Le concept de la gynarchie, bien que marginalement abordé dans les discours courants, est une notion profonde qui mérite d'être explorée sous plusieurs angles. En combinant ce que nous donne Wikipedia comme définitition avec une analyse des dynamiques contemporaines, il est possible de développer une compréhension plus nuancée de ce terme, en incorporant même des éléments issus de la sphère BDSM (Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadisme, Masochisme), une pratique qui, bien qu'essentiellement associée à la sexualité, présente des parallèles intéressants avec le système politique de la gynarchie.

Dans sa définition la plus élémentaire, la gynarchie renvoie à un système politique où les femmes détiennent le pouvoir suprême, engendrant ainsi une redistribution des rôles de pouvoir traditionnellement observés dans de nombreux systèmes sociaux. Alors que le français courant n'a pas nécessairement intégré ce terme de manière profonde, il sert néanmoins de point d'ancrage pour une discussion plus large sur l'équilibre des pouvoirs de genre.

En parallèle, la communauté BDSM a longtemps exploré les dynamiques de pouvoir et de soumission dans des contextes plus intimes. Il est à noter que ces dynamiques ne sont pas exclusivement patriarcales ; dans de nombreuses situations, on peut trouver des femmes dominant des partenaires masculins ou féminins, illustrant ainsi une sorte de gynarchie à petite échelle. Cela peut offrir un prisme à travers lequel examiner les définitions plus larges de la gynarchie, et comment elles pourraient être appliquées ou comprises dans des contextes plus larges.

Dans l'histoire française, bien que la notion de gynarchie n'ait pas été une caractéristique manifeste de son paysage politique, les dynamiques de pouvoir ont été constamment en évolution. Des figures telles que Jeanne d'Arc et Catherine de Médicis ont montré une capacité à exercer le pouvoir de manière significative, souvent en dépit des structures patriarcales dominantes.

En intégrant la perspective BDSM dans notre analyse de la gynarchie, il devient possible de réfléchir de manière plus critique à la manière dont les systèmes de pouvoir peuvent être construits et déconstruits, dans les chambres à coucher comme dans les halls du pouvoir. Les concepts de domination et de soumission, centraux dans le BDSM, peuvent offrir des réflexions uniques sur la manière dont une société gynarchique pourrait fonctionner, non pas simplement comme une inversion du patriarcat, mais comme un système complexe et nuancé de relations de pouvoir et de respect mutuel.

La gynarchie, tant dans une perspective politique que BDSM, offre donc une opportunité de repenser et de réimaginer les relations de pouvoir dans notre société. En explorant les définitions et les applications potentielles de cette idée, il est possible d'ouvrir des dialogues importants sur l'égalité, le respect et la redéfinition des rôles traditionnels de genre, invitant à une exploration profonde de la complexité des dynamiques humaines.
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par le 18/01/16
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Salut à toutes et tous, envie de partager avec vous aujourd'hui mes anciens écrits. Le sujet: la Gynarchie, la fameuse suprématie féminine, et ses dangers. Sortez vos stylos vous avez deux heures! :) De ci de là sur le net, je vois énormément de personnes fantasmeuses ou pas assez informées employer ce terme sans comprendre ce qu'il y a réellement derrière, galvaudant et sous estimant totalement les idées de haine, mépris, déni, règlements de compte avec les hommes qui vont trop souvent avec. Pire, aujourd'hui la gynarchie est à mon sens trop souvent érigée sur le web comme l'unique modèle de couple Maitresse/soumis. Ça devient un effet de mode, avec ses recettes miracle, alors que dans les faits elle n'est que minoritaire, les pratiquants d'une domination SSC (sane safe and consensual) étant bien plus nombreux pourtant dans les faits. J'ai synthétisé ici pas mal de mes lectures sur le sujet, mais ça ne va pas m'empêcher de tailler un costard trois pièces façon puzzle à ce que je considère parfois comme une dérive dangereuse, extrémiste, et je pèse mes mots. Pas de plagiat, ni de gloire à en tirer, juste une vraie envie de remettre les points sur les i, les barres sur les t, en mode coup de gueule. D'habitude j'ai coutume de ne plus répondre à pareille immondice, tel ce cher Audiard "je parle pas aux cons ça les instruit". Mais là c'est plus fort que moi, j'en ai ras le bol de voir cette lavasse érigée régulièrement en modèle