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Les 9 Niveaux De Soumission
Tirer d’un livre écrit originalement en anglais, par Diane Vera, intitulé " The lesbian S/M safety manual " édité par Pat Califia de Lace/Alyson Press, Boston, 1988, réimprimer en 1990
Traduction libre par Maître Pierre
A l’intérieur de la culture S et M, plusieurs personnes utilisent les mots " soumis(e) " et " esclave ". pour décrire plusieurs différents concepts. Quand un(e) soumis(e) dit : " Je veux être ton esclave! " quelques fois il (elle) veut juste dire, qu’il (elle) veut être attaché(e), baillonné(e), et fouetté(e). Plusieurs Dominantes professionnelles font référence à leurs " pas si soumis que ça "client sous le terme "d’esclaves ". À l’autre extrémité, il y a des gens qui souhaitent devenir des " servant(e)s " personnel(le)s, propriété(e)s d’un(e) Maître(sse) , et dont l’unique but de leur existence, est d’existé pour leur Maître(sse) pour son plaisir et le servir. Entre ces deux extrêmes, il y a plusieurs nuances de " soumission ".
1. LE(LA) MASOCHISTE NON SOUMIS(E) OU LE(LA) FETICHISTE SENSUEL(LE) : Non intéressé(e) par la servitude, l’humiliation ou de " donner " le contrôle à autrui; il (elle) est intéressé(e) seulement par la douleur et/ou une sensualité plus " épicée " , toujours sous son propre contrôle et terme, pour son plaisir personnel. (Désir de recevoir seulement que des sensations corporelles et nullement intéressé(e) d’être utilisé pour servir un partenaire aux besoins " sadiques ")
2. LE(LA) PSEUDO SOUMIS(E), NON ESCLAVE : Non intéressé(e) de " jouer à l’esclave ", mais intéresser aux autres rôles de soumission, comme les scènes de professeur d’école, infantilisme, travestisme forcé. Souvent intéressé(e) par l’humiliation, mais non de servir un(e) Maître(sse) même en jeu. Va largement décider du jeu et des règles.
3. LE(LA) PSEUDO SOUMIS(E), ESCLAVE PAR JEU: Aime " jouer " à l’esclave. Aime se sentir soumis(e) et servir un(e) Maître(sse) et dans certains cas, aime être utilisé pour satisfaire son partenaire aux besoins sadiques, mais dans tous les cas, sous ses propres termes et conditions. Dicte largement le déroulement de la scène. Souvent des adeptes fétichistes comme par exemple les admirateurs de pieds (foot fetish).
4. LE(LA) VRAI(E) SOUMIS(E), NON ESCLAVE: Donne le contrôle à son partenaire (d’une façon temporaire et sous certaines limites négociées). Trouve sa satisfaction dans les aspects de la soumission autre, que de servir ou d’être utilisé(e) par un(e) Maître(sse). Excité(e) par le suspense, la vulnérabilité et/ou de donner la responsabilité à son partenaire. Ne contrôle pas ou très peu la scène, exceptée dans les détails larges, mais recherche son plaisir direct (contrairement d’avoir du plaisir de plaire au (à la) Dominant(e)).
5. LE(LA) VRAI(E) SOUMIS(E), ESCLAVE PAR JEU: Donne le contrôle à son partenaire (d’une façon temporaire et durant certaines scènes, d’une façon brève et sous certaines limites négociées.) Trouve sa satisfaction de servir et d’être utilisé(e) par son(sa) Dominant(e), mais seulement pour le plaisir, souvent érotique. Peu aimé ou non, la douleur. Si aime la douleur, l’aime d’une façon indirecte (être utilisé(e) par un(e) partenaire aux besoins sadiques et le(la) soumis(e) met peu de limites à cet aspect de la scène).
6. ESCLAVE COURT TERME, SANS SE COMETTRE MAIS PLUS QU'UN JEU SOUMIS(E): Donne le contrôle à son partenaire (normalement sous certaines limites et restrictions), pour servir et être utilisé par le(la) Dominant(e), pour des occasions aussi bien érotiques que non érotiques, mais seulement quand le(la) soumis(e) en a envie. Peu également devenir esclave " à plein temps " mais pour une période déterminée comme par exemple plusieurs jours, mais peu décider d’arrêter quand il (elle) le veut. Peu avoir ou pas, une relation à long terme avec un(e) Maître(sse), sauf que le(la) soumis(e) a le dernier mot pour quand il(elle) va servir son Maître(sse)
7. A TEMPS PARTIEL, CONSENSUEL MAIS VRAI(E) ESCLAVE: A une relation avec un(e) Maître(sse) et se considère propriété du (de la) Maître(sse) en tout temps. Veux obéir et satisfaire le(la) Maître(sse) autant dans les activités quotidiennes non érotiques qu’érotiques. Va souvent consacrer de son temps à d’autres activités tel que le travaille, mais son(sa) Maître(sse) aura le premier choix sur son temps libre.
8. ESCLAVE A TEMPS PLEIN, CONSENSUEL: À part de quelques règles de base, et limite, l’esclave considère d’exister seulement pour le plaisir et le bien-être du(de la) Dominant(e). Par contre, l’esclave va exiger d’être considéré(e) comme la plus grande possession de son(sa) Dominant(e). Sa situation étant pas très différente de la situation traditionnelle de la femme au foyer, excepté, que dans la philosophie S et M, sa position est consensuelle. Ce qui est encore plus vrai, si l’esclave est mâle. À l’intérieur de la philosophie S et M, un esclave va entrer dans une relation avec un(e) Dominant(e), après avoir considéré(e) avec soin cette relation, à cause de la magnitude du don de soi, et du pouvoir donner au dominant(e). L’esclave est aussi encore plus conscient des dangers de ce type de relation, et va y entrer après entente extrêmement claire et précise, plus encore, du type d’entente que peut précéder un mariage.
