Il y a peu, une amie avec qui je discute depuis très longtemps m'a pris comme soumis. Elle est donc devenue ma Maîtresse (virtuelle pour le moment).
Cette soumission est mon baptême du feu. Je me sens hyper bien, je redécouvre mon corps, je me sens vivant et notre lien est si fort que je n'ai pas les mots pour le décrire.
Pourtant quelque chose me ronge: je culpabilise de m'épanouir dans quelque chose qui est classée comme "maladie mentale" par le DSM-5... :confused::worried:
Dernière modification le 04/03/2018 00:14:35 par WheelchairFatSub.
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J'ai donné à ce post un titre provoquant mais je souhaite discuter de la présence du BDSM dans le DSM-5 et pourquoi pas écrire un texte pour demander qu'il soit retiré de ce classement.
Qu'en pensez-vous? Seriez-vous partants?
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électron libre
#2
Bonjour,
perso, s'il m'arrive de culpabiliser c'est plutôt face à la vieillesse et la maladie. Je m'explique, ayant vu plusieurs personnes mourir de cancer etc, des fois je me dis, la souffrance vient bien assez tôt ... le corps s’abîme assez tout seul ... Mais bon, les sportifs de haut niveau s'infligent bien pire, et un ultra marathonien ou adepte d'ironmen ne doit pas être bien loin dans le DSM-5 ;-) (en bdsm, certains vont quand même assez loin, peut être est ce simplement cet excès qui rentre dans les pathologies)
Après, ils peuvent bien me mettre dans des cases je m'en tape, j'ai la chance d'avoir un psy anti-cases :-)
les époques ont leurs cases, ne soyez soumis qu'à votre amie, pas à la société ;-)
Bon épanouissement à vous
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Amanxiame de Mil
#3
Bonjour Gros Soumis
Les pratiques BDSM et l'ensemble des paraphilies ne sont plus classées comme maladies mentales dans le dictionnaire que vous citez. Elles sont toujours considérées comme une 'perversion' ou un 'désordre' psychologique (érotisation de sujets qui n'ont initialement pas de rapport avec la relation amoureuse et/ou sexuelle) à des fins d'analyses mais sans motif psychiatrique.
Pratiquer n'implique donc pas de se faire soigner... ni de se sentir coupable (sauf si vous commettez des actes que vous ne souhaitez pas, mais ceci est un autre sujet)
Bonne journée à vous.
Dernière modification le 04/03/2018 10:57:06 par Amanxiame de Mil.
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Sisyphe_44
#4
Pourtant quelque chose me ronge: je culpabilise de m'épanouir dans quelque chose qui est classée comme "maladie mentale" par le DSM-5... :confused::worried:
Hello !
Si tu t'occupes de classements, de cases, tu n'es pas dans la panade ! Mets ces conneries à la poubelle et ne t'occupe surtout pas du regard des autres, de ceux qui catégorisent !
Vis !
(du verbe "vivre", bien sûr...)
Dernière modification le 04/03/2018 11:05:01 par Sisyphe_44.
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marina001
#5
Comme les pratiques (sans mutilations ou consequences graves/durables sur la sante et/ou l'integrite corporelle) englobée par le bdsm consensuel (non imposé) ne sont plus considérées comme des ment. disorders par la D-5 depuis pas mal d'années vous pouvez vous dissiper -o)
Pour en savoir plus, allez sur le site de l'A.A.P.
Bon dimanche
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"ne soyez soumis qu'à votre amie, pas à la société ;-)"
J'adore cette phrase merci Eric H
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Bonjour Gros Soumis
Les pratiques BDSM et l'ensemble des paraphilies ne sont plus classées comme maladies mentales dans le dictionnaire que vous citez. Elles sont toujours considérées comme une 'perversion' ou un 'désordre' psychologique (érotisation de sujets qui n'ont initialement pas de rapport avec la relation amoureuse et/ou sexuelle) à des fins d'analyses mais sans motif psychiatrique.
Pratiquer n'implique donc pas de se faire soigner... ni de se sentir coupable (sauf si vous commettez des actes que vous ne souhaitez pas, mais ceci est un autre sujet)
Bonne journée à vous.
Mais ça vous plaît d'être considéré comme pervers?
