Dionysos66
#0
Cette discussion concerne en priorité les personnes qui ont fait l'objet d'un dressage soigneux et suivi. A partir de quel moment, de quelle séance, avez-vous ressenti les bienfaits d'un dressage par un Maître compétent ?
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Je découvre le sujet, qui visiblement n'a pas inspiré grand monde.
Il est vrai que telle qu'elle est posée, la question peut laisser perplexe.
C'est quoi le "dressage"?
Quels en sont les "bienfaits" pour la soumise ?
Sachant que si le critère, c'est l'efficacité du dressage (qui reste aussi à définir), je ne suis pas sûre que la soumise (ou l'esclave) soit la mieux placée pour en juger.
J'ai malgré tout décidé de me lancer, étant précisé qu'il ne s'agit que de ma vision des choses, et en donnant aux mots le sens que je leur donne moi.
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Le "dressage", tel que je le conçois et que je l'ai vécu, c'est la période, plus ou moins longue, au cours de laquelle, dans une relation appelée à s'inscrire dans la durée, le Maître va faire acquérir à l'esclave les comportements qu'il attend d'elle, en usant de punitions chaque fois que nécessaire pour qu'elle apprenne quelle est sa place et ce qu'il veut obtenir d'elle.
Défini ainsi, je le vois comme l'acquisition des fondamentaux, des bases de ce que le Maitre attend de son esclave, une période de temps relativement courte, qui correspond aux premiers mois de la relation et à l'issue de laquelle l'un et l'autre décideront de poursuivre ou non l'aventure
L'équivalent du primaire en quelque sorte.
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Avant de rencontrer mon Maître, je n'avais été jamais été "dressée", même s'il m'était arrivé d'utiliser ce terme avec d'autres mecs qui me baisaient.
Mais ce n'était qu'un mot, du jargon BDSM mais en fait, pour moi, totalement dépourvu de sens puisqu'il ne s'agissait jamais que de jeux entre nous, dans le cadre que j'imposais à ceux qui croyaient me dominer.
Ce n'est que quand j'ai connu Maxime que j'ai compris ce que pouvait, ce que devait être le "dressage" d'une esclave.
Ca n'avait rien à voir avec une initiation au SM sur le plan "technique", puisque je le pratiquais depuis longtemps avant de le rencontrer.
C'était quelque chose de très différent, que j'ai vécu comme un apprentissage, la compréhension de ce qu'il attendait de moi et des différentes manières dont je pouvais l'exciter et le faire jouir.
Parce qu'en dehors des aspects purement "techniques" du SM, chaque Maître a ses propres exigences, ses désirs, ses fantasmes et sa façon de les vivre.
Réciproquement, pour lui, il m'a dit depuis que ça avait aussi été une phase de découverte, en expérimentant sur et avec moi comment obtenir le maximum de plaisir, pour lui et moi, en testant mes limites, pour m'amener à les dépasser.
C'est aussi la période où j'ai pris conscience de ce que c'était vraiment un "Maitre" et de sa responsabilité.
Parce qu'en fait c’est sur lui, sur la manière dont il me "dressait" que reposait la réussite ou l’échec de notre relation en devenir.
Et ça a surtout été la période où il m'a donné confiance, en lui d'abord, et aussi en moi.
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Quoi qu'il en soit, si j'en reviens à ce que je disais plus haut, que le dressage c'est l'acquisition des fondamentaux, apprendre à servir mon Maître comme il aime l'être, le mien a duré quelques mois.
Mais le dressage, s'il est réussi (ça a été le cas :smile:,) n'est que le tout début de la relation.
Parce que celle-ci a continué d'évoluer, à mesure que chacun nous approfondissions notre connaissance, notre compréhension des désirs de l'autre.
Et, pour reprendre mon parallèle "scolaire", je dirais qu'aujourd'hui, après l'acquisition des bases, j'en suis au bac, passé selon mon Maître avec mention. Et que désormais mon ambition est de poursuivre jusqu'au doctorat. Et plus loin encore.
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Quant aux bienfaits de cette période, pour moi, c'est la confiance que j'ai acquise en lui et en moi.
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Lady Spencer
#2
Merci FFE pour ces explications sur l'évolution de l'espèce (sourire)
Même si cela manque d'exemples concrets pour moi, certains mots ou certaines situations m'intéressent en tant que dominatrice.