sur la toile. Alors en avant Guingamp, je suis pas là pour jouer à la dînette. Avant d'en venir aux réflexions, questions et démonstrations..... faisons la démarche de définir ce concept, comme pour un devoir de philo. Si on tape sur wikipédia, on obtient ceci: "Du grec ancien gunê « femme » et arkhia « pouvoir ». Exercice du pouvoir par les femmes. Systême politique où les trois pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif) sont détenus par les femmes. Systême social et familial donnant la primauté à la femme." Quel rapport avec le BDSM me direz vous? Dans les années 90, une écrivain du nom d'Aline d'Arbrant écrit plusieurs bouquins porno ou érotiques où les hommes sont des esclaves dans une société dominée par les femmes. Dans ces ouvrages on nage en plein déni de la sexualité masculine, c'est un monde lesbien. L'homme est considéré comme un animal, il est appelé le "mâle", qui doit être conversé juste en tant qu'esclave géniteur, domestique ou agent de service(sinon on supprime les bébés mâles). Ce dernier ne doit trouver son épanouissement que dans la servitude et la soumission à la femme. Sous cage de chasteté en permanence(avec tous les dangers pour sa santé qui vont avec...cf ma récente synthèse sur ça), il doit accepter d'être cocufié par sa maitresse, et n'a pas voix au chapitre. Les hommes féminisés y sont valorisés. Les récalcitrants travaillent en usine ou dans des fermes avec un encadrement féminin très dur. Les condamnés sont euthanasiés. Rien que ça....si on en était restés au stade du roman, à la limite why not? Bon on se croit quand même un peu dans Mein Kampf mais admettons....D'autres femmes auteurs s'en sont par la suite inspiré, comme Marika Moreski. Aline d'Arbrant avait elle besoin de se venger des hommes? A t elle simplement exploité le filon dans un but lucratif? Ou bien étaient ce simplement ses fantasmes les plus extrêmes couchés sur papier? Peut être un peu des trois.... J'ai envie de dire...quoique...car la création d'un tel bouquin ne pourrait elle pas être le fruit d'un esprit malade, totalement retord, visant par sa lecture à faire détester les femmes, les dominatrices? Quand on sait qu'Elise Sutton(je vais revenir sur ce personnage) qui a gommé certains aspects de la gynarchie dans ses préceptes pour faire plus soft avec sa simple suprématie, édite ses bouquins aux mêmes éditions(éditions Lulu)que nôtre fameuse Aline d'Albrant, on peut se poser quelques questions sur le réel but du truc. En poussant un peu, on se rend bien compte finalement que la gynarchie est un vraie pompe à fric... Toujours est il qu'une certaine frange du mouvement lesbien féministe américain a érigé ça en modèle de société parfaite. Le terme "gynarchy" est né. Une secte s'est créée sur cette base, et depuis ici ou là on voit naitre des "sororiétés", ou communautés gynarchiques, qui appliquent la doctrine plus ou moins à la lettre, le principe de départ restant le même. En France, c'est Anne Lezdomme qui a été la tête de pont de ce mouvement, ainsi que Josiane Sapho. Evidemment, des hommes maso, soumis ignorants, fragiles, fantasmeurs ou encore naïfs les rejoignent, prenant souvent leurs écrits pour du pain béni. Souvent considérés avant tout comme des porte feuille sur pattes, ils obtiennent rarement quelque chose en retour à part des coups, quand c'est pas des arnaques. Tout au plus ne sont ils bons qu'à travailler au confort de leur pseudo maitresse.... Si dans le monde moderne occidental, le phénomène reste encore marginal, il est aujourd'hui de plus en plus répandu au Japon, où la femme japonaise longtemps soumise de force prend sa revanche par ce biais. Il y existe des écoles de formation gynarchistes, où on apprend aux jeunes femmes cette ligne de conduite extrême. Au Japon sachez le, les femmes seraient plus nombreuses que les hommes à chercher ce type de relation, allant jusqu'au mariage gynarchique, que certaines n'hésitent pas à faire respecter dans ses termes par la suite par l'intervention des Yakuza. Ici vous entendrez souvent parler d'Elise Sutton, chantre de la suprématie féminine, qui reconnaît la sexualité masculine, mais préconise de la réprimer pour la satisfaction de la femme. Selon elle, la suppression des orgasmes chez l'homme le rend plus attentif à son service auprès de la femme, ça devient un objet de chantage..etc..etc.... Le monde d'Elise Sutton est plus proche de celui du BDSM que de la gynarchie. Maintenant il faut savoir que cette personne a été retirée de wikipédia, puisque personne ne l'a jamais vue, alors qu'elle prétend par ailleurs être psy. Selon le milieu BDSM