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#0
Est-ce que cela vous cause ? Est-ce quelque chose que vous pratiquez, sous quelle forme ? Et si certains pratiquent, peuvent-ils en donner la définition ?
Bonne journée à tous.
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Lady Spencer
#1
Pourquoi ne suis-je pas étonnée de ton approche émotionnelle du SM ? sourire
Je n'en connais pas l'exacte définition, mais le sadisme et le masochisme, ne se vivent pas, pour ma part, sans ce coté émotionnel : et l'émotion procurée en est le moteur essentiel
Je ne vois pas cette émotion comme positive, faite de prévenance et de bienveillance
Pas forcément négative non plus d'ailleurs, sinon, on repart dans un monde manichéen permanent et ça, c'est invivable pour moi
Explique moi ce que, toi, tu entends via cette émotion : tu t'en nourris pour avancer dans l'une ou l'autre approche ?
Est-ce "jouer" avec les sentiments de crainte, de peur de l'acte à subir ou faire subir ?
Ou est-ce profiter de la vulnérabilité dans laquelle nous plaçons l'autre pour jouir de sa souffrance ?
Quelle différence alors avec la manipulation mentale "malsaine" ?
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#2
Bonjour Lullaby
oui, le sadisme me parle....Je me définie comme une gentille sadique pour la simple raison que mon plaisir sadique s'associe nécessairement au plaisir masochiste du partenaire. Mon sadisme ne va de pair qu'avec un consentement éclairé de l'adulte avec qui je joue. A partir du moment où le consentement n'existe plus, où je vois en l'autre une vraie souffrance et plus du jeux, cela ne m’intéresse plus.
A mes yeux, les sadiques qui jouissent de la vraie douleur non consentie et non éclairée utilisent les jeux BDSM pour duper et abuser d'autres personnes mise en situation de fragilité par rapport au rôle de soumission qu'ils/elles décident d'adopter .
La notion de consentement éclairé est très important....c'est pour moi la clef.
Amicalement
PS: mon sadisme se manifeste par des jeux physiques mais aussi par de la frustration ou de l'humiliation
Dernière modification le 08/01/2018 12:35:17 par La Marquise ( Némésis ).
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#3
@Lady Spencer @ à tous Je parle de sadisme émotionnel et e masochisme émotionnel vs physique. OK toute le monde sait que celui-celle qui donne le fouet est le sadique et celui-celle qui reçoit est maso. On parle de sm physique ici, même si bien sûr il y a des émotions qui naissent de ce sm physique.
A mon sens (Lady S j'ai vu cette dénomination particulière sur fetlife, elle ne cesse de me tarauder depuis ^^), le sadique émotionnel joue sur la fibre émotionnelle, seule. La douleur est seulement émotionnelle. Peut être que cela rejoint l'humiliation selon ce que @servalman évoque mais peut-être aussi que c'est encore autre chose. Et justement je me demande si certains ont déjà été confrontés à ça. Au vu/lu de vos réponses pour le moment, il semblerait bien que non...
Sentiment de crainte, vulnérabilité, est-ce malsain ou y a t il une façon saine de le vivre, je l'ignore, ce sont des concepts que je ne connaissais pas vraiment.
Merci toutefois pour vos interventions.
Si quelqu'un sait de quoi je parle, si cela s'intègre dans son lien, sa relation, si le sm émotionnel est reconnu, il est le bienvenu pour nous expliquer...
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#4
@servalman d'accord avec vous pour le consentement. Là dessus nous sommes tous d'accord. Ensuite il y a jouer avec des limites émotionnelles comme le sentiment d'abandon, ou le jeu peut être à la limite de la manipulation.
Je pense que ce qui peut être malsain est de jouer sur les sentiments de l'autre, sur la jalousie par exemple. Qui serait de dire pour l'un "rend-moi jaloux" ou pour l'autre tu vas en crever de jalousie" ou ce genre de choses. Je pense que ces ressorts existent que certains peuvent trouver malsains parce que moins facilement maîtrisables, plus sensibles, ils peuvent aussi partir en vrille, nous échapper complètement et échapper à celui qui guide, ou domine.
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#5
Et le sentiment d'abandon ? ou la séquestration ? Car on voit parfois ce genre de jeu : une femme enfermée dans un cagibi. Ou une femme laissée, abandonnée longuement, sans savoir si son dom va revenir. Ce sont des situations qui jouent sur des cordes émotionnelles profondes et sensibles.