Ce mot de "dressage" qui refroidit tant de personnes, me plait beaucoup mais ce n'est pas le sujet du post .
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Lady Spencer
#3
Le bac, tu l'auras haut la fesse !
La licence......sans problème non plus, licencieuse que tu es....
Le master : tu te feras aider par le tien, de Master, avec de nouveaux concepts
Puis la thèse : quel sujet ?
Le doctorat ? Déjà ? :smile:
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Chère Lady,
Je ne suis guère compétente sur l'évolution de l'espèce ????.
Alors, je me borne à observer la mienne.
Pour ce qui est des mots, des situations qui vous intéressent, à quoi faites- vous allusion ?
(Je ne doute pas que des exemples concrets vous en ayez de nombreux en tête ????).
Sinon, je ne vous pas pourquoi ce mot, dressage, devrait choquer ou faire peur.
En tout cas, si le mien a été cuisant parfois, il ne m’a jamais refroidie.
Soyez la première personne à aimer.
Je n’en suis pas encore au stade du doctorat.
J’ai encore beaucoup apprendre avant.
Mais j’aime me fixer des buts.
Et les atteindre.
Quant au sujet de ma thèse à venir, chaque chose en son temps ????.
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Olivier
#6
ce post est fabuleux - peut-être y a-t-il peu de réponses parce que peu de personnes dressées.
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Lady Spencer
#7
Parce que le mot "dressage" reste soit dans la catégorie fantasmes ou dans celle qui rebute.
Perso, il me gêne pour les animaux : je n'ai jamais dressé un cheval par exemple, ça ne se dresse pas, on communique avec lui, on s'observe, on entre dans une relation avec lui ou pas, s'il refuse, mais on n'évoque plus le dressage depuis pas mal de temps.
Avec un chat non plus : on vit chez son chat qui nous considère comme ses esclaves, auxquels il offrira quelques frottements de tète lorsqu'il en aura envie : et comme nous ne sommes que des humains éclairés par des ampoules basse consommation, nous pensons que le chat vient quémander des caresses en se frottant ainsi, alors qu'il ne fait que déposer des phéromones pour bien marquer son territoire sur nos jambes.
Essayer de "dresser" un chat : vous lirez alors, tout le mépris dans son regard pour vos ordres à 2 balles. Au mieux, il tournera la tète d'un air dégouté, comme lorsque le chien s'approche trop près de lui.
Vous vous exclamerez alors en couinant un : "regarde, il est trop mignon, il fait sa toilette !", alors que votre chat, enfin celui qui vous autorise à vivre à ses cotés, ne prend qu'une posture d'évitement en se léchant, comme si la situation du chien-passant-trop-près n'existait plus.
Un dernier point animalier : le mot "dressage" me plait beaucoup et je l'ai pleinement intégré à ma vie : mes chiens en ont une vision très personnelle, je leur obéis sans moufter !
Revenons à nos soumis : un homme soumis m'a dit un jour vouloir être mon chien, manger dans une gamelle, boire dans une écuelle, pisser dans le jardin, porter un collier et être promené en laisse.....MAIS il refusait le mot dressage car là, c'était trop pour lui ....!:grey_question::question:
Intéressant, non ?
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Lady Spencer
#8
Eh bien , par ex, FFE, donne moi un cas concret d'une exigence de Maxime (sans entrer dans un étalage d'actes intimes, que tu n'aimerais pas exposer), exigence qu'il aura mise en place et sur laquelle, il ne transige pas.
Parce que si nous parlons de dressage, nous parlons aussi de fautes ou de manquements, et donc de punitions, châtiments, corrections, analyses....etc.....
Soyez la première personne à aimer.
