Pour ma part, je n’ai jamais douté non plus de ma « posture » de soumise et de mon désir exclusif pour les hommes. Je me suis aventurée une seule fois dans l’experience avec une femme. Elle était superbe, mais l’experience était tout sauf concluante.
Concernant le bdsm, oui, j’ai eu des doutes. Pas quant à ma nature profonde, mais par rapport à ce que cela signifiait. Par rapport au regard des autre, au sentiment d’etre différente. Je me posais la question de mes autres choix possibles, de rentrer « dans le cadre », d’avoir un compagnon ou un mari, des enfants, une vie « normale ».
C’était la période où je passais d’un mec à l’autre, me faisant « tirer » par tous ceux qui voulaient.
Trouver des mecs pour ça n’est pas compliqué, en tout cas ça ne l’a jamais été pour moi. Par contre, rentrer ensuite chez moi, seule, ça amène à se poser des questions sur la vie, et à douter, oui.
Même si c’est moi qui refusait de m’engager plus avant, dans quelque chose de durable.
A l’époque, ma vie était totalement cloisonnée, d’un côté la vie « normale », les amis, la famille, le boulot, de l’autre le cul, les coups d’un soir.
Il a fallu Maxime pour faire « exploser » ces cloisons. Et surtout sa patience. Pour que je comprenne et me fasse à l’idée qu’il était possible de construire dans la durée une relation qui soit à la fois une relation de « couple », homme/femme, dans le respect de l’autre, la confiance, la tendresse et en même temps Maitre/esclave.
Il a fallu du temps. Au début, malgré ce que je ressentais pour lui, je n’osais y croire, croire que c'était possible.
Le doute s’estompait, mais demeurait toujours présent, en arrière plan. Et puis, grâce à sa patience, peu à peu il a (presque) totalement disparu.