Méridienne d'un soir
par le 21/09/23
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Dans l'antiquité, en règle générale, les grecs se révélaient être, selon les textes anciens que seule une lecture minutieuse permet de découvrir, entre allusions lyriques et sous-entendus, "naturellement" bisexuels. Mais cette norme était plus admise pour le sexe masculin que féminin. Dans le milieu aristocratique de la Grèce archaïque, les hommes vivaient l’homosexualité ou plutôt la pédérastie, tout en étant hétérosexuels dans le cadre du mariage. La pédérastie avait une fonction initiatique, destinée à préparer les adolescents à la vie adulte et donc à leur rôle de citoyen. En revanche, chez les femmes, dans le "thiase", sorte d’école, les relations amoureuses n’avaient pas de valeur pédagogique. Elles étaient autonomes et pouvaient prendre la forme de mariages rituels. Mais les femmes restaient confinées dans leurs maisons et avaient une vie retirée et contrôlée par leurs pères puis maris et, à défaut, frères aînés. Ainsi, dans la Grèce antique, la société montrait une certaine tolérance des pratiques homoérotiques, exprimant le désir sexuel entre deux personnes du même sexe. Elles étaient toutefois réglementées. Ainsi, dans ces cités, on pratiquait la pédérastie dans le cadre de l’éducation de l’adolescent mâle. Le partenaire adulte, appelé "l’éraste" devait obligatoirement être le membre actif durant l’acte sexuel, au contraire de l’adolescent, "l’éromène" qui devait être le membre passif. Mais, on ne parlait ni d’hétérosexualité ni d’homosexualité, car ces connotations n’existaient tout simplement pas. On retrouve cette conception de la pédérastie chez Platon dans "Le banquet" ou "Phèdre". La différence, plus que le sexe, c’était le statut: libre ou esclave. Sparte se distinguait par la place accordée aux femmes dans la "Polis". Alors qu’elles sont tout juste au-dessus à Athènes, les spartiennes sont égales à l’homme. Ainsi, Amour platonique, lesbienne, pédérastie, autant d’expressions qui se réfèrent à la Grèce ancienne mais n’ont pas grand-chose à voir avec les théories de Platon, l’homosexualité féminine ou la pédérastie en ces temps anciens. L’amour décrit dans les dialogues de Platon était loin d’être purement spirituel, les pratiques lesbiennes n’avaient rien à voir avec l’homosexualité féminine mais se référaient à une sexualité orale. La pratique sexuelle que l'on cherche ici à étudier, à savoir la fellation, apparaît dans la documentation de manière allusive. Compte tenu de la rareté des sources pour l’Antiquité pour cette thématique en particulier, l'historien n'a parfois d’autre choix que de prendre en considération toute la documentation disponible, quitte à laisser de côté les questions chronologiques. Toujours selon les textes anciens, en particulier Hésiode, dans "La Théogonie", Callimaque dans "Hymnes", ou encore Déméter, dans "Les Hymnes homériques", les hommes étaient, en quelque sorte, les gardiens de la chasteté des femmes. Ils redoutaient de la part des femmes une capacité apparemment illimitée pour les rapports sexuels. Chez l’homme, l’éjaculation met un terme au coït. Chez la femme, semble-t-il, l’acte sexuel paraît ne pas avoir de fin. Elle possède une énergie sexuelle sans limites et, par conséquent, terrifiante. Les Grecs craignaient que la femme ne soit qu’une bête sauvage qui alors, sans la contrainte du mariage, se livrerait avec joie à son appétit nymphomane. La société avait des notions à la fois fantaisistes et terrifiantes sur la sexualité féminine. Sitôt qu’une femme était mariée, son appétit sexuel destructeur se trouvait dompté. Les jeunes filles vierges constituaient un danger. Lié à cette sauvagerie supposée des jeunes femmes, il y avait cette notion qu’à la puberté, les jeunes filles, en particulier, devenaient incontrôlables et qu’il y avait à cela des raisons physiologiques. Selon une idée très répandue, dès qu’une femme commençait à avoir ses règles, si l’orifice de son vagin n’avait pas été ouvert par un rapport sexuel avec un homme, le sang menstruel ne pouvait s’écouler facilement. Il s’en suivait des problèmes redoutables. On rapporte qu’à cette époque, certaines jeunes filles, à cette étape de leur vie, se jetaient au fond des puits pour s’y noyer. Le terme latin "fellatio" était désigné par le même verbe grec "arrêtopoeîn", littéralement "faire des choses que l’on ne peut pas nommer."

