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marina001
#10
Lullaby , je partage votre analyse. Toutefois j'aimerais ajouter que la communication entre les deux "joueurs" ne doit pas les dispenser d'une prudence accrue dans l'approche du jeu. Je tente un parallèle. Dans le S/M physique, si un top entend un bottom lui dire "Darling, envoie moi en Unité de Soins Intensifs" il va légitimement dire non. Peu importent les pulsions de l'un ou de l'autre, il y a des règles intangibles qui subrogent les désirs, même partagés.
Par contre, dans le S/M dit émotionnel, la violence est moins caractérisée, car uniquement psychologique. Et la, souvent, la circonspection et l'introspection ne sont pas vraiment de mise. Y'avait pas d'coups, donc y'avait pas de degats. My foot...
Comme vous le dites, en fait, le risque de séquelles est important car moins évident a discerner, justement. Donc prudence, grande prudence. L'hubris du top trop sur de lui, ou l'aveuglement du bottom qui ne se connait pas assez lui même sont tout aussi, voire plus, dangereux que dans le S/M physique.
Par ailleurs, la notion de limites devient très floue. Le S/M physique induit, en mode RACK ou SCC, des limites facilement perçues par les deux participants. Dans le S/M basé sur la violence psychologique ces limites sont rarement fixées. D'où un risque évident de bavures. Encore une fois, la nécessité d'un dialogue constant est cruciale. Est-il suffisant? Je ne sais pas. Je connais peu de couples ou le S/M physique a dérapé dans l'abus sexuel. Par contre j'en connais pas mal pour lesquels le S/M émotionnel, consenti au départ, a marqué le début de la fin de la relation de couple. Des traces de fouet sur les fesses, bin, on a du mal à s'asseoir pendant quelques jours. Les séquelles psychologiques d'un jeu basé sur l'humiliation mal gérée sont beaucoup plus durables.
Ceci n'est que mon avis.
Dernière modification le 10/01/2018 05:50:33 par marina001.
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