J'ai la même vision de la domination "dégrader le soumis au rang de possession", mais le cadre est différent. Je te refais le laïus sur la relation (tu l'as cherché). Une relation de base (de couple), la domination comme mode de fonctionnement, les jeux ou pratiques BDSM. La relation de base va du plan cul au couple fusionnel. La domination, pour moi, ne peut se concevoir que dans une relation très complice et (désolé pour le gros mot) aimante, parce qu'on s'y met à nu, qu'on se rend vulnérable plus que de raison. Et les pratiques BDSM, elles, peuvent exister dans tous les cas. Posséder l'autre dans une relation de domination "aimante" ou complice, ce n'est pas du mépris, même si on parle de dégradation, d'appropriation, "d'objetisation".Toi, tu dis "Rien à foutre du plaisir du dominant - un adversaire, ma pute - La soumission est ma paraphilie", il n'y a pas de domination, tu ne te glisses pas dans le désir de l'autre, tu ne fais pas tien son plaisir, et la relation de base est plus basée sur le désir que sur l'affection. C'est ce que tes mots donnent comme image, en tout cas.Si ta soumission est ta paraphilie, c'est très personnel, très égocentré, tu satisfais ton fantasme, l'autre est accessoire (rien à foutre de son plaisir...). Tu pratiques le BDSM dans une relation basée sur le désir, un plan cul, un plan soumission. Tu parles d'excitation, de haine et de mépris quand tu te soumets, ça n'a pas grand chose à voir avec l'autre, c'est ton rapport à la soumission, à ton fantasme... ton problème, dans le sens où tu le vis mal (et ce n'est pas moi qui vais te faire une psychanalyse de comptoir ;-)).Une dernière chose sur le don de soi, on est assez loin d'une mère Térésa dans le genre abnégation, sacrifice. On reste dans une recherche de plaisir, qu'il soit direct ou indirect. S'il y a don (sans romanesque ni idéalisation) ça ne peut être que dans la relation de couple, et pas dans le rapport de domination, ni dans les pratiques BDSM.
Dernière modification le 03/09/2017 07:46:03 par ange de Vesper.
4 personnes aiment ça.