Méridienne d'un soir
par le 22/03/21
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Les anciens avaient choisi une pierre nommée Hystérolithe, de couleur noire, sur laquelle on voyait une bouche,
qu'on croyait tombée du ciel, pour représenter la déesse mère des dieux et des hommes, la Vénus noire, Mélénis
ou la Nocturne. Divinité latine, elle symbolisait la fécondité de la nature. On continua à l'adorer sous le nom de
Libentina, déesse de la séduction et du plaisir. Platon raillait Pausanias. Mais grâce à Pausanias, une histoire de la
représentation se confond avec celle de la figure d’Aphrodite car la lecture du Banquet permet, au prix de quelques
aménagements, de retourner l’interdit posé sur les arts figuratifs aux livres III et X de "La République", en avançant
que l’ordre des apparences sensibles donne accès au surnaturel, ce en quoi consiste probablement le classicisme.
Pausanias soutenait qu’il est deux manières de l’amour comme il est deux Aphrodite, la céleste et la vulgaire. On a
déduit du discours de Diotime, qu’Amour est une figure possible du passage entre le monde lunaire et le monde divin.
Dès lors Aphrodite céleste, plus qu’aucune muse, pouvait garantir la possibilité de la représentation de la séduction.
Séduction vient du latin "se ducere", qui signifie conduire à l’écart ou amener à soi. Séduire, c’est tirer quelqu’un à
l’écart du groupe avec lequel il se confondait, le sélectionner, le persuader qu’il est unique, remarquable, et qu’il a
été remarqué. La séduction opère de deux façons différentes, voire opposées. De façon active, quand une personne
cherche à s’imposer à une autre par des moyens qui vont de la manipulation violente à la persuasion douce. De façon
passive, quand quelqu’un cherche à attirer une personne vers soi ou, comme le dit le langage populaire, à "la prendre
dans ses filets." La manière active est qualifiée de virile, la seconde de féminine. Séducteur d’un côté, séductrice de
l’autre. Dans toute relation humaine, la séduction est une constante, mais c’est dans la relation amoureuse qu’elle se
déploie avec le plus de ruse et d’ingéniosité. Il suffit de parcourir la littérature pour constater que le séducteur et la
séductrice sont devenus des archétypes qui transcendent le temps. Les écrivains, les poètes, les dramaturges de
même que les compositeurs d’opéra de toutes les époques et de tous les pays ont largement traité de la séduction
et ont cherché, chacun dans leur domaine, à l’illustrer par des personnages de fiction et des situations de roman.
En Arcadie, on adorait la sœur d'Apollon dont elle partageait les exploits et les combats. Demi-sœur d'Hermès, fruit
des amours de Zeus et de Léto, elle accoucha sans douleur dans l'île des cailles près de Délos qui lui fut consacrée,
où elle avait été transportée sur les ailes du vent pour échapper à la colère d'Héra. Neuf jours après sa naissance, la
déesse Artémis délivra sa mère de son frère Apollon. Elle était l'antithèse de la plus illustre séductrice de l'antiquité.
Pourquoi hommes et femmes cherchent-ils à se séduire ? Comment s’opèrent leurs choix ? Y a-t-il des secrets à la
réussite d’une entreprise de séduction et des causes à son échec ? Quelles qualités requiert l’art de séduire ? Y a-t-il
une différence entre séduction masculine et séduction féminine ? Les moyens qu’utilisent hommes et femmes pour
séduire un partenaire convoité sont-ils les mêmes ? Sinon en quoi diffèrent-ils ? Autant de questions, dont les réponses
sont à trouver, certes, dans l’observation des amants heureux ou des patients déçus, mais aussi et peut-être surtout
dans les descriptions littéraires que les écrivains, au cours des siècles, ont brossé des séducteurs et des séductrices.
Les personnages imaginaires qu’ils ont créés permettent de dresser une galerie de portraits de tous les types de
séducteurs et de séductrices possibles, de même que d’explorer en profondeur les motivations qui les animent. Les
écrivains, tout au moins ceux dont le génie a traversé les siècles, sont de fins observateurs de l’âme humaine, et ils
ont surtout le don inimitable de traduire, à travers les personnages sortis de leur imagination, ce qu’ils ont souvent
vécu eux-mêmes ou observé autour d’eux avec une acuité d’artiste. La littérature apparaît donc comme une voie
royale capable de percer les secrets et les artifices des séducteurs et des séductrices, entre défi et transgression.
