Pierre Louis
#45
Bonjour tout le monde.
J'ai lu les 45 posts de ce forum ... impossible de réagir à tout, donc, un peu en vrac ...
"Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément" (Nicolas Boileau 1636 - 1711). Tout est dit. Cela reste d'actualité.
Pour ceux que cela intéresse, Marianne a fait un dossier spécial récemment, intitulé "qui fait la langue française (et qui la défait) ?" dont une partie est restituée sur press reader (en espérant que le lien fonctionne ... )
https://www.pressreader.com/france/marianne-magazine/20210205/282999697521182
La difficulté du Vous pluriel et du Vous singulier comme signe de déférence (en est il vraiment un, sans l'apport de la sincérité ?). Une singularité dans l'emploi de la seconde personne (du singulier ou du pluriel) là ou l'espagnol et l'italien utilisent la troisième personne (du singulier ou du pluriel) et qui nous ramène à des archaïsmes que l'on continue parfois à percevoir ... "qu'est qu'il prendra le monsieur ?" ... l'anglais ayant généralisé le You (ça ne s'est pas fait tout seul)
La simple difficulté du "tu" ou du "vous" quand on répond à un post sur le MurGé ... et toutes les formules de contournement (certaines relèvent du génie) auxquelles elle nous force parfois ...
"Mademoiselle" Formule surannée tellement poétique : Si "Mademoiselle" prends deux "L" c'est parce qu'Elle reste précisément en mesure de s'envoler ... Mademoiselle pour moi, c'est la liberté à l'état brut. Quel que soit l'âge ... Le mot à disparu des formulaires administratifs qui prennent le pari que "Madame" perde sa connotation de Femme "mariée" ... donner du Mademoiselle au Québec entraine un risque de réflexion particulièrement vive ... question culturelle, question sociétale ... J'écrivais récemment que le français, qui est une langue riche, n'a pas d'équivalent au terme Mizz (Ms) anglophone qui ne donne pas d'indication sur le "statut" de la femme qui l'utilise, ou à qui on le destine.
Indépendamment du débat sur le QI, que je n'aborderai pas, chacun constate un appauvrissement du vocabulaire, des barbarismes, des fautes de syntaxe, l'abandon de la concordance des temps ... tout le monde n'a pas la gourmandise des mots d'une Muriel Barbery ... Ma réflexion c'est que la langue évolue de génération en génération (entre les générations pour être plus précis) mais moins "dans" les générations ... Les darons tiennent les jeunes générations pour incultes, les d'jeun's tiennent leurs parents pour des vieux cons ... ce n'est pas nouveau ... simplement je me demande si l'histoire n'est pas en train de changer de sens. Là ou j'ai la certitude que mes parents vivaient dans le monde de mes grands parents, j'ai tendance, moi, à vivre dans le monde de mes enfants ... après tout ... l'avenir, c'est eux, non ? Autant je me bats parfois pour rectifier les fautes de syntaxes de ma fille, autant je suis stupéfié de voir quel recul elle peut avoir sur les images. Elle voit immédiatement le truc qui cloche ou le message caché, là où je serais complétement tombé dans le panneau ... Il me semble que le futur continue à avoir de l'avenir ... tout n'est pas perdu.
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