américain, un homme se cacherait derrière ce personnage.... Il fut un temps, j'ai pratiqué un forum francophone de domination féminine, que je ne citerai pas car hors de question de faire de la pub , prônant en fait officieusement la gynarchie, issu du blog d'Elise Sutton. Tout discussion constructive y fut impossible, dès que vous entriez en contradiction avec leurs préceptes en leur mettant le nez dans leur merde. Vous auviez tort seulement parce que vous êtes un "mâle". L'équipe admin du forum modèrant par ailleurs sur cette base, bonjour l'objectivité et l'éthique. Si vous argumentiez de façon logique sans vous laisser marcher sur les pieds, c'est pire, vous vous faisiez lyncher par les mili maitresses soutenues par leurs sous fifres mâles, dégoulinant de miel condescendant bien entendu. Nombre de femmes que j'y ai croisées sont hautaines, arrogantes, méprisantes et elles ont surtout un gros problème de vengeance à régler avec les mecs. Dans ce cas là, on est pas Maitresse, et on va vite voir un psy...j'dis ça, j'dis rien hein. Certains me diront que chacun est libre de faire penser et dire ce qu'il veut. Voltaire a même dit: “Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire”. Perso ça me pose un vrai problème car le paradoxe est total, je m'explique: Si je suis prêt à débattre avec ces gens là, même en tant que Don Quichotte contre les moulins à vent, je sais pertinemment qu'eux n'ont pas eu, et n'auront jamais à mon égard la tolérance que je peux avoir envers eux. Ça me fait penser à l’extrême droite qui se présente aux élections démocratiques, mais qui une fois qu'elle sera élue, balayera peu à peu de démocratie qu'il reste. Bref, démontons point par point cet extrémisme qu'est la gynarchie, en prenant quelques extraits d'une interview donnée par Anne Lezdomme aux Inrocks: -"Naturellement, la femme sera alors totalement les­bienne/ la transcendance des rapports sexuels lesbiens qui ne sont pas seulement une préférence sexuelle, quoique vous en disiez, vous, les mâles, mais un mode de vie féminine supérieur." Ça commence bien. On nage en plein surréalisme. Si l'homosexualité est parfaitement normale dans le règne animal(450 espèces), la plupart des individus restent hétérosexuels (et beaucoup sont également bisexuels mais l'ignorent). Si jamais vous demandez à ces gourdes ce qu'elles pensent et ce qu'on doit faire pour les femmes soumises et heureuses de l'être dans le cadre BDSM, bien sur elles ne vous répondront pas. Allons plus loin...si on interroge des lesbiennes dominatrices qui sont dans le BDSM, quelles réponses obtient on? Elle vous répondront qu'elle ignorent plus ou moins les hommes. Ni haine hi amour. Parfois de l'amitié. On est en droit de se demander sérieusement si ce n'est pas un homme en fait, qui a des fantasmes d'hétéro et qui n'a aucune idée de comment pensent les homosexuels et les dominants quels qu'ils soient, qui a pondu toutes ces conneries. Faites lire ces conneries à des lesbiennes....elles seront mortes de rire, effet garantit. -"Elles leur permettent en effet de se libérer d'un truc fondamentalement emmerdant si on veut bien y songer la aussi : la sexualité." Quid des Dominas qui aiment faire la pénétration ou la sexualité avec leurs soumis? -"La suite a confirmé les choses : vous, les mâles, avez une intelligence qui ne vous permet que de repérer les coups francs et les hors-jeu, parfois la cylindrée des automobiles. Le reste le votre comportement ne dépend que de ce que vous avez entre les jambes." No comment? S'il est vrai que les mecs sont plus gouvernés par leur sexe....car c'est anatomique(7m pour atteindre le paroxysme de l'orgasme, contre 15 - 20 minutes pour une femme)....faudrait peut être pas exagérer. Einstein, De Vinci, Darwin, Pasteur, pour ne citer qu'eux... c'est de la merdasse? -"car il est prouvé scientifiquement que le chromosome Y est en régression et sa disparition inéluctable" Via quelle étude? MDR! -"En gy­narchie, l'homme consentant n'a qu'une seule raison d'être : Obéir. Ramper. Travailler pour ses maîtresses. Renoncer à toute sexualité. Pour être finalement euthanasié comme une bête par sa maîtresse le jour venu. il n'a pas d'âme, il n'est qu'un animal." Comment peut on vociférer de tels dégueulis? Désolé mais là, je pense à Hitler(et je conchie le point godwin). Vive la barbarie, la haine, le crime contre l'humanité.... - "La communauté, la sororité des cigales": Il y a eu ici ou là certains projets de formation de ces communautés ici ou là (j'avais vu ça sur le net dans le sud est de la France, et en Espagne). On persuadait les soumis de participer