Méridienne d'un soir
par le 03/02/21
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"Elle se tordait avec une telle frénésie pour échapper aux morsures des lanières, si bien que le ventre et le
devant des cuisses, avaient leurs part presque autant que les reins. Quand je t'aurai donnée aussi aux valets,
je viendrai une nuit te faire fouetter jusqu'au sang. Une nuit, ils pénétrèrent dans sa chambre, saisirent chacun
un long fouet et commencèrent à la flageller avec une vigueur qui lui fit mordre violemment les lèvres, jusqu'à
ce que le goût de son propre sang l'eût empli la bouche." "Histoire d'O" de Dominique Aury. (1954)
Comment le châtiment de la flagellation a pris sa place dans l'alchimie érotique de la partition des plaisirs ?
De la naissance de la littérature "flagellante", à la multiplicité des études réalisées, en s'intéressant à la
psychiatrie des perversions, le goût du fouet s'est imposé peu à peu, comme attirance spécifique, autonome de
de la sexualité dans l'univers du sadomasochisme. La ritualisation attachée à ce châtiment, célébrant la beauté
des sensations extrêmes, de la recherche de la cruauté et de la douleur, fait de lui, lors d'une séance S/M, dans
cet art subtil et cérébral, une étape incontournable vers la jouissance sublimée. Défini comme un acte consistant
à cingler le corps humain avec un fouet, des lanières, ou une tige souple, ou une cravache, le terme désigne une
multiplicité de significations, religieuse, érotique, et disciplinaire, s'inscrivant dans un champ sémantique où sa
compréhension sexuelle est pourvue de symboles, dans l'évocation imaginaire, de la verge au flagelle. Elle fut
tout d'abord dans la religion une incarnation, utilisée comme un moyen de faire pénitence, telle une expiation de
ses propres péchés, parfois même ceux des autres, et se pratique encore, aujourd'hui couramment dans certains
ordres religieux ultra-catholiques. Dans l'histoire, la flagellation précédant la crucifixion était un préliminaire à la
condamnation. Le nombre de coups portés très élevé pouvait alors conduire ni plus, ni moins, à la mort du supplicié.
Elle fut utilisée par nombre de civilisations, encore employée aujourd'hui dans certains pays, comme ceux appliquant
entre autres, la loi islamique, la charia. Les Romains l'employaient comme châtiment corporel. La fustigation était une
peine appliquée aux citoyens ou aux émancipés jugée moins avilissante, que la la flagellation appliquée avec un fouet,
le flagellum, réservée aux esclaves, dépourvus de citoyenneté, ayant commis des actes criminels, précédant dans la
majorité des cas, la peine de mort. Aux XVIIIème et XIXème siècle, la bastonnade réalisée avec une longe calfatée,
était une punition souvent pratiquée dans les pénitenciers avant l'arrêt de l'esclavage. La toute dernière flagellation
publique, fut administrée, sous Louis XVI, en 1786 à l'encontre de la comtesse de La Motte, pour sa participation dans
l'affaire retentissante du collier de la reine Marie-Antoinette. De nos jours, la flagellation demeure une sanction pénale
encore appliquée en Iran et en Arabie Saoudite. En Littérature, l'œuvre de Sade, dans "Justine ou les Malheurs de la
vertu" (1791) décrit, comme nous l'avons évoqué, au cours d'un précédent article, de nombreuses scènes de flagellation.
"Thérèse philosophe", ouvrage moins réputé, attribué à Jean-Baptiste Boyer d'Argens (1748) y fait aussi largement écho.
Sous l'Empire, l'actrice Émilie Contat, très courtisée à l'époque, vendait ses charmes en fouettant ses amants masochistes.
Le sombre et intrigant ministre de la police de Napoléon, Joseph Fouché, fut le plus célèbre de ses clients, en fréquentant
assidûment son boudoir. Dans la littérature érotique, ce sont les œuvres de Von Sacher-Masoch, et les études de Von
Krafft-Ebing, fondateurs respectivement des concepts du "sadisme" et du "sadomasochisme" qui marquèrent les esprits.
