsm.fr/blog/11321/Antigravit%C3%A9---1/
Les 4 premiers épisodes ont été écrit il y a assez longtemps. À partir de celui-ci, l’histoire originale suit une branche parallèle, plus BDSM, spécialement rédigée pour ce site…
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Laura observe la pièce où elle a repris connaissance. Hormis le lit, il n’y a pas grand-chose qui rappelle une chambre d’hôpital. Elle ne perçoit aucun bruit autour d’elle, donc elle n’est pas dans un service d’urgence. Détail troublant, la pièce ne possède ni fenêtres, ni meubles de rangement, pas même un vulgaire placard.
— Vous ne m’avez pas répondu, Paul. Où est-ce qu’on est, exactement ? lui demande-t-elle en plantant son regard dans le sien.
— Non… Nous sommes toujours dans le centre de recherche, au bloc santé. C’est là que vous avez été prise en charge, lui avoue-t’il, un brin de nervosité dans la voix.
Sonnée par sa réponse, Laura reste silencieuse quelques secondes avant d’exploser.
— Mais vous êtes tous complètement malades, ici ! Et en cas d’hémorragie cérébrale, c’est votre bande de boy-scouts qui m’aurait tiré d’affaire ? À moins que vous n’ayez déjà eu d’autres « cobayes », qui ont subi la même chose que moi… et que vous sachiez déjà à quoi vous en tenir ! lui lance-t-elle, avec un regard mauvais.
— Calmez-vous, Laura ! C’est la première fois qu’un incident pareil se produit ! Et je vous assure, vous allez parfaitement bien, lui répond-il d’un ton qui se voudrait apaisant.
— Ça n’excuse absolument pas que…
— On ne pouvait pas courir le risque de vous placer dans un hôpital, la coupe Paul. Si on nous avait questionnés sur les circonstances de votre… mésaventure, nous aurions été dans l’obligation de dévoiler des secrets industriels. Une possibilité tout simplement inenvisageable pour la firme.
Ce contraste entre le calme de Paul Tournier et l’énormité de ce qu’il vient de lui asséner, c’est presque comique. Laura reste sans voix, outrée par l’attitude de ces soi-disant scientifiques, faisant passer leurs petits secrets avant tout le reste ! L’assistant de Milton profite de son silence choqué pour entamer un repli stratégique.
— Je vais vous laisser vous reposer un peu. Quand vous aurez récupéré, vous n’aurez qu’à faire signe à la caméra. Les vigiles me préviendront et je vous ramènerai chez vous, lui dit-il en s’éclipsant.
Elle se retrouve seule dans la petite pièce rectangulaire, l’œil de la vidéosurveillance braquée sur son lit. Elle repense à son réveil dans cette pièce inconnue, et cette sensation d’être « différente » - de façon à la fois subtile et radicale. Au moins ce sentiment d’étrangeté s’est-il un peu atténué. Elle met cette impression déstabilisante sur le compte des saloperies qu’ils ont dû lui administrer pendant son espèce de coma.
Dans son esprit, des interrogations angoissantes sur ce qui lui est vraiment arrivé continuent de virevolter. Après quelques instants à retourner sans succès les données du problème, Laura, prête à quitter le centre au plus tôt, tente de se lever — sans tenir compte de la perfusion à son poignet, ni des cuisantes morsures qu’elle lui inflige à chaque mouvement. Mais à peine a-t-elle pivoté sur le lit pour se redresser que des vertiges violents l’assaillent. Elle doit s’allonger à nouveau, secouée par la nausée.
Les minutes passent, la houle démente qui ballotte son corps se calme peu à peu. Retrouvant une respiration normale, elle finit par se laisser gagner par une certaine somnolence, qui, lentement, se transforme en profond sommeil.
