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Hamadryade
#12
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Lorsque vous évoquez la violence psychologique via l'humiliation etc... J'imagine que l'ambiance entre hétéro a l'air assez potache et cérébral dans l'ensemble. Parce moi je peux vous dire que l'ambiance général "entre hommes"... est cruelle et âpre, c'est ambiance ghetto. Aucune place pour le sentiment. C'est pour ça que j'ai décidé de raccrocher les crampons comme on dit dans le milieu sportif.
J'ai eu une expérience avec 2 maîtres (je les ai choisi méticuleusement, pour leur pratiques soft) J'ai compris qu'ils en avaient absolument rien à foutre de moi sur le plan humain. J'étais juste un objet sur deux pattes à utiliser pour des besoins de confort personnel et matériel. J'étais pour l'un, un punching ball pour combler une puissance sexuelle déclinante. Pour l'autre, un sac avec deux orifices (pour le sexe), deux bras et deux jambes (pour faire le ménage)...le plus déstabilisant est qu'il ne me parlait jamais. J'ai essayé qu'il me regarde, qu'il sache que j'ai un prénom, une histoire. Non, j'étais invisible... comme si j'avais un autiste devant moi (pourtant le gars était formateur de prof).
Ma conclusion est qu'il y'a bien des gens qui utilisent le BDSM comme un support à déformer la réalité. Ceci afin de cacher un manque de leur ressort humain, ou de leur frustration souterraine.
Je pense que le BDSM doit rester un jeu au sens littéral du mot. Qu'il n'a pas à être confondu dans la réalité en 24/24. Ou alors... Après tout, je ne suis pas un véritable Master pour en parler. Si vous avez la recette, parlez-en...
Arf Servalman, votre retour d'expérience ne fait en effet pas fantasmer...
J'ai fréquenté plusieurs années en tant que FAP, le milieu gay parisien non BDSM, et même si je le trouvais bien trop "libertin" ou tout du moins mélangiste pour ma sensibilité personnelle, je n'ai jamais vraiment perçu ce mépris manifeste dont vous semblez avoir été victime. Oui Tinder permet des plans culs à consommer immédiatement, mais en dehors de ce cliché (fort usité il est vrai) j'ai aussi des amis en couple depuis des années avec même des mariages de prévus et où le dialogue est permanent.
Pour le BDSM gay, j'avoue ma totale ignorance de ce milieu probablement encore moins hétérofriendly que le milieu gay classique.
En tout cas, vos expériences ne donnent vraiment pas envie :(
Je ne serais pas capable de vous définir l'ensemble des liens BDSM hétéros, ils sont tous bien trop dissemblables pour en tirer la moindre généralité, mais je dirais qu'en effet, au moins une majorité de ces liens est basé sur la cérébralité et sur l'écoute (je serais plus circonspecte sur le côté potache même si j'ai une amie soumise adepte justement du BDSM potache, miaoum si tu me lis ^^)
Pour moi, du point de vue de mon petit nombril personnel à moi que j'ai ;), le BDSM n'est à contrario absolument pas un jeu, il n'a rien de ludique, ou en tout cas ce n'est pas ce que je recherche et ce dont j'ai besoin.
J'aspire à une véritable relation 24/7 que je définirais comme étant à 90% D/s et uniquement à 10% SM. (j'associe plus le jeu au SM qu'à la D/s, mais bon, je ne suis pas obligatoirement objective). Et j'ai la chance d'avoir croisé la route d'un homme qui a une vision de ce type de relation très proche de la mienne.
Pas de 24/7 effectif entre mon Souverain et moi puisque quelques centaines de kilomètres nous séparent encore, mais dans les fait, au niveau cérébral, je lui suis soumise et je lui appartiens à chaque instant. Que je sois au bureau, à la salle de gym, en train de faire les courses, ou même tranquillement chez moi à lire un livre, cette notion d'appartenance ne me quitte jamais. Je suis à lui à chaque instant de ma vie depuis que nous avons décidé de lier nos vies justement. Il n'y a pas de bouton ON/OFF à allumer ou à éteindre en fonction des situations ou des circonstances. Pas d'amitié potache entre nous, pas de passage du tu au vous, pas de "tu me fais chier" ou autres attitudes "libertaires".
Il est en permanence mon Maître, même lorsque nous nous baladons ou que nous allons faire le marché, et j'éprouve le besoin de conserver une attitude déférente envers lui à chaque instant. Je le vouvoie, je porte les courses, je lui ouvre et je lui tiens les portes, je l'écoute, je sollicite son avis en toute chose, je porte son collier en permanence, je ne porte que les vêtements qu'il choisi pour moi, je me coiffe et me maquille à sa convenance et cela même lorsque je ne suis pas physiquement présente près de lui, etc. etc.
Et certes, ce sont ses exigences, mais ce sont aussi mes propres nécessités. Je ne cherchais vraiment pas un sexfriend ou un copain pour me marrer au bistro. Je cherchais quelqu'un à qui remettre ma vie, quelqu'un qui prendrait charge d'âme et quelqu'un capable d'écoute et d'ampathie. Et j'ai le bonheur indescriptible de l'avoir rencontré.
Et avant lui, même si ça n'a pas été la panacée, je n'ai portant jamais eu à souffrir du mépris que vous avez enduré. Et je pense que vu mon caractère ... ça n'aurait pas tenu plus de quelques heures ;)
Pour moi un BDSM sans sentiment est de toute façon totalement inenvisageable. Mais je n'ai jamais choisi mes Dominants pour leurs pratiques (soft ou pas) mais bien après de longues discussions me permettant de "juger" de leur cérébralité (bon je me suis plantée sur le 1er ;) mais on apprend justement de ses propres erreurs et on évite donc de les reproduire, c'est un peu le but de la vie non ?)
Dernière modification le 10/01/2018 21:50:59 par Hamadryade.
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