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Hamadryade
#6
Mon BDSM est essentiellement D/s. La part SM est minime, et si la part D/s est réelle et profonde, les quelques pratiques SM qui pourraient subsister deviennent totalement accessoires.
Ce n'est pas une limite, et je peux trouver mon plaisir dans une pratique SM mais uniquement si je sais que mon Souverain le fait d'abord pour son plaisir à lui. S'il ne le fait que pour moi, ça perd toute saveur et tout intérêt.
La part cérébrale est donc primordiale. Mais si je peux avoir un masochisme relatif dans des pratiques physiques, j'avoue n'avoir aucun masochisme cérébral. Je ne conçois une relation D/s que dans le cadre d'une relation de couple forte et réelle. Et je n'ai aucune envie de souffrir moralement dans ma relation à l'autre. Le travail, la famille, les dettes, le quotidien suffisent largement à me fournir une overdose de sensations désagréables, je ne souhaite pas cumuler avec une souffrance dans mon couple.
Un dominant qui aurait besoin de jouer sur ce registre (jalousie, humiliation, mépris, abaissement, mise en concurrence, etc.) ne pourra jamais devenir mon Maître.
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Maître des Lys
#7
Selon l'ami Larousse "Emotionnel = qui concerne l'émotion". Du coup on va voir le mot cité, "Emotion =
- Trouble subit, agitation passagère causés par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc.
- Réaction affective transitoire d'assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l'environnement."
Avec ça on est bien avancé mais en reformulant on peut retenir que c'est limité dans le temps, que c'est intense et que ça peut venir d'une peur, d'une surprise, d'une joie ou d'autres sources.
Du coup si l'on retire tout ce qui touche au contact physique, on peut envisager un "SM émotionnel" comme le fait de jouer avec la peur* seule, la surprise et la peur** ou la peur et la joie [soulagement]***.. Vu sous cet angle, je pense que nous incluons probablement bien souvent dans nos jeux une forme de SM émotionnel..
Au delà des exemples qui suivent, la seconde partie de Fort Boyard (et oui mon dernier regarde ça en été..) paraît être une belle illustration du SM émotionnel : les sadiques étant les créateurs des défis, et les grands masochistes ceux qui ont accepté gaiement d'y participer (quant à ceux qui le font pour leur promo, je les vois comme victimes de leur métier)..
*Sadique : "tu as le vertige, je te lance un défi : monter au troisième étage de la Tour Eiffel". Masochiste : "je raffole les films d'horreur".
**Sadique : sortir de sa poche une belle tarentule bien velue. Masochiste : la boîte à diable.
***Sadique : "le week-end prochain Je t'emmène faire ton premier saut à l'élastique" et le jour J : "changement de programme, tu as été sage, ce sera un dîner à la Maison du Caviar". Masochiste : "j'étais bien flippé dans l'avion mais la minute de chute libre au dessus du Bassin d'Arcachon est tout simplement magnifique".
Dernière modification le 08/01/2018 19:19:00 par Maître des Lys.
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marina001
#8
Au delà de mes perceptions personnelles (S/M ouiiii, D/S surtout pas, et tout passe par la relation amoureuse, sans la moindre trace d'humiliation) j'aimerais tout de même faire remarquer que contrairement au sadisme physique, que tout le monde trouve horrible quand il n'est pas consensuel, le sadisme émotionnel non consenti représente 99.9999% des cas, et tout le monde fait avec... Le monde est rempli de gens adorant inférioriser, humilier, brimer, torturer psychologiquement, et de leurs victimes. Souvent consentantes. Ou pensant l'être parce que "c'est la vie".
Pour moi le S/M physique est un plaisir réservé à quelques happy fews qui en règle générale peuvent se targuer d'un consentement éclairé. Mais le S/M dit émotionnel en diffère tellement que j'hésite à lui accoler les lettres S/M justement. Autant le premier, dans sa version sexuelle, nécessite un consentement absolu, clair, autant le second, toujours dans sa version sexuelle, est très souvent subi. Curieusement, les bdsm"ers, ces freaks infréquentables, sont les seuls à s'interroger sur la notion de vrai consentement. Et par là même échappent plus que les autres au risque de consentement "oui mein fuhrer" qui transforme un jeu sexuel en une humiliation psychologique qui laisse des séquelles graves.
