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Bonsoir @Curious,
Je pratique le breathplay avec des partenaires que je connais très très bien. C'est une pratique que je réalise principalement à la main pour des raisons de spontanéité et cela nécessite donc un contact intime. J'ai pratiqué auparavant des strangulations mais sans pour autant obtenir les mêmes satisfactions. Et sa dangerosité potentiel affectait le jeu. On peut maitriser son geste mais pas maitriser la réaction de l'autre.
Pour en revenir à mon "jeu de respiration", son but est principalement de créer la peur et un sentiment de dépendance ne serait-ce que pour respirer de la part de son Dominant(e) ou Top. En aucun cas la finalité est de rendre insconciente la personne ou d'agir au-delà de règle basique de sécurité pouvant provoquer des séquelles psychologiques ou physiques.
Ce jeu ne peut pas se pratiquer sans connaissance préalable de la condition physique et morale de son ou sa partenaire. Il faut être certain de sa capacité immédiate à rompre le jeu. Et il serait dangereux que cette capacité de réponse soit altérée par l'usage de substances ou d'alcools.
Il faut commencer petit et progresser selon la réceptivité de l'autre. Certaines personnes retrouvent le coté cotonneux du lacher-prise tandis que d'autres moins receptifs captent l'excitation de l'instinct de survie.
Le meilleur détecteur de situation dans cette pratique est pour moi au travers du regard mais d'autres capteurs sont possibles, le main à main est très intéressant.
La proximité est excitante dans cette pratique : contraindre tout en maintenant un contrôle respiratoire, mais on peut également prendre une distance par la pratique de "l'ensachage" et jouer sur le volume disponible. Attention à la saturation de CO2.
Enfin l'usage du masque à gaz est très intéressant et permet par différents dispositifs de gérer la respiration sur son volume, sa régulation...
En ce qui concerne les principes génériques je suis d'accord avec vous @Ekho
@Chélicère Nous sommes bien d'accord sur ça, mais du coup pour moi quelqu'un a qui le partenaire demande "viole moi, et continue même si ça ne va pas", et qui décide de le faire, est une horrible personne. Parce qu'on ne peut pas tout faire à quelqu'un à l'instant t sous prétexte qu'il est d'accord à l'instant t-1.
Et je fais autant appel à l'éthique de responsabilité (grand danger de traumatismes ou d'accident) autant qu'à l'éthique de conviction (le consentement doit être continu, et l'ignorer est un crime).
Nous sommes d'accord, le safeword est en lien avec l'action BDSM, peut stopper l'action BDSM, il est circonscrit à ce domaine. Si le mec décide d'ignorer un "je viens de me luxer la rotule, arrête", c'est un connard. La question c'est : "est-on en relation avec un connard?", mais aussi : "un connard respectera-t-il un safeword ?"
L'éthique est personnelle, la traduction de sa propre réflexion par rapport à la morale. C'est justement la façon dont personnellement je réponds à la question "est-ce moral " ? Si je considère que je suis bien avec mes actes, que je suis en phase avec mes valeurs, alors je juge que c'est éthique.
Et si je m'interroge, ma réflexion privilégie toujours l'éthique de responsabilité, je suis plus... méfiante vis à vis de l'éthique de conviction, ce qui nous différencie peut-être (en tout cas je le pense).
@Chélicère
"Si dans l'action, je sens que je viens de me casser un truc, ou de me luxer une rotule (par accident, maladresse), je vais le dire ; si je sens que je vais vomir (parce qu'il y a un truc qui ne passe pas du repas de midi), je vais le dire. Ce sont des choses déconnectées du BDSM, ça n'a rien à voir avec ce que nous considérons comme un "safeword" = la possibilité d'interrompre l'action BDSM en cours par inconfort-peur-douleur-tout ce qu'on veut, en lien avec la dynamique de pouvoir en action. "
Justement, vous pointez le problème : si un Dom sous couvert de CNC interdit à son soum de s'exprimer, ou bien se réserve le droit d'ignorer un avertissement ("je me suis cassé quelque chose", etc.), alors les risques sont énormes et son action est inexcusable.
"L'éthique : je suis bien dans ma relation ? Je suis en phase avec mes/ses/nos valeurs ? Alors c'est éthique."
Je suis désolée mais ce n'est pas ça l'éthique. L'éthique c'est "est-ce que ce que je fais est moral, même si c'est autorisé?" Par exemple "Est-ce ethique de faire de l'optimisation fiscale, alors même que c'est légal". Mais vous parlez bien d'éthique quand vous dites que vous faites confiance à votre Dom : vous faites confiance à son sens de l'éthique.
Pour le reste je comprends votre point de vue, il ressemble beaucoup à celui de Ange de Vesper.