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Laura est à bord d’un paquebot de luxe, en partance pour la croisière de ses rêves. Elle a pris ses quartiers dans une suite spacieuse, où chaque détail de la décoration respire l'opulence. Tandis que le navire s'éloigne du port, un léger tangage se fait sentir, provoquant chez elle une pointe de mal de mer. À travers l'immense baie vitrée, la côte s'estompe peu à peu, disparaissant au loin…
Interrompant sa contemplation oisive, elle s’approche de la petite coiffeuse en teck rehaussée de verroteries pour rafraîchir son maquillage ; elle est sur le point de sortir pour participer à une soirée animée prévue sur le pont supérieur, soirée qui doit débuter dans quelques instants. Une pensée alarmée s’immisce en elle : « Ça va pas du tout… qu’est ce que je fous ici ? »
Son reflet dans la psyché ovale lui renvoie l’image d’une belle jeune femme, une blonde aux traits réguliers, rendus un peu trop durs par son expression tendue et angoissée. Elle se regarde avec plus d’intensité. « Y’a vraiment quelque chose qui cloche… »
Elle sent une présence dans son dos, un souffle sur sa nuque ! Figée par la peur, Laura scrute le miroir sans oser se retourner. Juste derrière elle se tient un homme élégant, penché sur son épaule, qui la fixe droit dans les yeux avec un sourire amical. Poussant un cri de surprise, elle se retourne pour lui faire face.
— Ne t’inquiète pas, Laura, tout va bien.
Il est grand, brun, avec un bouc bien taillé et un air de supériorité calme. Sa voix est douce, caressante, presque envoutante. Rien qu’à l’entendre susurrer à son oreille, elle se détend. Sentant qu’elle commence aussitôt à mouiller, elle frémit. C’est comme si ce type parlait directement à son sexe. Et que celui-ci réagissait en entendant la voix… de son Maître ? Pourquoi utilise-t-elle ce mot-là ? Et pourquoi le visage de ce parfait inconnu lui semble aussi familier ?
— Je… je vous connais. Mais je n’arrive pas à me rappeler qui vous êtes.
Ses cuisses se contractent involontairement, une pulsation chaude et humide s’éveillant au creux de son ventre, comme si son corps répondait à un appel primal qu’elle ne peut ignorer.
— Je m’appelle Xôolh. Nous sommes intimement liés, tous les deux.
À ces mots, une onde de chaleur se propage de sa poitrine à ses reins, comme si une main invisible pressait doucement contre son bas-ventre, attisant un feu latent.
— Comment ça ? s’étonne Laura.
— Je sais, tu as beaucoup de questions. Mais rassure-toi, la mémoire va te revenir…
Cet homme lui tend une main gantée de cuir. Un anachronisme qui va parfaitement bien avec le look daté de sa robe de bal en crinoline. Lui porte un costume trois-pièces sur mesure, en velours noir profond, avec une cravate fine comme une lanière de fouet, nouée avec une précision chirurgicale. Laura dépose une paume moite et un peu tremblante sur son bras, comme si elle prenait appui sur sa force tranquille pour trouver le courage de quitter sa cabine et le suivre, où qu’il décide de l’emmener.
Ils déambulent au milieu des fêtards et des rires, mais personne ne semble les remarquer, comme s’ils n’étaient tout simplement pas là, comme effacés du monde. La corne du paquebot hurle soudain, la faisant tressaillir. Elle crispe ses doigts dans la main gantée de son mentor, se presse contre lui, sentant la chaleur de ses muscles saillant pulser sous la manche impeccable du costume.
Un long couloir impersonnel à présent, le bruit de la fête s’amenuise. Laura pensait qu’ils rejoignaient le pont supérieur pour profiter du feu d’artifice, mais non, ils s’en éloignent. Xôolh stoppe soudain son avancée, serrant impérieusement le poing sur son poignet. Sans prêter attention à son petit cri étranglé, il désigne alors à Laura la porte d’une cabine, d’apparence semblable à toutes les autres.
— C’est ici.
— Quoi donc ? interroge Laura, sans oser lever les yeux sur lui.
— Que tout commence pour toi. Entre…
Interdite, Laura pose la main sur la lourde poignée en métal.
— Dépêche‑toi ! s’impatiente Xôolh devant son indécision.
Elle entrouvre la porte, puis la pousse jusqu’à ce que son regard embrasse une pièce bien plus grande que ne pourrait jamais l’être une cabine de paquebot. Même une suite présidentielle. Et dans cette immense salle… une vision qui la fait soudain frémir.