Nous pourrions penser a priori que les deux sexes sont également représentés dans le domaine artistique et plus
particulièrement en littérature, respectant ainsi une juste parité, mais, lorsqu’on cherche des exemples de séduction
dans les œuvres littéraires, on trouve essentiellement des séducteurs masculins: Don Juan, Casanova, Valmont,
Julien Sorel, viennent tout de suite à l’esprit, alors qu’il est beaucoup plus difficile de dresser une liste comparable de
séductrices ayant laissé des noms aussi connus. Une exception peut-être serait Carmen, mais Carmen n’est pas un
prototype de séduction féminine. Elle diffère des autres femmes en ce qu’elle entend mener sa vie amoureuse
comme un homme. "Si tu ne m’aimes pas, je t’aime et si je t’aime, prends garde à toi", son air le plus célèbre, est
une protestation virile, un hymne au libre choix amoureux, sinon sexuel. Les hommes acceptent mal ce genre de
liberté de la part des femmes et Don José lui retournera son "prends garde à toi", à la fin de l’opéra, en la tuant d’un
coup de couteau. En dehors de la littérature proprement dite, lorsque la séduction féminine s’exprime comme
l’affirmation d’un désir sexuel au sens viril du terme, elle aboutit à un échec. La Bible en donne un exemple avec
l’histoire de la femme de Putiphar. Sa tentative de séduction de Joseph aboutit à une série de catastrophes. De même,
Salomé, dans l’opéra de Richard Strauss, est incapable d’ébranler la sérénité de Jean-Baptiste. Dans d’autres cas,
la femme joue de sa séduction, mais c’est au nom d’une noble cause qui, en quelque sorte, la déculpabilise d’oser
le faire. Judith tuant ainsi Holopherne après l’avoir séduit, Dalila menant Samson à sa perte pour sauver les Philistins.
En réalité, force est de constater que malgré de rares exceptions, en littérature comme dans la vie, le sexe féminin est
toujours la proie du sexe masculin dans les jeux du marivaudage. La femme est très souvent séduite puis abandonnée.
Ariane se lamentant à Naxos de l’infidélité de Thésée, Didon mourant sur son bûcher après le départ d’Enée, Médée
tuant ses enfants parce que Jason l’a trahie. La femme séduite est aussi une femme à jamais fidèle. Pénélope résistant
à la horde des prétendants, Lucrèce qui se suicide pour rester fidèle à son mari. Ces histoires dessinent les contours de
la séduction féminine. Discrète, voilée, dissimulée, la femme n’avance que masquée. C’est elle qui maîtrise l’art du
maquillage et de la magie. L’homme, qui a de la peine à comprendre ce qui l’attire chez la femme, préfère attribuer les
tensions de son désir à la sorcellerie féminine plutôt qu’au mystère de sa sexualité. Tristan victime du philtre d’Isolde,
Siegfried de celui de Gudrun. C’est ainsi que, pour être acceptée, la séduction féminine doit se conformer à une règle
incontournable, qui est de laisser au séducteur l’illusion de la victoire. Rôle pour rôle, les écrivains ont donc, semble-t-il,
été plus tentés par le rôle actif du séducteur que par le rôle passif de la séduite. Le sens commun a, depuis longtemps,
dressé un portrait type du séducteur. Il ne doit manquer ni de charme, ni d’élégance, ni surtout de distinction. C’est un
homme de belle allure, mais dont la beauté physique compte pour peu. Beaucoup de séducteurs laids et disgracieux
ont su séduire "au second degré." Lauzun était aussi vilain qu’insolent, mais séduisait par des propos spirituels et un
sens aigu de l’ironie, qui lui valurent de grands succès féminins. Sa séduction était malheureusement sans prise sur le
sexe mâle, et Louis XIV, qui le trouvait insolent, l’envoya à la Bastille. Il n’en sortit que sur les instances d’une femme.