financièrement, avec de belles promesses évidemment. Je vous laisse imaginer la suite: une grosse arnaque. On retrouve aussi ce phénomène dans le money slavering, pratique extrême que je ne cautionnerai jamais, qui n'est là bien souvent que pour satisfaire des opportunistes vénales qui plument de pauvres pigeons. Faut il en rajouter pour convaincre? Oui...j'ai envie de rajouter...et l'Amour dans tout ça? En frustrant l'autre de sexe, de tendresse...et en le traitant avec mépris, donc parfois pire même qu'un animal, je me demande bien comment on peut prétendre remettre avec ça un couple sur de bons rails, puisque c'est le cheval de bataille d'Elise Sutton. Quelle fumisterie! Et dangereuse avec ça, car de nombreuses personnes qui débutent dans le BDSM se voient conseiller ces sites et forums qui arrivent en tête sur Google, avec ces idées, qu'ils prennent souvent au pied de la lettre, ce qui risque fort de mener leur couple à la ruine, car ce n'est pas une recette miracle. Si jamais ils sont fragiles, naïfs, dans une mauvaise passe de couple, en pleine découverte du BDSM, c'est encore plus facile. "Plus c'est gros mieux ça passe" - Chirac. A l'arrivée bonjour les dégâts.... Comment en est on arriver là? Avec la vulgarisation du BDSM qui va de pair avec l'avènement d'internet j'imagine. Parce que l'ère du temps capitaliste donne la part belle aux idées de plus en plus individualistes, consommatrices, financières, extrémistes, intégristes au détriment des piliers humanistes tel que le respect, la complicité, la consensualité, l'amour, le dialogue.... J'ai envie de dire pour conclure: Attention où vous mettez les pieds avec la gynarchie et la suprématie féminine! Messieurs les soumis, sachez réprimer vos bas instincts. Les hommes sont faits ainsi qu'ils ont des pulsions sexuelles très fortes. Ce n'est pas pour autant que vous serez mieux en cage de chasteté. Ce n'est pas pour autant que vous êtes si nombreux et les dominas si peu nombreuses, que vous devez tout accepter pour pallier à vos frustrations.Respectez vous que diable! Lorsque vous vous soumettez avec amour aux pieds de celle qui vous avez choisit, c'est un beau cadeau que vous lui faites, peut être le plus beau. Un cadeau qui se mérite, fait pour quelqu'un qui doit s'en montrer digne. Alors réfléchissez avec un peu de bons sens. Si au fond de moi, il réside un léger fantasme d'esclavage à ma Maitresse, celui là doit le rester....et c'est une travestie adoratrice de la féminité qui vous le clame! Mesdames les Maitresses, ne cédez pas à ces pseudo préceptes miracle. A chacun de construire sa D/s. Vôtre homme qui se soumet vous aime et vous admire. Le mettre en cage c'est de la facilité, et c'est dangereux. Non la femme n'est pas supérieure à l'homme. Tous deux sont simplement différents et complémentaires, ainsi que nous a fait la nature, et nous nous enrichissons mutuellement de nos différences. Si vous avez la haine d'un homme pour x raisons, il est injuste de la transposer à tous les hommes. Tous les hommes ne sont pas responsables du passé et présent si phallocrate, ou de ce que font certains hommes dans certains pays aux femmes. Revendiquer un monde où la moitié doit être mise en esclavage est une pure folie. Appliquer une telle doctrine n'est rien d'autre que de la barbarie. Sur ce, bonne méditation à toutes et tous. J'ai essayé de faire court, mais voilà en gros ce qui se cache derrière la gynarchie et la suprématie féminine. Des intégristes qui tendant à être aussi cons, voire plus cons encore de ce que l'homme a fait de pire dans l'Histoire. "Ceux qui ne tiennent pas compte des événements qui ont eu lieu au cours de l'Histoire sont condamnés à répéter les mêmes erreurs" - Goethe Le débat est ouvert dans les commentaires, mais je préviens à l'avance les quelques rageux de service passant par là que je me réserve le droit de modérer tout commentaire injurieux et non argumenté. Eenwe

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Mr Mano
Je partage un certains nombres d idées . <br />La domination totale d un clan , d un peuple , d une idéologie , d un sexe sur un autre est un idée qui m a souvent perturbée , dérangée et énervée !<br />J ai et je trouve ça ridicule et inhumain dans le sens ou l être humain a en lui du bon Et du mauvais , de la force ET des faiblesses , des qualités ET des défauts . Donc l idée de dire " je te suis supérieur de par principe " me laissera toujours de glace !<br /><br />Mais bon ; les hommes avaient leur machisme et leur misogynie ; il fallait surement équilibrer les choses ........ Un peu de second degrés ne nuit pas .
