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Sujet: Dégradation
Lady Spencer
#32
Un 1er commentaire pour moi, restant toujours aussi surprise par les concepts manichéens que l'on fait entrer en BDSM : alors que nous vivons des relations d'une pure intimité, en totale liberté (normalement !) sur nos désirs les plus profonds et personnels, désirs que l'on n'ose parfois pas regarder dans le blanc des yeux .
La sphère BDSM reste coincée dans le bien et le mal, avec cette alternative de "chacun son truc" mais là où je pensais trouver une liberté de penser absolue, je trouve des cases avec les jugements qui vont avec .
Et comme je ne suis pas aussi jeune que la plupart d'entre vous, je vois avec une certaine amertume, ces cases grandir au fil des ans et des expériences partagées : cette liberté que je chéris tant, permettait une approche plus profonde (sans jeu de mots, quoique ....) dans les échanges vécus il y a 25 ou 30 ans : une question de chance pour moi ?
Peut-être : je crois surtout que l'on va de plus en plus, vers ce foutu politiquement correct, moralisant tout à tout va, et cadrant des désirs/plaisirs, via le bien et le mal en oubliant la liberté de vivre ses fantasmes les plus débridés.
Merci à "Son Ange" pour vos questionnements et vos analyses/réflexions en appelant un hérisson, un hérisson (laissons un peu les chats tranquilles) : j'aime particulièrement ce sujet et je reviendrai sur le concept des limites à dépasser.
Comme le dit Elle.a, le dialogue reste le principal moteur de nos plaisirs: en vie classique et sans doute plus encore en relation DS et SM : car nous touchons nos valeurs, nos fantasmes, nos besoins, nos interdits....et si nous ne mettons pas de mots dessus, le mur que l'on se prendra fera mal .
Et comme l'écrit bien "Son Ange", j'aime faire comprendre au soumis que je sais qu'il sait ce que mon cerveau et mon ventre ressentent comme excitations et que je sais combien c'est délicat pour lui (soumis) de savoir que je sais : on touche presque à l'orgasme émotionnel de la provocation !
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