 

"L'homme lui ordonna. Cette caresse qu'elle n'acceptait jamais sans se débattre et sans être comblée de honte." Ce qui est étonnant pour nous, est que la fellation soit attribuée à la déesse protectrice du mariage légitime. Selon certains témoignages, le philosophe stoïcien Chrysippe avait donné une interprétation allégorique d’une peinture exposée dans un lieu de culte consacré à Héra sur laquelle la déesse était représentée en train de prodiguer une fellation à son époux. Et le philosophe d’interpréter cette image comme une allégorie de la matière absorbant le logos "spermatikos" pour engendrer le cosmos. Pour Chrysippe, loin d’être obscène, ce tableau était donc l’illustration même d’une théorie philosophique. La matière, fécondée par les "raisons spermatiques", donnait naissance alors au cosmos. En intégrant dans son système cosmologique, par le biais d’une interprétation allégorique, la fellation illustrée par le peintre, Chrysippe nous expose l’une des nombreuses variantes de la théorie des relations de figure de style, de contenant à contenu, entre sperme et logos. Car si les Grecs attribuaient une valeur pédagogique aux relations sexuelles c’est sans doute parce que, selon eux, le sperme, cette "goutte d’encéphale", contenait le logos, le nous, la "pensée." De nos jours, bien après Freud et Lacan, lorsqu'il n’y a pas de phallus, la conversation s'abrège vite, tant dans les cours de récréation que dans les cabinets de sexologues. Il y a peu de chance pour qu’une femme en analyse, par le mouvement centripète de ses associations, se voie systématiquement ramenée à son propre sexe. L’étymologie des deux sexes est à l’image de cette dissymétrie. Pénis, le mot a d’abord désigné la queue des mammifères, en fait un mot presque autoréférentiel, voire tautologique. Le pénis, c’est la "queue", quand celle de vagin, vagina, la gaine, le fourreau est relative. Pénis et vagin sont complémentaires, si ce n’est que l’un est plus complémentaire que l’autre, l'épée et le fourreau. Le fantasme a l’âge du mythe d’Ève ou de Pandore, celui d’une femme dont l’incapacité à renoncer à ses désirs entraîne l’homme dans sa chute. Ève est inséparablement rien, ou si peu de chose, et tout, celle dont le pouvoir de séduction pousse l’homme hors du paradis, l’entraînant du plaisir à la mort. Le mythe n’exclut pas un certain socle de réalité, il n’est pas difficile de reconnaître derrière la première séductrice de l’humanité la compagne des premiers jours. "Chienne au lit, pas chienne dans la vie." La formule peut choquer, mais elle peut gouverner la vie sexuelle et amoureuse, de certains hommes avec les unes, amantes d’un soir ou de quelques mois. Ils s’accordent une sexualité brutale, dans les mots, les pensées, sinon dans les gestes. Avec leurs femmes, la contrainte par corps est réduite au minimum conjugal. Pauvres hommes, réduits à conduire leur vie sexuelle au rythme d’une logique tristement binaire. À l’une la tendresse, aux autres la sensualité. Le romancier ne raconte pas autre chose, à l’image de Kundera et de son héros Tomas, dans "L’Insoutenable Légèreté de l’être":

 