Dernière modification le 09/01/2018 05:27:06 par marina001.
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#9
@marina001 "Le monde est rempli de gens adorant inférioriser, humilier, brimer, torturer psychologiquement, et de leurs victimes." c'est justement pour ça que certains choisissent de le faire dans le cadre de jeux bdsm, avec un-e partenaire réellement consentant-e j'imagine.
En tout cas c'est un fetish repéré, existant, avec un groupe principal de discussion dédié actif (sur fetlife), beaucoup d'adeptes ou de curieux, principalement américains. Beaucoup de choses se jouent en jeu de rôle, les objectifs et les motivations diffèrent mais il s'agit de blesser, d'humilier, de faire pleurer, dans la forme plus extrême de "casser". La personne masochiste prend plaisir à souffir ainsi, la personne sadique à faire souffrir.
C'est un jeu toutefois plus dangereux qui nécessite une grande communication et un aftercare réel de réassurance. La personne maso est très vulnérable et doit être très entourée, aimée ensuite. C'est un sm tout autant en contrastes que le sm physique mais plus délicat à mener. Il semblerait aussi que certains dominant-es se sentent vulnérables aussi, voire maso émotionnels durant ces relations particulières. Un peu comme le serait un dom qui va au delà de ses propres limites de sadique comme disait @JohnRock plus haut. Je n'ai pas encore exploré tous les fils de discussions. A suivre...
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marina001
#10
Lullaby , je partage votre analyse. Toutefois j'aimerais ajouter que la communication entre les deux "joueurs" ne doit pas les dispenser d'une prudence accrue dans l'approche du jeu. Je tente un parallèle. Dans le S/M physique, si un top entend un bottom lui dire "Darling, envoie moi en Unité de Soins Intensifs" il va légitimement dire non. Peu importent les pulsions de l'un ou de l'autre, il y a des règles intangibles qui subrogent les désirs, même partagés.
Par contre, dans le S/M dit émotionnel, la violence est moins caractérisée, car uniquement psychologique. Et la, souvent, la circonspection et l'introspection ne sont pas vraiment de mise. Y'avait pas d'coups, donc y'avait pas de degats. My foot...
Comme vous le dites, en fait, le risque de séquelles est important car moins évident a discerner, justement. Donc prudence, grande prudence. L'hubris du top trop sur de lui, ou l'aveuglement du bottom qui ne se connait pas assez lui même sont tout aussi, voire plus, dangereux que dans le S/M physique.
Par ailleurs, la notion de limites devient très floue. Le S/M physique induit, en mode RACK ou SCC, des limites facilement perçues par les deux participants. Dans le S/M basé sur la violence psychologique ces limites sont rarement fixées. D'où un risque évident de bavures. Encore une fois, la nécessité d'un dialogue constant est cruciale. Est-il suffisant? Je ne sais pas. Je connais peu de couples ou le S/M physique a dérapé dans l'abus sexuel. Par contre j'en connais pas mal pour lesquels le S/M émotionnel, consenti au départ, a marqué le début de la fin de la relation de couple. Des traces de fouet sur les fesses, bin, on a du mal à s'asseoir pendant quelques jours. Les séquelles psychologiques d'un jeu basé sur l'humiliation mal gérée sont beaucoup plus durables.
Ceci n'est que mon avis.
Dernière modification le 10/01/2018 05:50:33 par marina001.
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Maître des Lys
#11
On ne répétera en effet jamais assez que l'humiliation est extrêmement délicate.
La raison est simple à comprendre : l'humiliation renvoie à la honte, elle-même considérée comme l'émotion la plus destructrice chez l'être humain..
Elle nécessite par conséquent une préparation minutieuse, se déroule avec un début (qui peut tout de même être déclenché volontairement par surprise) et une fin clairement explicitée ("fin de la séquence") ; l'aftercare et le débrief qui suivent la fin faisant intégralement partie de l'ensemble. Offrir le vécu de l'humiliation sans ces précautions tient, à mes yeux, de l'irresponsable à l'image de l'offre du saut dans le vide sans élastique..