sonypup
#9
bonjour, je trouve le sujet intéressants en temps que personne ayant été dressé, je peux partager un peu mon expérience et mon ressentit même si ce n'est pas forcement un dressage conventionnel soumis/domi. J'ai reçu un dressage dans une relation maitre/chien, ce dressage c'est fait avec mon partenaire de l'époque en 24/24 7/7 et a durée presque un ans. J'ai donc vécu comme un chien, soumis et conditionné, j'ai porté en permanence ma chaine avec ma médaille de chien sauf pour rdv médical. La journée en semaine je partais au travail avant que le maitre ne se lève et je rentrais après lui à la maison. Le soir était pour moi dans ma journée le premier moment où je voyais mon Maitre. Je me mettais à quatre pattes pour lui faire la fête, lui dire bonjour, aboyer et le lécher. Mon maitre trouvais qu'en général après une bonne journée de travail je puais, j'étais donc tous les soirs trainé dans la salle de bain, déshabillé par ses soins car toujours à quatre pattes mais en recevant les ordres de lever certaines pattes ou de faire le beau pour faciliter l'opération. J'avais le droit au bain et j'étais lavé et frotté par mon maitre, qui en profitait pour jouer un peux avec moi. j'étais ensuite séché et habillé comme mon maitre le souhaitait. La soirée se passait normalement jusqu'au moment du film ou je n'avais pas le droit au canapé et où je me posais dans mon panier au pied du maitre pour regarder tranquillement la tv. Le weekend je passais plus de temps en chien à la maison, notamment en full latex car je suis un rubber dog, c'est les moment ou je recevais mes séances de dressage sm/bondage et le conditionnement sexuel désiré par mon maitre. Mais aussi mes punitions, et la pire punitions pour un chien c'est d'être attaché dans un coin loin de son maitre et privé de pouvoir s'approcher de lui. La punition psychologique est parfois pire que la punition par la douleur ou la privation ;-) Voila je vous ai exposé ça pour que vous cerniez un peu plus ma situation de dressage master/dog, ce qui me permet de répondre à la question : A partir de quel moment, de quelle séance, avez-vous ressenti les bienfaits d'un dressage par un Maître compétent ? (Cette réponse n'engage que moi bien entendu et ma situation de chien.) J'ai su que j'étais complétement dressé et conditionné à un moment en effet, ce moment à été pour moi un ordre lancé par mon maitre et ma réaction. Comme nous vivions ensemble nous avions des moments cool et des moments ou tout bascule dans la relations master/dog, et cette bascule c'est mon dressage : Le maitre change de ton, Il m'appelle depuis l'autre bout de la maison, Du coup je passe automatiquement en mode chien dans mon cerveau, je cours à quatre pattes pour le rejoindre dans la pièce ou il est, Quand j'arrive, il m'attrape gentiment par mon collier, Il me colle à ses jambes et me caresses le dos avec l'autre main, Mon sexe est en érection, mon maitre m'aime et me le montre, je suis un chien heureux ! voila ce qui a été pour moi la révélation de mon dressage et ma prise de conscience de mon abandon total à mon maitre dans ma position de chien. Par la suite cela c'est reproduit à chaque fois que mon maitre m'appelait, ou me mettait dans cette position fasse à d'autres personnes ( du milieu sm fetish) ce qui me rendait encore plus fier. En espérant que mon expérience vous aura plu ... des léchouilles ;-)
Dernière modification le 29/09/2023 12:15:57 par BDSM.
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Lady Spencer
#10
Merci beaucoup pour ce témoignage.
Vous parlez de votre "partenaire de l'époque", la relation est donc finie : comment s'est-elle terminée ? Sans entrer dans votre intimité bien-sûr.
Et comment vous êtes-vous senti ensuite sans ce master ?
Etes-vous toujours dans ce mode de fonctionnement, en pet-life ? Ou avez-vous littéralement changé de statut ? Là encore, la suite de l'expérience est intéressante à connaitre car après avoir vécu un tel dressage, (qui ne m'attire pas, moi perso, sur ce mode canin mais que je respecte totalement), que conservez-vous de ce dressage ?
Autre commentaire sur ce type de dressage : le conditionnement et ça, ça me parle vraiment, mais dans un autre sujet sans doute.
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@LadySpencer. Me concernant, ce mot, dressage, n’a rien de fantasmatique ni de rebutant.
Au contraire.
J’ai vécu mon « dressage » comme un apprentissage, sévère certes puisque ponctué de punitions, à ce que celui dont je désirais qu’il devienne mon Maitre attendait de son « esclave », en termes de comportements, d’attitudes, de manière d’être.
Mais, dès lors que tous les deux nous voulions que notre relation s’inscrive dans un cadre SM (et pas seulement dom/soum), mon «dressage» était à mes yeux un point de passage obligé.
Et tout comportement jugé par lui fautif légitimait y compris et surtout à mes yeux que je sois «punie ».
Je trouve d’ailleurs que ce terme de « punition » est trop souvent utilisé à tort à travers dans les relations bdsm.