J'aime 18/01/16
muzo
La gynarhie décrite ci-dessus propose un mode d'organisation sociale et politique... Rien à voir avec le BDSM qui n'a pas cette vocation.<br />Et une chose est certaine : contrairement au nazisme ou au FN, la gynarchie n'aura jamais aucune chance de se développer au point d'accéder au pouvoir. <br />Conclusion : pas la peine de s'inquiéter d'un phénomène qui ne sera jamais rien d'autre qu'un fantasme <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/smile.png" alt="Smile" title="Smile" title="v_middle" />
J'aime 20/01/16
muzo
La gynarchie est la vision d'une organisation sociale et politique du monde, elle n'a pas grand chose à voir avec le BDSM, qui n'a pas pour objectif de se répandre au monde entier.<br />Ce n'est le fait que de deux ou trois auteurs qui, si elles sont bien des femmes, ont sorti cette idée parce qu'elles ne sont au fond d'elles rien d'autre que de petites frustrées qui auraient voulu être des hommes, pour pouvoir espérer un jour gouverner au moins un pays.<br /><br />Pour que la gynarchie mondiale décrite par ces auteurs puisse voir le jour, il faudrait :<br /><br />- soit une guerre militaire qui opposerait les hommes et les femmes (probabilité : inférieure à 0 %) et qu'elles la remporte (chances de succès : disons... 0 %. Mais bonne chance, mesdames !)<br /><br />- soit que les hommes leur cèdent volontairement toute la place (probabilité : inférieure à 0 %. Le BDSM est déjà marginal, et là-dedans, les soumis et dominas qui voudraient réellement la gynarchie représentent combien dans le monde ? Je suis sûr qu'il y a beaucoup de 0 après la virgule !)<br /><br />- soit que les femmes du monde entier aient la capacité de s'unir contre les hommes + une profonde envie de prendre le pouvoir à leur place + avoir de quoi les soumettre durablement<br /><br />Ce dernier point est celui qui leur donnerait le plus de chances de voir l'avènement de la gynarchie. Pourtant, les obstacles sont tels que je ne crois pas un instant à sa naissance, même dans un futur lointain :<br /><br />1/ La gynarchie pose le principe que chaque femme est une homo qui s'ignore :<br /><br />Rien que cette idée est complètement farfelue, tellement qu'on dirait qu'elle sort d'un homme qui dit tout haut son fantasme ! Ah, il a dû regarder un paquet de films pornos lesbiens, celui-là !!<br /><br />2/ Les hommes et les femmes n'ont pas les mêmes modes de fonctionnement :<br /><br />La vision gynarchique impliquerait que les femmes pensent comme les hommes, ce qui n'est pas le cas (et me fait penser que les auteurs de ces élucubrations sont des hommes). <br /><br />Cet avis n'engage que moi à partir des lectures que j'ai pu avoir sur les comportements des hommes et des femmes, et de mes souvenirs de cours de fac en sociologie politique, histoire du droit et des idées politiques ;-)<br />Je ne crois pas que quelqu'un pourra dire de mon avis qu'il ne faut pas faire de généralités car je pense qu'il s'applique à une importante majorité des individus. La phrase selon laquelle "les hommes sont dans l'action et les femme dans la parole" est souvent considérée comme un cliché, et pourtant... :<br /><br />A/ Les hommes sont prioritairement intéressés par et parlent de ce qui leur est extérieur : politique, sport, voitures, sciences... <br /><br />On peut constater que chez les hommes, on aime faire ressortir la domination ou la démonstration de force dans ces domaines. <br />Exemples :<br />- La domination actuelle des russes sur l'échiquier international est souvent évoquée dans les médias <br />- La domination du PSG dans le foot national est mise en avant<br />- La domination de telle voiture qui va plus vite qu'une autre, de l'A380 le plus gros avion est français, cocorico<br />- En science : on entend souvent parler de la domination technologique (le TGV et Ariane en France, dominent leurs secteurs, tout comme Google, Microsoft, et Apple dans l'informatique)<br />- Des magazines (plutôt masculins) qui font chaque année les listes des personnes les plus riches, les plus puissantes, ou encore les plus influentes. Même si tout cela ne rime finalement à rien !)