"La Vénus à la fourrure" de Leopold von Sacher-Masoch, parue en 1870 fait figure de roman novateur. les personnages
Wanda et Séverin puisant dans la flagellation, leur source quotidienne de leurs jeux sexuels. De même, la flagellation
chez Pierre Mac Orlan (1882-1970), auteur prolixe d'ouvrages érotiques, est largement présente. Dans "La Comtesse au
fouet", "Belle et terrible", "Les Aventures amoureuses de Mademoiselle de Sommerange", ou "Mademoiselle de Mustelle
et ses amies", enfin dans "Roman pervers d'une fillette élégante et vicieuse", récit de l'apprentissage de l'asservissement
sexuel d'une très jeune fille. De même, on retrouve des scènes de flagellation, chez Apollinaire dans "Les Onze Mille
Verges" (1907) et chez Pierre Louys en 1926, dans "Trois filles de leurs mère." Le roman "Histoire d'O" (1954), étudié
précédemment, comporte de nombreuses scènes de flagellation. Plus proche de nous, la romancière, Eva Delambre, dans
"Devenir Sienne" (2013), fait du fouet l'instrument de prédilection de Maître Hantz. Il en est de même dans "Turbulences."
Un sombre voile de plaisir recouvre la flagellation depuis l'orée des temps. L'ancestral goûtait déjà du flagellum. Lors
de processions rituelles, il l'employait pour implorer les dieux afin de fertiliser la femme. Ainsi, dans la Rome Antique, la
dévotion pour Junon, tutélaire féminin, lui imposait alors la flagellation, afin de combattre l'infécondité. Lors des fêtes
des Lupercales, après le sacrifice d'un bouc par les Luperques, prêtres de Faunus, deux jeunes pages le visage couvert du
sang de l'animal, armés de lanières, fouettaient des femmes souhaitant devenir fécondes. Le culte de Diane chasseresse
donnait lieu également à de véritables concours de fouettage. De même, la flagellation était prescrite par Hippocrate comme
remède contre l'impuissance masculine. De nombreux textes anciens relatent avec lyrisme les liens étroits entre douleur et
jouissance. Ainsi, Hérodote décrit, non sans poésie, des scènes de flagellations érotiques au cours des fêtes d'Isis, où tous
les fidèles munis de fouet se frappaient jusqu'à l'extase. Pas de fêtes orgiaques sans rituels du fouet, lors des Dyonisies
en Grèce ou des Bacchanales à Rome. Plus tard, de célèbres dévots éprouvèrent en se meurtrissant les effets stimulants
du fouet. Henri III, dernier roi valoisien (1574 à 1589), grand pénitent mais aussi voluptueux raffiné, aimait se "tourmenter
les chairs", en compagnie de ses mignons. Sade, étudié précédemment, en fit, dans l'intégralité de son œuvre, l'un de ses
instruments de jouissance de prédilection. Comment alors, la pratique de la flagellation a-t-elle pris place dans l'art du jouir ?
Chez Freud, le masochisme serait une perversion où le plaisir se lierait à une douleur recherchée, ou à l'avilissement voulu
par l'individu soumis. Le désir de fouetter ou d'être fouetté proviendrait de la connexion directe entre plaisir et déplaisir.
Plaisir de faire souffrir la soumise ou l'esclave sexuelle, ou de facto, à l'inverse, recherche de la douleur par la flagellée.
