Gag
Terme français : bâillon
Définition :
Un gag est un accessoire BDSM destiné à être porté dans la bouche, empêchant la parole et ajoutant une dimension de contrôle, d’humiliation ou de jeu sensoriel. Il existe sous plusieurs formes : ball gag (balle insérée entre les dents), bit gag (inspiré du mors équestre), panel gag, cleave gag, spider gag, ou encore inflatable gag (gonflable, pour moduler la pression).
Le gag est un objet hautement symbolique. Il convoque le silence imposé, l’impuissance feinte, l’abandon… mais aussi la beauté esthétique et la théâtralité du moment BDSM. Il est souvent utilisé dans des jeux de bondage ou de domination où la communication verbale est remplacée par des signes codifiés.
À manipuler avec soin :
Le port d’un gag n’est pas anodin : il limite la parole, peut gêner la respiration, et impose une perte de contrôle importante. Il est donc impératif de prévoir un safesign (signal de sécurité non-verbal (par opposition au safeword)), et de surveiller de très près la respiration, le niveau de stress et les éventuelles tensions musculaires.
À retenir :
Le gag est un outil de domination sensorielle et symbolique.
Il doit toujours être utilisé dans un cadre de confiance et avec des précautions claires.
Il peut avoir une fonction purement esthétique, érotique ou pratique.
Son port peut être vécu comme profondément humiliant… ou étrangement libérateur.surprenne avec une nouvelle direction ?
A lire également :
https://www.bdsm.fr/blog/4900/le-Baillon/
https://www.bdsm.fr/forum/thread/2565/Les-bâillons/
https://www.bdsm.fr/poll/180/Avec-ou-sans-baillon-?/
https://www.bdsm.fr/forum/thread/1084/appel-de-témoignage---bâillon-à-gode-gonflable/
https://www.bdsm.fr/forum/thread/5525/Bâillonner-avec-la-main/
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Demiromantique
Définition :
Une personne demiromantique (demiromantic en anglais, terme qui a été francisé) ne développe des sentiments amoureux qu’après avoir établi un lien émotionnel profond avec quelqu’un. Cela signifie que l’attirance romantique ne jaillit pas spontanément ou à la première rencontre, mais qu’elle émerge (parfois lentement, parfois intensément) à mesure que la relation se tisse dans la confiance, la complicité, et la proximité émotionnelle.
Ce n’est ni un « retard » ni une pathologie : c’est simplement une autre manière d’aimer. Nombreux demiromantiques se sentent en décalage avec les codes de la séduction traditionnelle, où l’attirance amoureuse est censée frapper comme la foudre. Ici, pas de feu d’artifice au premier regard : plutôt un feu de cheminée, qui prend doucement mais peut brûler très fort.
Le demiromantisme est à ne pas confondre avec :
Le demisexualité, qui concerne l’attirance sexuelle (et non romantique), même si les deux identités peuvent coexister.
L’aromantisme, avec lequel il partage un certain flou initial quant aux sentiments, mais où le développement romantique reste possible chez les demiromantiques.
À retenir :
Le demiromantisme est une orientation à part entière, pas un manque ni une immaturité.
Il est souvent invisibilisé dans une culture qui glorifie le coup de foudre.
Il peut être source de frustration dans les dynamiques rapides… ou d’une richesse rare dans les liens profonds.
Il invite à ralentir, à sentir, à laisser le lien se dévoiler à son rythme.
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Looner
Définition :
Un·e looner est une personne qui éprouve une attirance fétichiste pour les ballons gonflables (ballons de baudruche). Cette attirance peut être d’ordre sexuel, sensuel, émotionnel, ou simplement esthétique. Pour certain·es looners, le plaisir vient du contact physique avec le ballon : sa texture, sa légèreté, la tension de sa surface. Pour d’autres, c’est l’acte de le gonfler, de le caresser, ou même de le faire éclater qui suscite l’excitation.
Ce fétichisme peut inclure des éléments de domination, de peur, de suspense, ou simplement une dimension ludique et régressive. Il n’a rien à voir avec l’enfance, même s’il joue parfois avec des objets associés à celle-ci. Certains looners s’identifient comme poppers (ceux qui aiment faire éclater les ballons), d’autres comme non-poppers (ceux qui préfèrent les garder intacts).