Punir, ça ne signifie pas pour moi cravacher un soumis ou une soumise parce qu’on en a envie et qu’elle ou lui aime ça.
Ce dernier cas, pour moi au moins, relève de l’exercice « normal » des prérogatives du Maitre (ou de la Maîtresse).
Alors que la « punition », c’est la conséquence d’un comportement, d’un acte ou d’une omission que le Maitre jugera fautif.
_______________
Sur le second point, un exemple concret d’une exigence de Maxime sur laquelle il ne transige pas, la liste serait longue.
Sachant en outre que (dans le strict cadre de nos rapports disons « intimes » et du respect des limites dont nous sommes convenus) il n’est pas question pour moi de transiger sur la moindre de ses exigences.
Pour illustrer cependant mon propos avec un exemple, dans les trucs qu’il aime tout particulièrement (et moi aussi), c’est que ce soit moi qui le déshabille.
En respectant un rituel bien précis.
Je dois être nue, commencer par m’agenouiller devant lui, caresser, embrasser, sentir, lécher l’emplacement de mon sexe (ce qui génère immédiatement chez lui la réaction que vous pouvez imaginer).
Ensuite, lorsque le but est atteint, il m’agrippe par les cheveux, pour me forcer à me relever.
A ce moment là, je dois me plaquer contre lui, en frottant mon sexe contre le sien, lui retirer sa chemise, sucer délicatement les pointes de ses seins, jusqu’à ce qu’il mette ses mains sur la tête, pour que je vienne humer, embrasser, lécher ses aisselles, avant de me coller à nouveau contre lui, et me laisser lentement glisser le long de son corps en lui léchant le torse et le ventre.
Alors seulement je peux lui retirer son pantalon et à nouveau embrasser, sentir, lécher son slip. Sans avoir le droit de le lui retirer jusqu’à ce qu’il m’y autorise.
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Merci ChienneLise.
En fait, la fin de ma phase de « dressage » a été progressive. Mais oui, à un moment donné, j’ai su que je maîtrisais les fondamentaux de ses désirs.
Après, ce n’était qu’une étape.
Parce que nos désirs continuent d’évoluer, qu’on découvre ensemble de nouvelles choses, qu’il me teste.
Mais pour moi ça ne relève plus du « dressage », qui concerne les fondamentaux.
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Olivier
#13
Merci pour cette description fabuleuse et impressionnante. Je suis épaté que vous ayiez réussi a être dressé de la sorte. J'ai déjà vu beaucoup de soumis(e)s dressé(e)s mais jamais à un tel stade.
Vous nous avez tout bien décrit. Grâce à vous je découvre une facette que je ne connais pas.
Et aujourd'hui, êtes-vous toujours dans ce style de vie ? Vivez-vous encore avec ce maître.
Merci beaucoup
Ol'
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sonypup
#14
coucou Lady Spencer
Vous parlez de votre "partenaire de l'époque", la relation est donc finie : comment s'est-elle terminée ?
:speech_balloon:Nous avons mis fin à cette relation car le chien et le maitre allaient parfaitement ensemble, mais les deux hommes étaient incompatible pour construire une vie de couple sur le long terme. Séparation difficile car une séparation avec beaucoup de sentiment présent.
Et comment vous êtes-vous senti ensuite sans ce master ?
:speech_balloon:Libre et perdu à la fois avec un immense vide !
Etes-vous toujours dans ce mode de fonctionnement, en pet-life ? Ou avez-vous littéralement changé de statut ? Là encore, la suite de l'expérience est intéressante à connaitre car après avoir vécu un tel dressage, (qui ne m'attire pas, moi perso, sur ce mode canin mais que je respecte totalement), que conservez-vous de ce dressage ?
:speech_balloon: Aujourd'hui je suis marié, je vie avec mon homme qui est aussi fetichiste et dans le milieu sm, je suis son chien mais la relation maitre/chien n'est pas aussi poussé car je suis son mari aussi et nous faisons attention à ne pas débordé sur nos principes de vie de couple. Ca ne m'empêche pas d'être en rubber dog régulièrement pour qu'on joue ensemble sur des sessions fetish sm bondage et sex. Et mon homme adore les câlins de son chien le matin et le soir dans le lit quand je monte à quatre pattes sur lui pour lui donner mon amour.