Des hommes tirés à quatre épingles. Mais aussi des femmes, dévêtues, pour certaines à quatre pattes et tenues en laisse. D’autres sont agenouillées, cuisses largement écartées, intimité révélée, les mains croisées dans le dos ou sur la tête. Qui sont-elles ? Pourquoi acceptent‑elles de s’humilier en s’exhibant ainsi ? Et pourquoi ce spectacle dégradant lui fait-il à ce point de l’effet ?
— Allez ! Fais pas ta timide, tu sais très bien que tu en meurs d’envie, lui lance son compagnon.
Secouant cette langueur étrange qui s’est emparée d’elle, Laura fait un pas en avant, puis un autre. Xôolh lui colle au train, avec un sourire sardonique tandis qu’il détaille sa gêne et les couleurs qui empourprent son visage. Laura, elle, n’ose rien regarder d’autre que ses pieds.
Elle ne sait même pas mettre des mots sur ce qu’elle voit. Mais aucun doute possible : ce qui se passe ici se rapproche de façon troublante de ce livre interdit, tombé sous ses yeux d’ado par hasard – des photos gravées dans son cerveau, après les centaines de masturbations fiévreuses où elle s’imaginait à la place de ces femmes, ses cuisses tremblantes, son sexe pulsant d'un désir coupable, humide et insatisfait. Oui, ce qui se passe ici la ramène bien à cette faim de soumission qu'elle a toujours enterrée sous ses principes.
« Détends-toi et profite. Tu es en train de rêver, ça pourrait être agréable de te laisser faire, non ? De ne pas toujours être cette femme forte et indépendante, qui trace sa route en se foutant de tout et de tout le monde… »
On dirait que ce sont ses pensées les plus intimes, murmurées à son oreille par une voix intangible. Pourtant, personne au monde ne la connaît assez bien pour lui tenir un tel discours. Serait-ce son subconscient, qui s'adresse ainsi à elle ? Un frisson durcit ses tétons contre le tissu, une chaleur sournoise monte dans son ventre tandis qu’une humidité traîtresse sourd entre ses cuisses. Ce rêve d’orgie et de soumission, c’est une façon de la ramener à ce qu'elle est vraiment, au fond ? Juste une…
— … salope ?
— Pardon, s’excuse Laura. Je crois que j’étais perdue dans mes pensées. Qu’avez-vous dit ?
— Je te demandais : « Tu apprécies la vue, salope ? » Ça te fait quoi, d’être ici ?
En temps normal, Laura aurait bondi toutes griffes dehors. Mais dans cet endroit étrange, c’est comme si son sens moral devenait élastique, et le temps une guimauve qui amortirait tout, un cocon où ses envies, enfin libres, pulsent sans déni, où chaque insulte semble faire vibrer son corps d'un désir cru, ancré dans sa chair qui s'éveille. Et c’est avec ce même désir qu’elle observe un des hommes présenter sa verge en érection à une soumise, qui se met à le sucer séance tenante, sans aucune hésitation.
— Est-ce que vous m’avez droguée ? murmure Laura, incapable de lâcher du regard la scène hallucinante.
— Au contraire. Tu n’as jamais été aussi lucide sur qui tu es vraiment, au fond de toi. Sur ce que tu rêves depuis toujours de pouvoir assumer pleinement…
Xôolh la prend par la main et la conduit vers un large fauteuil en osier de style Peacock, dans un recoin plus sombre de la pièce. Un trône en vannerie qui lui rappelle l’affiche d’un vieux film érotique Français, dans lequel la jeune épouse désœuvrée d’un diplomate se laisse aller à toute sorte de débauches.
Si elle le voulait vraiment, Laura pourrait bander sa volonté pour sortir de ce songe. Mais pour quoi faire ? Se réveiller dans cette lugubre chambre médicalisée, où repose son corps ? Cette réalité-là peut attendre… Elle se laisse donc guider par cet étranger si familier, qui, finalement, lui intime de s’assoir sur ce siège en rotin taillé pour la luxure.
— Retire ton string, lui glisse-t-il à l’oreille, d’une voix suave qui la fait couler de plus belle.