Presque à la même période, au XVIIème siècle, mais de l'autre côté des Pyrénées, lorsque on aborde la séduction
masculine, on pense immédiatement à Don Juan. On dit d’un séducteur qu’il est un Don Juan, et on qualifie alors de
"donjuanisme", la recherche inlassable de la relation amoureuse. Le personnage de Don Juan est né de l’imagination
d’un espagnol, moine de son état, mais auteur à succès, Tirso de Molina. C’est lui qui écrivit entre 1625 et 1630 une
pièce de théâtre intitulée Don Juan Tenorio, le trompeur de Séville, burlador, en espagnol: "Déjà grand seigneur et déjà
méchant homme", Tirso de Molina avait ajouté un sous-titre à sa pièce. Sous-titre révélateur, car il indiquait le destin
tragique de ce trompeur hors normes: "Le festin de pierre." Ce festin, c’est le souper avec le Commandeur, dont la
statue de pierre vient punir et entraîner dans la damnation éternelle celui qui l’a tué dans un duel injuste. Don Juan
est un condamné en sursis, qui se moque de toutes les lois humaines et divines, et ses défis à Dieu et aux hommes
vont crescendo jusqu’à la catastrophe finale. C’est un génie du mal voué à la mort et à la damnation. Dans la pièce de
Molière, il lance des défis de plus en plus graves aux règles et aux croyances de ses contemporains. Il ridiculise ses
créanciers, insulte son père, se moque de la religion, feint la conversion et affirme ensuite que sa seule croyance est
que "deux et deux font quatre." "Votre religion, dit Sganarelle, est donc l’arithmétique." Mais sa provocation suprême,
il la réserve à la mort, interpelle dans son tombeau le Commandeur qu’il a tué et l’invite alors ironiquement à souper.
Derrière l'attitude enjôleuse, se dissimule la silhouette du libertin, du roué des petits soupers de Philippe d'Orléans.
Ce qu’il n’imaginait pas, c’est que le Commandeur honorerait l’invitation. On connaît la suite. Dans l’opéra de Mozart,
il séduit Zerline, une jeune beauté paysanne, le jour de ses noces, en menaçant du bâton le futur mari et en promettant
le mariage à la pauvre innocente. Puis il l’entraîne en chantant d’une voix suave et envoûtante, à la limite de l’hypnose,
"La cidarem la mano." Usant facilement de chantage et de promesses mensongères, son image se dessine sur fond
d’ambivalence. L’admiration qu’il suscite peut se muer rapidement en sourde hostilité. En politique, cela s’appelle fin de
l’état de grâce, en amour, fin des illusions. Dans la pièce de Molière, il séduit deux femmes à la fois, Mathurine et
Charlotte, en leur promettant simultanément et séparément le mariage. En réalité, il ne s’intéresse pas aux femmes
mais seulement à leur défaite. Les fruits qu’il pourrait en retirer le préoccupent peu. Ce qui le passionne dans la
séduction, c’est l’acte de séduire et l’accumulation des victoires, leur nombre et leur quantité. L’air du catalogue
résume de façon plaisante et cruelle l’aspect comptable de la séduction telle qu’il la conçoit. Don Juan ne voit dans
les femmes que des numéros à ajouter. Tout autre est la séduction de Casanova. Don Juan était un mythe. Casanova
fut un personnage bien réel qui traversa le XVIIIème siècle et nous laissa des mémoires d’un grand intérêt littéraire.
