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Hamadryade
#15
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@Hamadryade Merci à vous de partager votre point de vu... J'aime beaucoup votre lecture. Je me rend compte que vous avez certainement plus d'avance que moi dans ce domaine (concernant le "jeu" vous m'avez assez convaincu. Je dois être certainement ce qu'on appel un vanille)
On digresse et j'espère que Lullaby ne nous en voudra pas trop.
Servalman, je pense sincèrement que la chose la plus importante est de prendre le temps de se connaître soi-même dans un premier temps, et ensuite, fort de cette connaissance prendre ensuite le temps de trouver celui qui nous correspond au mieux.
Je ne pense pas qu'il y ai un modèle unique à vouloir approcher à tout prix. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de vivre son BDSM à partir du moment où ce que l'on met en pratique nous convient réellement.
Il faut vraiment apprendre à connaître nos envies propres, nos besoins intrinsèques, et à partir de là, la quête de l'autre, de son propre Graal, se fait de façon beaucoup plus facile et surtout elle a une plus grande chance d'aboutir.
Le BDSM abordé comme un jeu peut-être quelque chose de formidable à vivre dès lors que ça vous correspond et que ça répond à vos besoins. Idem pour, à contrario, un BDSM qui exclue presque totalement la notion de jeu, ou pour un autre qui se situerait entre ces deux points.
Oubliez je crois la notion de "vanille" (bon c'est vrai que je déteste ce terme que je trouve très méprisant), oubliez aussi la notion de "vrai BDSM", seuls ceux qui ne sont pas sûrs de leurs envies ont le besoin de se cataloguer en tant que "vrai" et de dénigrer les autres en tant que "pas vrai". C'est je crois, au vu de tous ceux que j'ai croisé et qui portaient cette notion de "vrai BDSM" tel un étendard, la preuve d'un terrible manque de confiance en soi et un besoin de se rassurer quand on prend conscience de ses propres incompétences. Un peu comme ces potentats africains qui s'autoproclament maxi général de la mort qui tue ;)
Le seul vrai BDSM qui existe c'est celui qui vous permet d'être heureux et épanoui. Tous les autres sont "faux" pour vous.
Pour moi une relation exclusivement SM n'aurait absolument rien à voir avec mon besoin d'un lien D/s omniprésent et ce ne serait donc pas du vrai BDSM. Pour d'autres en revanche, ce que vis et qui ne comporte qu'une infime partie de B et de SM, n'a strictement rien à voir avec leur vrai BDSM. Mais ni eux ni moi sommes dans le faux, nous vivons simplement des choses différentes et toutes aussi respectables.
Le plus important selon moi, vraiment, c'est de prendre son temps. Et cela alors même, je ne le sais que trop, que lorsqu'on découvre ce monde qui a l'air si merveilleux (et il peut réellement l'être) on n'a qu'une seule envie, celle de tout vivre à fond et tout de suite.
J'ai fait cette erreur, je me suis lancée à corps et surtout à esprit perdu dans ce monde. J'ai même été jusqu'à croire que j'étais Domina et je me suis lancée à fond dans une histoire de couple où finalement je n'ai fait que souffrir. Et en plus comme je suis têtue ^^ j'ai persisté 2 ans 1/2 dans cette erreur... J'ai avant ça et après ça accumulé des pseudos histoires, des pseudos liens qui dès le départ étaient objectivement voués à échouer. Mais je refusais de l'admettre, je refusais de le voir, parce que je refusais d'accepter celle que j'étais réellement. Cette femme qui était à mon sens bien trop éloignée de celle que je pensais être. Et sans une vraie grosse dépression, et le long et obligatoire travail sur moi-même qui en a découlé, je crois que finalement je n'aurais jamais pu admettre que j'étais profondément et viscéralement soumise. Et que même si je suis totalement capable de vivre une vie autonome et indépendante, j'ai ce besoin indispensable de me soumettre aux décisions d'un Homme que j'admire et que je respecte profondément pour être totalement heureuse et épanouie. Et je vous promets qu'il y a encore quelques mois de cela, je n'aurais pas pu tenir un tel discours, tout simplement parce que je n'en étais pas encore convaincue, et parce qu'il m'a fallut 7 ans pour arriver à accepter cette évidence. 7 ans de réflexions ;) d'essais, d'échec, de souffrances, de déceptions. Mais je ne regrette pas ce voyage chaotique car il m'a permis de savoir enfin qui j'étais et ce que je souhaitais vivre.
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