"Coucher avec une femme et dormir avec elle, voilà deux passions non seulement différentes mais presque contradictoires. L’amour ne se manifeste pas par le désir de faire l’amour, ce désir s’applique à une multitude de femmes mais par le désir du sommeil partagé. Ce désir-là ne concerne alors qu’une seule femme." Aujourd'hui, au sein d'un couple hétérosexuel classique, dans la sphère des pratiques, on observe des scénarii où le facteur humain et relationnel joue un rôle important. La sexualité orale mutuelle ou la masturbation réciproque impliquent ainsi une sorte d’échange. La sodomie elle-même n’est pas imposée par la violence mais résulte d’une négociation. Pour les Romains, la fellation était humiliante pour celui qui prenait en bouche, qui était considéré alors comme l’instrument du plaisir de l’autre. Ce n’est plus la représentation dominante dans notre société. Dorénavant, en dehors des rapports de D/S dans le cadre d'une relation de domination /soumission où la soumise vénère le sexe de son Maître, elle est présentée comme un instrument éventuel de pouvoir de la femme sur l’homme. Dans les rapports sociaux, les pratiques sexuelles sont en bout de chaîne et ce sont ces rapports qui dotent les pratiques de leur signification. À l’époque contemporaine, les techniques sexuelles de la prostitution, comme l’était la fellation, ont été réintégrées dans la conjugalité ordinaire, au prix d’un changement profond de signification. Dans la mesure où la sexualité est devenue l’élément central dans la construction du couple, le mariage institutionnel ne jouant plus ce rôle, un rythme d’activité sexuelle soutenu, fortement désiré par les deux partenaires, est devenu la norme, l’impulsion initiale nécessaire à la vie du couple. Tout manquement à ce stade de la relation augure tellement mal du futur du couple qu’on préfère le rompre assez vite. Tibère, dit-on, avait "instruit des enfants de l’âge le plus tendre, et qu’il appelait ses petits poissons, à jouer entre ses jambes lorsqu’il nageait, à le stimuler peu à peu de la langue et des dents. (Suétone, "Vies des douze Césars"). La fellation n’est en rien une application parmi d’autres du "principe", "un trou est un trou." Il est inséparable du fantasme qui en sous-tend la pratique et des éléments qu’il combine: l’équivalence sein/pénis, bouche/vagin, sperme/lait, du fantasme à la croyance instituée, il n’y a qu’un pas. Dès le mariage, l’homme Baruya donne à sa jeune épouse le sperme à avaler, avec l’idée que sa substance vitale va se transformer en lait et gonfler les seins de sa femme. Nous parvenons à la symbolique du sperme. Les Romains distinguaient l’acte de "fellare", sucer de celui d’"irrumare", introduire le pénis dans la bouche. La femme suce, que cette "femme" soit en réalité homme ou femme, tandis que dans l'Antiquité grecque, seul l’homme pénétrait. De nos jours, la fellation est devenue une pratique ordinaire de la vie sexuelle des couples. Un comportement qui se généralise et qui s'accentue. Ainsi, en 2019, plus de 85 % des femmes déclaraient avoir expérimenté le sexe oral, une véritable révolution au regard de l'image négative dont la fellation souffrait jusqu'aux années 1970. En effet, elle avait une connotation particulièrement humiliante, étant regardée comme encore plus licencieuse que la sodomie. Dans tout l'Occident, la fellation, fermement condamnée par l'Église, se pratiquait dans le secret. Elle correspondait à une forme d'anti-conception. Les mentalités ont changé et la fellation, comme le cunnilingus peut être un bon moyen de raviver le désir. Certains y voient un préliminaire, c'est-à-dire une pratique qui va avoir une suite. D'autres la conçoivent comme une relation sexuelle à part entière. En soi, elle accomplit une pénétration et se déroule dans une zone éminemment érogène, la bouche. Ainsi, elle réunit deux aires érogènes fondamentales, les sphères orale et génitale. En les comblant toutes les deux, elle apporte des plaisirs aux deux partenaires. Toutefois, elles ne sont pas tout à fait du même ordre. C'est ainsi que la buccogénitalité peut paraître plus rassurante que le coït vaginal ou anal car elle ne confère pas à la même béance corporelle. Elle permet une satisfaction sexuelle sans dévoiler les organes génitaux féminins, c'est à dire un trou.

