Avant de partir en croisade, le seigneur du Moyen Âge, méfiant, aurait pris la précaution d’imposer à sa femme une « ceinture de chasteté » : une épaisse ceinture métallique empêchant d’avoir des relations sexuelles. On peut même en admirer dans certains musées !
En réalité, cet objet n’existe pas !!
Les historiens spécialistes du Moyen Âge sont catégoriques : on ne trouve aucune source médiévale qui mentionne une vraie ceinture de chasteté. Les objets présentés dans les musées ne datent jamais de la période médiévale : ce sont tous des créations du XIXème siècle, à mi-chemin entre la blague historique et le sex-toy plus ou moins SM.
Albrecht Classen, professeur au département d’études allemandes de l’Université d’Arizona, agacé par cette légende tenace, a décidé d'écrire un livre (The Medieval Chastity Belt: A Myth-Making Process [2007])sur l'histoire de la ceinture de chasteté. « En tant que médiéviste, j’ai pensé que cela ne pouvait plus durer » précise l'universitaire.
La première mention de ceinture de chasteté remonte au début du XVe siècle, en 1405, dans un livre d'ingénierie militaire intitulé Belli Fortis. L'ouvrage présente un panel d'instruments de torture et de machines de guerres dans lequel figure la mythique ceinture.
Pour l'universitaire Albrecht Cassen, le livre écrit par Konrad Kyeser fait plus figure d'ouvrage de plaisanteries que d'ouvrage sérieux et académique. Les mentions scatologiques et les plaisanteries d'un goût particulier qui y figurent ne donnent que peu de crédit au livre de plus l’auteur mentionne explicitement qu’il s’agit d’une plaisanterie grivoise, et pas d’un réel objet.
Au XVIe siècle, la ceinture de chasteté refait son apparition sous forme d'illustrations et de gravures. Bien souvent, la scène représentée est la suivante :
Un mari, plutôt âgé, s'apprête à partir en voyage. Son épouse, souvent représentée en tenue légère avec des sous-vêtements métalliques, attend le départ de son époux et une fois celui-ci parti, son amant muni du double des clés de ladite ceinture, apparaît aux côtés de l'épouse.
Ce sont les auteurs du XVIème et du XVIIème siècle qui décrivent ces objets, et ils le font pour noircir le plus possible la période médiévale… afin, évidemment, de mieux mettre en avant leur propre époque.
Déjà au XVIe siècle, la population ne prenait pas ces histoires au sérieux mais plutôt comme un objet de plaisanterie. Des ceintures de chasteté ont bien existé mais certainement pas au Moyen Âge ! Elles sont apparues bien après cette période, à l'époque victorienne, période où le sexe et les instruments de torture étaient des objets de fascination.
« Les gens adorent tout ce qui tient au sexe. Ils peuvent arguer de leur intérêt historique, même s’il s’agit avant tout d’un intérêt sexuel, explique Albrecht Classen. C’est un fantasme. »
Les ceintures de chasteté ont certes jamais existé au Moyen Âge, par contre, celles conçues et vendues de nos jours, traduises les dérives pour ne pas dire des déviances fétichistes bien réelles.
Ainsi, même si les ceintures de chasteté sont présentes dans de nombreuses œuvres de fiction évoquant ou mettant en scène le Moyen Âge, cet objet n’est rien de plus qu’un mythe, inventé afin de conforter l’idée d’un Moyen Âge sombre, brutal et barbare, réprimant du même geste les femmes et la sexualité.
#mmm
#MMM, vous connaissez peut-être.
Le hashtag créer par Charline Vermont autrice du compte Instragram @orgasme_et_moi.
A l'origine, ce hashtag indiquait "Meufs Mecs Merveilleux.ses", qui s'est mué, dans un souci d'une plus grande inclusivité à "Mixed Marvelous Minds".
Faut-il aujourd'hui en regretter l'anglicisation alors que le processus initial portait sur l'expression d'une pensée en français ? je l'ignore.
Fait est que le hashtag #MMM est largement adopté et se croise régulièrement dans les profils d'appli de dating et les sites de rencontres, les personnes qui souhaitent indiquer qu'elles sont ouvertes à une sexualité décomplexée et bienveillante.
Ce que d'autres ont nommé de longue date sexualités alternatives (notez les pluriels).
