ServYou67
#0

Lors d'une discussion avec une amie, je lui ai demandé ce qui lui était le plus difficile dans la vie.

Elle m'a répondu spontanément "être moi même ! " ..."il faut être toujours au top...au moindre faux pas, on te tacle...etc...etc..."moi je voudrais que l'on ne me juge pas parce que j'ai mis mon pantalon deux jours de suite ou que j'ai pris du cul et du bide  ces derniers temps ! ...depuis mon adolescence je me conforme à être comme les autres veulent ! ...Aujourd'hui je me demande si un jour j'ai vraiment été moi, à tel point que je ne suis même pas certaine de savoir qui je suis !...on me classe dans la catégorie "mère et épouse parfaite et au boulot on m'apprécie pour mon taf " je vais  avoir bientôt 45 ans et je trouve ma vie surperficielle ..."

Je lui alors parlé de façon plus ou moins détournée du BDSM, de cet univers qui permet de révéler des choses "étonnantes " sur soi.

Elle a eu un instant un regard "interrogateur" , puis a éclaté de rire en me disant : " c'est un truc pour dégénérés ça !! "
Bon , bin ...je ne suis pas certain qu'un jour elle me demande de plus amples explications sur cet univers , mais sait on jamais, suite à cette conversation, quelque chose aura peut être germé dans son esprit...

 