Je pense qu'on devrait se battre pour faire totalement sortir le BDSM du DSM-5 comme ce fut le cas de l'homosexualité...
Y a t-il des gens d'accord avec moi?
Dernière modification le 04/03/2018 20:00:42 par WheelchairFatSub.
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Amanxiame de Mil
#9
Bonsoir Gros Soumis.
Sur des sujets comme celui que vous abordez ici, il y a nécessité à être très attentif au vocabulaire et à la lecture des propos.
J'ai écrit '''comme une 'perversion' ou un 'désordre' psychologique (érotisation de sujets qui n'ont initialement pas de rapport avec la relation amoureuse et/ou sexuelle)'''. Les mots sont entre guillemets pour les réutiliser dans le contexte qui inspirait encore la rédaction du DSM d'il y a quelques années. Il a été révisé depuis.
Mais de fait, pervertir quelque chose reste de le détourner de sa nature et d'une certaine normalité puisque, qu'on le veuille ou pas, nous vivons dans une société structurée où tout acte / toute pensée est considéré comme convenable ou comme non-conforme*. Le BDSM est de ce dernier cas et, pour ma part, je suis tout à fait conscient que je perverti de nombreux comportements d'abord naturels (biologiques) puis sociaux quand je pratique ma domination.
Je ne me sens pas pervers (dans le sens malsain du terme) pour autant et je me fais fort d'expliquer à qui le penserait que le fait de connaître ses désirs et de les assumer avec savoir et raison distinguent très nettement l'individu de celui qui agit par pulsions soudaines, sans rien savoir du pourquoi il agit ainsi. Là, oui, il y a risque de perversion malsaine voire maladive.
Si je peux me permettre, puisqu'il semble que votre curiosité est naissante, évitez de débuter par la lecture des documents médicaux, notamment en psychiatrie.
Bonne soirée à vous.
* Il y a encore quelques sociétés humaines où les gens vivent nus sans choquer personne, où les enfants voient des vidéogrammes pornographiques sans incidence, où les filles sont femmes (sexuellement parlant) dès leur puberté confirmée. Impensable chez nous. Tout n'est que références sociales.
Dernière modification le 05/03/2018 11:18:51 par Amanxiame de Mil.
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Bonsoir Gros Soumis.
Sur des sujets comme celui que vous abordez ici, il y a nécessité à être très attentif au vocabulaire et à la lecture des propos.
J'ai écrit '''comme une 'perversion' ou un 'désordre' psychologique (érotisation de sujets qui n'ont initialement pas de rapport avec la relation amoureuse et/ou sexuelle)'''. Les mots sont entre guillemets pour les réutiliser dans le contexte qui inspirait encore la rédaction du DSM d'il y a quelques années. Il a été révisé depuis.
Mais de fait, pervertir quelque chose reste de le détourner de sa nature et d'une certaine normalité puisque, qu'on le veuille ou pas, nous vivons dans une société structurée où tout acte / toute pensée est considéré comme convenable ou comme non-conforme*. Le BDSM est de ce dernier cas et, pour ma part, je suis tout à fait conscient que je perverti de nombreux comportements d'abord naturels (biologiques) puis sociaux quand je pratique ma domination.
Je ne me sens pas pervers (dans le sens malsain du terme) pour autant et je me fait fort d'expliquer à qui le penserait que le fait de connaître ses désirs et de les assumer avec savoir et raison distinguent très nettement l'individu de celui qui agit par pulsions soudaines, sans rien savoir du pourquoi il agit ainsi. Là, oui, il y a risque de perversion malsaine voire maladive.
Si je peux me permettre, puisqu'il semble que votre curiosité est naissante, évitez de débuter par la lecture des documents médicaux, notamment en psychiatrie.
Bonne soirée à vous.
* Il y a encore quelques sociétés humaines où les gens vivent nus sans choquer personne, où les enfants voient des vidéogrammes pornographiques sans incidence, où les filles sont femmes (sexuellement parlant) dès leur puberté confirmée. Impensable chez nous. Tout n'est que références sociales.
Vous avez mal compris. Je n'ai pas transformé vos propos.
Ce que je veux dire c'est qu'aujourd'hui encore dans le DSM-5, le BDSM est listé comme une paraphilie.