<br />- Le défilé du 14 juillet ou son équivalent en Russie et en Corée du nord n'ont dans le fond pas d'autre but que de faire une démonstration de force, pour impressionner les autres pays... La domination est là-encore au rendez-vous, de façon indirecte.<br /><br />Les hommes aiment se gargariser avec la force et la domination, c'est un fait.<br /><br />C'est inscrit chez l'homme dès l'enfance (cela commence avec les bagarres à l'école, par exemple, le but de celles-ci étant le plus souvent de montrer à tous qui est le plus fort, autrement dit qui est le dominant). <br /><br />Adultes, les relations entres hommes sont la plupart du temps hiérarchisées : au travail cela se passe généralement bien, la hiérarchie apparaissant tôt chez les garçons, ils y sont habitués et cela ne nuit pas à l'esprit d'équipe (Pour avoir travaillé exclusivement avec des hommes, puis exclusivement avec des femmes, j'ai vu la différence : esprit d'équipe d'un côté, et de l'autre, des histoires, des critiques et des jalousies...).<br />Y compris dans les liens d' amitiés masculines, des relations de compétition et de domination existent ce qui crée du coup des des relations de domination-soumission cachées derrière l'esprit de camaraderie.<br /><br />Et à la fin, les adultes les plus dominants, ceux qui sont de véritables loups, arrivent tout en haut, là où s'exerce le pouvoir et où on trouve les postes clés qui permettraient un jour à la gynarchie de voir le jour. <br /><br />Tout cela montre combien les hommes ont des rapports de domination-soumission tous jeunes et toute leur vie. Les femmes sont dans une optique différente.<br /><br />B /Les femmes sont prioritairement préoccupées par elles-mêmes, le monde qui tourne autour de leur nombril : les enfants, la psycho, la santé, les disputes/réconciliations entre copines, la coquetterie... <br /><br />On remarque que les magazines féminins ne parlent quasiment que de ces sujets... Si par miracle ils parlent de foot, c'est pour montrer des photos de la nouvelle copine de la vedette du moment... Quand il s'agit de politique, c'est F. Hollande qui va voir Julie Gayet en scooter !). Les magazines parlent aux femmes différemment des hommes. <br /><br />Pour reprendre ce que je disais sur les défilés militaires dont le véritable objectif est de montrer sa force, souvenez-vous d'Eva Joly qui réclamait que des enfants défilent à la place des armes. Tôlé général. Dans le fond, son idée montrait bien que son esprit de domination était loin de celui de ses homologues masculins alors qu'elle était haut placée dans les arcanes du pouvoir. <br /><br />A l'école, pas de bagarres pour prouver qui est la plus forte, donc la dominante, mais plutôt des jalousies entre elles plus ou moins ouvertes, et quasiment tout au long de leurs vies.<br />J'avais lu que les femmes se faisaient belles pour être plus belles que les autres femmes, et seulement après pour plaire aux hommes. Si c'est vrai, je pense que cela étonnerait beaucoup d'hommes.<br />Les femmes du site diront ce qu'elles en pensent si elles le souhaitent, mais si c'est exact, cela montre qu'il existe un esprit de concurrence entre elles plutôt que de domination ;-)<br /><br />Même dans les relations de séduction, on voit des comportements distincts :<br />- Les femmes attachent de l'importance à leur apparence physique car elles cherchent à éclipser leurs concurrentes éventuelles, et à plaire aux hommes ou à celui qui les intéresse. Esprit de concurrence, encore... <br /><br />- Les hommes attachent moins d'importance à leur apparence. Il faut dire qu'ils n'ont guère de choix en tenues vestimentaires pour plaire, du coup ils se ressemblent tous plus ou moins quand ils veulent séduire une femme... (ah, ce George Clooney, toujours en smoking pour