9. ESCLAVE TOTAL(E), CONSENSUEL ET SANS LIMITES: Une fantaisie idéale, qui n’existe probablement pas dans la réalité. (Excepté pour certain type de religions ou sectes, ou le consentement est induis par lavement de cerveau., donc pas consensuel.) Certains puristes S et M vont dirent qu'un(e) esclave n’est pas un esclave, si il(elle) n’est pas prêt à faire N’IMPORTE quoi qui peut lui avoir été ordonné(e), par son(sa) Dominant(e). L’auteure de ses lignes a rencontré des gens qui se disent esclaves sans limites, mais l’auteure a ses raisons de douter de la véracité de ces affirmations.
Source: http://www.bdsmcircle.net/
Dernière modification le 28/02/2018 01:31:14 par WheelchairFatSub.
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HCL
#1
Tiens, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu ceci...
Après les 12 positions, les 10 commandements : voici les 9 niveaux...
Faut il à ce point coder, quantifier, régler une chose pour la vivre pleinement?
Faut il à ce point avoir besoin de repères normés?
Ce que je trouve très amusant, c'est que l'on trouve beaucoup de choses de la sorte s'appliquant aux soumis et soumises, mais j'en vois peu ou prou pour les "Maitres" et les "Dominants". Serions nous donc affranchit de devoir obéir, suivre, s'inspirer de guide, de manuel?
A mon sens, se soumettre ce n'est pas le faire au travers de codes, de manuels. Il n'y a pas de notice à cela, pas de médailles, ni de niveaux. La soumission n'a pas de "mètre étalon". La seule chose qui compte n'a de valeur que pour les deux personnes qui le vivent ensemble : leur lien. Ce lien ne se mesure pas, ne se quantifie pas, il se qualifie et encore difficilement, parce que parfois les mots manquent pour dire ce qui est, ce qui se ressent, ce qui se vit.
Inventez vous! imaginez vos règles, vos rituels, avancez avec lui, avec elle, progressez à deux dans cette relation, c'est là un voyage sans destination autre que le chemin fait en harmonie à deux sans autre objectif que s'épanouir. Point d'ascension, point d'escalier à gravir, la seule marche qui soit à franchir est d’accepter d'être sans fard à l'autre, pour l'autre, avec l'autre, et cela que nous soyons soumise, soumis, esclave, maitre, dominant ou switch, nous sommes avant tout Humain.
(cela reste mon avis, il n'engage que moi... blablabla...)
Dernière modification le 28/02/2018 08:33:43 par HCL.
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Amanxiame de Mil
#2
Bonjour Gros Soumis.
Le travail de Diane Vera, psychologue de métier si je me souviens bien, a été d'observer les comportements de soumission puis de qualifier l'investissement des sujets en cela. C'est une des plus anciennes analyses du genre, faites réellement dans le milieu BDSM.
Il en a résulté cette grille qui distingue des degrés d'interprétations, nécessaire si l'on veut s'affranchir des théories 'binaires' (tu es ou tu n'es pas), de la donation d'un individu dans sa soumission à un autre. Psychologiquement, elle est parfaitement cohérente et sert toujours de référence.notamment pour différencier le ludique du vital, la soumission de l'esclavage.
Il faut, bien sur et comme il en est pour toutes les échelles comparatives, faire preuve d'un peu d'analyse et comprendre que ni la flexibilité individuelle ni l'évolution personnelle ne sont à écarter des discours sur le sujet. Le professeur Kinsey a fort bien expliqué cette règle fondamentale qui consiste à ne pas figer un individu sur une échelle.
Bonne journée à vous.
PS : le texte des 'neuf niveau de soumission' a été souvent repris et adapté (mal traduit aussi). Il faut veiller à bien prendre en référence le texte d'origine, ne version originale :
NINE DEGREES OF SUBMISSION
by Diane Vera
Copyright © 1984, 1988 by Diane Vera. All rights reserved.
Within the S/M subculture, different people use the words “submissive”
and “slave”’ to mean many different things. When submissives say “I want to be
your slave”, sometimes they mean only that they want to be tied up and whipped.
Many professional dominants routinely refer to their (usually not very genuinely
submissive) clients as “slaves”. At the other extreme, there are people who want to
be full-time personal servants, and who truly want to exist solely for their
Mistress’s use, pleasure, and convenience. And there are many shades in between
these two extremes.
To help sort out the confusion caused by differing uses of the words ‘sub-
missive” and "slave”, I have made the following list of nine degrees of submission,
arranged in order from least submissive to most submissive.
(Since I'm a bisexual dominant woman, I will refer to dominants as “she”
and submissives as “she/he", but the following categorization can also be applied
to S/M people of other gender-role orientation.)
1. The outright non-submissive masochist or kinky sensualist. Not into serv-
itude, humiliation, or giving up of control; just pain and/or spiced-up sensuality, on
the masochist's own terms and for the masochist’s own direct pleasure (i.e. being
turned on solely or mainly by one’s own bodily sensations, rather than being
turned on by being “used" to gratify one’s partner’s sadism.)
2. Pseudo-submissive non-slave. Not into even playing “slave”, but into
other “submissive” role-playing, e.g. schoolteacher scenes, infantilism, “forced”
transvestism. Usually into humiliation, but NOT into servitude, even in play. Dic-
tates the scene to a large degree.
3. Pseudo-submissive PLAY slave. Likes to play at being a slave; likes to feel
subservient; may in some cases like to feel that one is being “used” to gratify one’s
partner's sadism; and may even really serve the dominant in some ways, but only