Or voici la définition d'une paraphasie (trouvée sur Psychologies.com): "Dans certaines classifications actuelles (DSM surtout), ensemble de troubles de la préférence sexuelle caractérisés par la recherche du plaisir sexuel auprès d'un partenaire ou d'un objet inadapté, ou dans des circonstances anormales.
Ce terme générique recouvre des anomalies telles que l'exhibitionnisme, le fétichisme, le frotteurisme, la pédophilie, le masochisme et le sadisme sexuel, le transvestisme fétichiste ou le voyeurisme.
Les paraphilies doivent être distinguées notamment des problèmes psychiques et comportementaux associés au développement sexuel et à l'orientation sexuelle (homosexualité p. ex., qui n'est pas, en elle-même, à considérer comme un trouble), ou des dysfonctionnements sexuels."
En anglais on utilise aussi le mot "Kink" qui signifie "Perversion"...
Soyez la première personne à aimer.
@Gros Soumis
Je ne pense pas que mon explication soit différente de celle de... 'psychologies.com' : nous ne sommes pas dans le cas d'une maladie mentale malgré la 'perversion' du support.
A noter que la plupart des études des dernières années, encore assez rares, à propos des paraphilies font références à des comportements érotiques (démarche intellectuelle et non biologique) en lieu et place de comportement sexuel (uniquement liés à l'acte de reproduction). C'est important à signaler car cela signifie que l'observation s'affranchi peu à peu du genre biologique. Et la liste des paraphilies - avec des noms souvent étranges - s'allonge à chaque fois qu'un individu déclare qu'un objet nouveau lui procure un intérêt érotique et/ou sexuel...
En revanche, vous m'avez demandé '''Mais ça vous plaît d'être considéré comme pervers?''' et j'avais étoffé ma réponse en conséquence.
Bonne soirée à vous.
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DomStock
#12
La culpabilité, c'est un truc initié par la religion juive, qui s'est évidemment développé avec ses extensions chrétiennes et musulmanes.
Tonton Sigmund a été le premier à lutter contre la culpabilité. Les athées également de leur côté, qui ne peuvent se sentir coupables de rien dans la mesure où ils ne sont pas religieux.
Dans les civilisations antiques non monthéistes, personne ne culpabilisait de rien, et surtout pas sur le plan sexuel, à part Oedipe, évidemment... :) Tout le monde s'envoyait en l'air avec qui il ou elle voulait, quelque soit son sexe, son âge ou son physique, et tout le monde s'en foutait.
Nos pratiques sont le résultat de nos " fétiches ", de notre imaginaire sexuel, et si nous ne pratiquons pas le coït tout habillés dans le noir avec une femme impure par nature et dans le seul et unique but de la reproduction, c'est simplement parce que nous n'avons pas peur de notre imaginaire sexuel.
Ayant été élevé par des anarchistes, j'ai échappé à la construction de la culpabilité dans mon fonctionnement mental. Et il ne me semble pas difficile de s'en délivrer si on décide simplement qu'elle n'a pas de raison d'exister dans nos vies.
On ne peut pas vivre en parallèle de sa propre vie. Même si ce n'est pas évident, il faut s'accepter avec ce que nous avons dans nos têtes qui, s'il ne porte pas de préjudice mental et physique à celles et ceux qui partagent notre mode de vie, n'a rien de coupable. Qui peut nous interdire d'être nous-mêmes, à part nous-même ? ;) Les autres ? On s'en fout !
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Bonsoir Gros soumis,
En fait, il semble que vous culpabilisez de tout simplement de vous épanouir. Votre épanouissement vous surprend vous même et vous interpelle. A tel point que vous pourriez même réfuter celui que vous êtes faute de le comprendre. Pour vous accepter vous même et accepter que vous vous sentiez bien dans ce que vous êtes, vous avez cherché des explications dans un dictionnaire (et pas n'importe lequel) celui des troubles mentaux.
C'était sans doute, la seule manière pour vous de trouver une explication rationnelle et scientifique à votre propre bonheur.
Seulement voilà, il y a divers degrés à toutes choses. Déguster un bon verre de Pétrus, ne fait pas de vous un alcoolique. Se sentir heureux au travers de la soumission, ne fait pas de vous un malade mental. Il vous faut accepter être celui que vous êtes, et le vivre pleinement en accord avec vos désirs, votre coeur et votre esprit.