L’envie de protester ne lui vient même pas à l’esprit. Comme un automate fragile mais obéissant, Laura glisse ses mains sous sa robe de bal remontée sur ses cuisses et, le plus discrètement possible, entreprend d’ôter le sous-vêtement déjà moite. Xôolh lui tend une main impérieuse. Rougissante, Laura y glisse sa dentelle odorante. Sans un mot, son mentor porte à ses narines le tissu noir et chiffonné pour le humer longuement.
— C’est bien ce que je pensais… Une vraie salope.
L’injure lui fouette le sang comme une lanière perfide, la faisant se cabrer physiquement et mentalement, le rouge aux joues.
— Vous êtes content, non ? C’est ce que vous vouliez…
— Oh non, Laura ! Je veux bien plus que ça… et toi aussi.
Xôolh se penche sur elle pour lui glisser à l’oreille quelques phrases sèches et impérieuses. Un vertige la prend, à l’idée de mettre à exécution ce qu’il lui ordonne. Elle devrait se lever à l’instant et le gifler, puis quitter sans regrets cette pièce infernale. Alors, pourquoi diable son bas-ventre crie soudain famine ? Pourquoi sent-elle une mouille que plus rien n’arrête suinter de sa moule entrouverte par l’excitation ?
Laura ferme les yeux. Elle n’arrive pas à le croire, mais elle s’apprête bel et bien à faire ce qu’il lui demande, là, dans cette pièce pleine de monde où, même dans ce coin sombre, elle va être totalement exposée.
Elle se déchausse lentement et remonte ses pieds nus sur les larges accoudoirs du siège, ce qui la place dans une position si ouverte que même un gynéco pervers n’oserait la suggérer à une patiente. Puis, dans une reptation d’étoffes qui caressent sa peau mise à nu, elle remonte sa robe sur son ventre, se dévoilant peu à peu aux regards de tous. Tête rejetée en arrière, le souffle court et le con à l’air, Laura crispe les paupières, perdue dans son monde de vices, n’osant pas affronter les yeux qui fouillent sa vulve en éruption continue.
Une honte carabinée la submerge et attise le plaisir de cette transgression inédite, qui à son tour aiguillonne son embarras… Un cercle vicieux alimentant tout à la fois la source dégoulinante qui perle à la jonction de ses cuisses et son sentiment de délicieuse déchéance. Il lui a suffi de quelques instructions simples soufflées à l’oreille pour qu’elle s’autorise à faire ce qu’elle a si longtemps fantasmé sans jamais oser le tenter. S’exhiber avec une impudeur totale, exposer à tous son abricot largement fendu, gonflé par l’excitation et dégorgeant de sucs, au vu et au su de toute l’assemblée.
— Est-ce que tu as envie de te branler ? questionne Xôolh dans un souffle.
— Ouh… oui…
— Oui, quoi ? Explique-toi mieux ! la presse son mentor, inflexible.
— Oui… j’ai envie… de me branler. Devant tout le monde…
— Pourquoi ?
— Parce que… je suis une… une salope. Et que ça m’excite…
Une pulsation irrépressible émane de son clitoris bandé, scruté par les faisceaux lasers de tous ces regards inconnus, concentrés sur son intimité offerte et impudique. C’est comme une démangeaison géante qui ferait se tordre son sexe trempé, une démangeaison qui se mue en brûlure incandescente à l’idée de se masturber en public.
Depuis la lointaine découverte de ce plaisir ineffable, Laura a toujours été une branleuse compulsive. Et ce soir plus que jamais, elle sait qu’elle ne pourra pas résister longtemps au plaisir que vont lui procurer ses doigts. Un plaisir si intense qu’il pourrait même se mettre – horreur suprême ! - à gicler de son con, en longs jets translucides et odorants ! Ce serait si humiliant, tous ces gens bien habillés pensant qu’elle se vide devant eux comme une gamine, incapable de retenir son urine…
Pendant que ces pensées boueuses envahissent son esprit enfiévré, la main droite de Laura a rampé de son propre chef vers la source de tous ses tourments. Comme des lianes envahissantes qui savent exactement où s’immiscer, ses doigts rassemblés en cône ont pénétré son sexe dans un élan puissant, maltraitant ses nymphes sous leur pression tandis que son pouce s’agite désespérément sur son clito. Laura sent – de première main – à quel point ses intérieurs sont bouillants. La lave ne va pas tarder à jaillir !