L'envie de se faire souffrir, ou masochisme, serait la forme de perversion la plus répandue. L'attrait pour la flagellation,
selon le psychanalyste, viendrait de la fixation, au cours de la petite enfance, d’une correction punitive mêlée à une
jouissance. Le sadomasochisme représentant alors la satisfaction liée à la souffrance ou à l'humiliation subie par un sujet
dépendant. Des comportements érotiques exacerbés conduiraient à une pratique sexuelle employant la douleur par la
flagellation pour parvenir à la jouissance. Un sadique étant toujours un masochiste, selon le neurologue autrichien, le
flagellant prend plaisir à fouetter, aurait pour partenaire, un flagellé recherchant l'extase sous le fouet. Dans une relation SM
entre un dominant et un dominé, un Maître et un esclave, ou un masochiste et un sadique. La représentation religieuse de
la flagellation l'associe à l'expiation d'une faute commise en vue de se punir de péchés. La mortification de la chair, dans
une recherche mystique d'accaparation des douleurs du christ, permet de se rapprochant de Dieu. Quelles qu’en soient les
origines, apparaît de façon sous-jacente l'union entre le corps et l'esprit. En punissant, on veut faire entendre raison, en
meurtrissant le corps, on pousse l'esprit à s'élever en se surpassant. Tel est l'enjeu d'une séance de flagellation consentie.
Car, on ne le répétera jamais assez, la flagellation est une pratique SM dangereuse si elle ne respecte pas des règles
élémentaires de sécurité telles l'expérience du flagellant, l'écoute continue de la flagellée et l'existence d'un safeword.
Les informations cérébro-dolorosives transmises au cerveau agissent comme des détonateurs forçant l'esprit. Celui-ci
transmet à son tour au corps l'ordre d'endurer et de résister. Ce schéma synaptique neuromusculaire se produit lors d'une
séance de flagellation. Plus clairement exprimé, la flagellation permet d'explorer le côté animal en transgressant les codes
d'une sexualité classique. Elle confronte les partenaires, à la vulnérabilité ou à la puissance, au cours de jeux de rôles
sexuels extrêmes, comme de puissants leviers d'excitation sexuelle. La ritualisation, en particulier, la mise à nu de la
soumise exacerbe l'érotisation de la préparation à la séance de flagellation. Elle offre à son Maître, en signe d'offrande,
le spectacle de sa nudité. Libre à lui, de se livrer à un examen approfondi des parties corporelles à travailler. Les yeux
bandés, et bâillonnée, elle est attachée avec des menottes, ou des cordes, sur du mobilier, un carcan, un cheval d'arçon,
le plus souvent à une croix de Saint-André. S'infligeant une souffrance physique, le masochiste produit des endorphines,
hormones sécrétées en cas d'excitation et de douleur. Les endorphines ou endomorphines étant des composés opioïdes
peptidiques endogènes secrétées par l'hypophyse et l'hypothalamus, lors d'activités physiques intenses, sportives ou
sexuelles, d'excitation, de douleur, d'orgasme. Elles s'assimilent aux opiacés par leur capacité analgésique et procurent
une sensation de bien-être. Lors d'une séance de flagellation, la douleur se transforme peu à peu en plaisir. Dès lors, elle
occasionne un plaisir à la fois corporel et mental, pour le sadique ou dominateur, comme pour la ou le masochiste.
Les impressions de brûlures, et de souffrance conduisent alors au plaisir, parfois à l'orgasme. La flagellée, par dévotion
et par volonté de se dépasser, atteint peu à peu une forme relative de confort. Son cerveau exsudant des antalgiques ou
euphorisants, elle supporte alors mieux la douleur quand approche le spasme. L'alchimie résidant dans l'expérience du
Maître ou de la Maîtresse, dans sa technicité et sa maîtrise de l'art du fouet, du martinet, de la badine ou de la cravache.
La caresse de la zone à fouetter, ou à pincer, au cours de la période d'échauffement, précède toujours la flagellation. Le
dépassement de soi, en continuant à subir ou à frapper, plus longtemps et plus fort, s'acquiert avec le temps. À la douleur
s'associe le fantasme de la domination. Véritable raffinement érotique, la flagellation, pratique fétiche, source de sensations
corporelles voluptueuses, est véritablement au cœur de la littérature érotique. Plus de sept cents livres lui ont été consacrés
entre 1890 et 1940. Gustave Le Rouge, Louis Malteste, Hector France ou Pierre Mac Orlan la vénèrent en déifiant ses rites.