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Phiphi22
#1
Mon épouse et moi, avec son amie, avons franchi cette " barrière" de convenances ou conventions sociales depuis plusieurs années.
Nous avons, en fait, perdu beaucoup d'un temps précieux qu'on ne rattrape jamais.... mais nous essayons de compenser....
Enfants élevés, conjoints " ternes" virés ( pour notre amie ), nous en profitons,  maintenant, et nous fichons éperdument des ragots et autres colibets des gens" bien ".
Les gens " bien " : quelques frustrés, ou alcooliques, ou dépressifs , parfois le tout confondu, et surtout envieux de voir que d'autres vivent ce qu'ils auraient espéré....
Les dégénérés sont où ?
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CercleEbène87
#2
Elle t’a décrit ce qui lui pèse le plus, et elle demande implicitement qu’on arrête de la juger.
Mais de son côté, elle ne dit rien de concret sur ce qu’elle pourrait changer. Probablement parce qu’elle tient malgré tout à ce qu’elle connaît, même si ça la fait souffrir. Beaucoup de gens préfèrent un inconfort familier à un changement qui les force à se regarder en face. Motiver quelqu’un qui n’a pas envie de bouger, c’est compliqué. Et “convertir”, n’en parlons pas : tant qu’elle rira nerveusement en traitant le BDSM de truc de dégénérés, elle restera enfermée dans ce qu’on lui a appris à penser. Comme souvent, il faut un déclic. Et ces déclics arrivent tard, parfois trop tard, comme le disait Phiphi. Tu as planté une graine, même minuscule. Peut-être qu’elle n’en fera jamais rien. Peut-être qu’un jour elle repensera à cette conversation quand elle sera au pied du mur. Les gens changent rarement sous la pression des autres, mais souvent quand leur propre carapace se fissure.
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ServYou67
#3
Mon épouse et moi, avec son amie, avons franchi cette " barrière" de convenances ou conventions sociales depuis plusieurs années. Nous avons, en fait, perdu beaucoup d'un temps précieux qu'on ne rattrape jamais.... mais nous essayons de compenser.... Enfants élevés, conjoints " ternes" virés ( pour notre amie ), nous en profitons,  maintenant, et nous fichons éperdument des ragots et autres colibets des gens" bien ". Les gens " bien " : quelques frustrés, ou alcooliques, ou dépressifs , parfois le tout confondu, et surtout envieux de voir que d'autres vivent ce qu'ils auraient espéré.... Les dégénérés sont où ?
Vous avez radicalement changé de vie afin de vivre pleinement et cela doit effectivement, peut-être ou parfois engendrer des propos négatifs à votre encontre, mais contrairement à ceux qui vous "jugent " , vous êtes en phase avec vous même et cela est précieux.
Personnellement, je vis mon BDSM différemment, en m'octroyant des instants que je qualifierais "en dehors du temps" et qui me permettent de trouver un équilibre avec ma vie vanille.
Lorsque j'ai évoqué le BDSM à mon amie, c'était pour lui proposer , je dirais, un échappatoire dans un premier temps.
Sa réaction, je pense, etait plus lié au fait qu'elle fut gênée par mes propos...
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Neilerio
#4
"Elle a eu un instant un regard "interrogateur" , puis a éclaté de rire en me disant : " c'est un truc pour dégénérés ça !! "
 j'espère que tu lui a expliqué ce qu'est le BDSM, le consentement la liberté, la douleur n'est pas une obligation on passe pas nos journées à s'insulter etc. Par contre une personne qui se pose des questions qui a passé sa vie a se conformer aux attentes des autres, je l'aiguillerais pas sur le BDSM directement je lui demanderais ce qu'elle aime vraiment si elle sait pas à elle de le décrouvrir, je donnerais des pistes qu'elle prenne du temps pour elle du sport, apprendre la musique etc.   Pourquoi lui avoir parlé de BDSM est ce un coming out indirect ?
Dernière modification le 28/11/2025 18:39:27 par Neilerio.
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ServYou67
#5
Elle t’a décrit ce qui lui pèse le plus, et elle demande implicitement qu’on arrête de la juger.
Mais de son côté, elle ne dit rien de concret sur ce qu’elle pourrait changer. Probablement parce qu’elle tient malgré tout à ce qu’elle connaît, même si ça la fait souffrir. Beaucoup de gens préfèrent un inconfort familier à un changement qui les force à se regarder en face. Motiver quelqu’un qui n’a pas envie de bouger, c’est compliqué. Et “convertir”, n’en parlons pas : tant qu’elle rira nerveusement en traitant le BDSM de truc de dégénérés, elle restera enfermée dans ce qu’on lui a appris à penser. Comme souvent, il faut un déclic. Et ces déclics arrivent tard, parfois trop tard, comme le disait Phiphi. Tu as planté une graine, même minuscule. Peut-être qu’elle n’en fera jamais rien. Peut-être qu’un jour elle repensera à cette conversation quand elle sera au pied du mur. Les gens changent rarement sous la pression des autres, mais souvent quand leur propre carapace se fissure.
Souvent, les gens dénoncent leur situation mais n'ose pas franchir les lignes qui les ont guidé jusqu'à présent car "l'inconnu " les ferait sortir de leur zone de confort. Mais comme vous le dîtes, un petit rien peut leur faire prendre conscience que derrière cette porte, ils auraient la possibilité de découvrir la sérénité ou du moins un équilibre beaucoup plus confortable...
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ServYou67
#6
"Elle a eu un instant un regard "interrogateur" , puis a éclaté de rire en me disant : " c'est un truc pour dégénérés ça !! "
 j'espère que tu lui a expliqué ce qu'est le BDSM, le consentement la liberté, la douleur n'est pas une obligation on passe pas nos journées à s'insulter etc. Par contre une personne qui se pose des questions qui a passé sa vie a se conformer aux attentes des autres, je l'aiguillerais pas sur le BDSM directement je lui demanderais ce qu'elle aime vraiment si elle sait pas à elle de le décrouvrir, je donnerais des pistes qu'elle prenne du temps pour elle du sport, apprendre la musique etc.   Pourquoi lui avoir parlé de BDSM est ce un coming out indirect ?
Je n'ai rapporté qu'un petit extrait de notre conversation... Je lui ai effectivement conseillé de trouver une activité sportive ou culturelle afin de s'évader, de s'exprimer pleinement... Nous avions parlé également de respect (qui manque très souvent dans la vie en général) , de confiance et de découverte de soi. Une raison pour laquelle je lui ai parlé du BDSM en mettant justement en avant le respect entre autre, sans parler de sévices ou douleur... Mais gens traduisent BDSM par fouet , menottes, douleurs etc.  
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