on the “slave’s” own terms. Dictates the scene to a large degree; often fetishistic
(e.g. foot worshippers).
4. True submissive non-slave. Really gives up control (through only tem-
porarily and within agreed-upon limits), but gets her/his main satisfaction from
aspects of submission other than serving or being used by the dominant. Usually
turned on by suspense, vulnerability, and/or giving up of responsibility. Doesn’t
dictate the scene except in very general terms, but still seek mainly her/his
own direct pleasure (rather than getting one’s pleasure mainly from pleasing the
dominant).
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5. True submissive PLAY slave. Really gives up control (though only tem-
porarily; only during brief “scenes” and within limits) and gets her/his main
satisfaction from serving and being used by the dominant— but only for FUN pur-
poses, usually erotic, (may or may not be into pain, but if so, is turned on by pain in-
directly i.e. enjoys being the object of one’s partner’s sadism, on which the sub-
missive places very few requirements or restrictions.
6. Uncommitted short-term but more-than-play semi-slave. Really gives up
control (though usually within limits); wants to serve and be used by the domi-
nant; wants to provide practical/nonerotic as well as fun/erotic services; but only
when the "slave” is in the mood. May even act as a full-time slave for, say, several
days at a time, but is free to quit at any time (or at the end of the agreed-upon
several days). May or may not have long-term relationship with one’s Mistress,
but, either way, the “slave” has the final say over when she/he will serve.
7. Part-time consensual-but-REAL slave. Has an ongoing commitment to an
owner/slave relationship and regards oneself as the Mistress’s “property” at all
times. Wants to obey and please her in all aspects of life— practical/nonerotic as
well as fun/erotic. Devotes most of one’s time to other commitments (e.g. job), but
the Mistress has first pick of the slave’s free time.
8. Full-time live-in consensual slave. Within no more than a few broad
limits/requirements, the slave regards herself/himself as existing solely for the
Mistress’s use, pleasure, and well-being. The slave in turn expects to be regarded
as a prized possession. Not much different from the situation of the traditional
housewife, except that within the S/M world the slave’s position is more likely to
be fully consensual, especially if the slave is male (since men certainly aren’t
socially pressured into this kind of lifestyle). Within the S/M world, a full-time
“slave” arrangement is entered into with an explicit awareness of the magnitude
of power that is being given up, and hence is usually entered into much more
carefully, with more awareness of the possible dangers, and with much clearer
and more specific agreements than usually precede the traditional marriage.
9. Consensual total slave with no limits. A common fantasy ideal which
probably doesn’t exist in real life (except in authoritarian religious cults and other
situations where the “consent” is induced by brainwashing and/or social or
economic pressures, and hence isn’t fully consensual). A few S/M purists will
insist that you aren’t really a slave unless you’re willing to do absolutely anything
for your Mistress, with no limits at all. I've met a few people who claimed to be no-
limits slaves, but in all cases I had reason to doubt the claim.
The above list isn’t intended as a rigid classification. Most submissives don't
fall neatly into one of my categories; there are still further shades in between. (For
example, a live-in slave with an outside paying job would be category lYi) Also,
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the same submissive may attain different degrees of submission with different
dominants. My list is intended simply to show the wide range of different possible
meanings of the words “submissive” and “slave”.
In the S/M subculture, the majority of “submissives” seek scenes in
categories 1 through 3, whereas most of the dominants I know (including myself)
seek slaves in categories 6 and 7. If you’re a “submissive” in categories 1 through 3,
you are probably best off seeking a relationship not with a dominant, but rather
with a fellow “submissive”, or with a switchable (a person into both roles). She and
you can take turns acting out each others “submissive” or masochistic fantasies.
When a submissive says to a dominant, “I want to be your slave”, it’s often
hard to tell exactly what is meant. Lots of people fantasize a much greater degree
of submission than they are able or willing to attain in real life, and lots of "slaves”,
especially inexperienced ones, over-estimate their own desire for real-life serv-
itude. A dominant must carefully find out how far the “slave” really wants to go.
Caveat emptor.
Revised May 1988. (THE LESBIAN S/M SAFETY MANUAL, Edited by Pat Califia )
Dernière modification le 28/02/2018 09:24:30 par Amanxiame de Mil.
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marina001
#3
Finalement c'est hyper chiant le bdsm. Des p'tites cases. Des p'tits humains qu'on tasse dedans.
Chaque fois que je lis un truc qui commence par les n - n étant un entier naturel compris entre 3 et 20 parce-que en dessous ca fait pas sérieux et au dessus les gens s'endorment - je me dis que je suis une horriblement mauvaise bdsm'er :smile:
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HCL
#4

