Maitre Aik
par le Il y a 10 heure(s)
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Chapitre 33
Le Luxe de l'Ordre

 

Le samedi matin ne portait aucune trace de l'acte de la nuit. La chambre de jeu était silencieuse, les outils rangés. Elle était à mes côtés, endormie profondément, sa peau fraîche, la seule preuve visible de l'éducation étant le léger rougissement qui persistait sur ses fesses.

Je me suis réveillé avant elle. Ces moments de sommeil partagé sont essentiels. Ils ne sont pas un relâchement du contrôle, mais un renforcement : elle dort parce qu'elle se sent absolument en sécurité sous ma protection, même après que je lui aie infligé de la douleur.

Je l'ai laissée se réveiller seule, quittant le lit pour préparer le café. Mon premier ordre du jour n'était pas un service, mais une instruction vestimentaire.

Quand elle est entrée dans la cuisine, elle portait une de mes chemises, trop grande pour elle, et un simple bas de soie. C'était la tenue qu'elle s'autorisait les jours de repos, un luxe.

"Bonjour," ai-je dit, mon ton neutre, professionnel. Elle n'a pas répondu par un mot, mais par une légère inclinaison de tête, reconnaissant le Maître avant le partenaire.

"Aujourd'hui, tu vas te reposer. Nous allons sortir en fin d'après-midi. Tes instructions sont simples."

J'ai posé sa tasse de café sur le comptoir, à portée de main.

"Tu t’habilleras simplement. Pas de maquillage, mais la coiffure impeccable. Ta seule parure sera le collier de jour que tu porteras sous le col de ta chemise. Visible uniquement par moi."

Le collier de jour n'était pas en cuir, mais une chaîne fine, discrète, presque invisible sous la lumière normale, mais suffisamment lourde pour qu'elle en sente le poids constant sur sa clavicule. C'était une contrainte cachée, un lien permanent que le monde extérieur ignorerait.

"Compris ?"

"Oui, Maître." Le murmure était un soupir de contentement.

L'après-midi s'est déroulé avec une précision délibérée. Nous sommes allés dans un lieu public, un salon de thé chic, où la foule était présente. Elle était à mes côtés, la femme élégante et sophistiquée que j'avais créée.

Elle marchait légèrement derrière moi, son allure était parfaite. Le contrôle ici n'était pas la laisse, mais le silence. Je n'avais pas besoin de lui donner d'ordres ; elle se tenait à l'endroit exact où elle ne devait pas me gêner, ses mains à ses côtés, ses yeux attentifs à ma moindre expression.

J'ai testé son obéissance à travers des signaux non verbaux. Un simple mouvement de ma main vers la sienne sur la table était un ordre : elle devait glisser son doigt sous mon poignet, un contact intime et éphémère qui restait invisible aux autres clients.

Une fois, alors qu'elle commentait une sculpture, j'ai froncé légèrement les sourcils. Elle a cessé immédiatement de parler, reconnaissant l'ordre implicite de ne pas s'exprimer sans permission explicite en public. La discipline de la nuit portait ses fruits dans la subtilité du jour.

"Tu as faim ?" lui ai-je demandé doucement.

"Oui, Maître."

"Alors tu vas commander ce que je te donnerai."

Je lui ai dicté son choix de dessert, quelque chose qu'elle n'aurait normalement pas pris. Le choix de la nourriture est un autre acte de soumission. Elle a commandé sans broncher, sa voix claire, le service rendu avec une grâce parfaite.

J'ai observé son plaisir à me servir, non pas par contrainte, mais par la joie qu'elle tirait à jouer le rôle d'une femme absolument dévouée.

La soirée a basculé au retour à l'appartement. La discipline d'une journée entière sous surveillance silencieuse avait créé une nouvelle forme de tension.

J'ai fermé la porte. Elle s'est immédiatement tournée vers moi, le masque de l'élégance tombant. Ses yeux me suppliaient.

"Tu as été impeccable. Tu as honoré ma propriété devant le monde."

Elle s'est inclinée, touchant mes chaussures du bout des doigts, un geste de gratitude totale pour la validation.

J'ai retiré le collier de jour. Le clic léger du fermoir a marqué la fin de l'ordre public.

J'ai glissé mes mains sous sa chemise. La sensation de la peau chaude, marquée par le martinet la veille, était électrique. Je l'ai poussée contre le mur, son corps se cambrant instantanément dans l'anticipation.