Après je reste un rubber dog parfaitement éduqué qui est capable d'obéir au doigt et à l'oeil quand je suis aux pieds de mon homme en soirée ou en événement.
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Lady Spencer
#15
FFE : un lapsus intéressant, je recopie ta phrase : "Je dois être nue, commencer par m’agenouiller devant lui, caresser, embrasser, sentir, lécher l’emplacement de mon sexe (ce qui génère immédiatement chez lui la réaction que vous pouvez imaginer). "
-_-_-_ tu voulais sûrement parler de "son" sexe ? :wink::grinning::grey_question:
J'aime beaucoup ce petit détail qui conduit à imaginer la réaction de Maxime lorsque tu lui raconteras cela ......:smiling_imp::smiling_imp::smiling_imp:
Merci Sonypup pour la suite de votre témoignage : très intéressant
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ouups ! Toujours se relire.
Mais vous aurez évidemment compris de quel entrejambe il s'agit :smile:
Sachant en outre que je ne suis pas souple au point de pouvoir m'occuper du mien de la sorte.
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Quant au lapsus, ce n'en est pas un. Juste une faute de plume.
Même si, occasionnellement, cela ne me déplait pas, ne suis pas trop fan de ce type de jeux, lorsqu'il s'agit de ma chatte.
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Lise___
#18
Allez j'y vais de ma petite contribution également, en essayant de ne pas trop repeter ce qui a deja été dit. :)
Au niveau sémantique, je fais partie de ceux que le mot dressage rebute. C'est probablement pour la meme raison que j'ai aussi toujours refusé les pet-plays. C'est le chant lexical du rapport qu'on a avec l'animal et je n'en suis pas un (et ne dites pas que je suis un végétal non plus hein!). Mais si on remplace ce mot par "formation" comme le fait mon Dominant, ça ne change pas le concept mais c'est moralement acceptable pour moi.
J'ai commencé par être la soumise de mon Dominant avant de devenir bien plus et au départ je n'étais QUE sa soumise. Moi je voulais tenter une nouvelle experience qui me titillait depuis un moment mais je n'avais pas encore rencontré l'homme qui me ferait basculer. Et pour être honnête, tout au debut, ce "dressage" fut assez contraignant. Il faut dire qu'il avait pas mal d'exigences. Mais j'avais eu une tres forte attirance pour lui donc j'ai décidé de jouer le jeu. Et assez rapidement j'ai découvert les bienfaits de cette relation. Il a revu pas mal de choses dans mon style vestimentaire par exemple, mais tout en respectant qui j'étais. De façon générale, Il ne m'a pas reinventée, il m'a upgradée. Et les benefices ont vite été visibles.
D'un point de vue plus intellectuel, il m'a fait beaucoup me questionner. Pourquoi refusais-je certaines pratiques, qu’évoquaient elle en moi? Et un certain nombre de barrieres ont ainsi été repoussées.
Aujourd'hui notre relation a considérablement évolué et est entrée dans notre vie quotidienne, entremêlant ces deux univers. Dans le quotidien il m'appelle par mon "vrai" prénom, je le tutoie parfois (même si le vouvoiement reste de rigueur autant que possible).
Toutefois le conditionnement est néanmoins très efficace. Il suffit qu'il commence une phrase par "Lise, tu..." pour que je revete l'habit de soumise et sache très exactement quoi faire : baisser les yeux, ne plus poser de question, attendre les instructions...
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à Lise.
Le mot en lui-même ne m'a jamais gêné pour ma part.
Dresser, ce peut-être aussi une forme d'éducation sévère, et qui ne vaut pas que pour les animaux.
Et, lui comme moi, sommes définitivement réfractaires à tout ce qui est "pet play". Manger ou me faire manger dans une gamelle, ce n'est ni mon truc ni le sien. Pas plus que me déplacer tenue en laisse en glapissant des ouaf ouaf.
Mais bon, certains aiment, ce n'est juste pas mon(notre) conception de la soumission.
Je vous rejoins par contre lorsque vous dites "D'un point de vue plus intellectuel, il m'a fait beaucoup me questionner. Pourquoi refusais-je certaines pratiques, qu’évoquaient elle en moi? Et un certain nombre de barrières ont ainsi été repoussées."
J'ai ressenti la même chose.
Sur les deux univers, nous fonctionnons de manière différente. Je n'ai pas de "nom d'esclave".