Le glissement progressif d'un monde de sexualités aux nombreuses formes d'expressions, avec ou sans pouvoir qui s'exerce lors des jeux sensuels (D/s, soumission, shibari, discipline érotique, contrôle sensuel du partenaire...) pour une sexualité décomplexée et bienveillante, nouvelle dénomination pour des pratiques qui demeurent dans l'exécution, les mêmes que celles de nos aïeux.
C'est dans la forme, dans la communication qu'il est signifié des attentes avec une précaution importante quant aux exigences de formulations explicites, modalité inclusive et soucieuse de ne pas créer d'incertitude pour les partenaires.
Les générations antérieures aux années 1990 ont connu le consentement implicite, non sans avoir préalablement négocié les actes à venir, aujourd'hui il se doit d'y avoir une permanence dans l'acquiescement des partenaires à agir dans l'instant.
Nouveau protocole d'expression et de sa permanence, avec pour corollaire de s'assurer de ne pas outrepasser l'accord des participants afin de ne pas créer de traumatisme, de violence.
La généralisation du questionnement permanent du consentement dans l'action interroge sur la faculté à pouvoir lâcher-prise, et cela même dans l'espace/temps de déconnexion et d'envole vers les EMC (état modifié de conscience) propres à la libération de l'orgasme de quelque genre fusse-t-il.
L'enthousiasme du consentement initial doit avoir pour préalable la préoccupation des protagonistes à interroger la validité de la responsabilité de chacun à formaliser ce consentement aux actes à venir, il ne faut jamais sous-estimer la phase où il va devenir plus incertain (EMC) de pouvoir s'exprimer sans avoir à garder les pieds sur terre.
Cette quadrature du cercle doit faire autant réfléchir les plus matures comme les plus jeunes, si d'un côté, les quadras et plus doivent s'approprier ces nouveaux protocoles de dialogue et de communication, il ne faut pas que les moins de quarante ans oublient qu'il n'est pas acquis d'avoir une permanence de conscience et de capacité à exprimer en toute lucidité, sa responsabilité au travers du consentement à l'action en cours.
Comme pour l'ensemble des résonances #SexPo, les approches positives et enthousiastes des rencontres et relations amoureuses n'échappent pas aux opportunismes des prédateurs et prédatrices, aujourd'hui désignés "wokefishers".
A vous de cerner la sincérité et l'éthique de vos correspondants.
Je ne doute pas qu'il soit heureux de pouvoir mieux communiquer, exprimer de façon formelle ses actions à venir, les accompagner de paroles, de mots qui permettent une douce mélodie sensuelle.
Que les "Meufs Mecs Merveilleux.ses" puissent se rencontrer et s'épanouir, c'est toute la délicatesse que je leur souhaite.
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SentimentalBourreau
Au bout de combien d'invitations à "prendre un verre chez elle" honorées sans que rien ne se passe qu'une conversation polie, dois-je ou puis-je prendre une initiative claire... sans risquer un rejet offusqué, sans perdre la face...? Elle est jeune, moi... je l'ai été, mais c'est loin déjà. Elle est Chinoise, et je ne connais rien de cette culture ou pas grand'chose, et encore moins sur l'approche et l'appel, les modes, us et j'en passe de la séduction et de la persuasion. En pplus... c'est une "bourgeoise, ou une grande timide... Puis-je la dénoncer pour harcèlement discret...?





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08/02/22
Merci tomlibcat d'être membre bienfaiteur de la communauté BDSM.FR et de participer à l'élaboration et l'organisation de la vidéothèque gratuite.
Aemu
Bonjour à toutes et tous
Récemment arrivé sur le site, je me lance enfin pour me présenter.
Aemu du Finistère, homme au caractère dominant et hétéro.
Pourquoi avoir poussé cette porte ?
Déjà par curiosité comme beaucoup, et je m'aperçois que dans mon quotidien et dans ma vie sexuelle je suis du genre à tout gérer et diriger.
La curiosité pour des pratiques qui me font fantasmer mais que je n'ose mettre en œuvre par manque de connaissances et n'ayant pas forcément des partenaires réceptives à cette sexualité.
Mon but premier est de me former, en lisant divers articles ici ou ailleurs, nouer des contacts, dom et soum pour partager pratiques et expériences.
Et qui sait peut être trouver la perle rare ici, même si les femmes soumises de mon coin ne sont malheureusement pas très nombreuses.
Je suis quelqu'un qui se veut#MMM et je suis convaincu que le rapport D/S est la quintessence de ce # qui prône le respect, le consentement et la bienveillance.
Au plaisir d'échanger avec vous.
Aemu.
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