À noter :
Comme toutes les philias, le fétichisme des ballons est extrêmement varié dans ses expressions. Il peut être vécu de manière solitaire, intégré à des scènes BDSM ou mis en scène dans des vidéos fétichistes spécifiques. Il peut être discret, fantasmatique, ou au contraire très assumé.
À retenir :
Être looner n’est ni bizarre, ni risible : c’est une forme d’excitation profondément sensorielle.
Le ballon agit comme un objet transitionnel : fragile, rond, léger, parfois bruyant… il incarne le plaisir de la tension et du lâcher-prise.
Ce fétichisme peut s’exprimer en toute autonomie, sans partenaire, ou faire partie d’un jeu plus large dans une relation.
Comme toujours, le consentement, la sécurité (attention aux allergies au latex !), et l’écoute de soi restent essentiels.
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Brat
Terme français : Aucun équivalent satisfaisant, on utilise brat tel quel en français.
Définition :
Un·e brat est une personne soumise ou "bottom" , qui adopte une attitude volontairement provocatrice, voire un brin insolente. Ce rôle repose sur le jeu de la provocation et du défi : on teste les limites de l’autorité, on désobéit avec un sourire en coin, on cherche à se faire "remettre à sa place"… mais toujours de manière complice, et souvent dans un cadre teintée d’humour.
Le/la brat ne rejette pas la soumission, il ou elle la travestit par la malice. Là où un·e soumis·se classique attend les ordres et les exécute sans broncher, le·la brat va les contester, râler, bouder, feindre la rébellion… dans l’unique but de nourrir le jeu de domination. C’est une soumission en diagonale, qui cherche la réaction plus que la discipline.
Nuances et variations :
Certain.e.s brats sont tendres et joueurs/joueuses, d’autres beaucoup plus tranchant.e.s et culotté.e.s. Certain.e.s souhaitent être « punis », d’autres veulent juste stimuler leur Dominant·e par un jeu de chat et de souris. Il existe aussi des brats dominateur·rices, mais plus rarement. Ce rôle est parfois associé à une forte intelligence émotionnelle et à une grande capacité d’écoute, car le brat lit et sent très finement son/sa partenaire.
En relation avec :
Les brats ont souvent une dynamique spécifique avec des partenaires appelés Brat Tamers (dompteur·ses de brat), capables de leur répondre fermement mais sans casser le jeu. La relation brat / brat tamer est fondée sur la tension joyeuse entre insolence et autorité, avec beaucoup de feedback et d’humour.
À retenir :
Être brat, c’est désobéir pour mieux se soumettre.
Le jeu repose sur la confiance, la complicité et le consentement mutuel.
Ce rôle demande souvent beaucoup de communication émotionnelle.
Il peut être extrêmement drôle, intense, et libérateur.
Voir ailleurs :
Explorer son degré de "bratitude" : https://bdsmtest.fr/org/brat.html
Le groupe Brat
https://www.bdsm.fr/forum/thread/5012/%C3%8Atre-une-brat-?-besoin-d%27explication/
https://www.bdsm.fr/blog/4500/lamour-brat-lamour-fendu-en-deux/
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Edgeplay
Terme français : Aucun équivalent exact. On utilise le mot edgeplay également en français.
Le edgeplay désigne l’ensemble des pratiques BDSM situées aux frontières du risque, de l’intensité et de la norme. Ce sont des jeux réputés « dangereux », qui impliquent un fort engagement émotionnel, physique ou symbolique. Le terme vient de l’idée de « jouer à la limite » (on the edge), c’est-à-dire tester des limites : de la douleur, du contrôle, du souffle (breathplay), ou même de l’éthique.
Il peut s’agir de jeux de suffocation, de manipulation mentale intense, d’humiliation extrême, d’interactions avec des objets tranchants, ou encore de mises en scène simulant le non-consentement. Tous ces actes exigent une connaissance approfondie de soi, de l’autre, et une maîtrise rigoureuse du cadre.