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Hamadryade
#12
49732
Lorsque vous évoquez la violence psychologique via l'humiliation etc... J'imagine que l'ambiance entre hétéro a l'air assez potache et cérébral dans l'ensemble. Parce moi je peux vous dire que l'ambiance général "entre hommes"... est cruelle et âpre, c'est ambiance ghetto. Aucune place pour le sentiment. C'est pour ça que j'ai décidé de raccrocher les crampons comme on dit dans le milieu sportif.
J'ai eu une expérience avec 2 maîtres (je les ai choisi méticuleusement, pour leur pratiques soft) J'ai compris qu'ils en avaient absolument rien à foutre de moi sur le plan humain. J'étais juste un objet sur deux pattes à utiliser pour des besoins de confort personnel et matériel. J'étais pour l'un, un punching ball pour combler une puissance sexuelle déclinante. Pour l'autre, un sac avec deux orifices (pour le sexe), deux bras et deux jambes (pour faire le ménage)...le plus déstabilisant est qu'il ne me parlait jamais. J'ai essayé qu'il me regarde, qu'il sache que j'ai un prénom, une histoire. Non, j'étais invisible... comme si j'avais un autiste devant moi (pourtant le gars était formateur de prof).
Ma conclusion est qu'il y'a bien des gens qui utilisent le BDSM comme un support à déformer la réalité. Ceci afin de cacher un manque de leur ressort humain, ou de leur frustration souterraine.
Je pense que le BDSM doit rester un jeu au sens littéral du mot. Qu'il n'a pas à être confondu dans la réalité en 24/24. Ou alors... Après tout, je ne suis pas un véritable Master pour en parler. Si vous avez la recette, parlez-en...
Arf Servalman, votre retour d'expérience ne fait en effet pas fantasmer...
J'ai fréquenté plusieurs années en tant que FAP, le milieu gay parisien non BDSM, et même si je le trouvais bien trop "libertin" ou tout du moins mélangiste pour ma sensibilité personnelle, je n'ai jamais vraiment perçu ce mépris manifeste dont vous semblez avoir été victime. Oui Tinder permet des plans culs à consommer immédiatement, mais en dehors de ce cliché (fort usité il est vrai) j'ai aussi des amis en couple depuis des années avec même des mariages de prévus et où le dialogue est permanent.
Pour le BDSM gay, j'avoue ma totale ignorance de ce milieu probablement encore moins hétérofriendly que le milieu gay classique.
En tout cas, vos expériences ne donnent vraiment pas envie :(
Je ne serais pas capable de vous définir l'ensemble des liens BDSM hétéros, ils sont tous bien trop dissemblables pour en tirer la moindre généralité, mais je dirais qu'en effet, au moins une majorité de ces liens est basé sur la cérébralité et sur l'écoute (je serais plus circonspecte sur le côté potache même si j'ai une amie soumise adepte justement du BDSM potache, miaoum si tu me lis ^^)
Pour moi, du point de vue de mon petit nombril personnel à moi que j'ai ;), le BDSM n'est à contrario absolument pas un jeu, il n'a rien de ludique, ou en tout cas ce n'est pas ce que je recherche et ce dont j'ai besoin.
J'aspire à une véritable relation 24/7 que je définirais comme étant à 90% D/s et uniquement à 10% SM. (j'associe plus le jeu au SM qu'à la D/s, mais bon, je ne suis pas obligatoirement objective). Et j'ai la chance d'avoir croisé la route d'un homme qui a une vision de ce type de relation très proche de la mienne.
Pas de 24/7 effectif entre mon Souverain et moi puisque quelques centaines de kilomètres nous séparent encore, mais dans les fait, au niveau cérébral, je lui suis soumise et je lui appartiens à chaque instant. Que je sois au bureau, à la salle de gym, en train de faire les courses, ou même tranquillement chez moi à lire un livre, cette notion d'appartenance ne me quitte jamais. Je suis à lui à chaque instant de ma vie depuis que nous avons décidé de lier nos vies justement. Il n'y a pas de bouton ON/OFF à allumer ou à éteindre en fonction des situations ou des circonstances. Pas d'amitié potache entre nous, pas de passage du tu au vous, pas de "tu me fais chier" ou autres attitudes "libertaires".
