quand ma vision du BDSM n'était que vanille, les colliers en cuir des soumises et soumis me semblait tenir du folklore. au fil des discussions j'ai commencé à comprendre l'importance que cela pouvait avoir, même si je n'ai pas de collier en ce qui me concerne car pas encore dans une réelle dynamique D/s pour le moment (même si je crois que je m'en approche chaque jour un peu plus). et même si je n'en suis pas encore, je me faisais déjà une idée assez "Sacrée" du Collier. j'ai pourtant discuté hier avec un (prétendu ?) Maître qui m'a expliqué que pour lui c'était du folklore de "panpanculcul" (???) et que la plupart des puristes pensaient comme lui. à force de jouer avec les Symboles a-t-on dénaturé celui là ? ce serait tellement dommage (je crois du moins).
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eh bien, je ne pensais pas que ce sujet allait dechainer à ce point les passions. moi qui suis arrivée dans ce "milieu" car je trouvais les shibaris si esthétiques je suis un peu décontenancée par les avis qui divergent tant, et par les passions que cela déchainent. je ne méprise pas les passions (et les aversions) des uns et des autres, au contraire. mais je crois que je mesurais mal le côté "passionnel" et les antagonismes. n'ayant pas vécu tout cela de l'intérieur, mon opinion à moi ne fait que de ce que j'ai lu (ca n'est donc pas bien lourd) et de l'impression que ca me donne mais qui n'est pas du tout dans "le sujet". je trouve que c'est de biens beaux objets, souvent et que du coup ca ne saurait pas être un simple accessoire. et dans ce que je lis des soumises et soumis, ca transpire la passion (dans le sens passion du christ, presque). j'aime ce qui est beau à voir, et beau dans l'ame. et je trouve ca beau. cette conversation avec le Maître dont je parlais m'a un peu "refroidie" en fait. suis peut etre trop naive, trop reveuse, trop je ne sais quoi. mais je comprends aussi ceux comme lui qui s'en foutent des aparats. c'est peut etre tout simplement qu'il faut avoir la fibre fetichiste et d/s exacerbée pour triper sur le Collier comme symbole, et qu'à côté de ca, ceux qui sont orienté sado/maso en font peu de cas et sont davantage dans la douleur, les endorphines etc. c'est en tout cas l'occasion de se rendre compte que derrière l'étendard "bdsm" il y a des tribus qui ne sont pas forcément compatibles et qui ne voient pas la vie pareille. ainsi soit il.
louna a dit...Désolé, mais je fais partie des personnes pour qui le terme kinky est mal vu.Réduire à du sexe une relation qui pour d'autres demande un monde à part, et se faire appeler par le même nom en se confondant avec ces personnes, c'est une offense. C'est nous déshonorer et circuler une image tellement dégradante ...Bonjour louna,Il existe pourtant des bdsmeurs qui n'y vont pas de main morte avec le dos de la cuiller et qui ne voient aucune connotation dégradante ou offensante dans l'emploi du terme "kinky". Pour ceux-là, un kink, c'est un fétichisme, une pratique ou une posture mentale susceptible d'être érotisée... En aucun cas cela n'implique de "réduire" la dimension relationnelle à du sexe. En l'espèce, il s'agit plutôt "d'augmenter" sa sexualité, et la sexualité elle-même ne saurait être réduite au sexe...louna a dit...Notre soumission, nous l'avons travaillé, nous nous sommes surpassés, élevés,Mais nous ne l'avons pas atteint avec des orgasmes.Nous ne faisons pas parti du même monde, Les kinkys cherchent leur plaisir, je cherche celui de mon Maitre. Tout le monde cherche son plaisir, mais pas de la même manière!Lorsque vous croyez renoncer au vôtre pour satisfaire votre Maitre, vous vous conformez à une image de vous-même qui est gratifiante pour vous et à vos yeux. Quand bien même votre "kink" pourrait bien être celui de la souffrance et du sacrifice, vous ne seriez pas moins kinky que les autres... car il y a toujours une gratification à la clé, même pour la plus soumise des soumises et la plus maso des masos...
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Bonjour à tous,
En guise de réponse, je livre ici mon témoignage qui, je vous préviens, ne propose aucune solution :
J’ai la soixantaine, j’ai toujours eu des fantasmes de domination, mais pour diverses raisons, éducation, timidité maladive, manque de courage aussi certainement, je n’ai jamais osé franchir le pas et vivre une sexualité épanouie. Ma femme est vanille, et il m’a fallu plusieurs années pour oser lui en parler.