Citons "La Voluptueuse Souffrance" de Max des Vignons (1930), "Coups de fouet" de Lord Birchisgood, "Le magnétisme
du fouet" de Jean de Villiot (1902), ou encore "Monsieur dresse sa bonne" (1996) de Georges Pailler, alias Esparbec.
La flagellation, pratique autonome, est devenue aujourd'hui un symbole érotique incontournable de la domination.
Rappelons que les séances de flagellation doivent être librement consenties entre des partenaires majeurs usant un
safeword indispensable. Enfin, il est sage pour une novice en soumission de s'adresser à un Maître expérimenté.
Bibliographie et références:
- Marquis de Sade, "Justine ou les Malheurs de la vertu"
- François Amédée Doppet, "Traité du fouet et de ses effets"
- Leopold von Sacher-Masoch, "La Vénus à la fourrure"
- Leopold von Sacher-Masoch, "Fouets et fourrures"
- Bernard Valonnes, "Le règne de la cravache"
- André Lorulot, "La flagellation et les perversions sexuelles"
- Patrick Vandermeersch, "La chair de la passion"
- Raymond-Josué Seckel, "La flagellation"
- Guillaume Apollinaire, "Les Onze Mille Verges"
- Eva Delambre, "Devenir Sienne"
- Anne Cécile Desclos, dite Dominique Aury, "Histoire d'O"
- Sigmund Freud, "Au-delà du principe de plaisir"
- Sigmund Freud, "Trois essais sur la théorie sexuelle"
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
Thèmes: littérature
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Méridienne d'un soir
Bonjour ludic2 et Pierre Louis, merci pour vos commentaires et témoignages; bonne journée à vous deux.
J'aime 04/02/21
Dionysos66
Excellente étude qui fait le point sur la question. Il est parfaitement judicieux de citer "Histoire d'O" en exergue, car c'est sans doute le meilleur texte sur la flagellation amoureuse. Avec la sodomie, la flagellation reste l'épreuve indispensable de la soumise !
J'aime 04/02/21
Méridienne d'un soir
Bonjour et merci cher Dionysos66 pour votre compliment; agréable journée à vous, mon ami.
J'aime 04/02/21
Bonjour Méridienne. La flagellation est sans doute une des pratiques les plus esthétiques et emmène presque inévitablement vers une certaine ritualisation. Celle-ci débute avec la mise à nu du corps qui s'offre et continue avec la mise sous contraintes. Celles-ci doivent correspondre aux besoins et désirs des deux complices en termes de positions, de nature des entraves et de décor. Mais le plus important est sans doute la nature de la flagellation. Elle doit s'adapter à la femme qui la reçoit. Par expérience personnelle, j'ai constaté qu'il y a autant des formes désirées que de femmes qui s'y soumettent. C'est le défi qui se pose au dominant : trouver le moment, l'instrument, le rythme, la force qui amèneront la soumise au plaisir. Et vu la diversité des femmes, ce n'est pas chose facile. Mais c'est sans doute dans cette jouissance que réside celle du flagellant. Bonne journée.
J'aime 04/02/21
Méridienne d'un soir
Bonjour Helier. Comment être en désaccord avec vous ? La flagellation, devenue pratique autonome aujourd'hui dans les jeux SM, est sans nul doute la plus emblématique par son symbolisme et sa ritualisation. Personnellement, en tant que flagellée, j'ai souvent atteint l'orgasme à cette occasion, surtout quand les lanières de cuir me cinglent les seins. C'est un art qui exige à la fois expérience, écoute, empathie et extrême prudence, car on ne le répétera jamais assez, surtout pour les novices en soumission, il s'agit d'un exercice dangereux. Bonne journée à vous.