La personnalité des deux hommes est en effet très différente. Le vénitien, grand aventurier et ami de Bernis est un
fervent admirateur du sexe féminin. Casanova aime la vie, entend en jouir et prétend en faire jouir les femmes qu’il
rencontre. Il séduit des femmes réelles, ancrées dans leur culture, qui répondent avec leurs propres armes, acceptent
ou refusent d’être séduites et sont des partenaires à part entière, non des victimes vaincues d’avance. Casanova se
heurte à la réalité, à ses complications, à ses obstacles. Le but de sa séduction, c’est de contourner les obstacles ou
de les utiliser comme tremplins pour accroître les mérites de ses victoires. Il agit ses fantasmes mais les échecs ne
l’abattent pas et il est heureux de ses succès. Peut-être s’en vante-t-il un peu, mais, tandis que Don Juan court vers
la mort avec l’assurance d’un somnambule, Casanova la déteste "parce qu’elle détruit la raison", dit-il. "Je sens que
je mourrai, écrit-il, mais je veux que cela arrive malgré moi, mon consentement sentirait le suicide." Mais, surtout,
Casanova ne sépare pas la séduction de l’amour. Pour lui, l’amour est une fatalité, une maladie incurable mais, sans
elle, la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue. Lorsque Casanova entreprend de séduire une femme, il ne lui ment
pas. Sa conception de la sexualité est païenne. La crainte de la damnation ne l’effleure pas et, s’il est l’ennemi de la
superstition, il ne rejette pas la magie qu’il cultive. Quand il critique la religion, c’est en aristocrate ami du plaisir et de
la fête, non en athée besogneux et fanatique. Et ainsi de déclarer: "Rien ne pourra faire que je ne me sois amusé."
La passion amoureuse étant parfois chose raisonnable et sérieuse, le séducteur élabore scrupuleusement la stratégie
qui le fera naître dans le cœur de la femme à séduire. Tout grand séducteur a l’âme d’un stratège, d’un conquérant
déterminé devant une place forte à réduire. Il imagine des plans, fourbit des armes, cherche les points faibles de la
forteresse, puis part à l’assaut. Dans "Les Liaisons dangereuses", de Laclos, Valmont, qui se compare volontiers à
Alexandre et à César, décide de faire tomber la place forte, la "Présidente de Tourvel." Ayant remarqué que cette
femme pieuse est sensible aux gestes charitables, il envoie son valet faire ostensiblement l’aumône à une famille
nécessiteuse, au moment où il sait que la Présidente sort de la messe. Geste plein d’hypocrisie et de duplicité, qui
fera néanmoins tomber les dernières préventions de cette femme trop crédule. Un homme aussi charitable ne peut
être qu’un amoureux sincère. La gloire de la victoire se mesure à l’importance du défi. Valmont, qui a aisément séduit
la jeune Cécile de Volanges, se tourne avec convoitise vers la Présidente de Tourvel, citadelle plus impressionnante.
"Voilà une victoire digne de vous", lui dit Madame de Merteuil, son âme damnée. Seule compte la défaite de l'ennemi.
Mais la séduction peut se faire manœuvrière et permettre ainsi au séducteur de s'élever dans la société. En effet, la
nouvelle stratégie amoureuse asservit les femmes pour s’en servir. Stratégie déjà très sensible chez Stendhal et Balzac,
où de jeunes hommes désargentés séduisent les femmes pour se faire ouvrir les portes de la haute société. Julien Sorel
avec Madame de Rênal et Mathilde de la Môle ou Rastignac avec Madame de Nuncingen en sont deux bons exemples.
De Rastignac, la postérité a fait un nom commun qui qualifie les jeunes provinciaux rêvant de conquérir ainsi Paris en
séduisant les femmes qui en détiennent les clés. Mais c’est Maupassant qui a campé le portrait le plus surprenant d’un
séducteur aussi arriviste que sadique. Bel-Ami est, en effet, un cas limite dans la galerie des séducteurs, car le mépris
dans lequel il tient les femmes donne à sa séduction une coloration machiste et cruelle, inconnue jusque-là. Don Juan
pouvait friser parfois le viol et la violence, mais il était trop de son siècle pour songer à les battre. Bel-Ami, lui, franchira
le pas. Bel-Ami n’est amoureux que de lui-même, et le secret de sa séduction, c’est sa puissance sexuelle. Le sadisme
revendiqué de Bel-Ami est lié à un machisme libéré de toute contrainte, voire de tout degré de civilité ou de civilisation.