La véritable question est plutôt de savoir jusqu'où vous voulez pousser le jeu, et là, alors peut être que le questionnement de la normalité pourra se poser. Car se prendre une fessée appuyée n'est pas bien grave en soi, mais terminer avec les fesses sanguinolentes .... on peut se gratter un peu la tête.... Après, chacun fait ses choix en son âme et conscience.
Non je ne culpabilise pas de m'épanouir. Je culpabilise de m'épanouir DANS LA PERVERSION (où ce qui est considéré comme tel aujourd'hui). Je ne refuse pas ce que je suis au contraire, si je suis venu ici c'est pour trouver de réponses. J'en ai déjà trouvées certaines qui correspondent à mon histoire. Cela me pousse à aller voir plus loin et notamment dans le DSM-5 mais pas seulement bien au contraire. Je cherche simplement à comprendre pourquoi j'en suis là.
Maintenant j'ai compris que nous ne sommes plus considérés comme malades mentaux et heureusement. Reste qu'aujourd'hui le bdsm est considéré comme une paraphilie ce qui est le mot politiquement correct pour "perversion" ou "déviance" et oui ça me fait chier qu'on puisse me considérer comme pervers parce que je prends visiblement du plaisir à être soumis.
Donc ce sujet pourrait être renommé: Sommes-nous tous pervers?" Et je suis assez surpris que les gens qui ont répondus à ce sujet semblent se satisfaire de cette étiquette loin d'être neutre quand même....
@tous: Ceci étant dit, merci à tous pour vos réponses et votre soutien. Ca fait chaud au coeur ;).
Dernière modification le 06/03/2018 00:11:37 par WheelchairFatSub.
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Dans les civilisations antiques non monthéistes, personne ne culpabilisait de rien, et surtout pas sur le plan sexuel, à part Oedipe, évidemment... :) Tout le monde s'envoyait en l'air avec qui il ou elle voulait, quelque soit son sexe, son âge ou son physique, et tout le monde s'en foutait.
Bonjour DomStock
Voilà quelque chose qui est faux. Chaque société antique a eu ses propres dogmes sur la sexualité et elles ne manquaient pas de croyances arbitraires sur le sujet. Certes les représentations du sexe en certaines étaient moins tabous qu'elles ne le sont aujourd'hui (sous l'influence des religions comme vous le dites) mais à bien étudier, elles ne sont pas détachées des mythologies et religions (création du monde, souvent)... Et la soit-disant liberté sexuelle était principalement un ingrédient du pouvoir. De tous les pouvoirs !
Quelques exemples :
. Chez les egyptiens, le sexe (plus que la sexualité) est un attribut divin, souvent synonyme de désordre. La pratique 'libre' de la sexualité ne s'y fait que dans les 'bordels', assidûment fréquentés. C'est une civilisation où les femmes (veuves) utilisent le plus les représentations phalliques pour ne pas 'tromper' le mari.
. Chez les grecs, la pédérastie - enfin ce qu'on appellerait aujourd'hui la pédophilie - n'était qu'un passage rituel purement social, sans désir. L'homosexualité était par la suite acceptée mais elle n'était pas du tout généralisée.
. Les romains avaient un certain dégoût des humeurs intérieures et la pénétration s'en trouvait pratiquée rapidement (coït de reproduction). Ils passaient plus de temps à s'embrasser. L'homosexualité y est mal vue (d'ailleurs, ils n'ont pas de mot pour en parler).
Dernière modification le 06/03/2018 08:49:42 par Amanxiame de Mil.
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rekya
#15
Bonjour à vous tous
Je ne me suis jamais sentie aussi saine que depuis que je vis, et que j'assume pleinement mon polyamour et mon BDSM
A se demander si ce n'est pas les autres qui sont malades...
Parole de renarde
...Retourne sagement dans son terrier...
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MarquisDeJade
#16
Waouh, des échanges enfin du niveau...
Sur le sujet "Sommes nous tous malades", pour reprendre une citation "La vie est une maladie mortelle".
