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Derniers posts du forum
Excellente analyse, c'est très pertinent et vous posez les bonnes questions.
Pour revenir au plaisir que je prends à embrasser les pieds de ma domina, je précise que ce n'est pas en tant que domina qu'elle m'inspire ce désir de sensualité, mais en tant que jolie femme à qui j'aimerais faire l'amour (ce qui ne change rien à la perception d'un témoin, j'en conviens), car il n'y a pas dans mon esprit de frontière infranchissable entre les pratiques "vanille" et les pratiques SM. Mais dans l'esprit de la demoiselle en question, si. A l'inverse, je vois de temps à autre une autre domina pour laquelle cette frontière est plus perméable, elle est ainsi plus ouverte à ce mélange des pratiques qui me plairait, ce qui est rare pour une domina. Mais elle me plaît moins physiquement... et je n'ai pas envie de lui embrasser les pieds ! Quoi qu'il en soit, embrasser les pieds nus de la femme aimée reste une pratique courante dans les couples et relations vanille, et n'induit aucune notion de soumission ni d'humiliation selon moi. On est loin de l'image du soumis avec un collier de chien ou habillé en nourrisson. Il suffit pour s'en convaincre d'imaginer que votre patron ou votre meilleur ami vous surprenne avec votre domina : je ne me sentirais pas humilié si j'étais en train de lui baiser les pieds, mais si j'étais habillé en nourrisson, adieu dignité veau vache cochon couvée, je déménagerais sur l'heure à quatre millions d'années-lumière !
Sujet initial : SM top/bottom sans D/s, je crois que je suis plutôt dans cette catégorie, même si tout peut se doser. J'aime bien les dynamiques D/s qui consistent à avoir un rapport de force déséquilibré. Mais je ne suis pas réceptive aux relations D/s protocolaires qui sont beaucoup d'esbrouffe voire de théâtralité, trop ritualisé. Certains s'y plaisent et arrivent à le vivre de manière naturelle, mais dans mon cas, ça serait sans doute trop forcé, peu plaisant pour moi et l'autre personne. Ponctuellement, selon le cadre, pourquoi pas. Dans mon cas, c'est une question d'espace-temps, et aussi de la personne qu'il y a en face de moi. Je recherche des relations dans deux formes différentes. l'une étant le SM sans relation D/s, même si, toute cérébrale que je suis, je verrai forcément des dynamiques D/s dans cette pratique, ne serait-ce que parce qu'il y a donneur et receveur.
On en vient à la dignité et humiliation, c'est un thème intéressant qui aurait peut-être droit à son propre sujet sur le forum.
Se sentir véritablement humilié, certains l'apprécient peut-être, mais qui veut dire "humiliation" ne veut pas dire "avoir le sentiment d'être humilié". Le but n'est pas d'être blessé, comme le dit philibert. Marcel, vous dites que l'humiliation n'est pas votre délire, mais vous dites aussi qu'embrasser les pieds de votre Domina, vous ne le vivez pas comme une humiliation, et c'est là toute la différence. Prendre du plaisir dans des postures, des actions qui, en temps normal, et vu de l'extérieur, tiennent de l'humiliation, ne veut pas dire qu'il faut aimer ressentir de l'humiliation, mais aimer ce qui la transcende.
Votre relation avec votre Domina est différente d'une rencontre fortuite avec un inconnu. Votre relation D/s avec votre Domina transcende l'acte d'humiliation en quelque chose de plaisant. Je doute que si vous rencontriez un inconnu dans la rue qui vous force à lui lécher les bottes vous procure du plaisir plutôt qu'une humiliation véritable. Pourtant, le geste est le même, mais qu'est-ce qui le différentie ? La connaissance de l'autre, la confiance que vous lui accordez, le consentement, la dignité, l'attirance que vous avez pour elle, un quelque chose qui fait que avec elle et pour elle ce qui est normalement humiliant devient plaisir. Il me semble qu'un Dom/une Domina ne vivra pas non plus de la même manière l'acte d'humilier son/sa soumis/e, parce qu'il y a justement une notion de dignité paradoxale dans la relation. Ne serait-ce que la relation en elle-même : quoi qui soit dit ou fait entre un D et un s, chacun est déjà digne de pratiquer avec l'autre, un don réciproque. La différence, c'est peut-être ça.
J'aime certaines choses considérées comme humiliantes mais je ne les vis pas comme tel. Je ne me suis d'ailleurs jamais posé la question de la dignité. Et je crois que mes interdits côté humiliation sont précisément ceux où ma dignité est véritablement mise en jeu. Cette chose qui, dans son absence, me retire tout plaisir et me sort de la relation consensuelle. Là où il n'y a plus de dignité, selon mon schéma personnel, il n'y a plus de consentement et donc on sort des clous.
La dignité est en relation étroite avec le tabou. On en a toutes et tous. Certains tabous nous déplaisent et d'autres nous attirent, mais on a appris à en avoir honte. Humiliation, dignité... tabou, honte. Se donner l'autorisation de transgresser des tabous parce qu'on accepte de dire qu'on aime ce qui est interdit, ça lave l'indignité de la chose, ça lave la honte et donc le sentiment d'humiliation, pour laisser place, encore une fois, au plaisir.
Dans une relation D/s, doit-on vraiment abandonner toute dignité ou la transformer ? Et puis, le SM sans D/s est-ce plus ou moins digne ? Subir des douleurs, voire être attaché (on oublie que dans ce cas ça peut être une précaution de sécurité), est-ce bien digne ? Est-ce que ce n'est pas justement la manière dont le monde vanille nous perçoit en qualité de soumis ou bottom SM ? Des personnes perverses qui de complaisent dans l'indignité ? Je crois qu'on est mieux que ça ;)
Je rebondis sur le fait d'avoir ou non de la dignité dans la plupart des échanges dominant(e)/soumis(e) que je qualifie de stéréotypés. De nombreux soumis avec lesquels je discute ici se délectent d'être humiliés, c'est leur propre terme. Il me semble que l'humiliation induit nécessairement une perte au moins partielle de la dignité, je me trompe ? Ceci dit, je ne juge pas, à chacun son plaisir. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas mon délire, et mon approche du SM est la même que celle de l'initiateur de cette conversation. Je n'en éprouve cependant pas moins de plaisir à embrasser les pieds de ma domina préférée ; ce n'est nullement soumission de ma part, mais le plaisir de sentir et embrasser la seule partie de son joli corps qu'elle m'autorise à déguster, et le désir de lui témoigner ma tendresse !
J'ai testé de façon soft, c'est à dire sans les coups. C'est déjà douloureux mais trerriblement excitant. Offrir ses couilles est rabaissant pour moi, et c'est ce que j'adore. M'exhiber nu. J'avais du me branler pour être bien dur et ensuite ma queue a été attachée et des poids ont été suspendus. C'est très humiliant. Mais de la à souffrir encore plus ne m'apporte aucun plaisir.