J'aime 04/02/21
Chère Méridienne, la flagellation des seins est effectivement un exercice délicat. Et il peut s'avérer dangereux s'il est pratiqué par une sombre brute qui n'est pas à l'écoute de sa partenaire. Mais si le dominant a un peu d'expérience, la pratique est sans doute une de celles apportant le plus de satisfactions, du moins pour moi. Quand aux novices, c'est comme pour toutes les pratiques, démarrer en douceur...
J'aime 04/02/21
jeuxpiquants
Merci à nouveau pour ce texte. On pourrait ajouter que certains pays hors Moyen-Orient comptent encore des sévices corporels comme la canne dans leur code pénal (comme Singapour). Je crois aussi, que la marque après la flagellation est d'une force très grande: marque d'infamie quand c'est une condamnation, elle est source de fierté, signe d'épreuve traversée et du don de la personne flagellée. Les jours suivant une flagellation, j'ai souvent joui de suivre les sillons rougeatres du bout des doigts (je marque facilement). Reconnaitre ces traces, si caractéristiques, sur une autre personne m'a souvent inspiré des bouffées de fraternité. Je me permet aussi de remarquer que dans la culture russe et dans certaines cultures nordiques, se flageller de branches en sortant des bains est une activité sociale dont le plaisir partagé et accepté est reconnu sans barrière morale. Certes il n'y a pas le rituel et la tension d'une relation sadomasochiste, mais je pense qu'il y'a là un lien intéressant. Enfin le fouet, la cravache, la canne, le martinet, évoquent une imagerie différente et ont des formes de contact fort distinctes. Avec un peu d'expérience, rien qu'au bruit, sans voir, le corps éduqué aux coups s'offre ou tente de fuir pour chacun à sa facon. Pour moi, rien n'égale le sifflement, le pincement et la brulure des fouets, mais j'ai du être fortement inspiré par histoire d'O.
J'aime 04/02/21
Méridienne d'un soir
Bonjour jeuxpiquants, le topic de la flagellation est tellement vaste qu'il mériterait non pas un seul article, ou une série d'articles, sur ses origines, ses pratiquants, les instruments, le plaisir induit, sa ritualisation dans l'univers SM, sans omettre son approche punitive dans le domaine pénal ou réputé pénal, mais un ouvrage complet et détaillé, voire un traité historique et littéraire.
J'aime 04/02/21
jeuxpiquants
A votre prolixité, je ne doute pas que vous en couvriez une bonne part du terrain dans vos articles.
J'aime 04/02/21
Méridienne d'un soir
Reste à se ménager le temps de l'écriture, cher jeuxpiquants.
J'aime 04/02/21
masque_gris
Bonjour Méridienne d'un soir. Un sujet enivrant tellement les avis et les ressentis de chacun et chacune sont différents...! Chaque soumis(e) a ses attentes liées à des besoins "masochisme assumé ou refoulé mais très ardent...) ou besoins refoulés exacerbés par l'imaginaire...! Je ne connais qu'un côté du fouet, de la cravache ou des martinets mais je sais combien c'est grisant de flageller ou de voir recevoir... Une ivresse sensuelle qui doit être complice...! Une alchimie pas évidente même si la soumission en est l'essence...! Un sujet passionnant à longuement développer et j'espère que les interventions seront nombreuses et diverses car propres à chaque individu... Encore merci Méridienne...!
J'aime 04/02/21
Méridienne d'un soir
Bonjour masque_gris; merci pour votre commentaire; tout comme vous, j'espère que les témoignages ou retours d'expérience seront nombreux au sujet de la flagellation. Le seul plaisir de l'écriture est dans le partage ... !