séduire dans les films ^^). <br />Il leur reste donc leur esprit pour séduire, et apparemment les femmes ont souvent droit à des trucs du genre : j'ai une grosse voiture, j'ai un gros salaire, je suis chef d'entreprise, j'ai une bonne situation... en bref, les hommes continuent d'être dans la démonstration de force pour impressionner et espérer séduire ces dames. <br /><br /><br />Je précise que ce n'est pas une critique envers les hommes ou les femmes, on est juste différents et (on essaie d'être) complémentaires. Pour ceux que cela intéresse, ils pourront jeter un œil au livre « L'univers masculin » du gynéco Sylvain Mimoun (je suis sûr que les femmes le connaissent ;-) )qui est l'un des très rares livres dédiés aux hommes qui explique pourquoi il y a des centaines de livres dont les femmes sont le sujet contre une dizaine sur les hommes.<br /><br />3/ L'union fait la force : les femmes ne l'ont pas encore compris<br /><br />De tous temps, les hommes ont su s'unir, faire des alliances entre ennemis quand cela leur a paru indispensable pour défendre leurs intérêts (et parfois ceux des femmes aussi), alors que les femmes sont toujours restées trop désunies pour former une opposition crédible contre eux.<br />Résultat : les hommes gouvernent toujours, que ce soit en politique ou dans les grandes entreprises, et ce ne sont pas les quelques exceptions dont on a pu entendre parler (une présidente de la République en Finlande, au Chili, au Brésil, au Libéria (aucune réélue, d'ailleurs, à ma connaissance) ; une directrice par-ci, par-là dans quelques grandes entreprises ayant un intérêt stratégique) qui remettront en cause la domination masculine mondiale pour voir arriver la gynarchie.<br /><br />En 2007, Ségolène Royal, candidate à la présidence de la France avait terminé sa campagne en appelant les femmes à voter pour elle afin qu'elles puissent voir des améliorations en leur faveur, une autre société. <br />Les françaises étaient plus nombreuses que les hommes inscrites sur les listes des votants et on a vu le résultat... <br />Les femmes ont raté une occasion en or de mettre une femme au pouvoir. Preuve qu'elles ne votent pas pour une femme mais pour des idées, qu'elles viennent d'un homme ou d'une femme n'est pas le principal. Pourtant cela aurait été un bon point du côté des groupuscules gynarchistes. Mais que pour les faire fantasmer un peu plus.<br /><br />Même en France, le pays des manifestations dans les rues et des révolutions, on a quasiment jamais vu les femmes se rassembler pour défendre un intérêt féminin. Même pour le droit de vote, je n'ai jamais entendu que les femmes s'étaient unies pour l'obtenir (mais je peux me tromper). A vrai dire, le seul cas dont j'ai souvenir, c'est les manifestations pour (ou contre, je ne sais plus !) l'avortement dans les années 70. Simone Veil en a récolté toute la gloire, et pourtant : tout le monde a oublié (ou préféré ignorer) que ce sont bel et bien les hommes qui ont accordé aux femmes le droit d'avorter en votant le texte (A l'époque, Sénat et Assemblée nationale étaient composées de plus de 95 % d'hommes. Simone Veil ou pas, s'ils ne s'étaient pas unis pour que la loi passe, le projet aurait échoué, et je suis sûr que les femmes ne se seraient pas unies pour déclencher une guerre militaire contre les hommes pour l'obtenir !)<br /><br />Enfin, chaque année ou presque nous avons droit au couplet des femmes sous-représentées aux postes clés des (grandes) entreprises et surtout en politique. Si la raison avancée est habituellement que cela tient à la capacité des hommes à se serrer les coudes pour garder la place, ce qui n'est pas faux, il faudrait parfois dire aussi que les femmes sont fautives du fait qu'elles ont moins confiance en elles, et encore une fois, qu'elles ne savent pas s'unir durablement pour s'imposer, même pas pour grignoter de petites choses.