 

"En outre, à la nuit, vous n'aurez que vos lèvres pour nous honorer." Ce qui est le plus difficile à surmonter pour l'homme, c'est la vision d'un sexe différent du sien. Lors d'une fellation, l'homme peut continuer de dénier la différence des sexes. Or celle-ci renvoie à la castration et à l'absence de pénis ce qui est anxiogène. La fellation le protège donc de l'angoisse liée au sexuel. Cependant, le plaisir tiré de la fellation ne provient pas seulement de cette barrière posée devant l'angoisse. Inconsciemment, l'homme pense satisfaire un des besoins les plus primitifs de sa partenaire, la pulsion orale. Il est en position d'être une mère nourricière toute puissante détenant le pouvoir de vie sur l'autre. La fellation est ainsi avec la sodomie une des pratiques sexuelles qui met le plus en jeu la question de l'articulation domination/soumission surtout dans le cadre d'une relation BDSM. Pour autant, celle qui accomplit la fellation n'est pas sans détenir un autre pouvoir sur son partenaire. Inconsciemment, elle est en mesure d'infliger une blessure radicale sur le sexe de celui-ci. Lors d'une relation bucco-génitale le fantasme de dévoration est sous-jacent. La femme détient la possibilité de castrer. Plus généralement, La fellation n'est pas une pratique sexuelle qui confirme suffisamment la différence de genres des deux partenaires. En sortant de la stricte satisfaction génitale, elle appartient au monde du prégénital et du sexuellement indéterminé. La différence des sexes y est gommée car la bouche n'appartient à aucun genre en particulier. Elle reflète alors la tendance qui fait voler en éclat la segmentation autrefois rigoureuse des catégories sexuelles (homosexuels, bisexuels, hétérosexuels). Elle rend floue la définition des sexualités qui reposaient jusqu'alors sur le pouvoir du genre masculin sur le genre féminin. Si la fellation est pratiquée par toutes les civilisations depuis la nuit des temps, il est indispensable de rappeler que la pratique est devenue un sujet d'inquiétude depuis l’apparition de l’épidémie de sida. L’absence de thérapie antivirale efficace au début de cette épidémie, associée à une mauvaise observance des mesures préventives en matière de port du préservatif, est à l’origine d’une diminution des rapports génito-génitaux en faveur d’une importante augmentation des rapports génito-oraux quelle que soit la préférence sexuelle. De par sa nature, la fellation peut conduire à l’éjaculation buccale. Par ailleurs, le sperme contient de nombreux constituants, notamment des lymphocytes qui peuvent véhiculer certains virus tels que le VIH. Pour que plaisir ne rime pas avec danger, et désir avec létalité, il est essentiel d'évoquer des précautions sanitaires. En cas d'incertitude quant au statut prophylactique du partenaire masculin, il est vivement recommandé de suivre les règles suivantes. Malgré l'altération des sensations physiques, le préservatif permet d’éviter le contact entre la fellatrice ou le fellateur et le sperme de l'homme. Il existe des modèles conçus pour cette pratique. En l’absence de protection, il convient de ne pas garder le sperme en bouche ni de l’avaler. En cas d’éjaculation buccale accidentelle, il est alors souhaitable de recracher le sperme, de rincer immédiatement la bouche à l’eau, d’éviter les bains de bouche alcoolisés qui pourraient fragiliser les muqueuse. La fellatrice ou le fellateur doit s’assurer de ne pas avoir de lésions labiales ou buccales qui pourraient augmenter le risque de transmission d’une infection sexuelle. De même avec les papillomavirus, la syphilis et l’herpès qui sont particulièrement concernés. En revanche, la fellation non protégée est moins risquée que les relations génito-génitales pour la transmission d’IST. Le port du préservatif, associé à la vaccination contre l’HPV et l’HBV, demeure la meilleure prophylaxie. En cas de contact accidentel de la muqueuse buccale avec du sperme "suspect", il est possible d'effectuer un traitement post-exposition de l'infection au VIH, en se rendant dans un service hospitalier le plus rapidement possible ou dans un délai de quarante-huit heures au maximum pour protéger la personne passive ou "insertive." En cas de certitude quant au statut prophylactique du partenaire masculin, la réception du sperme à l'occasion d'une fellation, peut paraître comme le faîte jubilatoire lorsque la fellatrice ou le fellateur trouve un réel plaisir à recevoir et à avaler le sperme de son partenaire. Accueillir la jouissance de l'autre peut faire partie des jeux sexuels. Ainsi, dès lors qu'il y a à la fois, consentement et sécurité, le sperme peut-être analysé comme étant une semence sacrée.