Cadre et précautions :
Le edgeplay repose sur une règle d’or : le consentement éclairé, c’est-à-dire un accord explicite entre adultes conscients des risques. Cela suppose souvent une discussion approfondie, des codes de sécurité très clairs (safe words, gestuelle, etc.), et un soutien émotionnel renforcé après la scène (aftercare).
À retenir :
Le edgeplay est une pratique de haute intensité, pas adaptée aux débutant·es.
Elle n’a rien d’anodin et ne doit jamais être entreprise sans préparation.
Elle peut être vécue comme un rite de passage, un espace de puissance, ou une forme de lâcher-prise extrême.
Son caractère transgressif en fait un des terrains les plus profonds, mais aussi les plus exigeants, du BDSM.
Ailleurs :
https://www.bdsm.fr/edge-play/
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Androgyne
Définition :
Le terme androgyne désigne une personne dont l’identité de genre, l’expression de genre ou l’apparence mêle à la fois des caractéristiques traditionnellement perçues comme masculines et féminines ou transcende cette opposition binaire. L’androgynie peut concerner le style vestimentaire, le langage corporel, la voix, ou simplement l’aura. Mais attention : toutes les personnes androgynes ne se vivent pas nécessairement comme telles, et inversement, on peut être androgyne sans se réclamer de cette étiquette.
Dans une perspective d’identité de genre, une personne androgyne peut s’identifier comme non-binaire, bigenre, fluide ou simplement… androgyne. Certain.e.s le vivent comme un équilibre entre les pôles du masculin et du féminin ; d’autres comme un rejet de cette dualité.
Origine et étymologie :
Le mot vient du grec ancien andrós (homme) et gunê (femme), et il a longtemps été associé à des figures ambiguës, voire sacrées, dans diverses cultures. On le retrouve dans des archétypes mythologiques, mystiques ou artistiques, souvent entouré d’un certain mystère.
Usage dans les communautés queer et BDSM :
Les personnes androgynes peuvent jouer de leur apparence comme d’un pouvoir en soi : ambiguïté érotique, renversement des attentes, liberté esthétique. Cette androgynie peut être une arme de subversion ou une pure recherche esthétique. Elle déstabilise les codes et attire les regards ... parfois désirants, parfois fétichisants, souvent confus.
À retenir :
L’androgynie est autant une identité qu’une esthétique.
Elle n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle.
Elle fait souvent l’objet de fantasmes… mais mérite d’être comprise au-delà du fantasme.
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Agender
Terme français : agendre (rare et peu usité) — on utilise majoritairement le mot agender, même en français.
Définition :
Une personne agender est une personne qui ne s’identifie à aucun genre. Cela ne signifie pas forcément un rejet actif du genre, mais plutôt l’absence de sentiment d’appartenance à une identité genrée, qu’elle soit masculine, féminine, fluide ou autre. C’est une identité à part entière, souvent décrite comme une sorte de « vide serein », de neutralité identitaire, ou de détachement vis-à-vis de la binarité homme/femme.
Certaines personnes agender peuvent se dire neutres, sans genre, genre-nulles, voire sans étiquette, mais toutes ne revendiquent pas le même rapport à cette non-identité. Pour certain·es, c’est une libération. Pour d’autres, c’est une affirmation politique contre les normes de genre dominantes.
Usage dans les communautés queer et BDSM :
Dans les cercles BDSM, être agender peut influencer les dynamiques relationnelles et les rôles de pouvoir, sans forcément les conditionner. Une personne agender peut être dominante, soumise, switch, brat, Daddy Dom ou tout ce qu’elle souhaite — l’identité de genre ne détermine pas le rôle érotique. Cependant, beaucoup de personnes agender apprécient qu’on utilise des pronoms neutres (comme iel en français, they/them en anglais) et des titres dégagés de connotations genrées.
À retenir :
Agender n’est pas un « entre-deux » ou une « indécision », c’est une identité claire et affirmée.
Ce n’est pas toujours lié à la transition médicale ou corporelle.
On peut être agender et avoir n’importe quelle orientation sexuelle ou amoureuse
Le respect des pronoms et du langage neutre est essentiel.
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