Questions aux soumis (et soumises)

En février 2002, quand je me suis présenté à la porte du donjon de Maîtresse Cindy, à Paris, c'était en tant que dominant apprenti au sein de mon couple. Et pour mieux comprendre, j'avais décidé de voir ce qu'était, ce en quoi consistait la soumission.Ce premier rendez-vous a commencé par une chasse au trésor autour de Clichy. Trajet de points en points et chaque fois contact téléphonique. Et, enfin, quand j'ai descendu les escaliers et que j'ai sonné à la porte, j'avais le cœur d'un coureur à l'arrivée d'une épreuve de cross.Quand la porte s'est ouverte, j'ai pénétré pour la première fois de ma vie dans l'univers SM. Ce qu'elle m'a fait vivre, ce sont surtout des sensations, des émotions liées aux découvertes, au décors, à quelques pratiques soft. Au plus la séance avançait, au plus je me sentais léger, étonné par mes pensées, les réactions de mon corps et l'univers de sensualité que je découvrais. En matière d'ambiance, Ms Cindy est très, très créative.Le moment venu de me rhabiller, je constatais que je me découvrais viscéralement soumis. Et mon étonnement ne fut pas de faible ampleur. Je quittais le donjon déboussolé et je mis deux ou trois jour à digérer la pilule. Il est clair que l'on ne peut savoir à quoi s'attendre. Les photos et lectures du Net sont insuffisantes et ne reflètent que de loin, ce que j'ai vécu.Par la suite, je me familiarisais avec les jours précédant les rendez-vous qui ne passent jamais assez vite, le voyage en train puis le trajet en métro : pareil. La descente des escaliers où mon cœur s'accélère. L'attente après le coup de sonnette au cours de laquelle les minutes deviennent élastiques et où on se retrouve seul, à la vue de tous ceux qui passent dans la cour.... Minutes qu'elle fait durer à souhait....Ce donjon était une vraie planète, complètement déconnectée des réalités du quotidien.Et puis il y a l'après rendez vous, les souvenirs qui s'effacent comme les traces de fouet ou autres.