<br /><br /><br />4/ La réalité du monde est loin de la gynarchie<br /><br />Dans les faits, et ce n'est valable qu'en Occident, je pense qu'une majorité de femmes seraient déjà contentes d'obtenir une vraie égalité dans les couples, et que ce n'est qu'une minorité qui voudrait commander officiellement à la maison. <br />Les hommes ne sont pas près d'être menacés par la gynarchie, il faudrait aux femmes des ambitions beaucoup plus grandes pour qu'elle ne voit le jour, et tant qu'elles ne sauront pas réellement s'unir durablement, ne serait-ce que pour défendre ou améliorer leur intérêts, et qu'elles n'oseront pas entrer en conflit avec le sexe opposé (car il le faudra bien), les hommes pourront dormir tranquilles.<br />Quant aux pays non-occidentaux, qui sont de loin les plus nombreux et les plus peuplés, il n'est pas nécessaire de faire beaucoup de recherches pour deviner que le mot gynarchie doit y être inexistant et serait sûrement vite interdit (quand je vois ce qui se passe en ce moment, au Proche-Orient, je crois que les femmes de là-bas ont des préoccupations qui sont à des centaines de galaxies de la mise en place de la gynarchie. Quant aux hommes, ils ne risquent pas de la laisser s'implanter là-bas). <br />Pour aller plus loin, je dirais même que pour les femmes de ces zones géographiques, elles sont encore assez loin du statut de femmes libres comme en Occident. Alors avant qu'elles ne contribuent à la naissance de la gynarchie mondiale, l'espèce humaine aura eu le temps de disparaître bien avant.<br /><br />Et pour couronner le tout, je ne doute pas un instant que les hommes sauront une nouvelle fois s'unir pour contrer la gynarchie si elle devait se présenter un jour, et l'Histoire a démontré moult fois qu'ils sont capable d'utiliser tous les moyens à disposition pour parvenir à leurs fins, y compris les pires. <br />Je crois même, au contraire, qu'avec les outils que sont le pouvoir, les armes et la violence, qui sont depuis toujours entre les mains des hommes, un monde dans lequel toutes les femmes du monde seraient réduites à l'esclavage serait plus réalisable qu'un monde gynarchique.<br /><br /><br />5/ Conclusion<br /><br />Le seul danger est là où l'a écrit Eenwe : voir des types fragiles qui se font dépouiller financièrement par quelques personnes juste assez habiles pour exploiter leur misère affective jusqu'au dernier sous. <br />Et encore... quand on jette un œil à leurs sites, on s'aperçoit qu'ils n'ont pas ou plus d'activité depuis longtemps. A croire que la gynarchie a été tuée dans l'oeuf <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/happy.png" alt="Happy" title="Happy" title="v_middle" />
J'aime 20/01/16
muzo
Eenwe, on est globalement d'accord sauf sur ma conclusion, mais ce n'est pas important, car en bons hommes que nous sommes, je suis sûr que nous saurons nous allier contre la gynarchie si elle devait nous menacer dans un futur proche <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/happy.png" alt="Happy" title="Happy" title="v_middle" />
J'aime 21/01/16
Mr Mano
Il doit bien y avoir des gynarchistes et des adeptes de cette théorie parmi nous . ce serait bien qu'elles (ils ) prennent la parole .
J'aime 21/01/16
Mr Mano
Probablement Eenwe mais la parole des femmes gynarchistes serait la bienvenue je pense et je suis sur qu'il y en a ici .
J'aime 21/01/16
ptitju
La gynarchie, c'est ceux qui n'aiment pas cela qui en parlent le plus bizarrement...
J'aime 23/01/16
ptitju
Comparaison n'est pas raison. <br />Dans une dictature, les personnes n'ont pas le choix de la subir. <br />La gynarchie, comme on l'entend ici (ie. de manière consentante), est un choix. Et à ma connaissance, elle n'a été applique nul part à grande échelle.
J'aime 28/05/16
OENH
bonjour adepte convaincu de la gynarchie
J'aime 06/08/23
OENH
par expérience pour avoir vaincu ainsi 3 ans sous emprise gynarchique pour pour ma part sa été une expérience merveilleuse que souhaiterais revivre
J'aime 06/08/23
OENH
dommage pas assez de femme gynarchique
J'aime 28/12/23