La pénétration fut douce et lente, mais incroyablement profonde. C'était un acte de possession émotionnelle, le sexe comme consolidation. Je voulais qu'elle ressente ma force, non comme une punition, mais comme l'ancre qui la maintenait dans son nouveau rôle. Elle gémissait mon nom, chaque son étant une reconnaissance que sa journée, son corps et son plaisir appartenaient totalement au Maître.

 


Capitre 34
L'Annonce et l'Offrande

 

Le petit-déjeuner du dimanche matin était l'image même du réconfort. Elle était assise en face de moi, enveloppée dans mon peignoir, buvant son thé chaud. Le silence était doux, rempli de la quiétude post-coïtale.

Je l'observais, laissant l'attente s'installer.

"Cette semaine a été une série de tests," commençai-je, ma voix calme. "Tu as prouvé ton obéissance à la fois dans la douleur et dans la distance. Maintenant, la prochaine étape. La soumission n'est pas complète tant qu'elle ne peut pas être offerte."

Elle cligna des yeux, absorbant la validation.

"Cet après-midi, nous avons un engagement social. Nos amis, Thomas et Éléonore. Tu les connais." J'ai fait une pause, m'assurant que l'importance de ce que j'allais dire pénétrait son esprit. "L'éducation n'est pas seulement pour mes yeux. Elle est pour la validation de ton statut."

Je me suis penché au-dessus de la table.

"En fin d'après-midi, ils viendront ici. Je t'ai préparée pour l'abandon, la discipline, le service. Aujourd'hui, tu vas t'abandonner sous le regard d'autres Maîtres. Je t'ai commandé une robe simple, en satin noir. Tu la porteras."

J'ai pris la tasse de thé qu'elle tenait et l'ai reposée doucement.

"Pour l'heure, mange. Ton corps aura besoin d'énergie. Après, tu iras te coiffer. Une coiffure simple, qui met en valeur ta nuque. Pas de maquillage. Je veux que la vérité de ta soumission soit lisible."

Elle n'a toujours pas parlé, son regard portait une excitation nouvelle, mélangée à une légère nervosité.

"La règle est la suivante : Tu es sous silence complet à partir de maintenant. Tu ne parleras pas à moins que moi, ou que Thomas, ne t'y autorisions."

Elle a fait un lent hochement de tête. Le nouveau jeu avait commencé.

L'après-midi fut une préparation silencieuse. Je l'ai dirigée pour sa toilette, vérifiant la coiffure, m'assurant que le satin noir qu'elle portait était à la fois élégant et suggestif. La robe s'arrêtait juste au-dessus du genou et dévoilait subtilement le début de ses cuisses, où les marques les plus pâles du martinet pouvaient être devinées par un œil averti.

À l'heure convenue, la sonnette retentit. Elle était positionnée dans le salon, debout, le dos droit, ses mains croisées avec une soumission presque religieuse.

Thomas, Maître par nature, et Éléonore, son élégante soumise, sont entrés. Les salutations étaient conventionnelles entre nous. La tension a monté dès que Thomas a aperçu ma Soumise.

"Elle est ravissante," commenta Thomas, son regard pénétrant.

"Elle l'est," confirmai-je, ma main se posant sur l'épaule de ma propriété. "Elle a été particulièrement disciplinée cette semaine. Aujourd'hui, je vous l'offre en validation de son statut."

Éléonore, soumise aguerrie, a souri à ma partenaire, un mélange de compréhension et d'empathie, mais aussi de reconnaissance du lien que nous partagions.

"Nous sommes honorés," dit Thomas.

Je n'ai pas perdu de temps. J'ai conduit tout le monde à la zone désignée du salon, loin des regards extérieurs.

"Elle est sous silence complet. Elle ne bougera que sur ordre."

Je me suis adressé à elle, ma voix retrouvant le ton de la chambre de jeu.

"À genoux. À mes pieds. Et lève ton visage vers Thomas."

Elle a obéi, ses genoux claquant sur le tapis, son corps s'abaissant sans hésitation. Elle a levé son visage vers Thomas, le Maître invité, son regard exprimant la dévotion totale qu'elle m'offrait, transférée momentanément à mon invité.

Thomas s'est approché. Il n'avait pas besoin de la toucher. Le pouvoir était dans le regard. Il la fixait, puis a demandé : "Dis-moi qui tu sers."

Elle a dégluti, puis a murmuré, ses yeux ne quittant pas ceux de Thomas : "Je sers mon Maître. Et je suis sa propriété."

"Non. Tu es sous silence complet," l'ai-je corrigée, ma voix cinglante, le rappel de la règle brisant la quiétude. Je n'ai pas eu besoin d'infliger de la douleur. La faute était la punition.

Elle a fermé les yeux un instant, se reconcentrant.