Et dans le quotidien, il me considère et me traite comme sa compagne, son égale.
Du coup, hormis nos relations intimes, je le tutoie et l'appelle Maxime.
Le vouvoiement, c'est lorsqu'il me veut "esclave" et lui Maître.
Intéressant que chacun ait son propre fonctionnement et ses propres règles.
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Lady Spencer
#20
Les punitions, qu'elles sont-elles justement ? Est-ce que ça fonctionne ? Quel sens leur donner ?
Et surtout, comment en sortir de ces phases punitives, pour vous en tant que soumises et pour vos Maîtres ?
Dernière modification le 19/11/2020 22:50:21 par Lady Spencer.
Soyez la première personne à aimer.
Pour lui comme pour moi, punition a toujours revêtu un sens précis, réprimer un comportement, un geste, une attitude jugé fautif par le Maitre.
Ou montrer son insatisfaction.
La règle est que c'est lui qui décide.
Ce n'est pas à moi de juger de la légitimité de la punition.
Je dois l'accepter.
En fonction de la nature et de la gravité de la faute commise, mon Maître a fixé un barème : entre 10 et 15 coups de cravache, selon les cas sur le dos, les seins ou pour partie sur la chatte.
Evidemment, là encore, c'est lui qui décide.
Et le barème n'est qu'un minimum, dont il peut s'affranchir.
Contrairement aux autres pratiques SM, les "punitions" qu'il m'inflige obéissent à un rituel précis.
- je dois la "subir volontairement".
- il n'est pas question que je sois attachée, entravée.
- je dois lui présenter la cravache et prendre la position adéquate, nue, à genoux ou allongée, cuisses écartées si c'est mon sexe qui doit être cravaché.
- et ensuite le remercier de m'aider à me corriger de mes défaut en embrassant son sexe (généralement en érection à ce stade).
_______________
Quel est leur sens ?
Intégrer ce que le Maître attend de l'esclave.
Pas seulement avec des mots, mais dans sa chair.
Pour lui, marquer son pouvoir, ses droits sur moi.
Pour moi, m'améliorer dans la satisfaction de ses exigences.
Et, accessoirement, pour les deux, le plaisir que lui et moi en retirons.
_______________
A la question "comment sortir de ces phases punitives", j'aurai tendance à répondre pourquoi vouloir en sortir?
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Okka
#22
Pour ma part, et comme tout le monde ici ce n’est que ma vision, je ne suis pas en appartenance et ne l’ai jamais été.
La Maîtresse à qui je souhaite confier ma soumission cherche un chien, mais pas spécialement un pet-play en tant que tel si j’ai bien compris. En effet le terme dressage se rapproche du premier coup au monde animal c’est le raccourcie le plus court. Pour moi, je souhaite que ma Maîtresse me dresse, mais j’utilise aussi le terme modèle comme bon lui semble. Dans mon esprit c’est de m’amener à la soumission que Maîtresse souhaitera et qui lui apportera le maximum de plaisir selon mes capacités actuelles et futures. Donc je ne sais pas quand se dressage finira, et il a à peine commencé d’ailleurs, mais je désire m’abandonner à ces envies, totalement tourné vers son plaisir (je précise qu’étant extrêmement cérébral je prends beaucoup plus de plaisir avec le sien que de ma propre jouissance). Je sais que pour ma part ce dressage, cette évolution, ce modelage durera longtemps tant les envies profondes de ma Maîtresse paraissent larges et profondes. Mais est-ce qu’il y a une fin à une évolution, le but n’étant pas de toujours trouver des plaisirs ou d’en approfondir d’autres.
Voila c’est juste la vue d’un soumis par encore dressé et peut être que dans un an je reviendrais sur ce post pour le compléter ou peut être qu’hélas je n’aurais pas la chance à se dressage avec cette Maîtresse. l’avenir nous le dira.
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justmoiy
#23
Bien pour ça Okkazeo que j' emploie le mot éducation qui, à mon sens, est plus approprié à ma façon de voir les choses.
J'emploie le terme chien pour le soumis qui prend sa place à mes pieds. Chien fidèle, dévoué et attentionné envers sa Maîtresse. A ne pas confondre avec le soumis que je vais traiter de chienne lors d'usage purement sexuel. Ou encore de chienne sans queue...