Il est en permanence mon Maître, même lorsque nous nous baladons ou que nous allons faire le marché, et j'éprouve le besoin de conserver une attitude déférente envers lui à chaque instant. Je le vouvoie, je porte les courses, je lui ouvre et je lui tiens les portes, je l'écoute, je sollicite son avis en toute chose, je porte son collier en permanence, je ne porte que les vêtements qu'il choisi pour moi, je me coiffe et me maquille à sa convenance et cela même lorsque je ne suis pas physiquement présente près de lui, etc. etc.
Et certes, ce sont ses exigences, mais ce sont aussi mes propres nécessités. Je ne cherchais vraiment pas un sexfriend ou un copain pour me marrer au bistro. Je cherchais quelqu'un à qui remettre ma vie, quelqu'un qui prendrait charge d'âme et quelqu'un capable d'écoute et d'ampathie. Et j'ai le bonheur indescriptible de l'avoir rencontré.
Et avant lui, même si ça n'a pas été la panacée, je n'ai portant jamais eu à souffrir du mépris que vous avez enduré. Et je pense que vu mon caractère ... ça n'aurait pas tenu plus de quelques heures ;)
Pour moi un BDSM sans sentiment est de toute façon totalement inenvisageable. Mais je n'ai jamais choisi mes Dominants pour leurs pratiques (soft ou pas) mais bien après de longues discussions me permettant de "juger" de leur cérébralité (bon je me suis plantée sur le 1er ;) mais on apprend justement de ses propres erreurs et on évite donc de les reproduire, c'est un peu le but de la vie non ?)
Dernière modification le 10/01/2018 21:50:59 par Hamadryade.
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#13
@marina001 je partage totalement, c'ets une voie délicate, dangereuse, mais comme toute pratique, cela se fait dans la progressivité. APrès, on ne maîtrise pas totalement les implications, les réactions d'un côté comme de l'autre d'ailleurs. Il n'y a pas que l'humiliation mais jouer sur la douleur émotionnelle, la peur, l'abandon, le désamour...
@servalman j'ignore si le bdsm gay est plus dur que l'hétéro, je pense que c'ets surtout une question de personne.
Pour être joueuse, je pense que s'en remettre à quelqu'un, selon ses limites, son implication, son engagement dans une relation bdsm n'est pas tout à fait un jeu, surtout avec des implication émotionnelles et sentimentales.
Après avoir un partenaire de jeu que l'on voit de temps en temps, sans réelle implication, c'est différent.
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#14
Après recherches...
Parmi les pratiques par exemple, il y a bien sûr l'humiliation et la honte, la dégradation mentale, mais aussi certaines contraintes mentales, le fait d'attiser la jalousie et de montrer de l'attention à d'autres personnes, ce qui aboutit au cuckolding ou cuckqueening, la peur de l'abandon, la peur de l'enfermement, jouer sur les peurs irraisonnées, les phobies, l'orage, le noir que sais je (une mue de cigale vue sur fet je crois...), certains y classent la frustration sexuelle mais elle joue sur le registre physique en grande partie. Etre incompris, se sentir mal aimé, désaimé...
Il y a sans doute d'autres choses encore. Le tout est évidemment pratiqué entre un sadique émotionnel et un masochiste émotionnel, tous deux consentants.
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Hamadryade
#15
49732
@Hamadryade Merci à vous de partager votre point de vu... J'aime beaucoup votre lecture. Je me rend compte que vous avez certainement plus d'avance que moi dans ce domaine (concernant le "jeu" vous m'avez assez convaincu. Je dois être certainement ce qu'on appel un vanille)
On digresse et j'espère que Lullaby ne nous en voudra pas trop.
Servalman, je pense sincèrement que la chose la plus importante est de prendre le temps de se connaître soi-même dans un premier temps, et ensuite, fort de cette connaissance prendre ensuite le temps de trouver celui qui nous correspond au mieux.
Je ne pense pas qu'il y ai un modèle unique à vouloir approcher à tout prix. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de vivre son BDSM à partir du moment où ce que l'on met en pratique nous convient réellement.
Il faut vraiment apprendre à connaître nos envies propres, nos besoins intrinsèques, et à partir de là, la quête de l'autre, de son propre Graal, se fait de façon beaucoup plus facile et surtout elle a une plus grande chance d'aboutir.
