Enfin il me semble que ce n'est pas la même chose d'avoir des difficultés dans une langue étrangère, que de ne pas maîtriser correctement sa langue maternelle, et c'est plutôt ce cas de figure que nous évoquions au départ. Quant à l'exemple d'ordre que tu donnes das ton post précédent, je le trouverais, moi, parfaitement recevable! Maîtriser la langue, c'est aussi être capable de jouer sur toute la gamme jusqu'à la crudité, voire la grossièreté ou la vulgarité visant à remettre le chien ou la chienne à sa place. Le tout, à mon sens, est que ça reste intentionnel et ne découle pas d'une impossibilité de s'exprimer autrement par pauvreté lexicale...
Je suis pleinement d'accord avec trashcandy. Ce ne sont pas les fautes "techniques" de français qui m'embêtent, c'est la langue quand elle est pauvre et relâchée, quand elle témoigne d'une forme d'indigence intellectuelle. Il ne suffit pas de manier la cravache avec dextérité pour pouvoir se proclamer dominant; il faut maîtriser la globalité de la relation, et pour ce faire, disposer de capacités lexicales qui permettent le décodage fin du dialogue avec l'autre.
Il va de soi que je m'accomode très bien des "fautes" de quelqu'un qui s'exprime mal en français parce qu'il est d'origine étrangère, dès lors que ses "fautes" ne l'empêchent pas de faire preuve d'écoute, d'imagination et d'inventivité. Il arrive même que des tournures incorrectes prennent alors la couleur d'un délicieux charme exotique...