En terme d'éducation et en ce qui me concerne, je l' adapte suivant le registre et les capacités de ceux que je prends en appartenance. Le but étant d'éduquer pour façonner le ou la soumise aux services de mes multiples plaisirs. Ce qui veut dire qu'il ni a pas qu'une façon de faire mais plein...
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Jax
#25
Interressant ce sujet, le mot "dressage" peut avoir plusieurs sens en fonction de celui qui l'emploi comme celui qui le reçois.
Ce mot ne me rebute pas il pourra peut-être faire partie de mon vocabulaire plus tard, mais à ce jour je vois plus la relation dominant-soumise comme de la confiance, car chaque personne à ces envies et pratiques.
A mon sens le dressage est fait pour faire plier l'autre à ses désirs alors qu'elle ne le souhaite pas. je me trompe ?
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#
#26
A mon sens le dressage est fait pour faire plier l'autre à ses désirs alors qu'elle ne le souhaite pas. je me trompe ?
pour moi c'est pas du tout ça, et au contraire, ce que vous dites me semble malsain. pour moi le dressage c'est d'abord de l'apprivoisement collatéral. moi je suis une panthère. quelqu'un qui essaye de me mettre au pas de force, je fuis. pour moi les seules personnes qui vont pouvoir me mettre au pas, sont celles qui comprennent qui je suis. idem pur les personnes qui prétendent vouloir se mettre à mes pieds. pour moi le "dressage" n'en est pas un, c'est une approche entre un "être dominant" et son sub, et une mise en place de chacun. mais à aucun moment quelqu'un se force à être ce qu'il-elle n'est pas.
Dernière modification le 20/04/2023 17:48:18 par BDSM.
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@Jax et Phenix.
Intéressant de voir comment le même mot recouvre des sens différents suivant les personnes.
Je suis complétement d'accord avec Phenix. Le "dressage" ça n'est en rien vouloir faire plier l'autre alors qu'il/elle ne le souhaite pas.
Et j'aime beaucoup la manière dont Phenix l'envisage, une approche entre un "être dominant" et son sub, et une mise en place de chacun, sans que jamais ne le Maitre ne "force" l'autre.
C'est comme ça d'ailleurs que fonctionnent les dresseurs avec les fauves qu'ils dressent.
Sur le fond, la différence que je fais entre "dressage" et "éducation" est sans doute quelque chose de très personnel, en référence à l'"éducation" que j'ai reçue de mes parents, où la notion de châtiments corporels a toujours été absente.
De là sans doute ma distinction entre l' "éducation" et la manière dont mon Maître m'a "dressée" au début (mais c'est moi qui était demanderesse d'être "dressée" ainsi)
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@ChienneLisa.
Ouiii :smile:
D'autant qu'à force d'exercices, d'entraînements, les occasions de me "punir" se font rares.
Alors, il m'arrive de les provoquer :smile:
C'est mon petit côté "brat".
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Magaligalinette
#29
Pour ma part, je n'apprecie pas le terme dressage car je le vois également pour tout ce qui touche aux animaux, aux pet et je n'en suis pas une. Je préférerais le mot éducation ou un mot de ce style.
Apres pour les punitions, n'étant pas maso et n'aimant pas etre puni j'ai vraiment du mal à supporter les coups de cravache surtout quand je ne comprends pas la punition. Mais dans le jeu je peux tres bien en prendre du plaisir pourtant la force aura été la même et le nombre également.
Soyez la première personne à aimer.
Olivier
#30
J'ai eu deux soumis sous contrat. Dans les deux cas c'étaient des jeunes-gens bien élevés, cultivés, instruits. Je leur ai imposé leur look vestimentaire en ma compagnie, ce qui était déjà un grand challenge pour eux.
Progressivement ils ont accepté les sorties en ville, chez les ami(e)s, en public, en club. Les séances de dressage (entraînement) avançaient vers la soumission et l'obéissance.
Dans les deux cas j'ai compris que le dressage était acquis quand ils acceptaient les punitions et, même, en redemandaient, ne fût-ce que pour me faire plaisir.
Par la suite c'était clairement du bonheur pour eux de vouloir me faire plaisir en acceptant quasi tout, en privé comme en public. La punition faisait partie du dressage. Bien sûr les limites étaient connues de part et d'autre.
Il a fallu au moins 6 mois dans les deux cas pour avoir une obéissance satisfaisante.
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