 

Bibliographie et références:

 

- Franck Évrard, "De la fellation dans la littérature"

- Edorda Barra, "Fellation et cunnilingus en Grèce ancienne"

- Bernard Brusset, "Oralité et attachement"

- Violette Desjardins, "Tout savoir sur la fellation"

- Gérard Leleu, "L'art de la fellation"

- Thierry Leguay, "L'histoire de la fellation"

- Franck Spengler, "Anthologie littéraire de la fellation"

- Martine Dino, "Osez tout savoir sur la fellation"

- Michel Bozon, "Enquête sur la sexualité en France"

- Sida-info-service.org, "Modes de transmission du VIH" -

- Paul Veyne, "Sexe et pouvoir à Rome"

- Suétone, "Vie des douze Césars, vie de Tibère"

- Claude Calame, "L’Éros dans la Grèce antique"

- Chrysippe de Soles, "Sur la volupté et les plaisirs"

 

Bonne lecture à toutes et à tous.

 

Méridienne d'un soir.

Thèmes: littérature
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marti
Excellent comme toujours. je lis ce texte avec un plaisir supplémentaire car je suis à aristi dans l'epire. Un région grecque.
J'aime 21/09/23
archivinae
L'historienne est de retour pour notre plus grand plaisir , surtout quand vous parler aussi bien de ce doux préliminaire au meme titre que le cunnilingus . merci meridienne !!
J'aime 22/09/23
###PROFIL EN SOMMEIL######PROFIL EN SOMMEIL###Docteur_X
Merci une fois de plus pour votre article toujours documenté. Concernant le VIH, pour en avoir discuté avec des collègues infectiologues, le risque est nul pour la personne active et effectivement pour la personne passive le risque est présent mais reste très faible. En effet, il est préférable de recracher et d'éviter, comme vous l'écrivez, tout facteur d'agression des muqueuses (solvant à base d'alcool, brossage de dent etc...). Cependant, le préservatif reste nécessaire pour tout ce qui est syphilis (en présence d'un chancre lors de la primo-infection), ou gonocoque (une étude Israëlienne a montré que 10% des prostituées étaient porteuses du gonocoque de manière asymptomatique) ou chlamydia. Concernant le papillomavirus, il traverse le préservatif...vacciner vos enfants. Si le risque de contracter le VIH est < 0.005% (de mémoire) pour le partenaire passif et de l'ordre de 0% pour le partenaire actif (à moins de recevoir une fellation à quelqu'un qui vient de sortir d'un ring de boxe), le risque est de l'ordre de 1% pour les relations génitales classiques (pénis/vagin) et de l'ordre de 10% à chaque rapport pour les relations anales. Bien évidemment, ce ne sont que des ordres de grandeur que je donne car le principal facteur de risque est la charge viral. Lors d'une primo-infection la charge virale est très importante et donc les chances de transmettre le VIH sont de loin plus importante (le risque est également plus important pour la femme que pour l'homme du fait de la concentration plus élevée de lymphocytes dans le sperme que dans les sécrétions vaginales). Il est possible d'avoir des rapports sexuels non protégé avec une personne séropositive sans risque si la charge virale est < 50 copies/ml (c.à-d. indétectable par la machine) sous traitement rétroviral. Il existe des thérapies pré-exposition et post-exposition. En cas de rapport à risque avec un partenaire au statut sérologique inconnu, il faut se rendre aux urgences dans les 4h (réussite de la thérapie proche de 100%) à 48 heures comme vous le mentionné la thérapie est beaucoup moins efficace. Bref chaque minute compte! D'autre part, connaître son statut sérologique est plus qu'encouragé surtout en cas de partenaire multiple et/ou non stable.
J'aime 24/09/23 Edité
Méridienne d'un soir
Merci pour votre commentaire faisant foi, me semble-t-il @Docteur_X. 1f607.png
J'aime 24/09/23