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Je découvre le sujet, qui visiblement n'a pas inspiré grand monde.
Il est vrai que telle qu'elle est posée, la question peut laisser perplexe.
C'est quoi le "dressage"?
Quels en sont les "bienfaits" pour la soumise ?
Sachant que si le critère, c'est l'efficacité du dressage (qui reste aussi à définir), je ne suis pas sûre que la soumise (ou l'esclave) soit la mieux placée pour en juger.
J'ai malgré tout décidé de me lancer, étant précisé qu'il ne s'agit que de ma vision des choses, et en donnant aux mots le sens que je leur donne moi.
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Le "dressage", tel que je le conçois et que je l'ai vécu, c'est la période, plus ou moins longue, au cours de laquelle, dans une relation appelée à s'inscrire dans la durée, le Maître va faire acquérir à l'esclave les comportements qu'il attend d'elle, en usant de punitions chaque fois que nécessaire pour qu'elle apprenne quelle est sa place et ce qu'il veut obtenir d'elle.
Défini ainsi, je le vois comme l'acquisition des fondamentaux, des bases de ce que le Maitre attend de son esclave, une période de temps relativement courte, qui correspond aux premiers mois de la relation et à l'issue de laquelle l'un et l'autre décideront de poursuivre ou non l'aventure
L'équivalent du primaire en quelque sorte.
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Avant de rencontrer mon Maître, je n'avais été jamais été "dressée", même s'il m'était arrivé d'utiliser ce terme avec d'autres mecs qui me baisaient.
Mais ce n'était qu'un mot, du jargon BDSM mais en fait, pour moi, totalement dépourvu de sens puisqu'il ne s'agissait jamais que de jeux entre nous, dans le cadre que j'imposais à ceux qui croyaient me dominer.
Ce n'est que quand j'ai connu Maxime que j'ai compris ce que pouvait, ce que devait être le "dressage" d'une esclave.
Ca n'avait rien à voir avec une initiation au SM sur le plan "technique", puisque je le pratiquais depuis longtemps avant de le rencontrer.
C'était quelque chose de très différent, que j'ai vécu comme un apprentissage, la compréhension de ce qu'il attendait de moi et des différentes manières dont je pouvais l'exciter et le faire jouir.
Parce qu'en dehors des aspects purement "techniques" du SM, chaque Maître a ses propres exigences, ses désirs, ses fantasmes et sa façon de les vivre.
Réciproquement, pour lui, il m'a dit depuis que ça avait aussi été une phase de découverte, en expérimentant sur et avec moi comment obtenir le maximum de plaisir, pour lui et moi, en testant mes limites, pour m'amener à les dépasser.
C'est aussi la période où j'ai pris conscience de ce que c'était vraiment un "Maitre" et de sa responsabilité.
Parce qu'en fait c’est sur lui, sur la manière dont il me "dressait" que reposait la réussite ou l’échec de notre relation en devenir.
Et ça a surtout été la période où il m'a donné confiance, en lui d'abord, et aussi en moi.
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Quoi qu'il en soit, si j'en reviens à ce que je disais plus haut, que le dressage c'est l'acquisition des fondamentaux, apprendre à servir mon Maître comme il aime l'être, le mien a duré quelques mois.
Mais le dressage, s'il est réussi (ça a été le cas :smile:,) n'est que le tout début de la relation.
Parce que celle-ci a continué d'évoluer, à mesure que chacun nous approfondissions notre connaissance, notre compréhension des désirs de l'autre.
Et, pour reprendre mon parallèle "scolaire", je dirais qu'aujourd'hui, après l'acquisition des bases, j'en suis au bac, passé selon mon Maître avec mention. Et que désormais mon ambition est de poursuivre jusqu'au doctorat. Et plus loin encore.
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Quant aux bienfaits de cette période, pour moi, c'est la confiance que j'ai acquise en lui et en moi.
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