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Sujet: Dégradation
Elle.a
#10
En fait, j'ai besoin que mon partenaire soit masochiste parce que j'ai besoin qu'il érotise la douleur. J'ai déjà eu des partenaires non masochistes, je n'éprouve aucun plaisir à leur faire mal, ça grimace, ça endure pour me faire plaisir, ça serre les dents, ça se renferme sur la douleur pour la supporter. Une personne réellement sadique éprouverait un grand plaisir à ce type de situation, moi, non. J'ai juste l'impression d'être tortionnaire. Que veux-tu, j'ai besoin de la plus parfaite approbation de mon partenaire, de son plaisir à me satisfaire bien au delà de la simple passivité à subir.
Avec une personne masochiste, il y a une douleur réelle, même si elle peut être érotisée. Ce que j'aime, justement chez les masochistes, c'est leur capacité à donner carte blanche, à aimer cette zone blanche où tout est possible, le meilleur comme le pire.
Pour jouer souvent avec des masochistes, je trouve qu'on se fait beaucoup d'illusions sur leurs motivations. Bien sûr, ils recherchent le plaisir de la douleur, mais rarement avec la première personne venues. Comme ce sont des personnes qui se savent aptes à passer la ligne du consensus facilement, elles sélectionnent autant que faire se peut leurs partenaires. On pourrait penser que ce sont des junkies qui cherchent leur dealer. Et pour certains, c'est ça, oui. Ceux-là font des play-partners. Mais beaucoup donnent énormément, au prorata de ce qu'iels reçoivent. Iels ont besoin de la sécurité de la bienveillance de leur partenaire, malgré tout ce qu'on va leur faire subir. Par contre, c'est vrai que masochisme ne se conjugue pas forcément avec soumission. Pour ce que j'en sais, c'est même rarement le cas.
En fait, dominer m’intéresse peu, dans l'acception qu'on en a en général dans le BDSM. Je lui préfère le terme fetlife de top, top primal, pour être exact.
J'ai insuffler le tempo, j'aime contrôler la situation, j'aime être celle qui dirige la situation, celle qui met en place des cas de figure où les limites seront tutoyées, voire même franchies. Comme je l'ai dit dans un précédent message, expérimenter, ressentir me comble bien plus que de diriger.
En fait, je me considère comme un chef d'orchestre, jouant une partition sur un instrument (mon partenaire). Et j'ai besoin que mon instrument vibre à l'unisson de ma musicalité. Tant qu'à faire, autant viser le chef-d'oeuvre ^^
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