Face à l'homme, la femme sait se servir à son tour de ses atouts. C'est en effet masquée qu'elle avance ses pions dans
les jeux du marivaudage. Le thème de la femme fatale a été souvent traité en littérature et au cinéma. Pierre Louÿs en a
tiré un roman célèbre, "La Femme et le pantin" et Ernst Lubitsch un film culte, "L’Ange bleu." Marlène Dietrich, dont la
séduction sensuelle a franchi les générations, y entraîne le digne professeur d’une petite ville allemande de dégradations
en dégradations jusqu’à en faire un clown de cirque. Loin du cinéma, mais avec les mêmes ingrédients, l’histoire abonde
en exemples de séductrices, qui ont été tantôt les inspiratrices, tantôt les destructrices d’hommes illustres. De Cléopâtre,
séduisant Marc Antoine et César, à la Pompadour, maîtresse toute-puissante de Louis XV, innombrables sont les femmes
qui ont utilisé leur pouvoir de séduction pour dominer les hommes ou façonner leur avenir et infléchir leur destin. Il arrive
parfois que la séduction féminine abandonne le domaine de la sexualité pour se mettre au service d’une grande cause.
Aucune séductrice ne recule devant le danger ni même le crime. La Bible nous a légué ainsi deux exemples assez
extraordinaires de séductrices patriotes. Dalila, ravissante Philistine, séduit Samson, un Hébreux à la force invincible.
L’histoire de Judith est à la fois plus complexe et plus morale, même si elle se conclut par un crime. les Hébreux assiégés
étaient sur le point d’être massacrés par les armées d’Holopherne, un général de Nabuchodonosor. Judith, une veuve,
belle et séduisante, décide de sauver son peuple. Restée seule avec lui avec la promesse de se donner, elle enivre le
général qui s'endort au lieu de faire l'amour et lui tranche la tête. La séduction féminine a sauvé un peuple du désastre.
Ces deux illustrations tirées de la Bible, morales qu'en apparence, témoignent que l'ensorcellement féminin dans le jeu
de la séduction peut servir à tout sauf à exprimer de la passion. Dans un autre cas, devenu assez fréquent de nos jours,
la séductrice adopte le même comportement que le séducteur. Elle décide de choisir ses partenaires et d’en changer
quand bon lui semble. Femme libre, elle se veut à égalité avec les hommes. Grâce à Bizet, Carmen est devenue le
modèle le plus intemporel de ces séductrices viriles. Libérée de toute contrainte, elle exige le droit de séduire qui lui
plaît, comme il lui plaît, autant qu’il lui plaît. Féministe avant la lettre, elle réclame pour le sexe féminin les droits et les
privilèges du sexe masculin: "Si tu ne m’aimes pas, je t’aime, et si je t’aime, prends garde à toi !" Si Carmen ose faire ce
qu’aucune femme de son temps n’aurait osé même penser, c’est parce qu’elle est la séduction à l’état sauvage. Comme
un homme, elle est infidèle si cela lui plaît de l’être. Tout le charme de la séduction tient dans l’art des préliminaires.
On pourrait ajouter qu’hommes et femmes ont de cet art des idées bien différentes. La séduction, pourtant inséparable
de la relation amoureuse, prouve ainsi que toute rencontre, dans ses buts comme dans ses effets, demeure aléatoire.
Masculine ou féminine, elle est un faux-semblant proche de l’art théâtral. Mais lorsque fantasme et stratégie se mêlent
de façon indiscernable, séducteur et séductrice tombent alors d’un commun accord dans les pièges et les délices d’une
relation amoureuse où, comme l’a écrit le poète Ovide il y a bien longtemps, "l’art d’aimer" remplace l’art de séduire.
Bibliographie et références:
- Pierre Fayard, "Sun Tzu, stratégie et séduction"
- Arlette Farge, "Séduction et société"
- Cécile Dauphin, "La séduction amoureuse"
- Frédéric Monneyron, "Séduire"
- Thierry Lodé, "La guerre des sexes"
- Gisèle Harrus-Révidi, "Qu'est-ce que la séduction ?"
- Robert Greene, "L'art de la séduction"
- Catherine Örmen, "De Don Juan à Casanova"
- Jean-Claude Bologne, "Histoire de la conquête amoureuse"
- Verena von der Heyden, "La passion de séduire"
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
Thèmes: littérature
13 personnes aiment ça.
Griffon 59
La séduction et ses plaisirs y succomber ou non....un joli récit que le votre....
J'aime 11/07/21