Sur le DSM oubliez, comme il a été dit son seul but est la classification, mais en matière psychique cela à vraiment peu de sens.
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MarquisDeJade
#17
J'en dit un peu plus, donc sur la perversion amha (à mon humble avis), tant que le principe reste l'acceptation, pas forcement sur le coup, mais dans l'ensemble et surtout le bonheur partagé, donc de l'autre aussi, y a pas de soucis.
Après il y a plusieurs courants de pensé;
la perversion est une maladie, miroir de la névrose,
la perversion n'est pas une maladie, mais un classement moral social,
la perversion est une névrose
...
Mon opinion est que lorsque les perversions génèrent des souffrances, non acceptées, non voulues, nous serions en effet dans des comportements maladifs, plus proche de névroses voir parfois plus loin, de psychoses. Mais la je parle par exemple de viol, de violences, jusqu'au meurtre... réels et non de simple d'auto-interrogation, ou d'avoir un peu abusé à un moment donnée.
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daniela_soumise
#18
Selon le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) publié par l'American Psychiatric Association, toute personne pratiquant une activité BDSM entre adultes consentants est à classer parmi les déviant(e)s et autres malades mentaux.
.
Comme le disait si bien le romancier et dramaturge Georges Courteline, 1858-1929 :
« Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet ».
Ou bien le philosophe d’origine indienne, Jiddu Krishnamurti, 1895-1986 :
« Ce n’est pas forcément le meilleur signe d'une bonne santé mentale que d’être trop bien adapté à une société profondément malade. »
.
En conséquence,
passer pour "malade" aux yeux de l'Association de Psychopathes... de nos "cher amis" Amerloques, dirigés par les si "sympathiques" mafieux de la NRA qui plus est... est bien la chose la plus réjouissante que je puisse lire à mon sujet. :D
Dernière modification le 28/03/2018 15:59:31 par daniela_soumise.
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SENSexuel11
#19
Bonsoir,
Ou se trouve donc la limite de "l'anormalité" de celle dela normalité?
Qui édicte ces règles? Des "normaux"? et qui décide de leurs normalité? la majorité de bien pensant.
A partir du moment où votre "perversion" se déroule entre adultes consentants et ne génère aucune conséquence négative sur autrui...où est le problème.
Ne pensez pas aux regards des autres, continuez à lâcher prise et offrez-vous ces Plaisirs.
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Thutale
#20
@DomStock : la culpabilité provient de la transgression (réelle ou imaginaire) d'un interdit intériorisé, de l'entrée en conflit d'un mouvement intérieur (désir, agressivité, etc.) avec un tel interdit. Ces interdits peuvent procéder de croyances religieuses ou être de tout autre nature. À mon avis, c'est d'ailleurs dans un second temps qu'elles se rattachent à des croyances religieuses, le cas échéant.
J'ai également été élevée par des anarchistes, et cela ne prémunit en rien contre la culpabilité, et tant mieux d'ailleurs, celle-ci ayant ses effets positifs et civilisateurs (pour ma part je culpabilise grandement si je nuis à autrui, par exemple, ce qui m'en préserve la plupart du temps). Par contre, comme vous, j'ai peu de culpabilité/de hontes liées à la sexualité ou au corps, mon milieu d'origine n'étant pas spécialement perturbé par ces questions. Il m'a été autrement difficile de transgresser (de remettre en question, d'assouplir) les lourds idéaux dont j'ai hérités...
@WheelChairFatSub : le DSM, même s'il est infiniment critiquable (et également à ce titre), n'a pas vocation à être un manuel "moral". Son projet n'est pas de juger du bien et du mal, ni même de la santé mentale de telle ou telle personne qui présenterait un TOC, une paraphilie ou n'importe quelle autre tendance qui y est décrite (chacun se retrouvant quelque part et souvent à plusieurs endroits), mais de répertorier, décrire et classifier des troubles, des traits de personnalité particuliers, afin de pouvoir échanger (notamment faire de la recherche) en ayant un langage commun.
Les paraphilies, les fantasmes en général (les désirs, les rêveries, les peurs, les idéaux, les interdits, les conflits, etc., etc.), disent quelque chose de l'organisation, du fonctionnement particulier d'une personnalité. Ce n'est ni bon ni mauvais, ni fou ni "pervers" au sens commun du terme, mais c'est un indice pour l'explorer, ou s'explorer soi-même.
