Snake Whip
par le 27/12/23
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Ce texte n'est pas le mien. Il est d'un Monsieur bien connu dans le milieu du bdsm SIR JOHN que j'ai eu l'occasion de cotoyer.

LES SOUMINATRICES

Véritable serpent de mer et en même temps anathème lancé par certains à la tête d'une soumise dès que celle ci fait preuve de caractère, ou pose ses limites, beaucoup de choses sont dites, mais les contours de la souminatrice sont parfois extrêmement flous. 

Ne dit-on pas que la personne Dominante agit pour le bien de sa soumise, pour son évolution ? Qu'elle ne fait rien que celle ci n'est accepté en conscience ? Ce serait donc elle qui domine, finalement ? Est -ce cela, une souminatrice ?

Vous vous doutez bien que non, sinon, mon post serait déjà fini avant d'avoir commencé...

Une soumise se doit d'avoir du caractère. Sinon, quel plaisir de voir se soumettre une serpillière ?

Elle sera donc amené dans sa vie de soumise à s'opposer à des Dominants. Soit parce que ceux-ci se comporte en dépit de la bienséance, soit pour affirmer ses idées. Elle sera même amenée à faire part de son avis à son Maître, et que celui ci sera contraire. 

Peut-être même sera-t-elle obligée de mettre fin à une pratique ou une séance pour de multiples raisons...

Cependant, ce n'est pas ça, une souminatrice.

La souminatrice instaure un rapport biaisé et malsain, où tout va être centré sur elle seule, tout au long de la relation avec son « Maître ».

Non seulement elle centre les désirs de son Maître sur elle seule, mais également ses propres désirs pour elle même. 

Une façon de s'aimer soi même à travers l'autre. Là où un véritable lien D/s sera un échange, une satisfaction réciproque et non unilatérale. 

Une soumise va poser ses limites et ses interdits, mais également ses désirs, ses besoins et ses envies au début de la création du lien lors des discussions préalables.          

La soumise se doit d'être transparente.          La personne Dominante fera de même.       Libre aux deux parties de s'engager alors dans le lien ou non.

Contrairement, la souminatrice ne va pas être transparente. Car elle estime que c'est elle qui dirige le "jeu" (car pour elle, c'est un jeu). 

Ou alors, elle va l'être, mais plutôt qu'une discussion ouverte sur les désirs de l'un et de l'autre, elle va arriver avec ce que j’appellerai un « cahier des charges » pour la personne Dominante. Et point de salut en dehors de cette liste de « prestation de service ». 

De même, là où cette check-list évoluera au grès de la relation D/s, la liste de la soumintrice n’évoluera uniquement que pour assouvir les nouvelles envies qu'elle pourrait avoir. A charge de la personne Dominante d’accéder à ses désirs.

Parce que ce n'est que ça, pour la souminatrice. Elle est la « cliente » et la personne Dominante le « prestataire ». 

Un « BDSM-toy », en quelque sorte.                    Elle va n'avoir de cesse que d'amener son « Maître » là où ELLE veut.

Non seulement une souminatrice ne va pas lâcher prise, mais surtout, elle n'en voit pas l'intérêt.

Car pour elle, seul son propre plaisir, et que le Dominant accède à tous ses désirs, compte.

Elle ne reçoit pas. Elle prend. 

Elle ne s'offre pas à son Maître ou sa Maîtresse, afin qu'il prenne en charge son éducation et qu'il l'amène là où elle doit être. 

Pour autant, faut-il condamner la souminatrice ?

Parce que si en effet certaines sont dans la manipulation perverse, dans l’égoïsme pur, d'autres n'ont cette attitude que de façon inconsciente, pour se protéger.

En effet, certaines blessures intimes, d'anciennes relations mal vécues, vanilles ou BDSM, peuvent conduire à la soumination.

Ce sera alors pour la souminatrice un moyen de ne pas prendre de risque. De ne pas souffrir en s'investissant dans une relation qui lui fait peur. 

Dans ce cas, le rôle de la personne Dominante sera de faire la part des choses entre le « bon grain » et « l'ivraie ». De comprendre le pourquoi de cette soumination. Et si c'est en effet par réaction, prendre en compte cette souffrance latente, de ne pas se laisser entraîner dans cette relation pervers, mais de faire preuve de beaucoup de patience pour donner confiance en lui et dans le lien D/s qu'il lui propose de créer. 

Ainsi, la personne Dominante reprend le contrôle. Soit en refusant la souminatrice, soit en refusant la soumination. Dans ce deuxième cas de figure, il sera totalement dans son rôle de Maître ou de Maîtresse en ramenant la souminatrice vers sa vraie nature de soumise. 

*Est-ce une soumise ? Est-ce une Dominatrice ? Non ! C'est une souminatrice !

2 personnes aiment ça.
Jnp91
Intéressant, ambigu. Pour faire la différence il faut du doigté. Apprendre à connaître la personne et son passé. L'expérience et le suivi permet parfois de faire la différence et peut satisfaire les deux parties. Bel article merci.
J'aime 30/12/23
Snake Whip
Difficile d’en être certain avant Le sel et le sucre se ressem
J'aime 30/12/23
Intéressant, surtout dans l'analyse des motivations de ce positionnement. Et il faut effectivement beaucoup de doigté, de finesse pour arriver à comprendre et cadrer une souminatrice. Afin de la faire évoluer pour son bien, de la rassurer et de lui faire dépasser ce besoin de contrôle.
J'aime 04/01/24
Jnp91
L'inverse est vraie, donc les expériences partagées peuvent se compléter aussi.
J'aime 11/01/24 Edité
Duncan
évidemment, quand la personne "soumise" arrive avec sa liste de pratiques ...
J'aime 02/02/24