Voilà un point sur lequel je suis en total désaccord avec toi. Pour moi, une relation bdsm ne peut être —je le répète— que le fruit d'une élection mutuelle. Ma partenaire doit me séduire tout autant que je dois la séduire pour que quelque chose puisse advenir.
Une relation dans laquelle je n'ai pas ma part de choix n'a pour moi aucun sens, et là c'est moi qui suis perplexe: tu te considères comme une marchandise dans un supermarché qu'une Domina peut mettre dans son charriot si ça lui chante? Moi pas.
Nulle en matière de Dominas professionnelles et/ou gynarchiste. Très riche (je te promets) en matières de belles rencontres où le bdsm s'invente à deux sur la base d'une envie partagée.
Mais je précise que je suis beaucoup plus SM que D/s. La grosse différence entre toi et moi, me semble-t-il, c'est que je ne suis jamais "soumis d'office", mais suis plutôt "à soumettre" quand l'alchimie de la relation s'y prête.
Ça ne peut pas se poser en ces termes, car les seules Maîtresses susceptibles de s'intéresser à moi le font sur la base de ce que je donne à voir de ma manière de fonctionner et d'échanger. L'expérience montre que je ne suis généralement contacté que par celles qui trouvent des résonnances avec leur univers dans mes écrits. Le filtrage marche dans les deux sens, et marche très bien: je n'ai jamais eu de période de longue carence dans ma vie affective, et ne suis pas mort de faim.
Parce que la capacité à énoncer ses désirs est aussi une manière de susciter du désir chez l'autre... Je dirais même que c'est la meilleure manière d'avoir une chance de les vivre et de les partager.
Si elle me dit ça au terme de longs échanges où nous nous sommes trouvé des affinités, je savourerai à sa pleine mesure le choix qu'elle fait en choisissant un mode d'expression cru. Si j'estime qu'elle me dit ça parce qu'elle ne sait rien dire d'autre, je lui conseillerais vraisemblablement de s'adresser à quelqu'un d'autre, en effet.