J'aime 04/02/21
masque_gris
Le plaisir de l'écriture est aussi dans la liberté qu'elle procure quand elle est raisonnée... Et c'est pour cela que je me permets d'encourager tous ceux et celles qui hésitent "franchir le pas", d'oser écrire leurs envies, leurs doutes, leurs ressentis...! La flagellation telle que, je pense, nous la ressentons et la vivons est source de liberté car sublimant une totale confiance nécessaire... Bien à vous tous...!
J'aime 04/02/21
Méridienne d'un soir
Comment être en désaccord avec vous, cher masque_gris ? Toutefois, l'écriture est parfois pour certains un art délicat. Il convient de ne pas l'oublier, et de les inciter à se débarrasser de toute timidité ou de tout complexe. Bonne fin de journée à vous.
J'aime 04/02/21
FemmeFemelleEsclave
Superbe texte et mise en perspective. Et les commentaires qui suivaient votre texte rendent bien compte du caractère "particulier" de cette pratique, à la fois intensément physique et hautement symbolique, au moins pour moi. Je ne commenterai pas sur Freud et sa vision des choses, que je ne partage pas pour n'avoir jamais été victime dans mon enfance de "corrections punitives se transformant en jouissance" et n'éprouvant pas non plus le besoin "d'expier" de quelconques péchés (lesquels au demeurant ?). Mais si je n'adhère pas à cette analyse, je peux la concevoir comme s'appliquant à d'autres. Je distingue aussi pour ma part entre le fouet et les autres instruments pouvant être utilisés, cravache, canne, martinet, que je ne place pas sur le même plan. J'ai subi la cravache bien avant de rencontrer mon Maître. Mais jusqu'à lui, je m'étais toujours refusée à me laisser fouetter. Peur de la souffrance provoquée par cet instrument à nul autre pareil, de ce qu'il impliquait pour moi en terme "d'abandon", manque de confiance sans doute aussi dans ceux pouvant être amenés à en faire usage sur moi. Maxime, de son côté, l'avait déjà pratiqué sur d'autres et maîtrisait l'instrument mais se refusait à l'employer sur moi. Parce que pour lui, ce type de pratique était trop violent à ses yeux. Peu à peu cependant, l'idée a fait son chemin en moi, en même temps que grandissait ma confiance en lui. Et c'est moi qui lui ait "forcé la main" en lui offrant le single tail qu'il utilise désormais. La première fois, lui comme moi étions à la fois terrifiés et excités par ce qui allait suivre. Avant de commencer, il m'a fait jurer de ne pas hésiter à user du safeword qu'il m'avait imposé de choisir. Et à plusieurs reprises durant la séance qui a suivi, il s'est interrompu pour me le rappeler. J'ai serré le dents, j'ai supplié, crié, j'ai eu mal. Mais j'ai voulu aller jusqu'au bout, jusqu'au moment où lui déciderait que cela suffisait. Et j'ai joui comme jamais je n'avais joui jusqu'alors. Par contre, je ne puis que recommander à ceux/celles qui voudraient expérimenter le fouet, de suivre à la lettre la recommandation de Méridienne : la flagellation est d'abord une offrande de la part du/de la soumise. Qui suppose une confiance totale en celui qui manie le fouet et un minimum d'expérience dans le maniement de l'instrument. Et surtout, de la part du récipiendaire de ce "cadeau" une vigilance permanente à celui/celle qui subit le fouet.
J'aime 08/02/21 Edité
Donatien
Magnifique!
J'aime 08/02/21
Méridienne d'un soir
Bonjour et merci, chère L. et Donatien, pour vos appréciations; la flagellation par son symbolisme et son rituel est une pratique majeure dans le SM. Bonne journée à tous les deux.
J'aime 08/02/21
Donatien
Tout à fait d'accord avec vous chère amie.
J'aime 08/02/21
Donatien
Toujours un plaisir de vous lire lorsque le quotidien me le permet.
J'aime 08/02/21
Méridienne d'un soir
Merci, Donatien, mon ami.
J'aime 08/02/21