Des fantasmes sadomasochistes, des fantasmes homosexuels, des fantasmes fétichistes ou que sais-je, tout autant que des complexes, des tabous ou le repli vers une pseudo "normalité" sexuelle, tout cela parle profondément de nous.
Dernière modification le 25/04/2019 04:35:48 par Thutale.
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Merci pour ce fil intéressant.
J’y ai appris qu’il existait un registre de psychiatres américains (!) dans lequel ma relation intime avec Maxime était catégorisée comme « désordre mental » et un mot que je ne connaissais pas, paraphilie.
Je suis donc atteinte de troubles mentaux paraphiliques. Parfait.
Une chose toutefois me gêne, nulle part dans ce DSM5 que j’ai rapidement survolé je n’ai trouvé mention de cette perversion bien plus grave à mon sens qui anime ses auteurs et qui consiste en la volonté frénétique de tout vouloir ranger dans des cases et des normes pré-établies..
Plus sérieusement, je considère que ma relation intime ne regarde que moi et celui auquel je me suis donnée, et que personne n’est en droit de me / de nous juger pour cela tant que nous ne portons pas préjudice à autrui.
Maxime comme moi y prenons du plaisir et nous épanouissons ainsi, c’est la seule chose qui compte, avec la liberté de vivre comme nous l’entendons.
@Thulale. Je n’ai pas été élevée par des anarchistes, ce qui ne nous empêche pas de partager des valeurs communes. Je ne culpabilise pas de mes pratiques sexuelles, mais je vis très mal (et j’évite autant que faire se peut) « de nuire à autrui ». Et si respecte que d’autres soient d’un avis différent du mien, je n’admets pas que l’on veuille m’imposer des choix qui ne sont pas les miens.
En conclusion, cher WFS, assumez vos désirs et plutôt que de culpabiliser, méditez cette phrase de Vercors « il n’y a qu’une seule chose qui soit uniquement et entièrement propre à l’homme (dans son sens générique de genre humain), les perversions sexuelles. »
Assumez ce que vous êtes, un homme, et vivez selon vos désirs.
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????@Damedulac. J’ai découvert Petrus grâce à mon mec. Cadeau lors d’un dîner à connotation doublement paraphilique puisqu’il était habillé et moi nue et qu’auparavant j’avais dégusté d’autres liqueurs, plus intimes, issues de lui.
J’ai énormément aimé, dans les deux cas.
Soyez la première personne à aimer.
Ombre
#23
Il convient peut-être de définir ce que nous sommes.
Si l'on prend la définition du mot "perversion" :
Perversion : La perversion désigne, dans un sens général, une inclination à des conduites considérées comme « déviantes » par rapport aux règles et croyances morales d'une société.
Perversion (sexuelle). Comportement sexuel qui s'écarte de la normalité.
Alors OUI, nous sommes clairement des pervers... Mais dit comme cela, doit-on avoir honte à aimer ce que d'autres n'aiment pas ?
En vertu de quoi ?
Nos relations sont basées sur le SSC (Sûr, Sain, Consensuel) avec quelques variations selon les individus, les couples, etc...
Quand on observe de gentils petits couples vanille, je n'ai pas tellement l'impression que ces simples "règles" soient respectées comme nous le faisons...
Non.... J'ai beau retourner cela dans tous les sens possibles, je ne vois pas de quoi nous devrions avoir honte.
http://www.cnrtl.fr/definition/perversion
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Nébuleuse
#24
Dans le DSM-V, il y a une distinction qui est faite entre la paraphilie (qui n'est plus considérée comme un trouble mental) et les troubles paraphiliques.
La différence est subtile, mais elle a toute son importance.
Les troubles paraphiliques associent la paraphilie à la souffrance significative de l'individu.
A partir du moment où ses pratiques l'empêche de mener une vie "normale", j'entends par là sociale, professionnelle..., l'empêche de répondre à ses obligations familiales ou lui inflige des blessures psychiques ou physiques graves, alors c'est considéré comme un trouble.
En gros, c'est lorsqu'il y a abus.
Dernière modification le 29/04/2019 13:04:30 par Nébuleuse.
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