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analogique
#17

malleable a dit...


Bonne nuit à vous qui avez participez a ce débat ;


Merci pour ce merveilleux moment de lecture et de relecture car j'ai parfois du mal à vous suivre. Avec un peu d'effort j'ai compris tous les participants et j'avoue que si je n'ai rien rajouté c'est que je suis très partagé entre toutes vos argumentations.  J'aime lire ou écouter des personnes qui ont un mode d'expression bien supérieur au mien. Ce fut un régal


MES HOMMAGES



 


Merci Malléable pour ce retour.


Je n'aime pas cependant l'idée que mon "mode d'expression" (pour ne parler que du mien) serait en quoi que ce soit supérieur au tien. La langue qu'on reconnait pour la plus grammaticalement correcte n'est jamais que la langue la plus conforme aux usages sociaux moyens qu'on en fait. Dans le débat qui nous intéresse ici, la langue la plus haute est celle qui permet d'énoncer ses désirs. Encore une fois, la forme n'est rien sans le fond; ce qui compte, c'est l'adéquation entre les deux.


La notion de supériorité ou de hiérarchie linguistique entre deux forme d'expression d'un désir n'a pas lieu d'être dès lors que cette expression est au plus près du désir de la personne qui l'énnonce. On peut donc choisir de cultiver son langage en tant qu'outil de possibilités érotiques, mais l'expression de l'intime n'a que faire des usages normatifs de la langue: plus on a recours à une expression policée et standardisée, plus on est traversé par une langue qui pense à notre place et nous éloigne de notre part pulsionnelle et sauvage.


Il est des soupirs qui en disent plus que des longues phrases. Je tiens finalement les râles et les cris de plaisir pour la forme d'expression de soi la plus haute. Et cela est à la portée de toutes les cordes vocales.


 

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