Le BDSM abordé comme un jeu peut-être quelque chose de formidable à vivre dès lors que ça vous correspond et que ça répond à vos besoins. Idem pour, à contrario, un BDSM qui exclue presque totalement la notion de jeu, ou pour un autre qui se situerait entre ces deux points.
Oubliez je crois la notion de "vanille" (bon c'est vrai que je déteste ce terme que je trouve très méprisant), oubliez aussi la notion de "vrai BDSM", seuls ceux qui ne sont pas sûrs de leurs envies ont le besoin de se cataloguer en tant que "vrai" et de dénigrer les autres en tant que "pas vrai". C'est je crois, au vu de tous ceux que j'ai croisé et qui portaient cette notion de "vrai BDSM" tel un étendard, la preuve d'un terrible manque de confiance en soi et un besoin de se rassurer quand on prend conscience de ses propres incompétences. Un peu comme ces potentats africains qui s'autoproclament maxi général de la mort qui tue ;)
Le seul vrai BDSM qui existe c'est celui qui vous permet d'être heureux et épanoui. Tous les autres sont "faux" pour vous.
Pour moi une relation exclusivement SM n'aurait absolument rien à voir avec mon besoin d'un lien D/s omniprésent et ce ne serait donc pas du vrai BDSM. Pour d'autres en revanche, ce que vis et qui ne comporte qu'une infime partie de B et de SM, n'a strictement rien à voir avec leur vrai BDSM. Mais ni eux ni moi sommes dans le faux, nous vivons simplement des choses différentes et toutes aussi respectables.
Le plus important selon moi, vraiment, c'est de prendre son temps. Et cela alors même, je ne le sais que trop, que lorsqu'on découvre ce monde qui a l'air si merveilleux (et il peut réellement l'être) on n'a qu'une seule envie, celle de tout vivre à fond et tout de suite.
J'ai fait cette erreur, je me suis lancée à corps et surtout à esprit perdu dans ce monde. J'ai même été jusqu'à croire que j'étais Domina et je me suis lancée à fond dans une histoire de couple où finalement je n'ai fait que souffrir. Et en plus comme je suis têtue ^^ j'ai persisté 2 ans 1/2 dans cette erreur... J'ai avant ça et après ça accumulé des pseudos histoires, des pseudos liens qui dès le départ étaient objectivement voués à échouer. Mais je refusais de l'admettre, je refusais de le voir, parce que je refusais d'accepter celle que j'étais réellement. Cette femme qui était à mon sens bien trop éloignée de celle que je pensais être. Et sans une vraie grosse dépression, et le long et obligatoire travail sur moi-même qui en a découlé, je crois que finalement je n'aurais jamais pu admettre que j'étais profondément et viscéralement soumise. Et que même si je suis totalement capable de vivre une vie autonome et indépendante, j'ai ce besoin indispensable de me soumettre aux décisions d'un Homme que j'admire et que je respecte profondément pour être totalement heureuse et épanouie. Et je vous promets qu'il y a encore quelques mois de cela, je n'aurais pas pu tenir un tel discours, tout simplement parce que je n'en étais pas encore convaincue, et parce qu'il m'a fallut 7 ans pour arriver à accepter cette évidence. 7 ans de réflexions ;) d'essais, d'échec, de souffrances, de déceptions. Mais je ne regrette pas ce voyage chaotique car il m'a permis de savoir enfin qui j'étais et ce que je souhaitais vivre.
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Sisyphe_44
#16
49732
@Bastet
je veux prendre la défense des "pervers narcissiques" qui ont le droit d'aimer à leur façon.
Aaaaahhhh ! Celle-la est excellente ! Encore cette bonne vieille limite floue entre la tolérance et l'intolérance, entre l'acceptable et l'inacceptable !
Les pervers narcissiques ont le droit d'aimer à leur façon ! Ben voyons ! Le droit...
Je vais en parler à une bonne amie à moi, présente sur le site, qui a fait l'objet, en décembre 2016, d'une tentative de meurtre par étranglement de la part de son dominant ( liaison de 3 ans ) et qui, à l'occasion d'un dépôt de plainte à la gendarmerie, a découvert que son dominant avait un dossier de PN gros comme le Nouveau Testament !
Ca c'est de l'amour !!!
Dernière modification le 13/01/2018 13:04:00 par Sisyphe_44.
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