20657

 Rien à voir avec les 12 positions ou les 10 commandements HCL. Un descriptif n'est pas un mode d'emploi.

 

  

Je n'ai pas dit que c'était un mode d'emploi.

 Mais cette "qualification" de niveau, autant que les "modes d'emploi", me semble bien artificiel.

 Je ne nie pas le travail psychosociologique fait par l'auteur, je critique plutôt l'usage qui en est fait par la suite hors du contexte dont ils sont issus. Tout comme les 12 positions ou les 10 commandements ont une raison d'être dans un contexte précis vis à vis de leur auteur, ces derniers perdent cette même raison d'être lorsqu' ils sont colportés par des copier/coller et sortent très vite de leur usage originel pour devenir une sorte de mantra ou de "règle officielle" gérant ce que devrait être le BDSM et leurs acteurs.

 Ainsi j'encourage plutôt les personnes à s'affranchir de ces choses-là, et à être eux même avant tout...

 Je suis un iconoclaste, c'est sans doute ce qui guide ma vision...

 

Dernière modification le 28/02/2018 13:36:40 par HCL.
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Agrippa34
#5

"lavement de cerveau"

 

Ha ha, et qu'est ce qu'il en sort ?... ;)

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DomStock
#6

Il faudrait prendre la peine de lire le livre dans son intégralité, mais cela semble être une bonne étude comportementale.