Je me suis tourné vers Thomas. "Elle est à votre disposition, mon ami. Elle est prête pour le service."

Thomas a souri, appréciant la leçon immédiate. Il s'est accroupi, effleurant son épaule.

"Très bien. Montre-nous ta nudité, ma belle."

Elle n'a eu besoin d'aucun autre mot. Avec une lenteur déchirante, elle a retiré la robe de satin. Le tissu a glissé jusqu'à ses chevilles, la laissant nue, exposée non pas seulement à moi, mais à deux paires d'yeux critiques.

Elle s'est tenue dans une soumission immobile, présentant la preuve de sa discipline. Thomas a passé sa main sur les marques pâles du martinet, un geste de validation. J'ai vu le plaisir dans les yeux d'Éléonore, un plaisir d'appartenance.

La tension est devenue érotique, non par l'acte sexuel, mais par l'exposition absolue. Elle ne pouvait rien cacher, pas même sa réaction physique à la domination partagée.

J'ai pris le contrôle final.

"Maintenant, Thomas. Tu vas me faire l'honneur d'une démonstration."

J'ai pris la canne de Rosewood. Je l'ai tendue à Thomas.

"Elle est à vous. Elle attend votre marque."

Thomas a accepté l'outil. C'était la validation ultime. Je m'étais retiré pour regarder. Thomas a administré trois coups nets sur ses fesses. Pas une punition, mais une signature, la preuve que sa soumission était reconnue par les pairs. Elle a geint, mais n'a pas bougé.

Lorsque Thomas a reposé la canne, j'ai repris ma place.

"Tu as bien servi," ai-je murmuré, la tirant contre moi pour un baiser possessif devant les deux témoins. "Tu es ma propriété, dans le secret et en public."

Thomas et moi nous sommes installés confortablement sur le canapé, nos verres à la main. Éléonore, déjà nue sous sa propre robe, a obéi à l'ordre silencieux de son Maître.

J'ai ordonné à la mienne de s'agenouiller, son corps nu portant encore l'humidité de la tension, sur un coussin devant mes pieds. Éléonore a pris la même position devant Thomas.

Nous avons parlé un moment. De la BDSM, du club, des prochaines rencontres. Les deux soumises, nues et exposées, restaient à genoux, absolument immobiles, le silence total étant leur preuve de discipline. Elles ont parlé entre elles par de très légers hochements de tête ou des regards furtifs, partageant l'expérience sans briser la règle.

Le silence est devenu électrique. L'excitation de cette conversation d'hommes, l'exposition des deux femmes nues, a mené nos érections à un point de tension flagrant.

C'est à ce moment que les soumises ont vu notre érection.

Elle m'a regardé, ses yeux pleins d'une supplique féroce. Éléonore a échangé un regard avec Thomas.

"Maître," murmura-t-elle, brisant le silence, sa voix tremblante mais audible. "Pourrions-nous avoir l'honneur de vous donner une fellation?"

Le même murmure est venu d'Éléonore à Thomas. C'était la preuve ultime de l'internalisation : l'initiative venait de leur ferveur, mais la permission restait entre nos mains.

J'ai souri.

"Oui." ai-je répondu.

Thomas a donné la même autorisation.

Elle a attrapé ma verge avec une ferveur immédiate. Elle  était brûlante et impatiente. J'ai saisi ses cheveux, non pour la blesser, mais pour contrôler le rythme et pour l'obliger à maintenir le contact visuel avec moi.

À côté de nous, le son humide de la fellation d'Éléonore a répondu à la mienne. C'était un tableau de domination parfaite. Je l'ai poussée à accélérer, mon propre plaisir croissant à la vue de son dévouement forcé. Elle s'est surpassée, sa langue travaillant avec une précision désespérée, sachant que la performance était jugée.

La tension est devenue insoutenable. Mon corps se cambrait, mes muscles se contractaient. Au même moment, j'ai vu l'expression extatique de Thomas à côté de moi. Nous étions au bord du précipice, synchronisés par l'abandon de nos propriétés.

J'ai relâché mes doigts de ses cheveux et j'ai poussé ses hanches en avant, me libérant. Mon sperme a giclé avec violence, inondant son visage et sa poitrine. Le cri que j'ai étouffé était une pure décharge de domination.

Thomas a explosé au même instant que moi, le bruit de sa jouissance se mêlant à la mienne dans un écho tonitruant. L'air s'est saturé du silence qui a suivi le chaos.

Elle s'est effondrée contre mon genou, haletante, le visage et le torse couverts de ma marque.

"Merci, Maître," a-t-elle murmuré.

 

Suite ......

 
 

 

 

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