— Retiens-toi ! aboie Xôolh, comme s’il lisait dans son esprit.
— Pourquoi ? proteste Laura, qui accélère le rythme, au contraire, électrisée par son exhibition.
Elle n’est plus très loin ; en fait, elle entame même le galop final vers la jouissance libératrice… quand son mentor, se saisissant à pleine main des frisottis trempés couvrant son mont de Vénus, tire sur ses poils de façon sadique.
Laura hurle de douleur, les larmes aux yeux, choquée par la violence de Xôolh… et en même temps, comme amollie de l’intérieur, éprouvant une soudaine lascivité à l’idée que la volonté de cet homme étrange puisse s’imposer à la sienne. La souffrance qui pulse dans son con le dispute à l’envie de jouir — tenue fermement en laisse, canalisée par la maitrise dont fait preuve son mentor. Laura halète, cherchant à tenir à distance la sensation désagréable, se concentrant sur le plaisir qui pulse juste en dessous. Et pendant qu’elle lutte pour ne pas laisser couler ses larmes, elle pense à tous ces gens qui l’observent, en train de se faire durement empoigner par la chatte… Flambée d’humiliation et de désir.
— Parce que ma chienne ne peut jouir que lorsque je l’y autorise ! répond froidement Xôolh, relâchant enfin sa motte martyrisée.
Pour la première fois, la belle journaliste fait l’expérience de cette relation intime entre plaisir et douleur, que son cerveau mélange en un cocktail détonnant. Une véritable découverte... et le premier shoot d’une drogue dure, offerte sur un plateau.
A suivre…
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Dehors il pleut, l'humidité est telle qu'elle a gagné mon corps. A moins que e ne soit en lisant les pérégrinations de Laura sur le paquebot s'abandonnant à elle même en fin de compte. Est ce encore un machiavélique piège ou une révélation ? Votre Avatar m'a aidé à situer encore mieux Xôolh. En tout cas cela m'a permis durant quelques minutes de sortir de ma torpeur. Toujours aussi bien écrit et palpitant.
Merci Idaelle pour ce commentaire tout en délicatesse, où je lis votre intérêt pour le devenir de Laura... qui est très loin d'en avoir fini avec Xôolh, que ce soit dans le monde onirique où ce qu'on appelle la "réalité" : une hallucination permanente de notre cerveau, influencée par la projection systématique de nos envies et de nos peurs.
Merci Sylvie pour votre retour très positif. Ah, ah, aurais-je semé quelques pistes ? Peut-être bien. N’hésitez pas à développer…
Bonjour Hidden Side, Laura semble ne pas avoir froid aux yeux ! Voilà de quoi nous réchauffer l'âme avec l'arrivée de l'automne et son cortège de froid et de vent. Un cinquième épisode au rythme du "Cinquième Élément". Une saga érotique haletante, très suggestive réussie. Vivement la suite. Bravo et merci à vous !
Bonjour Méridienne. C'est avec un très grand plaisir que je vois votre appréciation sur cet épisode, en effet, suggestif.
Cinquième... mais tout nouvel opus, les 4 premier ayant été écris a mes débuts d'auteur, en 2008 (même si un peu retouchés avant publication).
Je suis encouragé par le fait que me vision franchement érotique du BDSM ne déplaise pas trop. Comme me l'a dit un tout nouvel ami qui se reconnaîtra, écrire une histoire érotique dans un style littéraire classique, c'est ... rare ?
Mais j'aime autant les mots que les émotions sensuelles (et même franchement sexuelles, parfois) qu'ils peuvent faire naître à la lecture. Il faudrait juste que je ne prenne pas trop l'habitude de traîner de découvertes en découvertes sur ce site - que j'ai mis longtemps à trouver - pour faire avancer ce récit... !

