Nos échanges ont évolué, la communication est établie, mais elle avance difficilement. Non pas que nous soyons en conflit, mais parce que les mots n’ont pas le même sens.
Si je lui explique que la soumise trouve son plaisir dans le plaisir de l’autre, elle me répond que c’est exactement ce qu’elle pense, et qu’elle éprouve du plaisir à m’en donner. Ce sont les mêmes mots, mais on ne parle pas de la même chose, et je ne sais pas comment le lui expliquer. Au-delà des mots, c’est du ressenti, et ce n’est pas facile à faire comprendre.
Elle me propose parfois d’essayer. Nous l’avons fait une ou deux fois, mais cela ne s’est pas déroulé comme prévu. Si avant la séance, je me réjouis de pouvoir enfin me laisser aller à ressentir le plaisir que peut procurer la toute-puissance, dès la première minute, dès le premier ordre donné, je sens qu’elle n’est pas du tout dans ce jeu très sérieux qu’est la domination-soumission. Nous ne sommes pas du tout dans le même univers. D’un côté, j’en éprouve une grande frustration, et en même temps, ses efforts « maladroits » sont tellement émouvants que, pris d’une infinie reconnaissance, je lui fais le cadeau d’un moment de tendresse et de plaisir rien que pour elle, (même si j’en éprouve aussi du plaisir).
Au final, le loup alpha maître absolu de sa femelle s’est transformé en amoureux transi. Nous avons certes passé tous les deux un très beau moment, mais il me reste de la frustration.
C'est dommage qu'il n'y ait pas de suivi .à ce sujet ,pourtant fort intéressant.
Bonsoir Good Girl
Je ne passe plus réguliérement ici, mais je ne regrette pas le détour ce soir.
Cet aspect de volonté de discipline, surtout envers soi, est en effet plutôt valorisante. Une approche des relations D/s que j'ai rarement vu mise en avant, l'aspect du transfert de ce pouvoir de l'un vers l'autre, que ce soit par la prise et par le don semblait nettement plus largement mis en avant.
Aprés, au risque de parraitre psychorigide, ca reste de mise dans une relation égalitaire, puisque par moment, l'un ou l'autre doit avoir de la maitrise pour deux( on peut élargir aux relations à plus de deux partenaires ma remarque)
Mais l'aspect durée, marathon, parce que l'on fige parfois même formellement la part contractuelle de chacun dans le lead est interessant. C'est en effet un plus si on amie ce genre de courses de fond.
Que ce soit un plus dans l'absolu, personne ne le prétendrait, car figer rend moins souple, mois réactif, pour faire face aux aléas.
J'ai une approche assez dynamique de la vie, qui me fait justement privilégier souvent la réactivité et l'optimisation des combinaisons des forces en fonction de la situation.
recombiner facilement a ses avantages, mais l'expérience et le rodage à un post déterminé...aussi!
Merci pour votre contribution
Ce fil date de l'année dernière, mais est ô combien interressant.....
En espérant avoir bien compris le questionnement, je me permets de contribuer mes 2 cents :
Je viens de découvrir la nuance entre la notion de "égalitaire" qui serait plus largement appliquée dans une relation de type "vanille", versus la notion "équitable", dans une relation type D/s.
Dans mes relations vanilles passées, effectivement, il y avait cette notion d'effort commun pour entretenir le couple, où la proportionalité est mesurée et jugée. Dans le meilleur cas, si mon mec est dans une période naze, je prends le lead, et si je suis à l'ouest, il prend le relais.
Alors que dans une relation D/s, de ce que je saisis, chacun prends une place +déterminée, fixe, et presque non changeante : il y a un transfert de pouvoir qui se met en place, et qui donne les manettes à une personne seulement. Au delà de "l'esthétisme" des postures, et au delà de la confiance qui, on est d'accord, se retrouve dans n'importe quelle relation, ce qui est le plus admirable, c'est le contrôle. Je ne parle pas du contrôle de l'autre, mais du self-control, celui qu'on réfléchit, qu'on fait grandir et surtout, qu'on fait tenir sur la longueur, car il s'agit d'un marathon. Que ce soit la personne qui domine ou la personne qui se soumet, ce self-control est primordial et vital, et pourtant, doit laisser respirer, voire faire émerger son propre univers. C'est peut être cela qui rend les relations D/s plus "extra-ordinaires".