J'ai déjà rencontré des personnes correspondant à certains de ces comportements, avec des variantes dues à leur propres personnalités.

Nous avons tous besoin, en qualité d'êtres humains, et pas spécialement de pratiquants du SM, d'appartenir à des tribus dans lesquelles nous nous reconnaissons.

Fréquentant d'autres milieux hors-normes que les pratiquants du SM, je l'ai vu et vécu tout au long de ma vie d'ado puis d'adulte. Et hormis les codes propres à chacun de ces milieux, on y retrouve des personnes qui s'y impliquent plus ou moins, avec leur propres désirs et sensibilités, ainsi que des gens qui choisissent une tribu pour la vie, y vivant une expérience passionnelle devenue un véritable mode de vie, où ne s'y intègrent que dans un temps limité à celui de leur envie, curiosité, ou de la " branchitude " des tribus.

Rien de très étonnant à cela, et c'est intéressant à connaitre.

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Micdom
#7

20657
Rien à voir avec les 12 positions ou les 10 commandements HCL. Un descriptif n'est pas un mode d'emploi.

Pas plus que les 12 positions ou les 10 commandements sont un mode d'emploi. S'appuyer sur ces textes pour "dominer", c'est faire preuve d'un manque d'imagination. Chaque "binôme", quel qu'il soit devrait (doit) inventer ses propres règles, tout au moins dans son intimité.

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Amanxiame de Mil
#8

Bonjour à toutes et à tous.

 

Analyser les comportements humains (et les organiser) et faire preuve d'imagination sont des choses très différentes...

D'abord, selon un grand nombre d'ouvrages sur le comportement, l'être humain agit de façon similaire dans la plupart des situations. C'est normal, il nait dans une société (des primitives plurielles et variées à une moderne uniformisée) qui l'éduque selon des codes et des règles qu'il a lui-même instaurées. Il apprend, s'intègre et participe à la communauté. Ses émotions et ses sentiments en subissent l'influence inévitable (d'où l'efficacité de la communication de masse  : média et publicité). Ses manières d'exister également et bien souvent, même en croyant se marginaliser, il reproduit les schémas sociaux qu'il connaît. Le BDSM en est un bel exemple parmi d'autres.

Il devient donc aisé, pour qui a le savoir nécessaire en sociologie, psychologie, etc., d'observer et cataloguer des modes d'actions ou réactions (car l'être humain demeure réactionnaire du fait d'une peur persistante de l'inconnu et de la différence, de la perte des biens ou de son territoire) pour ainsi structurer une échelle graduée selon des codes sociaux communs, en relation avec un thème donné. C'est le cas de cette grille ou de nombreuses autres. Ces dernières varient d'ailleurs en fonction des critères de références d'où la preuve de l'élasticité de ces catégorisations génériques.

L'imagination, elle, apparaît dès lors que l'individu dépasse la simple intelligence dans l'assemblage de ce qu'il connaît et qu'il compose alors, toujours à partir de son savoir (l'imaginaire ne crée  pas à partir du néant, il extrapole le connu), de nouvelles organisations propres à ses désirs. L'imagination produira un fantasme (parfois artistiques) pour certains, une réalité (quand elle est assumée) pour d'autres; la multiplicité des personnalités fera la diversité de l'imaginaire mais malheureusement, ce que l'un croit imaginer soudainement, un autre l'a déjà produit ou reproduit depuis longtemps !

A partir de ces considérations, il me semble nécessaire - voire indispensable - de connaître ce que l'on est et de savoir l'exprimer aux autres : il faut donc disposer de qualifications (des mots, des grilles, ...) pour se situer dans la relation avec eux. Evidemment, il faut que mots et références aient le même sens pour tous parce que, par exemple, si je dis "je pratique surtout la D/s, un peu le B&D, jamais le S-M", je souhaite que mon interlocuteur (lui aussi BDSMer) entende bien que je domine moralement, que j'inflige physiquement mais sans la souffrance. Personnellement, je ne me sens jamais coincé ni étiqueté lorsque je lis une classification telle que celle-ci ou que dans mon langage je me défini plus précisément d'une façon ou dune autre. Au contraire, plus je m'octroie de qualifications étudiées et plus je me sens 'moi', plus je me sais 'moi', capable de multiplier les façons de me situer, de me décrire.

Et je ne pense pas que ce soit être dénué d'imagination. Car mon imagination va opérer dans ma propre mise en oeuvre de ces états précis. Elle va piocher dans l'un, trier dans l'autre, mélanger les suivants, extrapoler les cases... et finalement, matérialiser une nouvelle précision : la personnalité.

 

 Pour information :

Le livre 'Lesbian S/M Safety Manual' n'est pas écrit par Diane Vera, c'est un recueil de plusieurs textes rédigés par différents auteurs. En revanche, elle est également intervenue sur les sujet 'types de masochisme/soumission', 'contrat d'esclave'. Pat Califia a contribué à quelques textes, je crois, mais surtout à l'édition de l'ouvrage.

 

 

Dernière modification le 01/03/2018 10:58:28 par Amanxiame de Mil.
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HCL
#9

[...]

A partir de ces considérations, il me semble nécessaire - voire indispensable - de connaître ce que l'on est et de savoir l'exprimer aux autres : il faut donc disposer de qualifications (des mots, des grilles, ...) pour se situer dans la relation avec eux. Evidemment, il faut que mots et références aient le même sens pour tous parce que, par exemple, si je dis "je pratique surtout la D/s, un peu le B&D, jamais le S-M", je souhaite que mon interlocuteur (lui aussi BDSMer) entende bien que je domine moralement, que j'inflige physiquement mais sans la souffrance. Personnellement, je ne me sens jamais coincé ni étiqueté lorsque je lis une classification telle que celle-ci ou que dans mon langage je me défini plus précisément d'une façon ou dune autre. Au contraire, plus je m'octroie de qualifications étudiées et plus je me sens 'moi', plus je me sais 'moi', capable de multiplier les façons de me situer, de me décrire.

[...]

Personnellement j'ai vécu ce coté de ma personnalité sans grille, sans qualificatif, ni quantificatif. Pourtant les rencontres que j'ai pu faire n'ont jamais été totalement de la même nature, ni avec les même dose de D/s, de SM ou de BD. Il suffit d'échanger avec l'autre, de prendre le temps, d'essayer, de se comprendre pour arriver à une relation épanouis. Il n'y a pas eu besoin de faire appel à de telle chose pour me situer, pour la situer, et voir si nous pouvions être compatible.

La clef me semble plus dans le savoir être que dans une codification.

 

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@HCL

 

Je n'ai jamais exprimé le contraire (en revanche, j'ai posé les bases de ma réflexion) et si vous prenez le temps, vous comprendrez que mes propos ne sont pas aussi cloisonnés que ce que vous pensez : j'ai utilisé trois 'mots' pour l'exemple et vous êtes, apparemment, resté figé dessus...

Et quand vous écrivez ''Il suffit d'échanger avec l'autre, de prendre le temps, d'essayer, de se comprendre pour arriver à une relation épanouis. Il n'y a pas eu besoin de faire appel à de telle chose pour me situer, pour la situer, et voir si nous pouvions être compatible.'', je doute que vous n'ayez pas exploité mots qualificatifs et grilles de comparaison...

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Je n'ai pas partagé ce texte pour codifier les choses. Simplement, je suis un nouveau venu dans cet univers qui me passionne mais qui est complexe, alors j'essaie de trouver les textes importants qui me fournissent une base de réflexion et qui m'aident à me situer dans tous ça ;)

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Bonsoir Gros Soumis

Ne vous inquiétez pas des réactions aux publications, faites ce dont vous avez envie.

D'autant que vous avez là une très bonne référence pour avancer.

Bonne soirée à vous.

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sylvie35
#13
Cette classification, comme d'autres, n'est pas inintéressante en soi. Cela peut donner quelques repères ou servir de point de départ d'une réflexion. Le danger apparaît quand on prend une telle classification trop au sérieux, quand on devient dogmatique et que l'on veut absolument rentrer (ou faire rentrer le/la partenaire) dans de petites cases prédéfinies. Cela me fait penser à ces "maîtres" qui me faisaient remplir un questionnaire trouvé sur Internet et pensaient qu'avec cela, c'est bon, tout est dit, et juste en regardant les cases que j'avais cochées ils pensaient avoir tout compris de moi. La réalité est infiniment plus complexe, elle ne rentre pas si facilement dans des cases, et heureusement! On ne peut s'affranchir de garder son cerveau allumé :smile: Soyons inventifs, effectivement, et profitons de l'infinité de possibles que nous offre la vie.
 
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